Certains parmi nous de la diaspora nationale à l’étranger qui ont l’Algérie dans l’âme, sont parfois confrontés à d’acerbes critiques de nos amis de pays d’accueil, sur la catastrophique état de notre pays.
Les analyses sur la répression et le mépris qu’endure le peuple sont aussi réels que fondés auxquels nous n’avons pas de contre-arguments valables. Que faire, au moins, pour relativiser les dégâts et prémunir l’Algérie de l’infamie, dont les philistins qui la gèrent l’enfoncent de plus en plus ?
Il faut souligner que ces pourfondeurs ne sont ni des ennemies de l’Algérie, ni des incongrus ou bien de cyniques provocateurs. Ce sont d’honorables personnages, avec des connaissances approfondies de notre pays, qui suivent régulièrement son actualité et sont peinés avec nous, de sa déroute politique.
Dans chaque rencontre amicale, les témoignages empathiques, les acerbes critiques et les multiples propositions enrichissent le débat. Cependant leurs suggestions sont irréalisables devant l’entêtement d’un ego régime assis sur sa puissance et sa certitude. Comment expliquer une obsession maladive pour le pouvoir à des personnes libérales, coutumières de bonnes mœurs d’équité des urnes ? L’article premier de la Constitution d’un pays, l’Allemagne par exemple, est l’intangibilité de la dignité humaine.
D’autres questions et sujets qui reviennent le plus souvent sont nombreux, et voici quelques exemples.
Comment un si grand beau et jeune pays comme l’Algérie, avec une prestigieuse Histoire et d’incommensurables richesses naturelles, stagne toujours dans le sous-développement et l’instabilité ?
Comment se fait-il, avec son potentiel de plus 70 % de jeunes il n’a pas une élite dynamique et performante a sa tête, pour le remettre dans la voie du progrès et de la modernité ?
Pourquoi, l’Algérie qui a endurée tant d’épreuves, n’a pas un système politique démocratique avec les caractères universels ?
Pourquoi au 21e siècle se sont encore des vieux apparatchiks militaires et civils, qui décident sur des millions d’Algériennes et d’Algériens ?
Pourquoi la culture et la langue amazighe en dépit de leur officialisation, sont ostracisées et empêchées de se développer au niveau national ?
Pourquoi la femme algérienne n’a toujours pas les mêmes droits que son compatriote masculin ?
Pourquoi les lois ne sont pas respectées par ceux-là qui les dictent ?
Pourquoi l’illégitimité, l’arbitraire et la fraude électorale sont légion ?
Pourquoi les citoyens. nes sont en prison pour leurs opinions ?
Pourquoi le pouvoir affiche une animosité inimitié et dédaigne à l’égard de la population ?
Certaines questions peuvent prêter à l’ignorance des subtilités du système qui dirige notre pays. Notamment, avec l’apparence d’un Etat républicain doté d’une Constitution. Ce qui constitue le plus gros leurre imposé par le régime à l’opinion.
En cette période électorale dans une conjoncture minée, avec une Algérie totalement cadenassée et une furie de chasse aux opposants, un tel scrutin ne peut se dérouler qu’en Algérie. Une infâme mascarade entachée d’irrégularités, qui reproduit les élucubrations de médiocres prestidigitateurs. En clair, avec ce pouvoir à la vision anachronique surannée, le temps s’est arrêté pour l’Algérie au siècle dernier.
Tout ce manège électoral n’échappe pas aux plus avertis. Ceux notamment qui se rappellent qu’un certain printemps 2019, le peuple algérien est sorti pacifiquement par millions dans les rues pour réclamer un changement profond du système politique. Le reste que soupoudrage d’une pays formolisé.
Amar Issad