L’un des gros problèmes des pays rentiers, le cas du Venezuela, de l’Algérie, de l’Iran et un peu moins des pays de l’Europe de l’Est et de la Russie, c’est ce que l’on appelle « la bourgeoisie-comprador ».
Une fausse bourgeoisie née à partir d’accaparement indu de la rente nationale, et non pas de la création des richesses. Certes, il faut une bourgeoisie et une petite-bourgeoisie pour le développement d’un pays, mais il va falloir que cette bourgeoisie-là ne soit pas une bourgeoisie bureaucratique qui crée ex-nihilo des magnats financiers, reliés en réseau oligarchique, à la solde des pouvoirs despotiques.
Un pays rentier sera un pays en naufrage s’il ne s’impose pas des règles de pragmatisme économique. Au Venezuela par exemple, la faillite est énorme : la population du pays le plus riche de l’Amérique latine (grand réservoir mondial du pétrole) ne trouve pas quoi se mettre sous la dent, l’inflation bat des records, les usines sont fermées, la famine ravage des villes entières, l’exode migratoire vers les pays voisins ne cesse d’augmenter d’année en année!
L’erreur est à qui ? Bien sûr, aux rentiers. Les rentiers cassent tout : la culture, l’éducation, l’économie, le sport, le tourisme, le cinéma, le livre, les artistes, les intellectuels, les journalistes, les dramaturges, les ouvriers, etc. C’est un danger.
C’est la peste, c’est le choléra, c’est la gangrène, c’est le cancer, c’est la mort tout court.
Pourquoi? Parce que les rentiers sont des ultralibéraux, des capitalistes, des gens qui cherchent du pognon, que du pognon. Ils se foutent que le pays régresse ou tombe, leur but : s’en remplir les poches, partir ailleurs et déposer l’argent « volé » dans les paradis fiscaux, c’est tout.
Ils n’ont pas d’idéaux ni de principes ni rien du tout. En Argentine, le pays voisin du Venezuela, ravagée lui aussi par ce phénomène de corruption rentière, les gens sont sortis au début des années 2000, avec des pancartes : « Patria o Buitres » (la patrie ou les vautours). ils veulent reprendre leur pays des mains des vautours, des suceurs de sang, des corrompus, des ultralibéraux, etc.
Cela dit, pas de changement sans revoir le processus de la machine économique et là ça demande aussi du travail, beaucoup de travail.
Kamal Guerroua
cher Kamal! ce sont bien les grandes puissances économiques qui vampirisent les richesses des pays du tiers monde avec la complicités des dirigeants de ces pays, l’argent de l’Amérique latine et du Proche-Orient va essentiellement aux USA et au Royaume uni , celui de l’Afrique en Europe, les élites des pays (en voie de développement) ne se préoccupent pas de la situation de leurs peuples! ce qui les intéresse c’est piller leur pays à leurs seuls bénéfices et à ceux qui les accueillent dans les pays développés!