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samedi 20 septembre 2025
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L’affaire du général Nacer El Djinn relance le climat de tensions dans l’armée

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Le scandale d’Etat provoqué par l’évasion du général Abdelkader Haddad, alias Nacer El Djinn, ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), continue de provoquer des arrestations au sein de l’armée, selon plusieurs sources. 

Fin de semaine très mouvementée dans la capitale après la fuite de Nacer El Djen des mains de ses garde-chiourmes. Il se susurre à Alger que le colonel Hachem, chef du centre Antar ainsi que le général Mahrez Djeribi, patron de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) auraient été arrêtés et placés en détention à la prison militaire de Blida.

Bien entendu, ces informations non confirmées pour le moment officiellement sont à prendre avec prudence tant l’évanouissement dans la nature du général Haddad risque d’alimenter les pires rumeurs.

Mais de quelles complicités cet ancien patron de la DGSI a bénéficier pour s’évaporer dans la nature ? Qui sont des soutiens au sein de l’armée et des services renseignements ? Ce sont entre autres questions auxquelles doivent élucider rapidement les enquêteurs.

Limogé de la DGSI, remplacé par le général Aït Ouarabi, en mai dernier, puis placé sous étroite surveillance, le général Abdelkader Haddad s’est évaporé cette semaine dans la nature. Si aucune information officielle ne vient ni confirmer ni infirmer ce que tous les Algériens avertis savent depuis au moins 24h, en revanche cette évasion de cet homme qui est une espèce de boîte noire du renseignements algériens depuis au moins une quinzaine d’années fait craindre le pire à ceux qui se « tuent » à maintenir les équilibres au sein régime.

Ce dernier, pour faire bonne figure, a organisé et médiatisé un Haut conseil de sécurité qui montre les visages fermés de ce cercle restreint auquel au demeurant appartenait jusqu’au printemps dernier le fugitif général Haddad.

Il y a plusieurs enseignements à tirer de cet événement qui a mis les corps de sécurité sur les dents. On ne compte plus le nombre de généraux, colonels, premiers ministres, ministres, walis en prison. Ni d’ailleurs de détenus d’opinion. Le système Tebboune Chanegriha frise l’embolie.

L’affaire de ce général fuyard, propulsé au sommet du renseignement par Abdelmadjid Tebboune, montre l’impéritie et le peu de sérieux de ce dernier dans ses choix. Mais aussi, encore une fois, qu’aucun général aussi puissant qu’il puisse être n’est à l’abri d’une disgrâce, voire de se retrouver en prison. En effet, qui eût cru que ce puissant général qui était à la tête de la DGSI il y a un an allait se retrouver traqué et devenir l’ennemi public numéro 1 aujourd’hui ?

Par ailleurs, l’instabilité caractérisée à la tête des institutions du renseignement, depuis 2019, ne va pas sans conséquences. Elle montre au moins la méfiance qui règne parmi le premier cercle du pouvoir. Il y a des questions de bon sens. Comment voulez-vous que ceux qui dirigent les institutions sécuritaires se concentrent sur les menaces extérieures quand ils savent que le coup de Jarnac peut venir du premier cercle de décision.

Sofiane Ayache

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2 Commentaires

  1. Il me esemble bien qu’il y a toute une generation d’officiers qui constate qu’une autre couche de vieilles canailles s’en sert pour la repression et les missions casse-cou… pendant que la vieillasserie s’occupe des « affaires »…Les generaux 1-etoile et leurs troupes, constates que les 2-etoiles++ n’ont de militaire que l’uniforme et l’impunite’.

  2. Il est impensable que des généraux de 1er plan, quelle que soit leur proximité, leur solidarité ou leur amitié avec Nacer El Jen, aient pu prendre le risque d’organiser cette évasion sans s’évader en même temps. Sinon, c’est du suicide… Même si Nacer El Jen était mon propre frère je ne prendrait pas le risque de me retrouver en prison (et pire encore) pour simplement lui permettre de rejoindre l’Espagne… Ce serait suicidaire.
    Soyons sérieux : nous sommes en Algérie et les algériens ont une grande gueule et sont très souvent des pieds nickelés. Il est impossible de préparer (sans la moindre effusion de sang ni violence) une telle évasion sans mettre dans le projet un très grand nombre de personnes à de très multiples niveaux… Comment croire que rien n’ait fuité ? Comment croire que tout le personnel affecté à la surveillance de Nacer El Jen ait pu volontairement fermer les yeux et rester quand même à son poste à attendre gentiment d’être arrêté et fort probablement torturé juste pour les beaux yeux de ce général ? Ce n’est plus un suicide, c’est un sacrifice. En réalité, le coup a été fomenté par la Présidence et plus particulièrement par ce démon de Boualem Boualem. L’objectif est de mettre Chengriha dans une position intenable. Les images du conseil national de sécurité parlent d’elles mêmes : les images de Chengriha semblent avoir été soigneusement choisies pour l’humilier et le rabaisser (Merci Sidi Said et Belkaim). Sur ces images, Chengriha a l’air d’être en dépôt de bilan. Au bout de 5 minutes de réunion, il pique du nez. C’est bien évidemment bientôt la fin pour lui. La prison l’attend déjà lui et ses enfants. Ils y auront tout le loisir de se mordre les doigts de nous avoir imposé un vieux malade mental à la tête de l’Etat. Que Dieu ait pitié de l’Algérie si la petite secte apocalyptique qui dirige El Mouradia prends les rennes de l’armée après avoir réussi à saccager le pays. Je serais Chengriha, je prendrais immédiatement le contrôle de la tv, de l’Aps et de la Radio.

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