Notre cher président Abdelmadjid Tebboune a bien accordé mardi dernier un entretien de 4 h à la presse nationale. Une dizaine d’éditeurs était présent. Mais aucun compte-rendu n’est publié.
Abdelmadjid Tebboune a manifestement été censuré ? Sinon comment expliquer que la parole présidentielle soit absente dans les médias lourds ? En effet, El Watan, seul média à en avoir fait un compte rendu très sommaire, a écrit que la rencontre a duré plus de quatre heures, tant les sujets abordés dans le débat étaient d’une actualité «brûlante», ou revêtaient une importance stratégique au double niveau national et international.
Mais alors comment aucun média n’a fait de compte-rendu détaillé de cette si importante rencontre ? Même la vénérable APS a mangé son chapeau cette fois. Laisser Abdelmadjid Tebboune parler pendant 4 heures pour ensuite ne pas voir sa parole dans les médias laisse songeur ! Pourquoi et comment est-ce possible que cet entretien avec la presse soit passé à la trappe ?
Beaucoup de questions restent sans réponse pour l’heure au sujet de cet entretien. Qui a décidé de censurer Tebboune ? Est-ce que sa prestation a été si médiocre pour « inviter » la presse à ne pas en faire l’écho ? Sur cette question, seuls les éditeurs présents peuvent donner une réponse précise.
El Watan a publié un article pour apprendre aux Algériens que Tebboune a sifflé la fin de l’ère des Brics ! Quant aux autres sujets, rien, nada.
Cette situation, encore une autre, est inédite. La veille, tous les médias ont répercuté l’information de cet entretien donné par Tebboune à la presse. Puis plus rien, circulez, il n’y a rien à voir. Une semaine après aucune explication n’a été donnée aux Algériens pour leur dire pourquoi cet entretien n’est pas diffusé. Même les éditeurs présents se sont abstenus de toute publication au risque d’essuyer les foudres de guerre du pouvoir.
Quant à nous, nous restons sur notre faim de la parole présidentielle.
Sofiane Ayache
En même temps, si des éditeurs, seulement, ont été invités… Il faudrait peut-être leur laisser le temps nécessaire à la conception et à la publication de l’œuvre de notre grand auteur 🙂
Un président qui passe 4h à palabrer avec un auditoir qui n’ose aucune question qui risque de fâcher doit s’ennuyer à mourir tant son agenda est vide. Le résultat est bien visible sur le terrain. Aucun projet digne de ce nom n’est lancé. Les faux chiffres et les fausses annonces sont désormais érigés en normes de saine gestion. Cette soi-disant presse nationale est aux ordres et n’osera jamais éditer quoi que ce soit sans le feu vert de qui de droit. La preuve est là. Aucun parmi les invités de Tebboune n’a osé, après près de 10 jours, rendre compte de cet entretien de 4h, une première dans le monde. Et ça ose se revendiquer journaliste! Une insulte à cette noble fonction. Tout ce qui émerge en cette fin de mandat ce sont les arrestations arbitraires, les limogeages sans explication aucune, les magouilles et les peaux de banane au sein de la présidence et autres institutions pour s’accrocher au koursi et augmenter autant que faire se peut sa part du gâteau volé au peuple. Tebboune, le président fainéant, pour faire semblant de s’occuper n’a pas trouvé mieux que de signer des décrets à la pelle pour … redéfinir les missions de ses conseillers. Il fallait y penser. Chacun justifie son salaire comme il peut. Pour cette trouvaille, Tebboune mériterait de loin le bonnet d’….!