Mardi 28 novembre 2017
Le collectif des enseignants dénonce l’instauration de la peur par le recteur
Que se passe-t-il à l’université de Mascara ? A en croire la déclaration du collectif des enseignants de l’université de Sid Bel Abbès, le recteur de cet établissement universitaire agit à sa guise et sème « la peur » dans le corps enseignants. Le collectif des enseignants dénonce dans cette déclaration les pratiques du recteur de l’université de Mascara.
« Le 19 septembre 2017, des enseignants de l’université de Mascara ont appelé à une assemblée générale pour débattre de l’état de leur université et des propos désobligeants et dégradants tenus par leur recteur lors de sa tournée dans les différentes facultés. Ces propos, indignes du rang d’un recteur, ont atteint les enseignants dans leur dignité et leur amour-propre. Ce recteur considère l’appel à une assemblée générale comme un acte de lèse-majesté donc une rébellion.
Fort de ses appuis, supposés, au sein de l’administration ministérielle, ce recteur piétine la réglementation et contrevient à l’instruction ministérielle du 04 mai 2016 ; au sujet du recours à la justice et décide de déposer plainte « au pénal » contre un des enseignants Halim Aboura. Par cet acte insensé, ce recteur démontre son mépris envers la réglementation et les droits fondamentaux de l’universitaire, à savoir les libertés d’expression et de réunion. Le collectif des enseignants de l’université de Sidi Bel Abbès apporte tout son soutien agissant à notre collègue Halim Aboura et à tous les collègues de l’université de Mascara dans leur combat contre l’arbitraire, le népotisme et la mauvaise gestion et pour le respect des lois et de leur dignité.
Le collectif condamne les brimades et toutes les mesures illégales prises contre les enseignants (suspensions de stages, …) pour l’instauration d’un climat de peur et de terreur. Le respect de la dignité de l’enseignant, le respect des lois, le dialogue et la concertation sont les seuls moyens pour une gestion saine et efficace. Le despotisme, la hogra et le manque de respect à la personne humaine sont les meilleurs facteurs déclenchant d’une explosion sociale.
Afin de ramener le calme et la sérénité au sein de l’université de Mascara, le collectif des enseignants de l’université de Sidi Bel Abbès appelle à l’intervention des autorités compétentes pour le retrait de la plainte et l’arrêt de toutes les mesures coercitives prises contre les autres enseignants. »