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Le discours alarmiste d’Ouyahia ne sert pas le 5ème mandat

Présidentielle

Le discours alarmiste d’Ouyahia ne sert pas le 5ème mandat

Depuis son discours de Biskra, fortement sifflé dans son propre camp, Ouyahia devient invisible à l’œil nu en dépit d’un mois social très chaud par les grèves des résidents suivi par celle des enseignants. Tout porte à croire que l’élan de soutien de la caste qui la rendu euphorique au début de sa nomination ne lui a pas servi à grand-chose.

On se rappelle de son humour sur la taxe des touristes algériens lors de leur voyage à l’étranger qui n’était au demeurant pas du goût de tout le monde ; à commencer par le président de l’assemblée populaire nationale. Ensuite, cette attaque frontale envers l’opposition qu’il qualifia de radicale n’était pas de nature à l’apaisement nécessaire pour mettre en œuvre son programme très impopulaire. Mais là, les citoyens ont l’habitude de ce spectacle qu’offrent leurs responsables pour vider leur cœur en public en changeant de casquette au bon gré des circonstances.

Ces derniers temps  et sur les conflits sociaux par exemple, Sieur Ouyahia a mis sa casquette de premier ministre de côté pour empiler celle de leader politique d’un parti de la coalition au pouvoir. Mais là aussi n’est pas la question essentielle car les politiques se brouillent entre eux pour mieux sceller leur relation plus tard. Il est allé très loin dans sa béatitude car pour lui, la diversification, est synonyme d’économie de bazar pour la simple raison que notre économie est diversifiée parce que les hydrocarbures ne représentent que 17% de la sphère productive. Il oublie que l’Algérie importe tout, il a bien annexé les chiffres dans son programme.

En une décennie, les importations sont passées de 9 milliards de dollars à plus 40 milliards de dollars. Alors où est cette production qu’offrent les industriels algériens qui devait d’abord parer aux importations et s’intégrer progressivement à travers un transfert de technologie.

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Les ingrédients du  yaourt, cher à notre premier ministre, sont importés. Le taux d’intégration moyen en Algérie ne dépasse pas 5%. Il a proposé dans son programme d’action que les deux chambres ont approuvé la planche à billets pour régler les difficultés budgétaires sur le court terme et le gaz de schiste pour parer à la baisse de production des hydrocarbures à exporter sur le long terme.

Pour le reste, il a laissé les membres de son gouvernement se débattre en improvisant des sorties de crise sans aucune orientation de sa part sinon intervenir en tant que secrétaire général du RND et non en chef de l’exécutif en poste pour siffler à son tour ceux qui le huaient. Après son recadrage sur la privatisation du secteur public et un moratoire sur le gaz de schiste, le président de la république dans une lettre lue en son nom par le ministre de la justice, réputé proche du sérail a circonscrit son agenda cette fois-ci sous forme d’«instruction» sur plusieurs dossiers à l’occasion de la double commémoration du 24 février, festivités auxquelles il n’a pas assisté.

Des sources sûres à en croire le Quotidien d’Oran dans sa livraison du 27/02/2018 laissent entendre qu’Ouyahia aurait  instruit le ministre du Tourisme de dresser une liste des grands complexes touristiques «en réservant, en sus, la Corne d’Or’ et le ‘Set de Tipaza à un de ses députés, un homme d’affaires connu dans le domaine des semouleries, et le complexe touristique de Sidi Fredj et Mazafran de Zéralda à un homme d’affaires du milieu des concessionnaires de voitures. Devrons-nous maintenant comprendre ce recadrage du président de république ? Serait-il venu à temps pour éviter un bradage qui ne dit pas son nom ?            

Auteur
Rabah Reghis, Consultant et Economiste Pétrolier

 




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