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vendredi 12 septembre 2025
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Le FFS alerte sur une impasse multidimensionnelle et appelle à un contrat refondateur

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À la veille de la rentrée sociale, le Front des forces socialistes (FFS) dresse un tableau sans concession de la situation du pays. Le parti rompt un tantinet avec ses discours de compromis et dresse un tableau peu reluisant de la gouvernance Tebboune-Chanegriha.

Dans une déclaration politique dense rendue publique,  ce jeudi 11 septembre, la plus ancienne formation de l’opposition met en garde contre une impasse multidimensionnelle – politique, économique, sociale et institutionnelle – qui, selon elle, menace l’avenir de l’Algérie si aucune réorientation profonde n’est engagée.

Un système politique « verrouillé » et en perte de légitimité

Le FFS dénonce une gouvernance marquée par « l’unilatéralisme, l’improvisation et le dysfonctionnement structurel ». Il fustige la judiciarisation du politique et le recours croissant à la gestion sécuritaire des affaires publiques, qualifiés d’« intenables » et « asphyxiants » pour la société.

Les arrestations arbitraires, les intimidations judiciaires et les « polémiques stériles » qui saturent l’espace public sont perçues comme les symptômes d’un verrouillage politique qui accentue l’opacité du pouvoir. Le parti critique également « le dumping politique », soit l’encouragement de structures para-politiques dénuées de représentativité, qui, à ses yeux, ne fait qu’« aggraver la crise et diluer le débat démocratique ».

Institutions fragilisées et entorses constitutionnelles

La direction nationale du FFS estime que le pays est « incapable de se conformer à ses propres règles ». Le report de la session parlementaire sans base constitutionnelle illustre, selon elle, « l’archaïsme d’un système qui adapte la Constitution à ses besoins ».

Pour le parti, cette dérive remet en cause l’État de droit et « fait vaciller le rêve d’une République démocratique », la Constitution devenant une « variable d’ajustement » plutôt qu’un cadre stable.

Une économie à bout de souffle

Sur le plan économique, le FFS dresse un bilan sévère : dépendance chronique aux hydrocarbures, inflation, dépréciation du dinar, marché informel florissant et inégalités croissantes. Les promesses de diversification restent lettre morte, résumées par « beaucoup d’annonces, peu de réalisations ».

La gestion « conjoncturelle » des dossiers clés – importations, secteur automobile, régulation du marché – est jugée révélatrice d’un manque de vision stratégique. Résultat : effritement du tissu productif, chômage endémique, baisse du pouvoir d’achat et précarisation de milliers de familles.

Une société en proie au désespoir

Le parti met également en garde contre une dégradation sociale préoccupante : montée de la délinquance et de l’addiction, explosion de la « harga » qui ne concerne plus seulement les jeunes chômeurs mais désormais des familles entières. Autant de signaux d’alarme qui traduisent un profond découragement, notamment chez la jeunesse censée incarner l’avenir.

Un pacte national pour « refonder l’État »

Face à ce constat, le FFS appelle à l’élaboration d’un nouveau contrat social et politique, fruit d’un dialogue national inclusif et sincère. Ce pacte devrait :

Refonder l’État sur la primauté du droit, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et la pleine souveraineté populaire.

Bâtir un modèle économique productif et diversifié, libéré de la rente et de la bureaucratie, combinant efficacité et justice sociale.

Réhabiliter la société en libérant les énergies de la jeunesse, en renforçant la solidarité et en promouvant les valeurs de tolérance et de vivre-ensemble.

Le FFS insiste également sur des mesures concrètes : abrogation des lois liberticides, révision de l’article 87 bis du code pénal, réduction du recours à la détention préventive, et restauration du rôle des corps intermédiaires et du politique.

« L’heure n’est plus aux demi-mesures »

Pour la formation dirigée par Youcef Aouchiche, seule une voie pacifique et consensuelle, inspirée des valeurs de Novembre, du Congrès de la Soummam et de l’esprit du Hirak de 2019, permettra de « restaurer la confiance entre le peuple et ses institutions » et de replacer le pays sur le chemin du développement démocratique et de la justice sociale.

« L’heure n’est plus aux faux débats ni aux demi-mesures : l’heure est à la responsabilité et à l’action », conclut le FFS, qui entend porter ce projet lors des prochaines échéances politiques et électorales.

Samia Naït Iqbal

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7 Commentaires

  1. Hello.

    Je me demande pourquoi on parle de ces futilités FFS-esques (ou autres partis) au lieu d’occuper cet espace e parlant de sujet utiles, comme par exemple, enquêter et informer sur le deuxième décès parmi les 38 détenus à mort de LNI. C’est le deuxième qui décède dans les geoles d’Alger (ou des goulades du sud algériens). Ces deux jeunes morts en prison, ont-ils été torturés jusqu’à la mort ?

    Et apparemment, les familles des détenus sont menacées et surveillées 24h/24h, 7/7, 365/365 jours et il leur est interdit de parler de ces morts suspecter ou d’alerter les ONG.

    Ce n’est pas un sujet intéressant, ça ?

    Allons, mesdames et messieurs les journalistes. Ayez un peu de courage!

    Je ne suis pas sûr que mon message sera publié, mais il sera sûrement lu.

    Allez, ciao la compagnie !

  2. Acimi i sent-tefkid afus ihi, a yamcic ? Ma ssden ass-a… tettkim i themmelt. Txedmem ayen ixdem umger deg yiger !
    Bdu-t dgha s ufasfas agi i tebwid kecc terbaât-ik ar twaghit ! Ddem-t tisebbadin-nwen… tedjem irgazen izemren aderren lmil.
    Naâya i txazabin nwen ! Ilaq ad t-âawed adjeri… ma mazel degwen kra n teqbaylit.

  3. « L’heure n’est plus aux faux débats ni aux demi-mesures : l’heure est à la responsabilité et à l’action », conclut le FFS,

    Il faut alors joindre le geste à la parole et se SABORDER

    qui entend porter ce projet lors des prochaines échéances politiques et électorales.
    Cela veut dire on va continuer à jouer au lièvre …………

  4. Pour une fois le FFS a parlé comme il aurait dû le faire depuis le premier mandat de Tebboune. Mais il n’est jamais trop tard. Tout est bon dans la déclaration sauf une chose qui rend non crédible tout le reste. En effet en conclusion le FFS dit qu’il entend porter ce projet lors des prochaines échéances politiques et électorales. C’est quoi çà encore ? Si c’est pour le proposer lors de ses futures campagnes électorales c’est qu’il ne veut rien changer entre temps. Comment aller aux élections alors qu’il parle d’une refondation de l’Etat , d’une transition démocratique ? Pour mettre en œuvre ce projet, il est stupide de continuer à espérer corriger tout cela par de prochaines élections alors que le système, le pouvoir est toujours en place.

    Comment aller à des prochaines échéances électorales avec la même Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) qui est illégitime, avec la même administration, avec la même loi électorale . Soyons sérieux y’a le FFS . Mais il ne faut plus aller à des d’élections jusqu’à l’aboutissement de la période de transition, c’est çà la logique politique.

    Par contre, il est temps de définir la manière de conduire cette transition démocratique avec des échéances et un calendrier clair. Par exemple , il est important que cette période soit accompagnée par de la désignation d’un gouvernement de transition, d’un gouvernement de compétence composée de personnalités crédibles, non partisanes pour assurer la continuité du fonctionnement de l’Etat et de ses institutions et donc les membres ne devront pas prétendre à des postes politiques au sein des institutions à la fin de leur mission. Restez cohérents , y’a les dirigeants du FFS. Mais les démocrates vous remercieront quand même de tenir enfin un langage politique plus en phase avec d’un parti dit d’opposition.

  5. À ceux qui prétendent parler au nom du peuple, nous disons : assez.

    L’histoire ne se falsifie pas, et nous ne sommes pas un vase à remplir de slogans. La guerre de Novembre, aussi héroïque soit-elle, ne fonde pas à elle seule l’État algérien. Encore moins le traité de Tafna. Ce ne sont ni les armes ni les coups d’État qui donnent naissance à une nation. Ce sont les valeurs, la culture, et la volonté populaire.

    Les militaires doivent comprendre que le peuple qui se sent respecté est un bastion contre tout ennemi, plus, dominer le peuple ne crée ni institutions ni légitimité. L’État algérien ne peut se construire sur la peur, la répression et le mépris de ses racines.

    Une identité confisquée
    La dictature de Boumediene a imposé un « hidjab identitaire » : l’islamisme comme dénominateur commun, au détriment de la culture amazighe, de la pluralité linguistique et de la richesse du terroir. Cette uniformisation forcée est une trahison. L’autocensure des élites a permis à une minorité sans ancrage de s’ériger en gardienne d’une identité falsifiée.

    Une jeunesse sacrifiée
    Les enfants algériens défient la mer, fuient leur terre, pendant que les fils de la caste vivent comme des rois. Ce contraste est une honte nationale. Ces jeunes expriment, par leur exil, le rejet d’un régime illégitime et d’un colonialisme intérieur qui prépare le terrain aux prédateurs extérieurs.
    Une fracture béante
    La fracture entre l’État et le peuple est le symptôme le plus criant de notre déchéance. Un État policier qui impose une arabité et une islamité obligatoires ne fait que renforcer le rejet. L’Algérianité ne se décrète pas. Elle se vit, se partage, se construit sur des valeurs endogènes, pas sur des slogans creux et des assassinats politiques.

    Reprendre depuis la cassure
    Il est temps de convoquer une constituante. De redonner la parole au peuple. De refuser que le dialogue soit perçu comme une menace. Ceux qui veulent perpétuer cette impasse sont les véritables agents de l’étranger. Car l’impérialisme n’est pas la cause : il est la conséquence de notre soumission.

    Nous ne sommes pas dans le sillage de Novembre. Nous sommes à la veille d’un hiver colonial.
    Ou cela changera, ou ceux qui refusent le changement devront répondre devant le peuple.

  6. Ayamchiche tergua, tu oses encore parler ou lever ta tete de chat de goutieres !!!

    Tu brosses le régime du moment et ils t’humilient avec 2.5% et tu fais encore semblant d’exister !!!

    Quel culot !

    Prépare toi plutot pour soutenir un 3ieme mandat pour pas plus de 1%.

    Quelle comédie et quelle honte pour le parti d’Ait Ahmed !

  7. « L’heure n’est plus aux faux débats ni aux demi-mesures : l’heure est à la responsabilité et à l’action »

    Laissez moi rigoler !!! HAHAHAHAHAHAHAHAHA.

    Ca doit etre ton copain djilali du parti jil et kadim qui t’a passé cette expression vide de sens.

    Continue a faire semblant de faire quelque chose. Yakhi amiche yakhi !

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