D’une durée d’1h 55 mn, cette œuvre historique, qui aura connu une censure pendant 6 ans, retrace le parcours militant et biographique de Larbi Ben M’hidi, depuis son enfance à Douar El-Kouahi (Ain M’lila) jusqu’à sa mort en martyr, mettant en lumière les principales étapes historiques de la Révolution ainsi que ses figures emblématiques.
Le film s’ouvre sur une scène poignante illustrant l’exécution de Larbi Ben M’hidi dans un centre de torture aux mains du bourreau français Marcel Bigeard. Un flash back fait voyager le spectateur ensuite entre les différents évènements du film, et le plongent d’abord dans l’enfance de Beni M’hidi qui nourrissait depuis son jeune âge un rejet total et profond du régime colonial oppresseur.
Les évènements se succèdent au fur et à mesure, Ben M’hidi grandit, rejoint le Parti du Peuple algérien (PPA) et participe aux manifestations du 8 mai 1945 réclamant l’indépendance. Il est ensuite arrêté puis relâché. Les massacres suivant les manifestations le poussent à adopter des idées révolutionnaires ce qui le conduit à rejoindre l’Organisation spéciale (OS). Les évènements s’enchainent ensuite jusqu’au déclenchement de la Révolution en 1954 dont il est l’un des artisans.
Le riche parcours de Ben M’hidi durant la guerre a été marqué par son rôle prépondérant dans plusieurs étapes charnières de la Révolution, notamment sa participation active au sein du Groupe des 22, du Groupe des 6, son rôle au Congrès de la Soummam, à la bataille d’Alger et à la grève des huit jours.
Le film met également en lumière le parcours d’autres moudjahidine qui l’ont accompagné dans la lutte, tels que Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, Abane Ramdane, Krim Belkacem et Lakhdar Bentobbal.
Le film s’achève sur son arrestation à la fin du mois de février 1957. Le réalisateur a tenté de reproduire la célèbre scène où il apparaît souriant, indifférent à la mort, mains menottées, entouré de ses bourreaux, avant de faire un retour sur la scène de son exécution par pendaison, sans procès, dans la nuit du 3 au 4 mars 1957, après avoir subi les pires tortures.
Le film présente de nombreux moments émouvants de la vie de Ben M’hidi, tels que le martyr de son frère Mohamed Taher et son attachement à l’indépendance de l’Algérie jusqu’à ses derniers instants, malgré la torture et les sévices subis. Il reprend également des propos célèbres du héros tels que « Mettez la révolution dans la rue, le peuple s’en emparera » et « Donnez-nous vos avions, nous vous donnerons nos couffins ».
Le scénario de ce film a été écrit par Abdelkrim Bahloul et le texte, rédigé par Mourad Bourboune. De nombreux acteurs y ont participé, dont Khaled Benaissa dans le rôle de Ben M’hidi, ainsi que Mohamed Frimehdi, Youcef Sehairi, Fethi Nouri et Samir El Hakim, ainsi que Lydia Larini et feu Halim Zribi.
Avec APS
Ce Pouvoir a le culot de dire qu’il encourage la production cinématographique et se plaint du manque de talents. C’est comme étrangler quelqu’un de ses propres mains et se demander pourquoi il a des difficultés à respirer.