Les réseaux sociaux algériens se sont transformés ces derniers jours en un vaste salon de rumeurs, voire d’informations les plus folles. La dernière bombe en circulation ? L’affaire du général Abdelkader Haddad connu sous le nom de Nacer El Djen.
Où est Nacer El Djen ?
De Larbi Zitout à Saïd Bensdira, de Mohamed Sifaoui à Abdou Semmar ou encore Hichem Abboud, les influenceurs les plus friands de « confidences kaki » rivalisent d’insinuations : le général à la retraite Abdelkader Heddad, plus connu sous son nom de guerre Nacer El Djen, aurait tout bonnement disparu de son lieu de résidence surveillée.
Selon ces voix très connectées, l’ex-patron du renseignement intérieur aurait échappé à la vigilance de ses gardiens de sa villa surveillée des hauteurs d’Alger pour reprendre une liberté qu’on lui croyait définitivement retirée.
Reste une énigme : a-t-il simplement changé de cachette dans le pays ou a-t-il filé vers l’Espagne sur une embarcation clandestine ? La version la plus croustillante évoque une clé USB bien garnie de dossiers sensibles, potentiellement embarrassants pour certains dignitaires.
Il se dit encore qu’hier, mercredi, Alger et ses environs étaient quadrillés par des hommes en uniforme et autres limiers en civil des services de renseignement. La chasse à l’homme serait bel et bien lancée pour retrouver le fugitif. Hier, les médias officiels nous ont gratifiés d’images muettes d’un conseil de sécurité autour de Tebboune et Chanegriha. Les têtes que montraient ces images n’étaient, il est vrai, pas des plus sereines.
Pour l’heure, aucune confirmation officielle ne vient étayer ces « scoops ». Ni le ministère de la Défense ni la sécurité intérieure n’ont réagi, laissant prospérer un feuilleton où l’imaginaire prend le pas sur le factuel. Les réseaux sociaux, eux, s’en donnent à cœur joie, entre analyses géopolitiques improvisées et mèmes ironiques.
Reste une certitude : cette disparition, réelle ou supposée, illustre la fascination que suscitent encore les anciens barons de l’appareil sécuritaire. Et si le général s’est effectivement volatilisé, on ne sait pas ce qui pèse le plus dans l’esprit du pouvoir : la fuite d’un homme ou celle des secrets qu’il emporterait avec lui.
La Rédaction
La rivalité entre gangs pour la prise du pouvoir !
J’ai du mal à croire à cette évasion… J’ai du mal à croire que les services de sécurité n’avaient même pas pris la précaution de coller un bracelet électronique à l’homme le plus surveillé d’Algérie. J’ai du mal à croire que sa résidence surveillée n’était pas truffée de micros et de caméras de surveillance. J’ai du mal à croire qu’il ait pu préparer une évasion dans de telles conditions de surveillance et d’écoute. A priori, plusieurs hauts responsables ont déjà été limogé (et probablement mis aux arrêts) dont le Patron de la DCSA. Je pense que l’armée algérienne s’est officiellement fracturée ces dernières 24 H. Je pense que les jours de Teboune et de ce débile mental de Chengriha sont comptés. J’espère que ce sera une révolution de velours. Il a fallu des complicités de très très très haut niveau pour permettre cette évasion et je ne crois pas qu’une telle opération ait vocation seulement à permettre à Nacer El djen de rejoindre l’Espagne. Teboune et Chengriha doivent comprendre que plus personne, y compris dans l’armée, ne supporte le climat de terreur, de cruauté et d’injustice qu’ils ont instauré dans le pays et aux plus hauts sommets de l’Etat et de l’armée. Je me rappelle d’une époque : sous Boumédiéne et Chadli, quand on voulait écarter un Colonel ou un général, on le nommait Ministre ou on lui faisait un gros chèque pour créer une entreprise. Aujourd’hui, on l’envoi en prison. 225 hauts gradés sont en prison. Certains y sont morts. Teboune, Chengriha qu’avez vous fait de notre pays ? Dégagez !