Le journaliste Khaled Drareni  été condamné aujourd’hui lundi 10 août à trois ans de prison ferme. Il est accusé d’«atteinte à l’intégrité du territoire national » après avoir couvert, le 7 mars à Alger, une manifestation du Hirak, un soulèvement populaire qui a secoué l’Algérie pendant plus d’un an.

Me Noureddine Benissad, un avocat de son collectif de défense, a déclaré que «c’est un verdict très lourd pour Khaled Drareni. (…) On est surpris. Le dossier est vide».

Khaled Khaled Drareni paye cher son impertinence et son courage de dire. Incapable de supporter la moindre voix discordante, encore moins celles qui lui rappellent les immenses manifestations populaires pour une rupture totale, le pouvoir en place entend faire du cas Drareni un exemple. Voyez ce que je peux faire, semble-t-il sous-entendre.

Seulement, cette condamnation dessert plus qu’elle ne sert ses ordonnateurs. 

De nombreux journalistes et voix de l’opposition ont dénoncé ce verdict que certains ont qualifié de dérive grave contre la liberté de la presse. Un vent de réprobation mondiale souffle sur cette décision de justice.