29 mars 2024
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Le journaliste Mohamed Mouloudj en grève de la faim

Mohamed Mouloudj

La liste des détenus d’opinion en grève de la faim depuis lundi se rallonge. Ils sont 26 prisonniers d’opinion détenus à la prison de Koléa à recourir à la grève de la faim comme ultime moyen de défendre leurs droits bafoués par les autorités.

Mohamed Mouloudj, journaliste du quotidien Liberté aujourd’hui fermé, fait partie des détenus d’opinion en grève de la faim. Les avocats n’ont pas pu lui rendre visite car son état de santé ne le permet pas, indiquent-ils dans un post publié mercredi sur les reseaux sociaux. L’épouse de Mohamed Moumoudj a également annoncé qu’elle était en grève de la faim en soutien à son mari.

Ce journaliste, connu pour son esprit libre, a été arrêté le 12 septembre 2021 avec Hassan Bouras, journaliste et militant des droits humains. Il est placé en détention provisoire sur des accusations de terrorisme en lien à ses publications en ligne.

Le dossier de Mohamed Mouloudj a été transféré en juin dernier au tribunal criminel de Dar El Beida. Toutes les demandes de sa remise en liberté ont été rejetées, comme celles introduites par de nombreux avocats pour d’autres détenus d’opinion.

Ils sont originaires de Kabylie. Des femmes militantes et des activistes décidés à mettre leur santé, voire leur vie en danger pour faire entendre leur voix.

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Ces prisonniers en grève de la faim sont à leur troisième jour de grève ce jeudi. Ils sont détenus depuis plus d’un an pour la plupart, d’autres bien plus. Sans procès. Souvent inculpés de charges imaginaires, comme le terrorisme. Leurs dossiers sont vides, selon plusieurs avocats. Comme d’ailleurs ceux de tous les détenus d’opinion.

Aussi imprégnées par l’arbitraire, les autorités les laisseront-elles mourir de faim en prison ?

Rappelons qu’il y a quelques jours, l’Algérie a demandé à reporter la visite du rapporteur spécial sur les libertés de réunion et d’association de l’ONU. C’est peu dire sur le malaise des autorités concernant les violations ordinaires des droits de l’homme et des libertés dans le pays.

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2 Commentaires

  1. « Ils sont originaires de Kabylie ». Ce sont tous des independantistes kabyles qui refusent d’abdiquer. Ceci fait peur à la junte militaire qui croyait les briser en les incarcerant. Aujour’dhui, la junte ne sait quoi faire avec eux. Un échec pour l’Algerie nouvelle.

  2. Ce mouvement de grève de la faim initié par des prisonniers politiques détenus arbitrairement depuis plus d’une année voire deux années pour certains sans être jugés (ce qui montre clairement que leurs dossiers d’accusation sont totalement vides) doit être soutenu par la population kabyle. Il est indispensable que la Kabylie trouve un moyen d’exprimer sa solidarité avec ce mouvement et se manifeste massivement.

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