28 avril 2024
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Le journaliste Moncef Aït Kaci condamné en appel

Moncef Aït Kaci
Le journaliste Moncef Aït Kaci échappe à la peine de prison.

La cour d’Alger a confirmé ce dimanche 5 novembre, en appel, la peine prononcée en première instance contre le journaliste Moncef Aït Kaci, le photographe Youcef Hassani et le prestataire Ramdane Rahmouni, tous travaillaient au moment des faits à France 24. Ils sont condamnés à 100 000 dinars d’amende.

Le journaliste Moncef Aït Kaci, le producteur Ramdane Rahmouni et deux autres prévenus Youssef Hassani et Nazim Hached avaient été relaxés pour les deux chefs d’accusation relatifs aux articles 95 et 96 du Code pénal algérien (publication pouvant porter atteinte à l’intérêt national et financement étranger pour des intentions de propagande politique). 

Il faut rappeler que le parquet près la cour d’Alger a requis le 15 octobre dernier l’aggravation de peine contre Moncef Aït Kaci, le photographe Youcef Hassani et Ramdane Rahmouni, tous travaillaient au moment des faits à la chaîne de télévision française France 24. Sans trembler, le procureur a requis une peine de 3 ans de prison ferme. Rien que ça !

Le journaliste est accusé de « nuire à l’intérêt national, de financements étrangers et de collaboration sans accréditation avec une chaîne de télévision » dans le cadre de son travail journalistique avec la chaine d’information France 24. En vrai, cette affaire entre dans une large campagne lancée sous l’ancien ministre de la Communication Ammar Belhimer contre les médias critiques du pouvoir. France 24, comme d’autres chaînes françaises et du Golfe ont essuyé les foudres du pouvoir suite à des reportages ou des révélations sur le régime.

Moncef Ait Kaci et le réalisateur Ramdane Rahmouni ont été libérés 24 heures après leur mise sous mandat de dépôt le 28 juillet 2020.

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Au moment de son arrestation, les faits reprochés à Moncef Aït Kaci n’avaient pas été détaillés. On arrête d’abord puis on trouve la raison après, telle est la méthode des autorités dans toutes les affaires qui concernent les journalistes. L’exemple le plus édifiant reste le journaliste El Kadi Ihsane, directeur de Radio M et Maghreb Emergent, aujourd’hui en détention.

La Cour suprême rejette le recours en cassation d’El Kadi Ihsane

Les problèmes de ce journaliste de France 24 avec la justice avaient commencé en novembre 2019. Il avait été convoqué plusieurs fois et avait été interdit de quitter le territoire national. On était en plein dissidence citoyenne, le régime était en pleine recomposition et reprise en main d’une société qui lui échappait. Alors il n’était pas question de faire dans la dentelle. Ahmed Gaïd Salah, ancien homme fort du régime post-Bouteflika, a montré l’exemple à travers ses diatribes hebdomadaires dans les casernes.

Le journaliste Moncef Ait-Kaci et Ramdane Rahmouni ont été libérés le 29 juillet 2020, après avoir été placés sous mandat de dépôt la veille, le 28 juillet 2020, par le tribunal de Bir Mourad Rais. D’autres journalistes et activistes algériens auront moins de chance que ces deux journalistes. Aujourd’hui, près de 200 détenus d’opinion croupissent encore dans les prisons algériennes.

Yacine K.

 

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