Jeudi 27 mai 2021
Le MAK reporte son appel à la grève générale en Kabylie
Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a annoncé dans un communiqué daté de mercredi 26 mai qu’il reportait son appel à la grève générale dans la région de Kabylie.
Dans son communiqué signé de Aksel Ameziane, porte-parole de la Présidence de l’Anavad, il est indiqué qu' »après concertation avec les nombreux partenaires solidaires de l’appel à la grève générale en Kabylie pour le jeudi 27 mai 2021, le président de l’Anavad, Ferhat Mehenni, a décidé de suspendre cette initiative pour une date qui sera annoncée de manière imminente ».
La même source ajoute que « le nombre sans cesse grandissant d’organisations et de personnalités qui ont soutenu et qui continuent de soutenir cet appel au nom de l’intérêt suprême de la Kabylie nécessite une concertation plus approfondie pour faire de cette grève une riposte forte et sans appel face aux intimidations du régime algérien ».
Cet appel vient au moment où le pays vit une période de répression féroce. En la matière, les militants du MAK sont aussi la cible d’arrestations et de condamnations.
Il y a plus de 180 détenus d’opinion en Algérie. Outre les interdictions de manifestations, les convocations de dizaines d’activistes par la justice ou au sein des commissariats s’est gravement accentuée ces dernières semaines.
En clair un climat de répression jamais connu en Algérie est instauré par le régime en place.
Il faut rappeler par ailleurs que le Haut-conseil de sécurité a classé, il y a quelques jours, le mouvement indépendantiste kabyle d’organisation terroriste. Le Haut Conseil de Sécurité « penché sur les actes hostiles et subversifs commis par les mouvements dits (Rachad) et (MAK) pour déstabiliser le pays et attenter à sa sécurité, et décidé, dans ce cadre, de les classer sur la liste des organisations terroristes et de les traiter comme telles », indiquait le communiqué.
Il y a un mois, le ministère de la Défense nationale (MDN) avait rendu public un communiqué dans lequel il accusait le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) d’être à l’origine de « planification d’attentats ».
Cette décision a suscité l’ire de l’opinion publique qui ne croit aucunement au caractère « criminel » ou « terroriste » du MAK. Ce mouvement qui se veut politique est très présent sur les réseaux sociaux. Il se contente en effet d’organiser des marches ou rassemblements dans les trois wilayas de la Kabylie ou au sein de la diaspora où il est puissamment représenté.