Lundi 19 novembre 2018
Le pétrole en légère hausse mais sous pression
Les prix du pétrole progressaient légèrement lundi en cours d’échanges européens, mais restaient sous pression tandis que les inquiétudes sur un surplus d’offre demeurent.
Vers 11h GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 67,04 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour décembre, dont c’est le dernier jour de cotation, gagnait 19 cents à 56,65 dollars.
Malgré cette légère hausse, « la tendance principale reste baissière, les investisseurs ne croyant plus en une pénurie d’approvisionnement en pétrole », ont résumé les analystes d’ActivTrades.
Alors que les prix avaient été dopés ces derniers mois par l’approche des sanctions américaines sur le pétrole iranien, jusqu’à atteindre un sommet en quatre ans début octobre, les dérogations accordées à de gros importateurs de brut iranien comme la Chine ont pesé sur les cours.
« La croissance de l’offre des pays non-membres de l’Opep (notamment des Etats-Unis, ndlr) surpasse la croissance de la demande mondiale », a souligné Tamas Varga, analyste pour PVM, tandis que l’Agence américaine d’information sur l’Energie ne cesse de répertorier, semaine après semaine, une hausse des stocks de brut du pays.
Selon M. Varga, « la fragilité de la croissance économique mondiale » et la force du dollar tirent également les prix vers le bas.
Le pétrole étant libellé en billet vert, une appréciation de celui-ci rend l’or noir plus cher pour les investisseurs utilisant d’autres devises.
Concernant les inquiétudes sur la croissance, les analystes s’interrogent sur la capacité des Etats-Unis et de la Chine à trouver un accord sur leur différend commercial, notamment lors du G20 en Argentine à la fin du mois.
Ce week-end, une nouvelle passe d’armes a eu lieu entre les deux pays en marge du sommet entre les 21 pays de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à Port-Moresby.
Le leader chinois Xi Jinping s’est fait le chantre du multilatéralisme en s’attaquant frontalement au « protectionnisme et à l’unilatéralisme » et le vice-président américain Mike Pence a répliqué que Washington ne céderait rien sur sa stratégie douanière « tant que la Chine n’aura pas changé son attitude ».