Site icon Le Matin d'Algérie

Le président Kaïs Saïed vire deux ministres

Kais Saied

Kais Saied en dictateur accompli

A quelques mois de la présidentielle, prévue en octobre, le président tunisien Kais Saied fait toujours cavalier seul. Il décide de tout. De la vie et de la mort politique de son entourage et des derniers opposants.

Dernier acte d’autorité en date, Kais Saied a limogé mardi deux de ses ministres, celui des Transports et celle de la Culture, a annoncé la présidence de la République sans préciser les raisons de ces évictions. M. Saied a limogé Rabie Majidi et Hayet Guettat Guermazi, respectivement à la tête du ministère des Transports et celui des Affaires culturelles depuis octobre 2021, selon un communiqué de la présidence.

Kais Saied, élu démocratiquement en octobre 2019, s’est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021, et gouverne depuis par décrets présidentiels. Il peut révoquer à tout moment son chef de gouvernement ou ses ministres.

Il avait ainsi limogé le 1er août 2023 la Première ministre Najla Bouden pour la remplacer par un ancien haut cadre de la Banque centrale, Ahmed Hachani, à qui il a demandé de « surmonter des défis colossaux » auquel le pays est confronté.

Depuis le coup de force de M. Saied, la Tunisie est en proie à des fortes tensions politiques sur fond d’une crise socio-économique à laquelle le pouvoir peine à remédier en dépit de fréquents changements ministériels. La centrale syndicale tente toujours de mobiliser contre l’autoritarisme du président. Nombre d’opposants, islamistes ou pas, sont jetés en prison. Des journalistes sont également embastillés et les médias muselés. Même l’ancien président Marzouki, réfugié en France, a été condamné à 8 ans de prison par contumace. La terreur qui règne en Tunisie est la même qu’en Algérie, à ceci près que Tebboune n’a pas été élu démocratiquement mais adoubé par l’ancien chef d’état-major Gaïd Salah.

L. M/AFP

Quitter la version mobile