12 mai 2024
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Le RCD : l’implication de l’Armée dans la gestion de la crise « n’est pas une réponse crédible »

Dans un communiqué

Le RCD : l’implication de l’Armée dans la gestion de la crise « n’est pas une réponse crédible »

Le Secrétariat national du RCD a tenu sa réunion mensuelle le vendredi 27 juillet à Alger. Il a fait l’évaluation de la restructuration organique du parti, des préparatifs des activités programmées pour la rentrée sociale et a examiné la situation générale du pays.

Le secrétariat national a entendu les comptes-rendus du secrétaire national à l’organique sur l’installation des Conseils régionaux et la présentation du programme de la poursuite de cette opération. Par la suite, les membres du secrétariat national ont pris connaissance de l’évaluation de la préparation de la Conférence sur le droit du travail qui aura lieu le 08 septembre 2018 et celle du Colloque sur la participation politique et socioéconomique de la femme dans les pays de l’Afrique du nord programmé pour le 15 du même mois.

Au plan de la situation générale du pays, le secrétariat national constate que le pourrissement induit par la politique d’un statu quo basée sur les gestions et décisions occultes, érigées en règle de gouvernance, atteint la quasi totalité des rouages de la vie publique.

Les renvois brutaux de cadres et les remous qui ont suivi le limogeage du DGSN renseignent sur la profondeur du mal qui ronge de nombreuses institutions livrées à une forme de privatisation clanique qui décrédibilise toute annonce émise dans un cadre institutionnel.

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Cette réalité porteuse de tous les dangers bloque de fait la vie nationale. La justice et l’administration sont devenues les premiers freins pour le fonctionnement régulier d’un Etat de droit, le développement économique transparent et la redistribution équitable des richesses produites.

Ce marasme s’accompagne de violations fréquentes des libertés individuelles et collectives.

La condamnation à des peines de prison de citoyens qui affichent leurs opinions ou expriment leur réprobation devant la politique du gouvernement sur les réseaux sociaux, alors que des barons de la corruption revendiquent leurs emprises sur les organes de l’Etat, est une autre facette de cette dérive. De même, les entraves indécentes commises contre l’investissement privé productif contraste avec ce qui est admis par tous : l’urgence de diversifier l’économie nationale. Les derniers développements enregistrés dans les blocages dont est victime Cevital avec une saisie illégale d’un matériel acquis dans le respect de la loi consacrent, de façon assumée, la primeur du pouvoir parallèle sur les lois et la réglementation de la République. Le RCD condamne ces atteintes avec la plus grande vigueur.

Les atteintes à la liberté de conscience et d’expression, aux libertés syndicales et l’aggravation de la détérioration du climat des affaires font la une des rapports des organisations internationales des droits de l’homme, des instances internationales sur le droit du travail et des rapports sur l’état de l’investissement.

Enfin, le recours massif à la planche à billets malgré le redressement durable des prix des hydrocarbures ne peut être l’œuvre d’acteurs soucieux de l’avenir du pays.

Le rétrécissement du pouvoir d’achat pour la majorité et l’accès inconsidéré à la rente pour les clientèles demeurent la constante de cette gouvernance malgré les avertissements de nombreux acteurs et experts nationaux et étrangers.

Sur un autre plan, la focalisation de la communication officielle sur la reconduction ou le retrait de Bouteflika pour une nouvelle mandature a fini par contaminer la majorité des organisations et des espaces publics. Au lieu de revendiquer les conditions d’une compétition régulière et transparente pour garantir l’exercice de la souveraineté du peuple, des parties se revendiquant d’un système démocratique s’égarent dans des fausses et vaines pistes pour contourner cette condition sine qua non de toute sortie de crise.

Pour le RCD l’implication directe de l’Armée dans la gestion de l’impasse actuelle ne peut constituer une réponse crédible à la crise politique que vit le pays. L’Algérie a besoin de jeter les bases d’institutions issues et contrôlées par la société dans un processus de démocratisation graduel et transparent adossé à une légitimité incontestable pour tourner la page de l’autoritarisme et du fait du prince.

Le combat démocratique est une exigence permanente et intangible. Il a pour but le changement du système à l’origine du désordre socio-économique et de l’instabilité institutionnelle qui menacent l’existence de la nation. Faute d’assumer leur part de cette exigence, celles et ceux qui se réclament de la démocratie devraient au moins éviter de compliquer la situation par des initiatives sans issues.  

Alger, le 28 juillet 2018

Le Secrétariat national du RCD

 

 




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