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Le Réseau de lutte contre la répression qualifie la présidentielle de « mascarade »

Dans un communiqué

Le Réseau de lutte contre la répression qualifie la présidentielle de « mascarade »

Pour le Réseau de lutte contre la répression, pour la libération des détenus, cette présidentielle est une « mascarade » destinée à reconduire le régime d’Abdelaziz Bouteflika. Dans la déclaration suivante publiée ce dimanche, ce collectif parle de « passage en force » et estime que les tenants du pouvoir sont eux-mêmes le principal problème de la situation explosive actuelle.

A lire le communique du Réseau de lutte contre la répression :

« Les détenteurs actuels du pouvoir, tous sans exception issus du régime de Abdelaziz Bouteflika, ont décidé de reconduire ce régime honnis en imposant selon les modalités et formes qu’ils ont eux-mêmes concoctées, des élections présidentielles pour le 12 décembre prochain. 

Cette mascarade doublée d’un passage en force et triplée d’un discours des casernes qui est passé d’un ton martiale à un charabia schizophrénique,  se déroule au vu et au su du monde entier en dépit de la volonté de l’écrasante majorité de notre peuple d’une rupture radicale avec ce régime ; une volonté quasi unanime qui crève les yeux tant est profonde et non négociable cette soif d’un passage à une nouvelle Algérie républicaine, libre et démocratique, fondée sur un Etat de droit garantissant la justice sociale, l’équité et l’égalité des chances pour tous, la prospérité enfin de notre économie abimée par tant de médiocrité, d’amateurisme et de délinquance institutionnelle. 

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Comme la quasi-totalité de notre peuple, le Réseau rejette totalement et sans réserve ce simulacre de scrutin. Plus même, il le dénonce avec la plus grande vigueur en ce que :

  • il constitue en lui-même une méga atteinte aux libertés démocratiques, assimilable à un viol perpétré sur tout un peuple ;

  • cette farce électorale n’aura pu être finalement imposée que par des procédés répressifs violents, aussi arbitraires que haïssables, que les détenteurs du pouvoir ont osé utiliser pour étouffer la contestation populaire lors des marches massives bi hebdomadaires du mardi et du vendredi et aussi, à travers les réseaux sociaux ;

  • Ces procédés se sont empressés de museler les médias publics et privés pour qu’elles taisent la voix du peuple, mais aussi une répression qui a pris des allures fascisantes avec les enlèvements de personnes par des « services » reconvertis pour la circonstance en police politique digne de la Gestapo. 

  • ces procédés sont allés jusqu’à l’atteinte à la dignité humaine des personnes injustement interpellées dont certaines ont subi des insultes et humiliations indignes des institutions traitantes, des atteintes à leur intégrité physique, voire des actes de torture

  • ces procédés n’ont pas hésité à instrumentaliser une justice aux ordres et à emprisonner des centaines de jeunes et de moins jeunes innocents, femmes et hommes respectables, pour leurs opinions exprimées publiquement ou à travers les réseaux sociaux, ou pour avoir simplement porté l’emblème amazigh une dimension indélébile de notre identité nationale

Pour toutes ces raisons, le Réseau n’accorde aucune once de crédit à ce que les détenteurs actuels du pouvoir peuvent entreprendre pour sortir le pays de la crise actuelle, car ils sont eux-mêmes la cause première et l’origine même de cette crise. Il est convaincu que cette mise en scène de scrutin présidentiel porte en elle les conditions de son propre fiasco. 

Le Réseau soutient toute initiative populaire pacifique nationale ou locale qui tendrait à dépasser la crise actuelle, de même qu’il appelle le peuple algérien à faire preuve de la plus grande vigilance et à rester uni et pacifique en toutes circonstances. 

 

 




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