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Le viol des consciences et des corps…

Armée française répression

« L’histoire est terrible avec les hommes et d’abord elle leur bande les yeux en leur faisant croire que le pire n’est pas pour eux ». La roue tourne, son centre ne bouge pas.

« Le corps a une mémoire ! Le corps hérite d’une histoire, d’une éducation, d’une famille, d’une culture, d’une géographie, de schémas complexes inscrits par des générations » nous rappelle Marie-Claude Petra galla. La colonisation française fût une prise de pouvoir sanglante sur le corps de l’autre. L’autre n’est pas un être humain, c’est un indigène : une proie à abattre pour garnir la table ou un corps fragile pour assouvir ses bas instincts, hier au nom de la « civilisation de la guillotine » aujourd’hui au nom de la « démocratie et des droits de l’homme ». L’indigène a un comportement différent, il a une autre religion, une autre langue, une autre patrie.

« Ne rusons pas, ne trichons pas. A quoi bon farder la vérité ? La colonisation n’a pas été un acte de civilisation, elle a été un acte de force, un viol collectif au regard des droits de l’homme et du citoyen français reconnaissent certains penseurs européens.

Le viol des corps et des consciences furent utilisés comme armes de guerre. Une stratégie de la terreur. L’objectif étant de le déposséder de sa terre et de son bien le plus précieux de son corps et de son honneur.

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Il fallait semer la terreur au sein de la population : Exposer sur la place publique les corps des fellagas tués, puis pousser leurs compatriotes à les piétiner enfin violer leurs femmes pour, brûler leurs maisons, jeter des manifestants pacifiques femmes et enfants dans la Seine, pour finir par nier les viols et les tortures pour en faire un cas d’école pour les dictatures de l’Amérique du Sud.

Pour s’installer définitivement, il fallait déraciner leur culture vivrière (les céréales) et planter des cultures spéculatives (vignoble, agrumes), C’est ainsi que la France a pu asseoir son hégémonie sur une longue période. Les traumatismes générés sont toujours vivaces en France et en Algérie. La blessure est toujours béante. Elle est belle la France des droits de l’homme et de la démocratie, elle se permet de caricaturer le sacré et profaner l’histoire, sa propre histoire.

Elle n’inspire aucune confiance, elle ne mérite aucun respect. Tout ce qu’elle peut susciter, c’est la jalousie de l’aisance avec laquelle ses dirigeants dupent les dirigeants des pays arabes et africains. « Tant que les lions n’auront pas leur propre histoire, l’histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur » écrivait l’auteur nigérian Chinua Achebe. Heureux sont les martyrs qui n’ont rien vu.

Dr A. Boumezrag

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