Incroyable ! Qui l’eut cru, il y a à peine quelques mois, quand toute remise en cause des lois basées sur les textes qui remontent à la Djahilia, l’Arabie saoudite emprisonnait ses citoyens à tout va ?

Après avoir contesté la validité de 80% des hadiths, le prince saoudien continue une dynamique de réforme concernant les lectures de l’Islam, en énonçant clairement que le voile est une affaire privée et personnelle, déclarant à la chaîne américaine CBC :  « Porter le hijab ou l’abaya est une décision personnelle selon la loi islamique ». Sur sa lancée, il poursuit : « Les ordonnances de la loi islamique sont claires et explicites et stipulent que les femmes doivent porter des vêtements modestes. Il n’y a aucune disposition explicite pour le port du voile ou l’abaya ».

Faisant allusion aux droits des femmes saoudiennes avant 1979, le prince a indiqué que « nous vivions une vie très normale comme le reste des États arabes du Golfe. Les femmes conduisaient des voitures et il y avait des cinémas dans le Royaume. Il n’y avait aucune restriction, même pour les emplois occupés par des femmes. Nous étions des gens normaux comme toute société en progrès jusqu’aux événements de 1979 qui ont vu l’instauration de l’état islamique en Iran ».

Voilà qui est on ne peut plus clair. Le prince a trouvé le fautif à l’arriération des pays musulmans : l’Ayatollah Khomeiny. Tant il est vrai que la venue de ce messie du XXe siècle a bousculé la donne du fait religieux et encouragé toutes sortes d’extrémismes aux quatre coins de la planète.

Quid de l’Algérie ? Se laissera-t-on enfin convaincre par l’impératif d’une vision moderne de la société ou continuera-t-on sur la lancée suicidaire sur laquelle nous ont propulsé les clans FLiN-tox qui se succédés au pouvoir depuis 1962 pendant que l’Arabie Saoudite, la source originelle de tous nos maux s’engage sur une vision 2030 de son économie et de ses citoyens ?

Rien n’est moins sûr tant que la machine à broyer du peuple continue à être mise en branle par une bande d’aventuriers au sommet tout en continuant d’ignorer contre vents et marées les revendications citoyennes de démocratie et d’ouverture sur le monde !