23.8 C
Alger
jeudi 21 août 2025
AccueilChroniqueLeçons de la tragédie de Oued El Harrach : mensonges d’État et...

Leçons de la tragédie de Oued El Harrach : mensonges d’État et théâtre médiatique

Date :

Dans la même catégorie

Une opinion de café de rue !

Les cafés de rue n’ont ni le prestige des...

S’inspirer de la Soummam pour construire l’avenir de la nation

A l'occasion du 69e anniversaire du congrès de la...

Les bavards de l’ère du vide

Il y a, dans notre époque connectée, une étrange...

L’engagement littéraire de Yalla Seddiki : de Rimbaud à Lounès Matoub

Yalla Seddiki est un écrivain, poète, essayiste et traducteur...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

Dix-huit vies fauchées en un instant, un pays sous le choc… et un pouvoir qui s’est empressé de saturer l’espace médiatique à coups de mises en scène ministérielles, trop appuyées pour convaincre.

La tragédie de Oued El Harrach n’a pas seulement révélé la vétusté meurtrière d’un bus en fin de vie ; elle a surtout mis à nu la faillite d’un exécutif incapable de rompre avec l’opacité et d’assumer ses responsabilités dans la transparence.

Que constate-t-on ? Un chef de l’État volatilisé depuis début août — en villégiature dans une résidence officielle à l’ouest du pays, ou en séjour médical à l’étranger ? — comme si la République pouvait se permettre une telle éclipse au cœur d’un drame national.

Un Premier ministre, déjà transparent, réduit au silence, privé d’autorité et de visibilité.

Un simple directeur de cabinet de la présidence propulsé artificiellement sur le devant de la scène, alors qu’aucune fonction protocolaire ne lui confère une telle légitimité. Et des ministres multipliant les apparitions surjouées, transformant le deuil collectif en mauvais spectacle, à la limite du cabotinage.

Même le chef d’état-major de l’ANP, le général Saïd Chanegriha, a choisi d’occuper le terrain médiatique, transformant sa visite aux rescapés en opération de communication soigneusement scénarisée.

Cette succession d’images trop travaillées dit tout : le pouvoir ne gouverne plus, il communique. Ou plutôt tente d’enfumer l’opinion. Perché sur les hauteurs d’Alger, il ne mesure pas la gravité des drames, il s’emploie à occuper l’espace par une agitation médiatique creuse grâce à une certaine presse tout heureuse de servir. L’État est réduit à un décor, où la compassion se travestit en spectacle et où la culture d’État cède la place à l’esbroufe.

Les Algériens méritent mieux qu’un pouvoir qui confond empathie et mise en scène. Pendant ce temps, Abdelmadjid Tebboune brille toujours par son silence.

Sofiane Ayache

Dans la même catégorie

Une opinion de café de rue !

Les cafés de rue n’ont ni le prestige des...

S’inspirer de la Soummam pour construire l’avenir de la nation

A l'occasion du 69e anniversaire du congrès de la...

Les bavards de l’ère du vide

Il y a, dans notre époque connectée, une étrange...

L’engagement littéraire de Yalla Seddiki : de Rimbaud à Lounès Matoub

Yalla Seddiki est un écrivain, poète, essayiste et traducteur...

Dernières actualités

spot_img

1 COMMENTAIRE

  1. «Pendant ce temps, Abdelmadjid Tebboune brille toujours par son silence». Idem pour Nadir Larbaoui. Un Premier ministre certes fantomatique mais quand même! Le Pôvre, il ne fait pas du tout le poids devant le trio d’apprentis prestidigitateurs Changriha – Boualem x Boualem – Merad.

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici