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L’effet miroir

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REGARD

L’effet miroir

Notre dernier souvenir positif de l’Algérie ? Fin des années 90. Zizou, la coupe du monde. Puis Bouteflika dont l’arrivée signe la fin des maux d’estomac de nos parents. Un symbole de paix, la promesse d’un nouveau dialogue social illustré par un trilinguisme parfait.

Quatre mandats plus tard, la désillusion est à son apogée.

Cristallisée par un blocage institutionnel sans précédent, à peine secouée par la brise de Jasmin tunisienne, la situation algérienne semble inébranlable. Comment s’intéresser à un débat qui n’émeut même plus nos aïeux ? En mai 2012, le hasard fait se rencontrer les calendriers électoraux des deux rives. Lorsque les journalistes algériens partent faire des micros-trottoirs au sujet des législatives, les interlocuteurs répondent naturellement par leurs pronostics sur … les présidentielles françaises !

Si cela peut paraître grave, ou tristement drôle, il est communément admis depuis longtemps que le peuple n’est plus consulté. Depuis le troisième mandat, la démocratie est officiellement morte. L’espoir de nos ascendants avec.

L’intérêt de notre génération pour le pays décroît au fur et à mesure que les ports d’Europe se noircissent de Harraga.

L’absence de perspective a un effet miroir mais le reflet ne plaît pas, et la France reste silence. Ici la question algérienne est vécue comme une entorse mal soignée dont la douleur se ravive régulièrement. On peut toujours marcher avec un pied qui fait mal. Surtout si l’argent du pétrole se charge d’atténuer la douleur.

Dans les banlieues, dans les quartiers, on est fatigués de boiter. Nous voulons et pouvons faire autre chose que de fournir des footballeurs aux Fennecs. Nous sommes ailleurs mais notre problème est commun. Aujourd’hui, se dessine une occasion unique de se réapproprier l’Histoire. Voir plus valorisant dans notre pays d’origine qu’une blessure mal soignée. Participer au débat, soutenir le mouvement. La diaspora ne demande que cela. A Marseille, les immigrés rêvent d’une Algérie qui ressemble à la Provence. Un pays aux mille parfums qui ne se vide pas de sa jeunesse. Qui ne mendie pas de visa.

Nous sommes fiers de vous voir reprendre la parole. Pacifiquement. Car conscients des « horreurs déjà vécues ». Octobre 1988. Puis la décennie sanglante. Nos souvenirs sont moins vifs que les vôtres mais pas notre envie d’en être. La Méditerranée est un miroir et nous sommes votre reflet.

 

Auteur
Zina Mebkhout

 




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