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Les KDS sortent leurs crocs !

Cellule
Image par Ichigo121212 de Pixabay

Tout le monde l’aura remarqué, le point commun entre ces activistes que l’on arrête à tout va au pays semblent tous avoir un point commun facile à deviner : Aït-Larbi, Touati, Belkacem, Mohand, etc., des noms à consonnance kabyle qui ne prêtent pas à confusion.

Il faut croire que les Kabyles de services ont reçu l’ordre de se déchaîner sur la populace. À ce rythme, c’est la moitié de la Kabylie qui va bientôt se retrouver sous les verrous des prisons qui ressemblent plus à des cachots qu’à des geôles. Rappelons-nous la chasse aux porteurs de drapeaux amazighs.

Toutefois, il faut souligner que pour une fois des figures de la dissidence populaire d’autres régions sont la cible d’une traque impitoyable de la part des bras répressifs du système. Une chape de plomb insupportable pèse sur les forces vives du pays.

Lundi, verdict des détenus porteurs de drapeaux amazighs à Alger

La peur s’est partout installée surtout au sein de l’élite émigrée qui redoute tout voyage au pays. Tous les écrivains que j’ai eu la chance de rencontrer au forum du livre franco-berbère, ce samedi à Paris, m’ont fait part de leur appréhension de se rendre en Algérie, redoutant cette fameuse Interdiction du territoire national que la justice semble dégainer à tout va contre tous ceux qui osent s’exprimer de l’intérieur comme de l’extérieur du pays.

Porteurs de drapeaux amazighs : la défense de rupture des avocats

Arrestations tous azimuts, mandats de dépôt, procès expéditifs, condamnations, à des peines de prison ferme dans la plupart des cas, emprisonnement ; l’algorithme répressif du pouvoir Tebboune-Chanegriha est désormais optimisé pour fonctionner à plein régime.

Les arrestations se poursuivent aux quatre coins du pays, pour des motifs souvent farfelus, sous couvert d’atteinte à la sécurité et à l’unité du pays. Comme si des mains nues avaient la capacité de faire face à un arsenal policier et militaire bien dressé pour baigner dans la haine du citoyen pacifique.

À ce rythme, nous allons tous finir dans leurs geôles ! Qui pour avoir osé dénoncer le despotisme qui règne au sommet, qui pour avoir proposé un schéma politique moderne basé sur un fédéralisme salutaire qui a donné ses preuves ailleurs, et qui pour se plaindre de la vie de chien à laquelle font face de plus en plus de citoyens.

Par les temps qui courent, il suffit de revendiquer sa liberté de penser et de s’exprimer, en dénonçant, sans ambiguïtés, les iniquités qui s’abattent sur le citoyen algérien pour vous mettre en danger. Ces mesures coercitives et hostilités caractérisées à l’encontre des citoyens prennent une allure de règle générale telle que personne ne semble à l’abri.

Devons-nous ainsi être proscrits, comme de véreux sacripants, de la terre qui nous a vu naître, par le seul fait de critiquer le pouvoir, de nous exprimer en tamazight, et de défendre nos langues et nos cultures millénaires ?

Ce n’est pas en remettant sur selle une police politique déchaînée sur tout citoyen qui n’adhère pas à un projet de société contestable que l’on peut espérer construire une Algérie nouvelle que tous les Algériens ont revendiqué à gorge déployée, et dans la bonne humeur, tout au long des manifestations qui avaient ponctué le grandiose mouvement populaire de 2019 (Hirak).

Mais comment insuffler un tant soit peu de lucidité dans la caboche de nos tyrans quand ils sont convaincus d’avoir raison envers et contre toute raison ?

Kacem Madani

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