19 mai 2024
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Les lauréats des prix littéraires de la fondation Tiregwa édition 2973/2023

Tiregwa
La fondation Tiregwa a rendu public le communiqué des lauréats de ses prix littéraires pour l’édition 2023.

Nous avons le plaisir de vous annoncer les résultats de l’édition 2022-2023 des concours littéraires que la fondation Tiregwa organise chaque année.

Il s’agit des prix
– Belɛid At Ʃli de la meilleure nouvelle écrite en tamazight que la fondation Tiregwa organise depuis 2012.
– Racid Ʃellic du meilleur roman depuis 2014.
– Prix Tawes Amruc de la littérature jeunesse depuis 2020.
– Furulu de la littérature biographique depuis 2021.
– Prix Muhya de littérature traduction-adaptation en langue kabyle depuis 2022.
Il est à rappeler que l’instauration de ces prix littéraires par la fondation et nos partenaires, a pour but d’encourager la création littéraire dans cette langue.

• Le prix Rachid Alliche du meilleur roman, 9ème édition

Les membres du jury ont désigné l’écrivain Mohand Akli Salhi gagnant de la 9ème édition du prix Rachid Alliche 2073/2023 avec son roman « Tiṭ d yilleḍ. Ayen i d-qarrent tewriqin » édité aux éditions Imtidad.

Titulaire d’un doctorat en langue et culture amazighes en 2007, ainsi que d’une habilitation universitaire obtenue en 2011, Mohand Akli Salhi est enseignant-chercheur au département de langue et culture amazighes de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Ses recherches et publications portent sur la langue et la littérature amazighe de Kabylie, et tout particulièrement sur la configuration et le renouvellement littéraires, les formes métriques et la terminologie littéraire en kabyle. Il est également co-directeur avec l’écrivain Salem Zenia, de la collection « ARU. Études et textes amazighes » chez les Éditions l’Odyssée.

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« Tiṭ d yilleḍ. Ayen i d-qarrent tewriqin »

En avril 2022, Mohand Akli Salhi publie son premier roman intitulé « Tiṭ d yilleḍ. Ayen i d-qarrent tewriqin » (L’œil et l’orgelet, ce que disent les feuillets) qui raconte l’histoire d’un projet d’écriture centrée sur deux histoires.

• Le prix Belaïd At Ali (Arraz Belɛid At Ʃli) 10e édition

La dixième édition du concours Belaïd At Ali de la meilleure nouvelle écrite en tamazight, organisée avec la collaboration de l’Association Tiwizi d’Amérique (USA) a connu un franc succès, tout comme les éditions précédentes.
Les membres du jury ont désigné les lauréats suivants :
– 1er Prix : Lyès Belaidi, avec sa nouvelle “Taɛekkazt n lqaḍi“
– 2ème Prix : Nassima Khoukhi, avec sa nouvelle “Ababaɣayuu ilellli“
– 3ème Prix : Toufik Ghilas, avec sa nouvelle “Taqinṭuct n yibekwa“

• Le prix Taos Amrouche (Arraz Tawes Amruc) 4e édition

La quatrième édition du concours Taos Amrouche de la meilleure littérature jeunesse écrite en tamazight organisée en collaboration avec l’Association Culturelle Amazighe d’Amérique (ACAA), a connu un franc succès. Les membres du jury ont désigné les lauréats suivants :
– Le Prix Taos Amrouche de 0 à 5 ans : Louisa Kaneb, avec son livre “Ɣerduduc“.
– Le Prix Taos Amrouche de 6 à 10 ans : Massa Mezache, avec son livre “Aqcic butebɣest“.
– Le Prix Taos Amrouche de 11 à 18 ans : Amar Rabah, avec son livre “Nnig ukanun“.
– Le Prix Taos Amrouche de la bande dessinée : Kamel Bentaha, avec son livre “Tinhinan temmuger Tafsut“.

• Le prix Furulu (Mouloud Feraoun) du meilleur roman biographique, 3e édition

Le Prix de littérature biographique ou autobiographique en langue kabyle (Prix Furulu, anagramme de l’écrivain kabyle Mouloud Feraoun) est initié avec la collaboration de monsieur Yazid Djerbib pour récompenser les auteurs qui produisent dans ce genre littéraire.
Le prix Tiregwa de la 3ème édition dans le genre littérature biographique ou autobiographique, le prix Furulu, revient à l’écrivain Ali Belhot avec son roman “Aǧeǧǧig n ugudu” édité aux éditions Tiẓrigin « Tamagit ».

Biographie de Ali Belhot
L’écrivain Ali Belhot, natif de Tizi Ghennif (Sud-ouest de Tizi Ouzou), est également un artiste-chanteur Kabyle. Son itinéraire est circonscrit essentiellement dans le combat identitaire. Adolescent, il a choisi la chanson engagée pour exprimer sa soif de liberté, de démocratie et son refus du déni identitaire.

Conscient de l’importance de l’école pour l’avancée de la cause, il a abandonné son travail de banquier et rejoint le groupe qui a lancé Tamazight dans le système éducatif. Il était en effet parmi les membres du premier groupe des enseignants de Tamazight, ayant participé au stage de Ben Aknoun en 1995.

L’écrivain-chanteur Ali Belhot a pu surmonté toutes les difficultés rencontrées sur le terrain en s’adonnant pour une longue période (plus d’une décennie) à la formation et la conscientisation de toute une génération.

“Aǧeǧǧig n ugudu” (Les roses au pied du bousier) est une trilogie dont les deux premiers volumes sont publiés en 2020 et 2023. S’inscrivant dans la logique du parcours de l’écrivain Ali Belhot, cette trilogie se distingue par les sujets abordés, qui tous convergent et prennent dimension de la cause amazighe sous ses diverses formes.

Dans une interview accordée à un journal algérien en 2019, Ali Belhot a répondu à une question du journaliste sur le pourquoi de son engagement dans le domaine de l’écriture avec la sortie de son premier roman « Ajeǧǧig n ugudu », l’écrivain Ali Belhot a répondu qu’il est du devoir de chacun de nous de fournir un effort pour la protection et la promotion de tout ce qui a trait à notre patrimoine.

C’est un devoir de s’y mettre pour enrichir le paysage littéraire qui souffre énormément de production. Et de poursuivre qu’il est aussi important de préciser que dans l’œuvre entamée, il a mis en valeur des instruments de langue spécifiques à sa région (Tizi Ghennif) pour éviter la néologie abusive et permettre ainsi la valorisation des compétences et du patrimoine de divers horizons.

• Le prix Muhya de la littérature (traduction-adaptation) 2e édition

Le prix Muhya de la 2ème édition dans le genre littérature traduction-adaptation, revient à l’écrivain Arezki Boudif pour son livre « Tameɣwant seg Yillel », une traduction en kabyle du roman américain « The Pearl » de l’écrivain John Steinbeck, publié en 1947.

Biographie
Arezki Boudif est né dans une famille paysane au village de Cheurfa, Commune de Tigzirt, arch des Ait Ouaguenoun. Il entama sa scolarité dans son village natal puis au chef-lieu de sa commune, pour les niveaux élémentaire et moyen. C’est à Tizi-Ouzou, au lycée Amirouche Polyvalent qu’il poursuivra ses études secondaires ou il obtint un baccalauréat, série Sciences (promotion 1979). Il entreprit des études supérieures à l’Institut des Sciences Exactes de l’Université Mouloud Mammeri. Il fut un témoin actif de la montée du Mouvement Culturel Berbère et son corollaire, le Printemps Berbère de 1980.

A l’université, il opta pour un cursus de chimie qu’il décida de poursuivre à l’Université de Picardie, en France, où il bénéficia du support de son frère ainé, ouvrier dans l’industrie mécanique. Il obtint une licence puis une maîtrise de chimie. Il se déplaça ensuite à Paris pour des études de troisième cycle: Un DEA de spectrochimie (Université Paris-VII, D. Diderot) puis un doctorat en chimie organique (Université Paris-XI, Orsay). N’étant pas boursier, et pour couvrir ses dépenses, il dût enseigner, en parallèle a ses études, les sciences physiques dans le l’enseignement secondaire dans plusieurs localités de la région Parisienne.

Mais faute de perspectives professionnelles probantes dans le secteur de la chimie, il se résoudra à un second exile outre-Atlantique, aux USA. Après un intermède académique à l’Université de l’Iowa, il opta pour le secteur privé où il poursuit, jusqu’à ce jour, une carrière dans l’industrie biotechnologique.

Aussitôt installé dans son nouveau pays d’accueil, il devint membre de l’Association culturelle amazigh en Amérique (ACAA) où il servit en tant que secrétaire, puis vice-président, puis enfin président. Pendant cette période, il intégra l’équipe de rédaction de la revue bilingue éditée par l’ACAA, The Amazigh Voice-Taɣect Tamaziɣt, qu’il finira par diriger un certain temps. C’est d’ailleurs suite à cette expérience qu’il s’essaya à la traduction, ce qui lui donna l’idée de traduire des ouvrages de la littérature américaine vers le kabyle. C’est ainsi qu’en 2022, il publia aux éditions Tamagit-Identité les traductions de deux romans du grand romancier américain John Steinbeck, La Perle, sous le titre Tameɣwant seg Yillel, et Des Souris et des Homme, sous le titre Uḥdiq d Wungif.

Actuellement, Arezki Boudif réside avec sa famille dans l’Etat du Maryland où il continue, entre autres activités, son travail de traduction vers le kabyle. Il est toujours un membre actif de l’ACAA.

Remerciements
La fondation Tiregwa tient à remercier les membres du jury pour leur disponibilité et leur excellent travail. Nos remerciements vont à tous les écrivaines et écrivains qui ont participé en grand nombre. Nos remerciements vont également à tous nos donatrices et donateurs pour leur générosité et leur fidélité. Nous remercions nos sponsors ainsi qu’aux personnes et associations qui collaborent à l’épanouissement de notre littérature.
Ottawa, le 10 septembre 2023
La fondation Tiregwa.

1 COMMENTAIRE

  1. Eiiieee ! Rien pour les Scientifiques. Dahmane Nat Ali a mis debout un livre referentiel de physique et science, que j’espere sera un jour vilifie’ ici – et peut-etre meme une interview, s’il a le temps biensur.

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