24 avril 2024
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Les médecins résidents annoncent une marche mardi

Après la répression de mercredi à l’hôpital Mustapha Bacha

Les médecins résidents annoncent une marche mardi

Le mouvement des médecins résidents ne s’essoufle pas. Bien au contraire. Après la séquence répression de mercredi dernier au sein de l’hôpital Mustapha Bacha, le ministre de la Santé Mokhtar Hazbellaoui a appelé les médecins au dialogue, alors qu’un nouveau rassemblement est prévu mardi. 

Hier dimanche, ils étaient près de 500 médecins en spécialisation rassemblés à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger. Ils se sont ensuite dirigés vers la Faculté de médecine où un autre rassemblement était organisé.

À Constantine (340 km à l’est d’Alger), des médecins résidents, des pharmaciens et des dentistes ont participé à une marche allant de l’hôpital Ibn Badis jusqu’au centre-ville, rapporte l’agence de presse algérienne.

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Sur les réseaux sociaux, des images de la manifestation, où apparaissent un grand nombre de manifestants, ont été publiées. Selon les organisateurs, ils étaient un millier. Aucun incident n’a, cette fois, été signalé.

Vers un dialogue avec le gouvernement

Mercredi dernier, des centaines de médecins résidents ont tenté de manifester dans le centre de la capitale mais se sont heurtés à la police, qui a eu recours à la force pour les en empêcher, a indiqué leur mouvement, faisant état de 20 médecins blessés. La police a réagi avec brutalité pour les empêcher de faire mouvement. La répression de ce mouvement a soulevé de nombreuses réactions de réprobation. 

La Direction générale de la sécurité nationale a quant à elle affirmé que la police « n’avait fait qu’appliquer le règlement » qui interdit les manifestations dans la capitale. Elle a également fait état de blessés parmi les policiers.
Sur sa page Facebook, la section algérienne d’Amnesty International a dénoncé cette répression, affirmant que le droit de manifester est garanti par la Constitution. Mais depuis la marche historique du Mouvement citoyens de Kabylie, le 14 juin 2001, le pouvoir interdit toutes les marches à Alger. 

En vrai, les médecins résidents mènent depuis près de deux mois une grève générale dans les hôpitaux universitaires, appelant à l’abrogation du service civil et militaire.

Les revendications des « résidents » ne sont pas nouvelles. Depuis plusieurs années, les médecins protestent contre le fonctionnement actuel. En Algérie, tout médecin ayant achevé six ans de spécialisation dans les hôpitaux se doit d’exercer pendant deux à quatre ans dans les zones reculées du pays. Les hommes médecins sont ensuite tenus d’accomplir une année de service militaire – qu’ils souhaitent également voir supprimer.

Dimanche, le ministre de la Santé Mokhtar Hazbellaoui a appelé les médecins au dialogue « afin de trouver des solutions à leurs revendications ». S’il a estimé que « le service civil (était) plus que nécessaire », il a promis « d’alléger et de développer le service civil en améliorant les conditions de travail (…) », selon des propos publiés par le quotidien Al-Khabar.
En attendant un éventuel apaisement, le mouvement des médecins résidents – qui sont environ 9.000 en Algérie – a appelé à une manifestation mardi à Oran 

 

Auteur
La rédaction/AFP

 




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