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Les revirements de Tebboune

Tebboune
Tebboune au conseil des ministres
Tebboune au conseil des ministres

Il y a quelques mois, on croyait que les élèves algériens allaient se mettre à l’apprentissage du russe et du chinois, tant Tebboune n’avaient d’yeux que pour ces deux pays. Mais voilà que c’est l’anglais qui s’invite à tous les échelons scolaires.

Sous le règne de Tebboune-Chanegriha, on médite des marmites et on produit des casseroles. Il y a quelques mois le très visionnaire Abdelmadjid Tebboune répétait partout vouloir en finir avec le dollar, rééquilibrer les zones d’influence au niveau mondial.

Sur sa lancée, lors de son voyage en Russie, il avait qualifié Poutine dont les troupes bombardaient civils et militaires en Ukraine et rasé Grozny, la capitale de la Tchétchénie, d’«ami de l’humanité ». Aigri après la crise avec Paris, on croyait même que les cours de français allaient être remplacés par le russe et/ou le mandarin. Cela c’était au temps où il avait espéré que les Brics acceptent l’adhésion de l’Algérie. Mais voilà, patatras, l’Algérie de Tebboune est refoulée à la porte d’entrée aux Brics. Toutes ses déclarations lénifiantes des pays des Brics n’ont pas eu l’effet attendu. Comment se pouvait-il d’ailleurs ?

Depuis, notre cher président a tourné casaque et regarde désormais vers l’ouest.  Juste avant le sommet de l’Onu, l’ambassadrice des Etats-Unis avait demandé à être reçue à la présidence. Il l’accueille avec tous les égards dus à une ambassadrice de la première puissance mondiale. Et dans la foulée, Tebboune, l’étourdi, demande à être reçu par le président Joe Biden à la faveur du sommet de l’Onu. A-t-il oublié ses déclarations pour la fin du dollar dans les échanges commerciaux algériens ? Les Américains certainement pas.

 Russie : bravade ou realpolitik de la part de Tebboune ?

Sa demande est restée morte. Pas de rencart avec Biden !!! Du coup, pour meubler son séjour à l’ONU, Tebboune a dû se contenter de rencontres avec des présidents de petits Etats. Même son discours a eu lieu, suprême affront, dans une salle vide.

En rentrant au pays, rien n’avance non plus. L’économie est en berne. Tout le pays est comme plongé dans le coma. Etrangement, cette période ressemble à celle vécue quelques mois avant le déboulonnage de Bouteflika.

Yacine K.

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