18 mai 2024
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Tebboune, quel devin !

Tebboune

Tout le monde sait que les présidents en Algérie n’ont de compte à rendre qu’aux généraux qui les ont désignés. Comment Tebboune, devant le panel des généraux qui l’ont désigné, a pu justifier le camouflet affligé au pays après le refus des présidents des sept pays émergents du BRICS d’intégrer l’Algérie ?

Pourtant, le président désigné n’a pas lésiné au niveau des moyens et s’est mis à bourlinguer entre la Russie du tsar Poutine et la Chine de l’empereur Xi Jinping, avec dans la valise des promesses pompeuses d’investissement et même de l’argent, un peu plus d’un milliard de dollars. Pour quel résultat ?

Trainant sa tiroir-caisse un peu partout où il pouvait faire office d’aumônier auprès des pays- frères et fiers dictateurs, Tebboune a su dresser la tête de la nouvelle Algérie, tout en abaissant celle des Algériens. Dans sa tête, il y a ce mur de briques qu’il s’était érigé entre lui et le peuple. Où d’un côté il y a lui et tout ce qu’il a réussi à sauver de l’ancien régime de Bouteflika, et de l’autre côté, le peuple du Hirak prit dans l’étau des prisons pour délit d’opinion et les dures fins de mois.

Même par procuration, Tebboune est incapable de présider aux destinées du pays. Il n’y a que les islamistes qui s’accommodent bien de cette illégitimité présidentielle puisqu’ils gouvernent le pays en propageant l’islamisme partout dans les institutions de l’État, en même temps qu’ils s’approchent, chaque jour, un peu plus du pouvoir. L’islamisme et le régime politico-militaire ne font qu’un seul bloc monolithique qu’il serait vain de croire les soumettre un jour aux règles de la démocratie.

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Quatre années après sa désignation comme président de la république, on peut parler de vacances de la fonction présidentielle, puisque, à la lumière du gouffre sans fond dans lequel s’est enfoncé le pays, le népotisme et la corruption sont devenus, de façon structurelle, un mode de gouvernance par excellence, plus particulièrement au sein des institutions économiques les plus névralgiques.

Sinon comment expliquer qu’un pays comme l’Iran, sous embargo économique des plus virulents, son PIB dépasse de loin celui de l’Algérie ? Comment, un pays comme l’Éthiopie, frappé par la guerre avec l’Érythrée, affaiblie par une crise alimentaire des plus dramatiques en 2011, connaît un PIB bien plus florissant que celui de l’Algérie ?

Ne cherchez pas la réponse. C’est dans cette guerre de places, une guerre déclassée au profit de l’argent sale et de la gouvernance par clans interposés que réside le drame de l’Algérie de l’avant-Hirak et celle qui n’existe quasiment plus depuis la présidence de Tebboune.

Mais s’il y a un domaine dans lequel notre devin président continue de s’illustrer, c’est bien celui de l’impertinence dont il fait preuve, à chaque rendez-vous avec une presse à la solde du pouvoir. Il n’hésite pas à sacrifier l’intime au profit du ridicule. Dès qu’il sort sa tête des sables où il l’avait enfouie, il nous parle de son Algérie nouvelle en des termes aussi invraisemblables qu’énigmatiques. C’est ainsi qu’il nous fait savoir qu’il existerait une dialectique entre la pénurie des denrées alimentaires et la probabilité d’un coup d’État.

Quel devin, ce Tebboune ! Surtout que nous assistons, depuis un moment déjà, à un festival de coups d’État en Afrique, notamment au Niger, au Mali, au Burkina Faso, et tout dernièrement au Gabon. Tebboune confirme que le pouvoir en Algérie est comme un arbre généalogique avec une seule racine et plusieurs têtes. Laquelle des têtes tombera prochainement? Seul Tebboune le sait.

Mohand Ouabdelkader

3 Commentaires

  1. Quand Mouad Bouchareb avait comparé Abdelaziz Bouteflika au prophète Abraham ! Il avait pressenti la divinité de cet immense dirigeant !
    Le Grand Tebboune est de la même trempe ! Vous avez raison de dire qu’il est un Devin ! Il est véritablement un Devin
    Par rapport aux autres pays, l’Algérie est vraiment benie ! Elle collectionne les dirigeants perchés sur les hautes sphères de la politique mondiale et de la divinité !

  2. nous sommes le seul pays au monde qui est détesté par tous les habitants de la terre. Les autres peuples croient que c’est le peuple algérien qui choisi le président c’est pour cela qu’ils nous déteste, il faut leur expliquer qu’on a une mafia déguisée en tenue militaire qui choisi le perroquet qu’elle nomme président de la république démocratique et populaire dans le rêve des faibles d’esprit , ils savent que l’Algérie et son peuple sont devenus la risée au monde, et ces gens ne partiront jamais a cause du pétrole qui a fait notre malheur, ils remplissent leurs poches sans fonds et s’en foutent de l’Algérie et son peuple, alors ça ne sert de toujours brasser le vent et tant pis pour, maintenant si il y a quelqu’un qui est capable de les déloger on est là pour l’aider.

  3. Vous disposez déjà de mille et une raisons d’accabler le locataire d’El Mouradia, désigné par qui vous savez, pour qu’il n’y ait nul besoin d’en rajouter.
    En dépit des sanctions lourdes dont il est l’objet, par certains cotés même, grâce à elles, l’Iran, vieille nation de 90 millions d’habitants, le double de la notre, des femmes et des hommes éduqués et patriotes, en dépit du régime des Mollah, qui restent soudés pour l’essentiel, debout, face aux vents mauvais de ses ennemis extérieurs. Forcé de ne s’en tenir qu’à ses propres forces, l’Iran a su, seul, faire de son développement scientifique et technique un rempart redoutable. Son PIB à prix courants est estimé, pour 2023, à 4.365 milliards de dollars US, contre 255 pour l’Algérie, soit 17 fois plus. Ou, plus précisément, plus de 8,5 fois par habitant, ce qui vous une idée de notre retard vis-à-vis de l’Iran, ce dont, bien évidement, Mr Tebboune n’est pas seul responsable.
    L’Éthiopie ne connait pas un PIB florissant, comme vous l’affirmez. Pour une population de 130 millions d’habitants, son PIB n’est que 113 milliards USD, ce qui est bien modeste. En revanche, l’Éthiopie enregistre un taux de croissance annuelle de plus de 8%, ce qui l’est moins. Les raisons qui ont présidé au choix des BRICS résident donc ailleurs. En dépit des turbulences qui agitent cette Fédération de nations, souvent sœurs-ennemies, le destin de l’Éthiopie est entre les mains de patriotes aguerris et intelligents, qui ont su relever le défit de sortir leur pays de la pauvreté, à l’image de ce que Deng Xiaoping fit de la Chine, à la fin des années 1980. Le Premier Ministre, Abiy Ahmed Ali, militaire, lui aussi, formé au renseignement, fier patriote et combattant, que cette vielle terre d’Abyssinie à, de tous temps, su produire, s’est avéré grand stratège et homme d’États, décidé à mener son pays, à marche forcée, vers les premiers rangs des Nations d’Afrique. Et ça, la Chine le sait, parce qu’elle est aux premières loges.

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