18 juin 2024
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Lettre fermée à mon ami Hacène Hirèche

Comme je m’adresse à un ami pour lequel j’ai un souvenir très amical, ma lettre est fermée à l’indiscrétion du public.

J’ai lu avec un grand intérêt ta lettre ouverte à Y. K. Bien entendu qu’il n’y a rien à dire. L’écrit est toujours excellent chez toi et le ton très strict envers l’une des plus grandes impostures de l’Algérie.

Le souci est que ce personnage risque d’être réactif positivement. Ce monsieur a une si stupéfiante idée de lui-même qu’il ne retiendra que tes passages lui assurant de notre reconnaissance de son talent.

C’est là ton esprit de courtoisie que je reconnais bien. Je n’ai pour ma part jamais été sur ce sentier envers lui. Il faut dire que je ne l’ai jamais lu et que je n’ai aucune intention de le faire.

J’écarte immédiatement les soupçons sulfureux à propos de son plagiat supposé. Je n’ai pas l’habitude de m’engouffrer dans des accusations qui ne sont pas étayées. Seulement il ne m’aide pas beaucoup pour cette attitude raisonnable.

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Je ne peux pas être plus sévère que lui-même. Il s’accuse avant même que je puisse me lancer dans une lecture comparative.

Mais en revanche, ce qui est certain est que ce Monsieur a été un officier militaire d’une armée qui nous a étranglés et pillés. Excuse-moi mais je ne trouve pas, comme tu le lui dis, qu’il est une personne de qui on attend une attitude plus digne, à la hauteur de son sentiment de supériorité littéraire.

Puis ensuite, il a accepté un poste d’Abdelaziz Bouteflika à la direction du Centre culturel algérien. Tu peux t’imaginer la crédibilité que je lui accorde lorsqu’il essaie de nous convaincre de son opposition par ses critiques répétées envers un pouvoir qu’il a servi et mangé dans la main.

L’immense plaisir de la lecture qui est le mien n’arrive pas à concevoir un quelconque talent chez cette personne car l’humanité est un tout. On ne peut pas la scinder lorsque les actes de la vie sont contraires à l’humanisme.

Quant à cette affaire sur le mépris des Kabyles, j’en suis presque à penser que ce n’est que marginal. Elle est la marque de sa profonde personnalité et de son parcours. Que veux-tu qu’il pense et dise d’autre ?

Il n’est pas utile de te rappeler qu’une grande partie de ma vie, encore à l’âge qui est le mien, a été consacrée à défendre la dignité et les droits de mes compatriotes de Kabylie à vivre librement ce qu’ils sont et non ce qu’on veut qu’ils soient.

J’ai vu la photo que le rédacteur en chef du journal a incrustée en illustration de ton article. Je vois que tu as mieux traversé le temps que moi. Tu auras certainement plus de force à continuer le combat que nous avions fait ensemble pendant un petit moment de notre vie militante.

Tu as encore d’autres grands combats à mener que je ne peux suivre avec la même intensité mais uniquement par les écrits.

Ta lettre s’adresse à un écrivain. Mes pensées s’adressent à la compromission des hommes prétentieux.

Mes amitiés, Hacène

Boumediene Sid Lakhdar

30 Commentaires

  1. Merci infiniment mon ami Sid-Lakhdar. Tu incarnes toujours, pour beaucoup nous, le combat pour la dignité de l’être humain. Tanemmirt a gma.

  2. YK devient de facto le bras intellectuelle des généraux algériens pour sa guerre sur tout les plans contre la Kabylie ,son identité et sa langue.
    YK ,désormais, ne plus parti des nôtres il a bien choisi le camp du mal et de l’injustice.
    C’est son choix il doit l’assumer.
    L’histoire jugera.

  3. Pour ma part, sans entrer dans la critique littéraire ou l’évaluation des talents d’érivain de Y.K. ou de sa personnalité en général, que j’ignore totalement, je ne vois pas où est le problème dans ce qu’il a dit, ou plutôt dans ce que j’ai lu qu’il a dit.
    Hirèche écrit :

    « …[𝒍𝒆𝒔 𝒌𝒂𝒃𝒚𝒍𝒆𝒔] 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒑𝒆𝒍𝒍𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒂𝒗𝒆𝒛 𝒕𝒆𝒏𝒖 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒐𝒔 𝒎𝒂𝒍𝒗𝒆𝒊𝒍𝒍𝒂𝒏𝒕𝒔 à 𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒏𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒊𝒍𝒔 𝒓é𝒄𝒍𝒂𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒓é𝒑𝒂𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒐𝒖, 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒂𝒖 𝒎𝒐𝒊𝒏𝒔, 𝒖𝒏 𝒓𝒆𝒗𝒊𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒓𝒆𝒔𝒑𝒐𝒏𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆. […] 𝑺𝒆𝒍𝒐𝒏 𝒗𝒐𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒐𝒔, 𝒍𝒆𝒔 𝑲𝒂𝒃𝒚𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒆𝒓𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒏𝒅𝒂𝒎𝒏𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔 𝒏𝒐𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒆 𝒒𝒖’𝒊𝒍𝒔 𝒇𝒐𝒏𝒕 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒆 𝒒𝒖’𝒊𝒍𝒔 𝒔𝒐𝒏𝒕 ! »

    J’avoue qu’en tant qu’algérien et kabyle ça me navre de lire ça. Quels propos malveillants ? Je ne vois rien de malveillant envers les kabyles dans les propos de Y. K.
    Ce n’est pas parce que le demandeur est d’origine kabyle que Y. K. refuse de lui signer un ouvrage, et c’est très clair dans les propos de Y.K. C’est parce qu’un algérien comme toi te demande avec bienveillance d’où tu es et tu réponds que tu es kabyle. C’est comme si un kabyle demande en France à un oranais qu’il ne connait pas d’où il est et l’autre répond, « je suis arabe. »
    A la place de ce kabyle cette réponse m’offenserait. Je ne t’ai pas demandé de quelle origine ethnique ou de quelle région particulière d’un pays tu es. Nous sommes à l’étranger et je te demande d’où tu es, ça veut donc dire de quel pays es-tu, pas de quelle région ou ethnie.

    D’après ce que j’entends de lui, Y.K. est un nationaliste algérien qui a beaucoup d’égards pour les kabyles, mais il n’est pas obligé d’avoir plus de sympathie pour eux que pour les autres algériens. Ça l’irrite donc qu’un algérien se présente devant lui comme kabyle avant tout plutôt qu’algérien.
    Je suis kabyle moi-même, et je ne savais même pas que d’autres langues que la mienne existaient avant l’âge de sept ans, et bien que j’essaye de le réduire, mon accent kabyle est « incachable, » mais je ne me présenterais jamais à un autre algérien comme kabyle avant tout.

    Seule exception : si mon interlocuteur se présente lui-même comme « arabe. » Ah, bon, tu es arabe ? C’est ça ton pays ? Eh bien, moi je suis kabyle. Mais ce n’est pas ce que nous avons dans le cas de Y.K.

    • J’ai oublié d’ajouter: Si la signature d’ouvrages de Y. K. se passait à Oran, Alger, Laghouat, ou ailleurs en Algérie, et que Y. K. avait tenu ces mêmes propos, ce serait complétement différent.

    • J’ai clairement écrit que je ne rentrerai pas dans les considérations littéraires.
      Mon accusation, très ancienne (vraiment très ancienne), est son parcours.
      Rien de plus. Cela me suffit pour le fustiger.
      Ce qu’il a dit, ce n’est que marginal dans mon jugement car, effectivement, l’interprétation des propos est difficile.
      Mais lorsqu’on se place sur ce plan, on rentre dans le combat politique hors de la littérature.
      Et dans le débat, il est pour moi l’adversaire à mettre à terre.
      Ses livres, je m’en contrefiche, j’ai eu assez dans ma vie à lire d’autres talents.
      Amitiés

      • Merci pour cette réponse, Sid Lakhdar.
        Moi aussi j’ai bien clarifié que je ne l’ai jamais lu, donc je ne porte aucun jugement sur lui en tant qu’écrivain.

        Pour dire la vérité, je connais quelqu’un qui le connaît personnellement, et ce qu’ils m’en ont dit n’est pas très flatteur.
        Ce n’est pas tant Y. K. qui m’emquiquine dans cette histoire qu’une catégorie de kabyles qui ont la sensibilité à fleur de peau, et même en dehors de la peau. si je puis le dire ainsi.
        Ils me rappellent un ami noir américain dans les années 70. Il était prof d’histoire pourtant, mais il n’y avait aucun moyen pour un non-noir d’aborder le sujet de la “race” noire avec lui sans provoquer chez lui de la déception, sinon de la colère. Avant de m’en rendre compte, je lui ai dit un jour – et c’était véridique – que je connaissais une vieille femme kabyle, brune comme la plupart, qui avait une belle-fille dont la peau était blanche comme neige, et cette vieille dame refusait de manger sa nourriture, car pour elle cette blancheur était repoussante. Je lui ai dit ça comme argument que la couleur de la peau ne veut absolument rien dire et que out est relatf. Je voulais lui dire qu’il y a une seule « race », la race humaine.
        Au lieu de le prendre comme je le croyais, il a dit avec un peu d’amertume : « Oui, la noirceur, c’est plus naturel, n’est-ce pas? C’est plus proche de la terre. » Il faut savoir que le mot « terre » est le même que « saleté » en anglais : dirt.
        Il m’aimait pourtant bien, mais j’ai décidé de ne plus jamais faire allusion à la race ou à la couleur de la peau avec lui.

  4. Monsieur Moulessehoul,

    Je m’adresse tant à l’homme que vous incarnez qu’à l’écrivain qui vous définit, si vous permettez l’expression et le ton de l’amère déconvenue qu’a causé votre impetuosité malvenue.

    Quelle étonnante et fort déconcertante déclaration que celle qui vous vit affirmer qu’un lecteur se proclamant Kabyle ne mériterait point votre signature ! Quelle singulière vision de l’identité et de la littérature, qui semble plus digne des ombres de l’ignorance que des lumières de notre temps. Permettez-moi de vous répondre avec l’ironie cinglante que méritent de tels propos, empreints d’une étroitesse d’esprit que l’on espérait révolue.

    Ainsi donc, dans votre infinie sagesse, vous avez décidé que l’affirmation de l’identité kabyle est un acte séparatiste. Ah ! Quelle idée brillante ! Il ne nous manquait plus que cela : un écrivain de votre trempe édictant des décrets sur ce que doit être l’identité acceptable. Faut-il alors comprendre que votre monde littéraire est si fragile qu’il ne pourrait tolérer la diversité des voix qui le composent ? Serait-il donc infâme que de clamer son souverainisme et son attachement naturel à ce que la nature nous a légué et prédestiné ?

    Laissez-moi vous rappeler que la littérature, la vraie, celle qui perdure et inspire, s’est toujours nourrie de la diversité et des différences. Pensez-vous, cher Monsieur, que les grands maîtres que vous prétendez égaler eussent bâti leur œuvre sur l’exclusion et la négation de l’autre ? Hugo, Zola, Maupassant, Rousseau, tous ont puisé dans la richesse des identités multiples pour tisser leurs récits. Quelle pauvreté eût été la leur, s’ils avaient suivi votre exemple de rejet.

    Vous parlez de séparatisme en occultant l’arabo-islamisme, mais c’est vous qui, par vos mots, élevez des murs là où il faudrait construire des ponts. C’est vous qui, en refusant de reconnaître la dignité d’une identité, les meurtrissures d’un peuple millénaire, semez les graines de la division. La fierté kabyle, comme toute autre, n’est pas une menace à l’unité, mais une part inaliénable de notre humanité commune. L’identité kabyle précède l’Algérie dont la forme et le fond sont des héritages du colonialisme.

    Il est regrettable de voir un écrivain de votre stature tomber dans les travers de l’intolérance. Vos mots trahissent une méconnaissance profonde de ce que doit être le rôle d’un écrivain : non pas celui d’un censeur des identités, mais celui d’un héraut de la diversité humaine. En fermant la porte à l’autre, vous vous enfermez dans une solitude intellectuelle stérile et déshonorant. Prenez donc de la graine d’un Boualem Sansal dont la modestie et la sagesse sont légendaires ! Osez vous inspirer d’un Mouloud Mammeri ou d’un Kateb Yacine qui ne sont point à présenter ! Relisez donc Feraoune qui a fait de la pauvreté une richesse intarissable où puisent les espérances et la foi ! Reprenez Djaout et Mimouni qui sans l’ombre d’un morphème ont magnifié le verbe et le signifiant ! Reprenez-vous ! Ayez donc la force de la relecture et le courage de la révision. N’abhorrez point votre prochain !

    Je vous exhorte à reconsidérer votre position, à ouvrir les yeux et le cœur à la richesse des identités qui font la grandeur de notre monde. Que votre plume, plutôt que de diviser et semer la haine et la discorde, puisse unir et célébrer la beauté de la diversité humaine.

    Avec une véhémence due à l’injustice de vos propos et un respect pour l’art littéraire que nous partageons,

    Vṛahem Avudrar

    TAKADIMIT TAQVAYLIT

    Membre de l’académie de la langue kabyle

  5.  » je te demande d’où tu es, ça veut donc dire de quel pays es-tu, pas de quelle région ou ethnie. » selon votre filtre de lecture, perché en haut du mat… Bien. Est-ce que le lecteur qui a acheté le livre de YK s’est présenté devant l’auteur dans le but de lui manquer de respect ? Non. Il était là parce qu’il était content d’avoir acheté ce livre et attendait à ce que son auteur, jovial, accueillant… et tous les qualificatifs qui sied à un écrivain, qui se doit d’être respectueux, quand il rencontre ses lecteurs, lui dédicace le livre.
    Vint LA question. D’où êtes-vous ? Si vous dites Algérie, il signe. Si vous dites Kabylie, il dit ‘au suivant’. Car vous avez eu, pour lui, l’outrecuidance de vous situer géographiquement et identitairement. Si le lecteur suivant coche la case ‘Corse, Antilles, Bretagne, Basque…’ il aura en prime du sourire Yasminesque, la plus belle des signature de M.Khadra.
    A vrai dire, toutes réponses devraient correctes… sauf devant le juge YK qui biffe tout ce qui as trait à la kabylie . Est ce des réminiscences de sa période d’officier militaire ou le mot ‘Kabyle’ qui remonte tel un suc gastrique. Ou bien alors, devant l’élection-désignation très prochaine, vous vous empressez à chercher un strapontin dans la maison. Vous avez une bonne plume, M. Khadra, mais parfois vous la trempez dans un encrier putride.

  6. Kichi Duodoma ouvre un débat dans le débat. Peut-être qu’il voit ce que personne ne voit, ce qui explique son goût pour le martelage de tant d’absurdité ! Suivons le temps d’un commentaire.
    Même le kabyle le plus algérianiste, ou autre d’ailleurs, qui SERAIT de tendance réellement démocrate et clairvoyant avec quelque culture historique devrait comprendre que l’Algérie est un pays en construction; et sur tout les plans. Mais Kichi s’y voit déjà habiter comme dans un 5 étoiles alors que le chantier est ce qu’il est. N’étant pas fini et n’ayant pas l’adhésion de tout le monde pour mille raisons, il est normal que ceux qui n’adhèrent pas puissent se décliner pour ce qu’ils sont et qu’ils soient pleinement respectés comme tels. Même sur la planète mars au milieu des marsiens, on doit pouvoir dire à un algérien construit qu’on se sent kabyles uniquement et totalement. Même au sein du pouvoir algérien, on parle toujours de nation en construction – avec toutefois leurs garde-fous de constantes qu’on connaît. Ça leur suffit pour dicter leur discours. Kichi, lui, dénie au kabyle le droit de ne pas se sentir que kabyle.
    En Algérie ceux qui se fient au récit unique de l’histoire, de l’appartenance identitaire, de l’appartenance sont réductibles à peu de catégories.
    Il y a les politiciens du sérail et périphérie. Eux, ceux d’un certain niveau du moins, savent tout ; on les comprend, ils font de la politique.
    Il y a les militants d’un courant bien connu avec ses ramifications et ses déclinaisons. Il est fort surtout par notre faiblesse, par ses cohorte d’aboyeurs prêts à se vendre à celui qui leur donne la plus grande merguez; ils ont leurs propagandistes disséminés partout, fonctionnarisés, financés; ils ont les média, nuls mais forts par le disert culturel et médiatique dans lequel ils opèrent, etc.
    Il y a la masse de ceux pour qui la bibliothèque d’histoire se limite aux seuls livres scolaires.
    Je serai prétentieux de dire à quel catégorie appartient Kichi

    • Certains refusent tout simplement de lire ou essayer de comprendre ce que dit Y.K. Vous ne lui donnez aucune chance. Il dit – avec justesse – que nous avons des faiblesses, que les deux principales faiblesses sont la religion et les divisions ethniques. Il ne dit pas que tu dois renier ton origine, loin de là. IL dit qu’il ne faut pas en faire un outil de division pour le Pouvoir et pour la destruction de tout le pays.
      Nous ne sommes pas à l’abri de ce qui se passe en Syrie, en Libye, en Iraq. Le pays est très fragile.
      Et si un kabyle est animé d’un sentiment de fierté ethnique si démesuré qu’il renie son origine algérienne, alors pourquoi diable aller demander à Y. K. en France de lui signer un ouvrage ?
      Maintenant, s’il avait demandé « De quelle partie d’Algérie es-tu ?… Ah, tu es kabyle? Alors je ne signe pas ! » ou bien si on était en Algérie ou en Afrique du nord, ce serait normal de répondre qu’on est kabyle. Sinon, en France, un homme célèbre et connu pour son nationalisme algérien te demande d’où tu es, répondre que tu es kabyle charrie des connotations hostiles à cet homme, comme si on lui disait,« moi je suis kabyle, pas comme toi. » Au lieu de chercher ce qui nous unit, on cherche plutôt ce qui nous différencie.
      Encore une fois, si on ne se sent pas algérien, pourquoi faire le voyage et se donner la peine de demander sa signature à Y. K. ?

      • « Il ne dit pas que tu dois renier ton origine, loin de là. IL dit qu’il ne faut pas en faire un outil de division pour le Pouvoir et pour la destruction de tout le pays. »
        Mais l’Algerie comme Pays Moderne et Democratique n’a JAMAIS ETE’ une idee ou un projet des gens de qui le regime l’a herite’. Un regime que meme s’il ne sert plus, YK s’aligne parfaitement du point de vue ideologique. Et quelle est donc cette IDEE DIRECTRICE? Une Wilaya/Jamahiria membre de la Uma arabo-islamia, c.a.d. PAS SOUVERAINE !!!

        Ce qui reveille le YK est cette REALITE’ que le Pays que la Kabylie a ete’ avant de se SACRIFIER pour un PAYS DEMOCRATIQUE ET MODERNE, n’est NI MORTE NI ASSIMILE’E.
        L’idee d’un pays democratique, comme l’ont pense’ les aine’s Kabyles meme, EST REVOLUE. Ca, c’etait en 1954. Aujourd’hui, la raison de defendre LA DEMOCRATIE en Algerie, est la realisation d’un Referendum d’Auto-Determination, sans bain de sang. – Mais sang devait couler, ca ne sera que celui de quiconque qui essayerait de nous en empecher.

        « Encore une fois, si on ne se sent pas algérien(3eme personne, quiconque), pourquoi faire le voyage et se donner la peine de demander sa signature à Y. K. ? » – Celle-la est la meilleure !!! Faut etre un Algerien pour aller dedicacer un livre. Je vais vous dire quoi: J’ai fait dedicacer un Livre au nom de Kirsten, et c’etait un cadeau a quelqu’un qui aimait l’auteur, surtout ses livres.

        Bref, vous avez beau essaye’ de detourner LA VERITE’ CRUE qu’il a revele’, et je l’en REMERCIE !!! Il reste habile de sa demarche, comme l’indique BIEN la brievete’ de l’excuse qu’il a emise. Il ne s’excuse pas pour ce qu’il a dit et sa substance, mais pour votre fragilite’ et surtout STUPIDITE’ !

    • « 𝑴𝒂𝒊𝒔 𝑲𝒊𝒄𝒉𝒊 𝒔’𝒚 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒅é𝒋à 𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒆𝒓 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒖𝒏 𝟓 é𝒕𝒐𝒊𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕𝒊𝒆𝒓 𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒆 𝒒𝒖’𝒊𝒍 𝒆𝒔𝒕. »
      Tu te trompes lourdement sur Kichi, mon pote. Le seul hôtel dans lequel Kichi se voit est celui qui consiste en quelques cenitmètres de terre, celui duquel on ne ressort plus.
      Kichi est trop vieux et trop désabusé pour croire aux hôtels de luxe en ce monde. Il sait ce qui l’attend dans pas très longtemps. Alors au regard de ça, tu sais, les questions de kabyle, algérien, maltais ou malgache, boofff !!!…

  7. Mas Kichi, l’hôtel 5 étoile dont je parle c’est l’habitus identitaire qui ne prête en principe à aucun avantage palpable.
    Je vous souhaite une longue et surtout heureuse vie

  8. Je ne reviendrai pas sur la posture d’écrivain d’intellectuel ou d’homme d’YK car je suis totalement en phase avec Sid Lakhdar
    Et , concernant ses propos, comme Kichi, je les ai trouvés complètement anodins. Mais je ne peux pas dire à ceux qu’il a blessés : il n’y a pas de quoi. D’ailleurs il a reconnu qu’il a dit une grosse connerie. Même si au fond au regard de sa personnalité, comme le souligne Sid Lakhdar , je ne le crois pas sincère.
    A Kichi , tu ne le connais pas, mais sache qu’YK souffre d’un narcissisme et d ‘une condescendance démesurés, il n’a aucune modestie. Il est persuadé qu’il écrit mieux que tous ses contemporains et qu’il mérite rite largement e le Nobel et le Goncourt.
    Mais , il s’est excusé , alors dont acte !

    • Salut, Hend.
      Je ne le connais pas, mais j’ai entendu la même chose que tu dis de la part de quelqu’un d’autre qui a été en contact avec lui par le passé, Je te laisse deviner – et je sais que tu devineras – le « quelqu’un » qui m’a parlé de lui dans les termes que tu utilises. Ce « quelqu’un » n’en revenait pas de l’arrogance du bonhomme.

    • Desole’ VOUS REVEZ !!!
      Il a cible’ les Kabyles et il ne s’est pas excuse’ aupres d’eux, SPECIFIQUEMENT. Il profite de l’attention pour presenter utopique khra moraliste islamique – que tout le monde(planete) connait. Il ne nomme pas le ou tres possiblement La Kabyle avec qui il aurait eut cette interaction IMAGINAIRE. C’est TOUT/TOUTE Kabyle qui SE PRESENTERAIT COMME TEL/le qui devient CIBLE de son mepris. Pour lui, SUPPOSEMMENT, ce n’est que du MEPRIS VERBAL(pour un khabite Criminel) mais pas necessairement pour le reste des PSYHCOPATHES Algerianistes !!!
      C’est exactement qu’ils destilent leurs fetwas et leur anti-semitisme primaire a l’egard des Jouifs, et nous y voila… candidats.

  9. Merci pour ce texte clair et honnête. Je crois que je ne serais pas indépendantiste s’il y avait beaucoup de Sid Lakhdar Boumedine. Merci encore pour cet article qui t’honore.

  10. J’aurais peut-être pu résumer mes commentaires précédents en disant que je n’aime pas voir les kabyles devenir des gens hypersensibles qu’il faut prendre avec des pincettes et des précautions de pansements.

    • To KICHI
      dimanche 16 juin 2024 At 12h36
      De mon coté je n’aime pas qu’on me marche dessus.
      Tu peux aimer ou haïr pour toi et il faudrait laisser les kabyles manifester leur mécontentement.
      Ce n est pas de leur faute ; ce sont des AMAZIGH
      Ils sont libres de prononcer sur ce qui les regarde

      • @El Hassi: Pour moi, c’est un signe de faiblesse de réagir à Y.K. comme le font la plupart des kabyles qui commentent ici. C’est comme s’ils se voyaient comme des victimes. Je n’aime pas qu’on me prenne pour une victime. Je n’accepterais jamais de me voir ou qu’on me voie comme victime de quoi que ce soit ou de qui que ce soit.
        A la place du bonhomme qui a demandé la signature de Y.K., premiérement je n’y serais pas allé. Deuxiémement, si j’y étais allé, je ne me serais pas présenté comme kabyle au lieu d’algérien. Un arabophones algérien – je ne parle pas des crétins islamistes – se présenterait-il comme « arabe » ?
        Mais si je m’étais quand-même présenté comme kabyle et que Y.K. avait réagi comme il l’a fait, mon attitude serait de lui dire de foutre son livre et sa signature là où le soleil ne brille pas.
        Je l’aurais insulté et je serais parti sans rien dire de plus.
        Ou alors, peut-être que j’aurais essayé de l’engager dans une conversation sur ce sujet: Aya sidi, explique-moi pourquoi…
        Mais la dernière chose que je ferais est de me plaindre et de crier au traître et au raciste, etc.
        Si on est kabyle et qu’on se sent confiant en soi, on ne se laisse pas « blesser » aussi facilement.

  11. Vous savez quoi? Vous n’etes pas si differents que ca de ce cafard – sauf que lui, il n’est pas Kabyle.
    Ce que ce bidule a fait est qu’il avance/pose un Kabyle hypothetique – c.a.d. quiconque qui se reconnait et se presente comme Kabyle, c.a.d. pour identite’ Nationale ou son APPARTENANCE AU PEUPLE ET NATION KABYLE [REALITE » HISTORIQUE ET JURIDIQUE ] – Ses dires invitent au MEPRIS de quiconque qui ose jouir de cette identite’-la (Kabyle) pleinnement. Maintenant, cette notion de mepris est evalue’e et interprete’e differemment d’un CAFARD a un autre. Il met un signe CIBLE sur tout Kabyle qui se penserait, agirait ou viverait tel Kabyle Libre et Fier.

    Alors, soit vous savez et comprennez ca (tous les 2 « psycho-toz et prof-toz de droit) ou vous en convenez ???
    Ce/tte Kabyle generique MEPRISABLE(reste a savoir comment?) peut etre l’un ou l’autre de vous deux, ou les 2 a la fois et pas aujourd’hui seulement, mais pour toujours…

    L’Identite’ de la Nation Kabyle n’est ni a demontrer ni a quemander ou a dissoudre – C’est une realite’ Historique, pertinante et RECONNUE. La Kabylie s’EXPRIME chaque anne’e au sein du siege des Nations du monde entier, SANS TUTELLE.

    Le Mepris qu’ils exercent sur les Kabyles en Kabylie, ILS LE SUBIRONT PARTOUT AILLEURS ! Point Barre.
    Ne me dites surtout pas, Mr psycho-Communicateur que vous n’avez rien enttendu ou lu sur LA FORCE DE LA SUGGESTION. Quand au brof de « droit », dites-nous donc comment etablissez-vous dans un proces une INTTENTION et une CONSPIRATION? Si ce n’est par une suggestion suivie d’actes ou d’actes suivis de justification(s) ???

    Nous ne sommes pas la ou nous sommes par hasard . . .

      • Tous les combats que nous eviterons MAINTENANT, sont des defaites que SUBIRONT plutard et toujours, ceux qui sont Labas, di Tmurt. If you can’t take the heat, get out of the kitchen !
        Ce que ce bidule dit n’est ni plus ni moins qu’une inciatation a la haine ethnique. Ses bla bla bla, ne sont pas sur le Minitel, ils sont sur Internet.

  12. Continuez a censurer, sur ce qui est PUBLIQUE !!! Vous publiez bien vos machahus non ????
    Si vous pensez polluer les yeux des gens sans payer pour, vous vous vous trompez gravement !

  13. Une question qui n’a pas de rapport avec ce sujet, quoique…
    Comment traduit on en francais les mots suivants « baghid » et « hassoud » ? « ghiyar » je sais….

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