Mohamed Lamine Belghit
Le négationniste Belghit.

Une lettre ouverte, signée par un groupe d’universitaires, dont des enseignants de la Faculté d’histoire de l’Université d’Alger, a récemment été adressée au président de la République pour demander la libération de l’enseignant universitaire, Mohamed El-Amine Belghit.

Le courant anti-amazighité sort du bois avec l’affaire Belghit. Présenté comme un « pilier de l’histoire algérienne », Mohamed Amine Belghit fait pourtant l’objet de poursuites pour des propos qui, loin de relever d’un débat académique légitime, sont considérés comme portant atteinte à l’un des fondements identitaires de l’Algérie et une remise en cause de la constitution algérienne.

Derrière le ton solennel et les appels au respect dus à une longue carrière, c’est une forme de solidarité de corps qui s’exprime, où le statut de collègue et le parcours professionnel semblent peser davantage que la gravité des faits reprochés. Les signataires ne défendent pas ici une liberté académique menacée, mais cherchent à réhabiliter un discours qui dépasse les limites du cadre universitaire pour entrer en conflit avec la loi.

Car les propos de Belghit ne relèvent ni d’une interprétation historique controversée, ni d’un point de vue marginal sur une question débattue : ils s’inscrivent dans une logique d’exclusion, niant une composante essentielle de l’identité algérienne. Ce n’est pas l’historien qu’on sanctionne, mais le dérapage idéologique.

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Or, c’est justement ce glissement que le soutien exprimé dans la lettre tend à banaliser. En invoquant son apport scientifique ou son engagement intellectuel, les signataires semblent vouloir exonérer leur collègue de toute responsabilité morale et scientifique. Comme si la production d’ouvrages ou l’encadrement de thèses suffisait à absoudre tout écart à l’éthique universitaire.

Ce réflexe corporatiste pose question. Car à trop vouloir défendre l’un des leurs, certains enseignants donnent l’impression que l’université se replie sur elle-même, au détriment des principes qui fondent sa légitimité : la rigueur, l’objectivité et le respect de la pluralité nationale. En agissant ainsi, c’est la crédibilité de l’institution universitaire qui s’en trouve fragilisée.

En appelant à « restituer sa dignité » à Belghit, c’est moins à la justice qu’on s’adresse qu’à une nostalgie d’une autorité académique qui serait au-dessus des lois. Or, dans une société démocratique, l’universitaire, aussi éminent soit-il, n’est pas au-dessus du débat public, ni à l’abri des règles qui régissent la parole responsable.

L’Algérie a besoin d’intellectuels engagés, mais aussi exigeants. D’universitaires capables de débattre, de questionner, de critiquer – sans jamais céder à la tentation de l’exclusion ou du mépris identitaire. L’histoire mérite mieux qu’une défense de clan. Elle mérite la vérité, toute la vérité, dans sa complexité et sa diversité.

La rédaction

9 Commentaires

  1. Cette chèvre belghit n’a rien apporté de nouveau, juste que la « justice » algérienne joue avec elle à la demoiselle effarouchée après été très silencieuse voire en accord avec les dérapages tout aussi graves de certains « dépités » et « sinateurs ». Ce discours anti amazigh et anti-kabyle date des oulémas depuis près d’un siècle. Cela semble choquer aujourd’hui parce que les Kabyles disent basta. Ces racistes vont continuer à semer leur haine en toute liberté dans une Algérie pourrie par l’arabo-islamisme. Ce qui tord le cou à la notion de nation algérienne. Et c’est la raison pour laquelle la Kabylie a définitivement tourné la page algérienne pour se consacrer à l’édification d’un État kabyle, seul capable de défendre l’identité kabyle et amazighe.

  2. Et la lumière fut avec ces deux poids-deux mesures! Imaginez un instant que des intellectuels ou écrivains, par une lettre ouverte au président, exprime leur position quant à faire valoir leur soutien à sansal et Daoud pour leur liberté de créer et aux algériens leur liberté d’analyse? La meute sortira du bois à dévorer à plein dents!

  3. La culture du racisme et l’exclusion de la vraie identité du peuple de ce pays, depuis 1962 par le régime illégitime et dictatorial, nous montre aujourd’hui le vrai visage de la secte au pouvoir. Des milliards en argent du peuple dépensés, sans que personne ne puisse avoir le droit de s’opposer, ou même poser des questions sur l’objectif visé et attendu. Nous donne aujourd’hui, le résultat qu’on observe. L’obtention et diplomation d’individus racistes et surtout dénués de tout jugement rationnel par une université délabrée et médiocre. Des individus qui nient leurs vraies racines, qui soutiennent le discours raciste, qui nient la vérité mais glorifient le mensonge et le faux. Des individus qui refusent de reconnaître la différence et le vivre ensemble. Des individus obtus, universitaires soit disant, mais ne semblent pas avoir fait la moindre recherche, malgré leur milieu, pour savoir d’où l’on vient et où on va. Une université qui pratique le lavage de cerveau, dans le seul but d’effacer la vraie histoire pour s’accaparer de la mauvaise. Un régime stupide et idiot, mais surtout raciste, vu le résultat qui se dégage de sa politique éducative néfaste et contreproductive qui s’en suit. C’est vraiment malheureux, qu’un pays aussi riche se retrouve dirigé par une bande de mafiosi qui se dirige vers une catastrophe certaine. Ne nous trompons surtout pas, le groupe universitaire qui a envoyé cette lettre reflète parfaitement le régime au pouvoir. Ils sont tous deux sur la même longueur d’onde. Si c’était un groupe d’universitaires qui voudraient promouvoir la science, la justice et le droit qui aurait écrit au président, ils se retrouveraient tous en prison en un rien de temps.

    • Bonne analyse mais malheureusement le regime dictatorial ne pourra survivre que dans l’anarchie, la culture de l’ignorance et la violence.
      Les dictateurs ne pourront jamais survivre dans la democratie,
      La transparence, la justice et l’ordre. Alors ils creent le desordre, la haine et l’anarchie pour diviser et regner.
      Est ce que les bacteries peuvent survivre dans un milieu propre ?
      Seul in milieu sale et opaque pourra les aider a survivre.

  4. Il nya rien a avoir avec l’histoire ce qu’a dit cet aghyul. C’est plutot un linche cul des Arabio bathiste du moyen orient. Quand a ses pseudo broffissseur qui le soutienne C’est les memes qui on applaudis les massacre des jeunes kabyles, les memes Arabo baathistes fuck them!

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