30 avril 2024
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L’histoire de la guerre d’Algérie sous un agenda français

REGARD

L’histoire de la guerre d’Algérie sous un agenda français

L’historien Benjamin Stora a déposé sur le bureau du président français Emmanuel Macron les conclusions de son rapport portant sur les questions mémorielles ayant trait à la colonisation française et à la guerre de Libération Nationale de 1954-1962.

Les quotidiens nationaux ont d’emblée tenté dans leur ensemble de  commenter les conclusions du rapport notamment les recommandations qui y sont contenues.

Selon Liberté du samedi 23 janvier, ledit rapport « tente de trouver un équilibre entre les exigences historiques et les susceptibilités politiques » . 

Sur le plan de la repentance, l’auteure de l’article rappelle la position française sur le sujet, qui consiste à privilégier « la reconnaissance sur la repentance, car l’une est « vérité reposant sur des actes pendant que l’autre n’est que vanité »

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Quant au quotidien El Watan rapporte dans son édition du jour je cite : « le rapport a effectivement pour objectif de dresser un inventaire, en vue d’une «réconciliation des mémoires», pour ensuite poser un certain nombre de questions ayant trait entre autre à la volonté réelle des deux pays de dépoussiérer « les mémoires divergentes et douloureuses » devait-on lire dans la suite de l’article.

Mais ce qui nous semble à l’évidence être un débat à sens unique est l’absence de conclusions du côté algérien dont la presse écrite et audiovisuelle n’a nullement fait état pour relever ainsi cet écart, qui, à l’évidence dénote l’absence de sérieux dans l’accomplissement d’une telle entreprise.

Celle-ci pour rappel a été convenue au niveau des services de la présidence des deux chefs d’États.  Elle a été confiée côté français à Benjamin Stora un historien, professeur des universités, docteur en sociologie (1978) et docteur d’Etat en histoire (1991), sans citer les différentes fonctions occupées tant au niveau des universités dans l’Hexagone et ailleurs ainsi que la multitude d’ouvrages publiés à son actif.

Pour ce est du côté algérien, la mission de travail et d’investigation a été confiée à Abdelmadjid Chikhi, un responsable administratif des archives au niveau des services de la présidence, lequel n’a pas été prolifique en matière de conclusions susceptibles de susciter un débat contradictoire à opposer aux recommandations retenues par son homologue français.

Cette situation pour le moins inédite n’a pas su instaurer un semblant d’échange de points de vue mais a créé plutôt un confinement dans lequel nos intervenants (les médias) n’ont de choix que de reprendre les recommandations telles quelles.

Et dans le cas contraire ils n’ont fait que tenter de sauver l’honneur en se cramponnant derrière certains concepts de repentance et d’excuses que la France pour des raisons historiques ou autres, se voit contrainte de contourner à moins que toutes les anciennes colonies d’Afrique et d’ailleurs puissent adopter dans un élan de solidarité un front unique.

Pour y parvenir un travail assidu se doit de s’effectuer à commencer par sensibiliser et ce, par la voie diplomatique, une bonne partie des responsables ainsi que l’opinion publique des anciennes colonies à se les revendiquer pour lever l’affront de tant de siècles d’exploitation et d’humiliation à outrance. 

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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