24 avril 2024
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L’immense Markunda retrouve l’Aurès

Chanson

L’immense Markunda retrouve l’Aurès

De son vrai nom, Meriam Mebarki , est une chanteuse et écrivaine chaouie. Elle a commencé sa carrière musicale en France  en reprenant des chansons  traditionnelles chaouie. Elle a chanté la terre et la culture des ancêtres comme elle l’avait promis à sa grand-mère maternelle. « Quand je serais grande, je m’habillerais et je chanterais comme toi », lui avait-elle confié.

L’ampleur du succès la surprendra elle-même : « C’était en 1986 à la sortie de mon premier enregistrement, je faisais mon premier ‘’tour de chant’’ … à l’Olympia ! Brusquement projetée à la lumière, en ’’vedette américaine’’ … ».

Pour Markunda Aurès, le chant était une manière pour elle d’opérer un retour à sa terre natale, de venir boire à la source de l’âme profonde des Chaouis : « Le chant va me devancer là bas au ‘’pays des six montagnes’’ annoncer et préparer mon retour, quand la nouvelle courra de caillou en caillou, de dechra en dchera, quand la voix annoncera dans les massifs, dans les gorges de Tarchiouine, dans la vallée de Tinibaouine, je n’éprouverai aucun triomphe de ce coup d’éclat, je gagnerai juste à redevenir moi ».

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Ces dernières années , malgré l’ostracisme qu’imposent les médias algériens aux chanteurs chaouis, les chansons de Markunda retrouvent une seconde jeunesse et leur public naturel. Sur les réseaux sociaux et la plate-forme Youtube , les chansons comme : Si melmi nettu, (depuis quand nous avons oublié ?), Tasseta n uzamur ( l’olivier), Chacha, Tamurt inu, Amnay, Massika (hommage à la chahida Ziza Massikia qui était son institutrice ) connaissent  un grand succès.

Et c’est  grâce à internet que la majorité des gens venus à Merouana ce 21 octobre était des jeunes. Djamila, qui est venue avec son père ne cache pas sa joie. « Je suis hyper-heureuse de rencontrer face à face la grande Markunda et pouvoir  lui offrir un petit cadeau », s’est-elle enthousiasmée.

Un autre jeune tient aussi à manifester sa joie d’avoir enfin rencontré son idole : « J’écoutais les chansons de Markunda depuis des années sur Youtube et c’est une immense joie de la rencontrer et prendre une photo avec elle , et je trouve scandaleux que les élus locaux et les pouvoirs publics marginalisent cette grande artiste qui a honoré notre culture », tient-il à nous dire .

Le livre de Markunda Aurès « Si on te nie la mort t’oubliera » paru en France en  2012, sera prochainement édité en Algérie.
  

Auteur
Jugurtha Hanachi

 




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