L’Iran parlemente avec les talibans sur la sécurité en Afghanistan

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EXPRESS

L’Iran parlemente avec les talibans sur la sécurité en Afghanistan

L’Iran a tenu des pourparlers avec les talibans afghans ce mercredi 26 décembre a annoncé Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l’Iran, peu après son arrivée à Kaboul.

Quelques jours après l’annonce à Washington d’un prochain retrait partiel des troupes américaines d’Afghanistan, l’Iran a tenu des pourparlers avec les talibans afghans ce mercredi 26 décembre. C’est la première fois que Téhéran annonce l’existence de tels contacts avec les talibans.

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Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l’Iran, Ali Shamkhani a ajouté que le gouvernement afghan était informé de ces discussions qui allaient se poursuivre pour aider à régler le problème de la sécurité en Afghanistan.

« Une nécessité pour la paix »

L’Iran soutient le gouvernement afghan qui fait face à une augmentation des attaques des talibans mais aussi de Daech. L’annonce de ces contacts avec les talibans intervient une semaine après que le président américain Donald Trump a annoncé le retrait de la moitié des 14 000 soldats américains présents en Afghanistan.

Ali Shamkhani a d’ailleurs salué le départ des forces américaines en ajoutant que l’Iran était prêt à renforcer sa coopération militaire sécuritaire avec Kaboul.

« Le renforcement du dialogue entre les différents groupes afghans est une nécessité pour la paix », a poursuivi Ali Shamkhani.

L’Iran partage une frontière de plus de 900 km avec l’Afghanistan. Le pays s’inquiète de l’insécurité dans ce pays en particulier à cause de l’apparition des groupes liés à Daech. Le dialogue avec les talibans signifie sans doute qu’aux yeux de Téhéran, tout comme la Russie et les États-Unis, les talibans sont désormais incontournables.

L’Iran entretien des contacts sporadiques et tactiques avec les talibans, notamment pour s’opposer aux Etats-Unis. (…) C’est l’émergence de la menace de Daech qui, paradoxalement, a rendu ces contacts possibles, surtout sur le plan de la communication publique. » Clément Therme, chercheur à l’Institut international d’études stratégiques de Londres

Auteur
RFI

 




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