Nous assistons depuis quelques années à une fusion presque totale entre l’Islam et l’islamisme, l’Islam qui est une religion et donc une spiritualité et une foi a été investi par les intérêts politiques et politiciens.
90 ans nous séparent du manifeste d’Al Banna (Fondateur des Frères Musulmans) dans lequel sont énumérés 50 propositions dignes d’un programme politique totalitaire et qui sont largement disponibles sur internet pour le lecteur qui souhaiterait en prendre connaissance.
90 ans donc après la fondation du mouvement des Frères musulmans, l’Islam a été totalement avalé par l’idéologie fasciste de ce mouvement qui n’a jamais été aussi dynamique et triomphant que durant ces dernières années. Les musulmans en recherche de repères identitaires sont systématiquement noyés dans cette idéologie qui a remplacé l’Islam en tant que foi et qui prétend, comme tout totalitarisme, avoir réponse à tout.
Car ce que l’on appelle communément »islamisme » est une idéologie qui ressemble beaucoup au fascisme et aux totalitarismes dans sa trame idéologique et dans ses pratiques. L’islamisme, comme les idéologies totalitaires du siècle passé, vise la domination totale de la société.
Il exige ainsi la soumission de tous les membres de la société. L’islamisme comme les totalitarismes use de la terreur, de l’intimidation et de la persécution afin de détruire toute individualité, il vise à effacer la liberté d’opinion et de pensée, la créativité et toute sorte de spontanéité afin de faire de la société une »masse » prévisible et malléable.
L’islamisme en tant que parent du nazisme et du communisme vise à »transformer » l’homme et la société, créer une nouvelle race de croyants au dévouement infaillible. L’islamisme n’est pas une religion, c’est une idéologie politique extrémiste qui comme le communisme promet l’avènement d’un »paradis terrestre » qui serait possible si les lois de Dieu étaient appliquées (Les lois de la nature pour le nazisme, les lois de l’histoire pour le communisme).
Comme pour toute idéologie, l’islamisme est manichéiste et propose une vision du monde extrêmement simpliste dans laquelle il y a toujours un »autre » à abattre. Comme les idéologies totalitaires, l’islamisme a besoin de se créer un ennemi ultime qui serait à l’origine des maux de la société. La disparition de cet ennemi est l’objectif à atteindre afin d’aboutir à une société idéale et fantasmée dans le récit de cette idéologie.
C’est ainsi que l’islamisme va se créer ses ennemis ultimes qui seront l’intellectuel, le francophone, les femmes non-voilées, les chanteurs et les artistes de façon générale, les journalistes, les laïques, les démocrates, les communistes, les adolescents »occidentalisés », les libres penseurs, les écrivains… Toutes ces catégories très générales de personnes seront rassemblées dans le même sac, celui de »l’ennemi des lois de Dieu », le déviant. C’est ainsi que va apparaître une panoplie de termes désignant toutes sortes de déviances (moul’hid, zendiq, kafer, âssi…)
L’islamisme est un syncrétisme ingénieux qui rassemble les techniques des fascismes et des totalitarismes tout en alliant celles des intégrismes religieux. L’ingéniosité de l’islamisme c’est qu’il réussit à transformer en bourreaux 50 % de la population contre les autres 50%.
En développant une propagande axée sur les femmes et leur obligation de soumission, l’islamisme pousse la moitié de la population à se transformer en une sorte de »police des mœurs » persécutant la femme afin que celle-ci se soumette aux »Lois de Dieu ». Car l’ambition de l’islamisme comme toute idéologie totalitaire est la domination totale de la vie sociale en en contrôlant les moindres manifestations, jusqu’aux plus intimes.
C’est ainsi que dans une société qui vit sous l’islamisme, les rapports intimes entre les hommes et les femmes sont strictement encadres, les couples sont persécutés. Cette obsession de contrôler la vie sexuelle est la même pour toute autre manifestation sociale (éducation, culture…) et fait partie du souci de soumettre la totalité de la société en détruisant toute existence possible d’une quelconque liberté.
Face à la marche triomphante que connait le fléau islamiste, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de protéger l’Islam et les musulmans de ce totalitarisme d’un genre nouveau.
Dans beaucoup de pays dans le monde les musulmans voient croître le rejet et la méfiance car aujourd’hui l’Islam est allié au terrorisme et à l’intolérance. Ces amalgames nous les devons en partie aux images que donnent les islamistes non seulement de la religion musulmane mais plus généralement de toute culture issue d’un pays musulman.
Nous devons aujourd’hui prendre conscience que les islamistes salissent l’image de millions de musulmans dans le monde et que cela a assez duré, nous ne devons plus accepter que des prédicateurs marchands de religion et des hommes politiques avides de voix parlent en notre noms.
Les musulmans doivent prendre aujourd’hui conscience qu’ils ne peuvent plus rester passifs face à l’islamisme galopant, prendre position et dénoncer peut déjà constituer une bonne réaction pour une communauté qui a trop longtemps été absente du débat.
Karim Zakaria Nini, Doctorant en littérature comparée et générale
Université de Montréal
En somme, si j’ai bien compris, le docteur nous demande de défendre l’islam, victime en quelques sorte de son miroir déformant : l’islamisme.
Mwa, je pense que « Islam et Islamisme ne font qu’un » expression tirée de PIF « Dicentim » pour ceux qui s’en sont abreuvés
Ohqarbi que que tu m’as morderiré a Urfane. J’ai pensé apipri la même chose à propos de cet article. Les réformateurs voudraient changer le sens de la religion comme si on voulait changer l’histoire de Teryèle ou du chaperon rouge pour faire de l’ogresse une gentille dame et du loup un agneau.
Ceci dit j’ai lu Pif mais je n’ai pas trouvé de gentils islamistes. Et dans Zembla non plus.
Non, à hend, rien à voir avec la religion. Juste un parallèle d’enfance quand « Dicentim » dit : Bougred… et bougredand…… ne font qu’un »
Il y a pas lonta un théologien et imam d’une grande ville française avait dit à propos des islamistes dont il récusait l’appellation même, qu’ils n’ont pas inventé une nouvelle religion , mais l’islam tels qu’il se concevait et été appliqué dans certaines sociétés musulmanes . Et que cette vision de l’islam ne convient pas aux sociétés modernes sécularisées. Enfin , il a dit apiri ça ,j’ai ameghyoulé chouia son discours.
Sekifidir que sur le plan historique et référentiel les tangos de tout bord n’ont pas tout à fait tort et que ce serait plutôt les réformateurs qui rament. D’ayor le plus musulman d’entre nous qui s’était trompé de société, précédant Lahouari Addi , dans régression vers le moyen âge, pendant la décennie noire , n’a pas dit : « il faut réformer l’islam » , mais il faut revenir à l’islam de nos parents , une sorte de salafisme , qui ne s’avouait pas comme tel.
Moughaliti : si on considère que l’existence précède l’essence ou que c’est lêtre qui détermine la conscience , il faut d’abord réformer la société, pour faire revenir notre docteur à nous qui s’emmerde à Marseille, avant de réformer la religion.
« pour faire revenir notre docteur à nous qui s’emmerde à Marseille, avant de réformer la religion. » Ton docteur est chassé de son propre pays par la issaba, issue du clan d’oujda qui perdure depuis 1962.