22 novembre 2024
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Malek Ouary à l’émission Apostrophes

Malek Ouary, né le 27 janvier 1916 à Ighil Ali, en Kabylie et mort le 21 décembre 2001 à Argelès-Gazost en France, était un écrivain et journaliste de langue française. 

Cette émission littéraire Apostrophes qu’animait Bernard Pivot a été enregistrée en 1982. Malek Ouary parle de son roman « La montagne aux chacals » et explique pourquoi il a écrit cet ouvrage.

La contribution de Malek Ouary à la sauvegarde de la culture amazighe est des plus précieuses.

« La production littéraire de Malek Ouary a obtenu la faveur de la critique et du public en 1956 lors de la publication de son premier roman, Le grain dans la meule. Pour continuer son activité de journaliste pendant la guerre d’indépendance, Malek Ouary a émigré à Paris où il a travaillé à l’Ortf. Marié en France, il y a poursuivi sa carrière de journaliste et d’écrivain, en publiant une collecte des poèmes kabyles, Poèmes et chants de Kabylie (1974), et son deuxième roman, La montagne aux chacals (1981). Pendant sa retraite, il a terminé son troisième roman, La robe kabyle de Baya (2000) et il avait commencé à écrire un essai sur son village d’Ighil-Ali durant la période d’activité missionnaire des Pères Blancs.

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Au cœur de l’activité littéraire et journalistique de Malek Ouary se trouve donc son intérêt passionné pour la langue et la littérature kabyles qu’il a (re-)découvertes après la « rupture intégrale », lorsque, étudiant à Alger, il a été sevré de sa culture et de sa langue par l’exclusivisme culturel du système scolaire français de la période coloniale.

« Mon entrée à l’école a revêtu pour moi un caractère singulier : on m’y envoyait en quelque sorte pour y désapprendre ma langue afin de m’initier à une autre » (Poèmes et chants de Kabylie, 1974, p. 13).

Il mentionne la grande impression, « l’illumination », suscitée en lui par la lecture de Chants berbères de Kabylie (1939) ; ce recueil de J. Amrouche lui fit prendre la décision durable de travailler de toutes ses forces, en utilisant la culture française acquise, à la sauvegarde et à la diffusion de la culture kabyle et berbère. Son expérience individuelle et la situation socio-historique lui faisaient craindre, comme à Jean Amrouche, la disparition1 du patrimoine culturel kabyle. Son activité se concentre alors sur la collecte de documents, souvent uniques, comme l’enregistrement des chorales féminines du pays des Aït-Abbas dans les années 1950, la traduction de poèmes et de contes, l’enquête sur la narration littéraire dans la société kabyle, lit-on dans la revue Encyclopédie berbère.

2 Commentaires

  1. Merci pour ce rappel. Il faut celebrer notre elite et lui rendre hommage. Hela c’est les etrangers qui le font car chez nous ou nous interdit de celebrer notre culture, notre memoire et notre elite. Mais ce regime nous demande de celeber l’orient et ses metaphores artificiels et incoherent avec notre culture et langue.

  2. Aussi, n’oublions jamais que le pouvoir arabomachin dans sa noble bienveillance a plutôt préféré consacrer et rendre hommage aux étrangers qu’aux fils du pays. Ainsi des lycées baptisés Aroudj Barberousse, El Khensa, Okba, Chakib Arslan, un arrondissement d’Alger Hussein Dey le couard qui a livré Alger aux Français, une salle de spectacle Ibn Zeydoun, une gare de l’Agha, un hôpital Mustapha Pacha, vrai que celui-ci est situé sur un terrain hérité du Pacha, leg qui lui revient d’un ancêtre de la lointaine Antiquité probablement, la 3e plus grande ville du pays qui continue de célébrer l’empereur romain Constantin etc. Chez nous, non seulement on ne célèbre point nos gens de savoir, on les exile ou emprisonne quand on ne les assassine pas. On interdit les conférences, événements culturels et les cafés littéraires.
    Et la révolution de la famille révolutionnaire continue.
    Yallah ghenou ya awlad : tala3a El badrou 3alayna …

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