La CEDEAO, l’organisation régionale des Etats de l’Ouest, était réunie en sommet extraordinaire à Accra, au Ghana, ce dimanche et a entériné les décisions prises par l’Union monétaire ouest-africaine, quelques heures plus tôt.
Un chronogramme «inacceptable»
Le sommet a constaté que la transition avait échoué en ne parvenant pas à organiser des élections à la date du 27 février 2022 comme convenu. Les diplomates estiment le chronogramme proposé par le Mali « inacceptable ». Un appel est lancé aux autorités de transition maliennes de suspendre les grandes mesures de réforme jusqu’à l’entrée en fonction des institutions légitimes qui seront mises en place après les élections. Le Mali, qui proposait une durée de transition de quatre ans, devra donc revoir sa copie.
« La main de la Cédéao n’a pas tremblé, celle de l’UEMOA non plus », s’est félicité un diplomate. En privé, deux chefs d’État interrogés par RFI expliquent que la junte malienne était allée « trop loin » et qu’il fallait montrer l’exemple. La population ne doit pas être victime de ces sanctions, insiste un diplomate interrogé par notre envoyé spécial Serge Daniel.