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Mali, Niger et Burkina : pour une fédération des Etats du Sahel

les colonels du Sahel
Le temps des colonels nationalistes au Sahel

La première réunion des ministres des Affaires étrangères des trois États membres de l’Alliance des États du Sahel s’est terminée vendredi 1ᵉʳ décembre à Bamako. Les chefs de la diplomatie du Mali, du Niger et du Burkina Faso, trois pays dirigés par des juntes, ont appelé à renforcer et accélérer le processus d’intégration entre eux.

La fin du G5 Sahel

Grand chamboulement géostratégique au Sahel. Après avoir chassé la France de la région du Sahel, le Mali, le Niger et le Burkina Faso entendent passer à la vitesse supérieure. Ces trois pays du Sahel dont les pouvoirs sont issus de coups d’Etat renforcent leurs relations et multiplient les actions multilatérales. Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger claquent la porte du G5 Sahel. Dans un communiqué, les responsables de ces deux pays estiment notamment que l’organisation créée il y a neuf ans pour lutter contre le terrorisme dans l’espace sahélien peine à atteindre ses objectifs.

Cette décision des deux pays de quitter la force G5-Sahel n’est pas une surprise. En septembre dernier, après la signature d’une charte de défense de l’alliance des États du Sahel composé du Mali, du Niger et du Burkina, les observateurs avaient bien noté que l’attelage s’éloignait davantage de la force du G5 Sahel réduite aujourd’hui à ses deux piliers : le Tchad et à la Mauritanie.

Pour annoncer leur départ de l’organisation, le Niger et Burkina Faso utilisent la même rhétorique que leur allié le Mali, qui a déjà claqué en mai 2022 la porte de cette force sous régionale antiterroriste : l’inefficacité de l’organisation neuf ans après sa création, précise le communiqué conjoint qui ajoute « son instrumentalisation par l’extérieur ».

Naissance de l’Alliance des Etats du Sahel

Près de trois mois après la signature de la charte créant l’Alliance des États du Sahel, les dirigeants de ces trois pays – Mali, Burkina Faso et Niger – entendent renforcer leurs relations. C’est la principale décision de la rencontre des ministres des Affaires étrangères de ces trois pays qui s’est achevée ce vendredi à Bamako.

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Dans le domaine de la diplomatie par exemple, par exemple, Bamako, Ouagadougou et Niamey décident d’harmoniser de plus en plus leurs points de vue sur la scène africaine et internationale. Les pays de l’Alliance des États du Sahel envisagent aussi de créer une fédération des États du Sahel dans une dynamique d’intégration économique et monétaire.

Sur le plan politique, la rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel a encouragé le renforcement des relations entre les élus, les associations féminines et la société civile des trois pays.

L’objectif affiché est d’aller à grands pas vers une intégration sous régionale. Le communiqué final de la rencontre précise : l’ambition est de parvenir à terme à une fédération réunissant le Mali, le Niger et Burkina Faso.

La donne de l’insécurité avec la multiplication des attaques terroristes auxquelles des pays n’arrivent pas à trouver une parade reste toutefois entière. En dépit de leur coopération comme lors de la reprise de Kidal dans l’Azawad, ces trois Etats particulièrement fragiles sont incapables d’annihiler le terrorisme et son pendant l’islamisme radical dans la région.

Avec Rfi

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