Les partisans de l’imam Mahmoud Dicko se mobilisent. Première sortie médiatique samedi 17 février à Bamako de « Synergie d’action pour le Mali », une coalition de partis et d’associations d’opposition à la junte malienne.
Cela dans l’objectif de « proposer une autre voie » pour sortir de « l’impasse », selon les initiateurs. Dur objectif
La coalition dénommée « Synergie d’Action pour le Mali », est pour le moment composée de 30 partis et associations politique du Mali se situant résolument dans l’opposition. Parmi les membres de l’alliance se trouvent les partisans de l’imam Mahmoud Dicko. L’un de ses porte-paroles, Youssouf Daba Diawara, explique la démarche de ces nouveaux opposant politiques à la junte :
« Force est de constater aujourd’hui que les autorités qui sont là pour la transition ont montré leurs limites. C’est pour cela que nous, on a décidé de se mettre ensemble pour faire une nouvelle coalition et aller vers les Maliens, en leur disant ce qui ne va pas et qu’est-ce qu’il y a lieu de faire pour changer la situation actuelle qui prévaut au Mali. »
« Synergie d’action pour le Mali » se veut un regroupement de partis et d’associations contre la violence comme mode d’action. Il se dit toutefois fermement attaché aux principes démocratiques. En principe, avant la fin de cette semaine, l’Alliance entend officiellement faire constater la fin du délai de la transition.
Ensuite et très rapidement, la formation veut créer une plus large coalition en demandant aux partis politiques traditionnels de sortir de leur torpeur, afin de donner de la voix pour un retour à l’ordre constitutionnel. En décembre, l’imam Mahmoud Dicko avait été reçu par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune. Comme d’ailleurs la coalition des combattants touareg. Ces rencontres ont été dénoncées par les autorités maliennes qui les ont considérées comme une tentative d’influer sur les affaires intérieures du pays. Une crise s’en est suivie avec rappel d’ambassadeurs.
Fin janvier, les juntes du Mali, du Niger et du Burkina avaient annoncé leur retrait de la Cédéao. Cette sortie de l’organisation régionale pleine d’incertitudes aura des conséquences économiques indéniables. Comme la sortie également du Franc CFA.
Appuyés par les mercenaires de Wagner, les juntes manœuvrent sur le plan régional pour sortir de leur isolement. Ce qui ne rassure pas la population muselée. Pas seulement, le Mali et le Niger sont confrontés à des attaques terroristes. Dans l’Azawad, les combattants indépendantistes touaregs sont traqués par l’armée malienne après que cette dernière a décidé de rompre les Accords signés à Alger en 2015.
Avec Rfi