Merzouk Touati, Omar Ait Larbi et Mustapha Ghilas, tous de Béjaïa, sont toujours retenus en garde à vue au niveau du commissariat des Ouadhias, (wilaya de Tizi-Ouzou).
Le blogueur et activiste Merzouk Touati et ses camarades seront présentés devant le procureur près du tribunal de Draâ El Mizan, lundi 2 janvier 2023, informe le Comité national pour la libération des détenus d’opinion (CNLD).
Ils ont été arrêtés vendredi 30 décembre 2022, alors qu’ils se rendaient au village Ath Amar (Ouadhias) pour assister à la cérémonie du 40e organisée par la famille de Karim Tabbou (ancien dirigeant du FFS et opposant au régime) à la mémoire de leur défunt père. Beaucoup d’autres citoyens dont des journalistes ont aussi été arrêtés puis relâchés.
Merzouk Touati, jeune opposant invétéré au régime depuis déjà une bonne décennie, va donc passer trois nuit dans un commissariat avant sa présentation devant la justice. Tout ça pour une simple cérémonie de recueillement. Le scénario se répète pour lui. Le 29 décembre 2021, il a été placé sous mandat de dépôt et condamné le 3 janvier 2022 à un an de prison.
Dans une république qui se respecte on n’arrête pas des citoyens qui viennent pour se recueillir à la mémoire d’un défunt. Mais là les autorités craignent que ce moment de recueillement ne serve d’occasion pour affuter quelque projet politique.
La peur-panique règne en haut lieu. Diablement paranoïaque, le pouvoir tient en suspicion le peuple.
Plus de 240 détenus d’opinion croupissent dans les prisons algériennes. Une chape de plomb est imposée par le pouvoir sur la société. Il ne reste plus aucun lieu d’expression libre en Algérie. La presse est vassalisée. Les citoyens libres sont soit harcelés par la justice ou envoyés en détention.
Sofiane Ayache