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 Où en est l’égalité hommes-femmes en Algérie ?

Parti pour la laïcité et la démocratie

 Où en est l’égalité hommes-femmes en Algérie ?

 

Les faits parlent avec une tragique évidence. Depuis que la vanne des pétrodollars s’est considérablement refermée et que les ressources financières du pays se sont asséchées de manière drastique, l’anarchie dans le pays a atteint des sommets de visibilité inédits.
La facture alimentaire étant trop lourde à porter financièrement, la marge de manœuvre du pouvoir s’est rétrécie comme une peau de chagrin et celui-ci n’a plus les coudées franches comme par le passé pour faire outrageusement dans la démagogie de la « paix sociale ». 
Particulièrement fébrile dans sa gestion, il expédie aujourd’hui les affaires du pays avec beaucoup d’atermoiement et dans un cafouillage total. Pour parer au plus pressé, il ne s’embarrasse pas de céder aux mesures populistes et aux pires compromissions pour éteindre le brasier des explosions populaires et accéder aux avances des prédateurs du pays. 
De ce point de vue, l’année 2018 est à inscrire au registre des années noires. En effet, le gouvernement a décidé de blanchir l’immense cagnotte des milliards de dinars du marché noir en permettant aux maquignons de l’informel de déposer leur masse d’argent dans les banques de l’Etat sans avoir à en justifier la provenance. Ce qui en clair, signifie que l’Etat met le genou à terre en capitulant en rase campagne face aux virtuoses de l’évasion fiscale et aux sponsors de l’islamisme politique.
Prisonnier de calculs étroits, le gouvernement n’arrive pas à cibler les produits à subventionner à l’importation et s’avère incapable à en établir une fois pour toute une liste définitive. On assiste ainsi à une valse perpétuelle de décisions qui fluctuent d’un jour à l’autre pour être désavouées… le lendemain !
La corruption est devenue une culture et une institution ! Au lieu d’œuvrer à l’équilibre des relations humaines dans la société et à l’assainissement de la vie politique du pays, les magistrats continuent de regarder ailleurs et préfèrent soigner leur carrière que rendre la justice. Au bout du compte, dans l’affaire d’un des plus grands scandales financiers du pays dont Sonatrach a fait les frais, c’est une institution étrangère, la justice italienne en l’occurrence, qui a tranché et requis des peines d’emprisonnement contre le tristement célèbre Bedjaoui.
Si le mouvement des médecins-résidents a posé ses revendications syndicales avec une justesse certaine, la grève des enseignants du CNAPEST en revanche, bien qu’habillée sous des oripeaux revendicatifs, était une opération politicienne téléguidée par la mouvance islamiste. Ce qui n’est pas particulièrement surprenant puisque l’islamisme politique a pris racine à l’Ecole depuis des décennies. Aujourd’hui, celui-ci y a ses relais et on y mesure concrètement l’ampleur du désastre. Une telle Ecole est non seulement instrumentalisée politiquement mais elle ne peut être ni une source d’épanouissement intellectuel, ni celle de l’émancipation de l’esprit. Sacrifié à l’obscurantisme, le système éducatif n’ouvre pas d’horizon prometteur à l’avenir de nos enfants.
Les jeunes lycéens sont captifs de discours simplificateurs et démagogiques. La corruption dans notre pays ne se mesure pas uniquement à l’aune de la ch’kara. Elle a gangrené aussi les esprits. Manipulés par des politicards déguisés en enseignant, ces jeunes en sont à porter et à revendiquer des slogans aussi vénéneux que ceux de la A’taba, porte ouverte au savoir creux et au diplôme sans contenu.
Le marasme est tel que jeunes et cadres se tournent vers un exode de plus en plus massif vers l’Europe et l’Amérique. L’hémorragie de la matière grise a dévitalisé entreprises, hôpitaux et universités des compétences pour lesquelles l’Etat algérien a pourtant tant investie.
Au lieu de s’attaquer aux racines du mal en tirant les enseignements du passé et en mettant en place un véritable plan de sauvetage du pays, le gouvernement s’enlise dans un aveuglement total et navigue à vue avec une désinvolture criminelle. Tout se passe comme si le centre des décisions s’était effondré et que l’Etat est en déliquescence totale. Le pays est exsangue, ruiné par un système fondé sur la prédation et la hogra. Il est vampirisé par une caste d’apparatchiks et d’oligarques, dont les appétits sont insatiables. Agglutinés comme des moules au rocher du pouvoir, ils s’y sont incrustés au cours du temps et les vagues innombrables de protestation populaire semblent impuissantes à les en arracher.
A quelques jours de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le pouvoir s’en est pris à Oran à deux associations féministes, l’AFEPEC et FARD en plaçant leurs locaux sous scellés sous le prétexte fallacieux de « défaut d’agrément ». Mais contre toute attente, celui-ci est revenu sur sa décision cinq jours plus tard en réautorisant leur ouverture.Il continue néanmoins, à exercer sur ces associations un chantage ignoble à « la régularisation administrative » dont il est par ailleurs l’unique maître ! Comment expliquer ce renversement de situation ? Guerre des clans dans les sérails du pouvoir ou bien peur de la perte de crédibilité extérieure face à la protestation d’officines étrangères ? D’aucuns s’interrogent !
La hogra contre les femmes va bien au-delà de cet odieux harcèlement. Les Algériennes sont encore à subir des lois discriminatoires et le statut de mineure à vie au nom de la charia. Sans la pleine reconnaissance des droits des femmes, il n’y a pas de libération véritable. Il n’y a pas, il ne peut pas y avoir, il n’y aura pas de démocratie si les femmes, comme les hommes, ne jouissent pas des mêmes lois civiles égalitaires car le degré de développement d’un pays se mesure au degré d’émancipation des femmes. 
La déroute est générale. Elle est politique, économique, sociale et culturelle et dans le pays sonne le tocsin de la trahison d’une classe politique, toutes tendances confondues,qui s’est compromise avec l’islamisme politique, a vendu son âme au système et a définitivement tourné le dos aux intérêts supérieurs de la Nation. 
C’est pourquoi le PLD appelle à sa dissolution parce que son unique dessein est de parasiter les luttes politiques et de les fourvoyer dans le but de faire obstacle à la chute du système. La leçon à tirer est simple: Rompre avec les logiques du passé pour s’inscrire dans le compter sur soi et la consolidation de l’organisation à la base afin de construire en synergie avec le peuple une République Laïque, Démocratique, Moderne et Sociale.

Alger le 10 mars 2018,
Le Bureau National du PLD.
PARTI pour la LAICITE et la DEMOCRATIE (P-L-D)
« Pour une Algérie Républicaine Moderne et Sociale »
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Auteur
PLD

 




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