Plus de 24 heures passées depuis son arrestation, aucune nouvelle n’est donnée par les autorités sur le lieu de détention du jeune poète Mohamed Tadjadit.
Sa famille s’inquiète et s’interroge sur le black-out des autorités sur son fils. Le père s’est présenté, mardi 4 avril 2023, jour de son arrestation à Azzefoune, en Kabylie, d’abord au sûreté urbaine d’Azzefoun, wilaya de Tizi-Ouzou, pour demander des nouvelles de son fils et il a été informé qu’il a été conduit au centre de sûreté urbaine de Bab El Oued, rapporte le Comité national pour la libération des détenus d’opinion.
Le père de Mohamed Tadjadit s’est déplacé aux environs de 20 heures 30 sur les lieux et il lui a été signifié qu’il ne se trouve pas dans leurs locaux. L’entretien du silence face au lieu de détention de détenus d’opinion est une vieille méthode du régime qui ne se sent nullement obligé de donner quelque réponse aux familles. Ce qui est une violation de l’article 45 de la Constitution. S’étant affranchi des lois de la République, le pouvoir se permet toutes les libertés.
Mohamed Tadjadit n’est pas le premier malheureusement à disparaître des radars pendant plusieurs jours avant d’apparaître. Ce courageux activiste pacifique a eu déjà à se frotter aux dures lois de la détention et des interrogatoires de la police.
L’Algérie de Tebboune ne répugne plus aucune méthode pour annihiler toute velléité de dissidence ou simplement d’opposition pacifique.
250 détenus d’opinion ne lui suffisent pas. Un nombre indéterminé d’Algériens sont interdits de quitter le pays. Des dizaines d’autres sont sous le coup de poursuites judiciaires. Chaque jour des jeunes Algériens sont convoqués, arrêtés, d’autres jugés et jetés en prison pour leurs opinion.
Sofiane Ayache