Vendredi 22 décembre 2017
Ouyahia n’a pas présenté d’excuses officielles !
En l’absence d’une communication officielle claire, les rumeurs et autres sources bien informées font office de voix de communication autorisée dans cette affaire de banderole anti-roi de la monarchie absolue qu’est l’Arabie saoudite.
En effet, un autre message est distillée. La banderole anti-saoudienne n’engageait en rien son gouvernement et son pays. Voilà en substance le message d’Ouyahia au président de l’Assemblée consultative de la choura saoudien, si l’on en croit le magazine Jeune afrique.
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia n’a donc pas prononcé d’excuses officielles à l’Arabie saoudite suite à la banderole antisaoudienne déployée sur les tribunes du stade d’Aïn M’lila. Selon Jeune Afrique qui cite une source du palais du gouvernement. «Formellement, il n’y a pas eu d’excuses », nous confie l’entourage d’Ouyahia, «le Premier ministre avait juste assuré à son invité saoudien que ces actes n’engageait en rien l’Algérie et le gouvernement algérien».
Voilà qui contredit le tweet de l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Sami El Saleh. Ce dernier n’a pas hésité à tweeter que le Premier ministre algérien avait présenté « les excuses du gouvernement, des autorités et du peuple algérien pour les actes irresponsables qui ont eu lieu dans un stade et qui ne reflètent pas l’opinion du peuple algérien » au président de l’Assemblée consultative saoudienne Majliss Achoura. Pourtant le patron de la communication au Premier ministère n’a pas démenti, ni confirmé ce mot d’excuses. Sur ces entrefaits, de nombreux médias en ligne se sont empressés de relayer le tweet, ce qui laisse mousser l’information encore. Résultat ? Plusieurs jours de cafouillage de non-dits pour presque rien.
S’il y a bien une leçon à retenir, c’est qu’il y a encore du chemin à faire en matière de transparence dans la communication officielle.