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Sadek Yousfi : le souffle nouveau de la scène kabyle

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Sadek Yousfi,
Sadek Yousfi, un trait d'union entre les mondes : l'élégance d'une relève assurée. Crédit photo DR.

Sadek Yousfi incarne aujourd’hui la force tranquille d’une culture kabyle en pleine mutation, où la fidélité aux racines se conjugue avec une modernité assumée. À la fois musicien, compositeur et comédien, cet artiste pluridisciplinaire s’est imposé comme l’une des figures de proue de la nouvelle scène artistique, portant avec lui les espoirs d’une génération en quête de renouveau. À travers une œuvre dense, marquée par des collaborations marquantes et une présence cinématographique remarquée, il ne se contente pas de succéder aux maîtres de la chanson engagée ; il bâtit un pont universel entre le patrimoine ancestral amazigh et les sonorités globales d’aujourd’hui, assurant avec une élégance rare la pérennité et le rayonnement d’un héritage immense.

Sadek Yousfi s’impose aujourd’hui comme l’une des figures de proue de la nouvelle scène artistique kabyle, incarnant une transition harmonieuse entre l’héritage des grands maîtres et les aspirations d’une jeunesse en quête de modernité. Cette position charnière se manifeste par une discographie visuelle riche, notamment à travers cinq clips emblématiques sur YouTube qui illustrent sa capacité à marier tradition et esthétique contemporaine. Avec le titre « Werğeğği », il explore une poésie délicate, tandis qu’avec « Anida-ten », il interroge l’absence et la mémoire avec une intensité qui rappelle la profondeur des anciens tout en adoptant une orchestration actuelle. 

Son ouverture artistique et son esprit de partage se révèlent particulièrement dans ses collaborations, comme dans « Ayen i neğğa » avec Melissa Sekhi, où les voix s’entrelacent pour raconter les blessures du passé et les espoirs déçus, offrant une dualité émotionnelle saisissante. Cette volonté de fédérer les talents se confirme dans « Imdukal » », un projet collectif où il s’entoure de Djilali Toumert, Aghiles Boucha et Yanis Si Hamdi, créant ainsi une véritable synergie créative, célébrant l’amitié et la solidarité, des valeurs piliers de la culture kabyle qu’il réactualise avec brio. À travers ces œuvres, Sadek Yousfi ne se contente pas de chanter ; il bâtit un pont visuel et sonore qui permet à la culture amazighe de s’exporter avec élégance, prouvant que la relève est non seulement assurée, mais qu’elle est capable de porter le patrimoine vers des horizons universels et collaboratifs.

Dans la chanson « Timdinin », Sadek Yousfi déploie une cartographie poétique et intellectuelle d’une densité exceptionnelle, transformant le texte en un manifeste pour l’amour universel. En citant des géants de la chanson française comme Brel, Moustaki et Barbara, il convoque un héritage de mélancolie et de passion, plaçant sa voix dans le sillage de ceux qui ont chanté l’humain dans toute sa nudité. Ce voyage ne s’arrête pas aux frontières de la musique ; il traverse l’histoire et la mythologie en invoquant Venise, Rome et Londres, mais aussi la figure d’Aphrodite pour la beauté, ainsi que Sophocle et Shakespeare pour la dimension tragique et éternelle du sentiment amoureux. Pour Yousfi, l’amour est une nourriture sacrée qui ne peut s’épanouir que dans un terreau de liberté absolue. Cependant, cette odyssée cosmopolite se heurte brutalement à la réalité de Tizi-Ouzou. C’est ici que le texte bascule du rêve vers le constat social : l’artiste décrit cette peur viscérale de prendre la main de l’être aimé, non par manque de courage, mais sous le poids oppressant du regard des intégristes. En soulignant ce contraste saisissant entre les cités de l’amour libre et sa propre ville où l’affection est perçue comme un acte illicite (haram), il dénonce l’obscurantisme qui tente d’emprisonner les cœurs. Ce passage fait de « Timdinin » une œuvre de résistance culturelle majeure, où l’étalage de la culture universelle sert de bouclier contre l’étroitesse d’esprit, rappelant que l’amour, loin d’être un péché, est l’ultime rempart de la dignité humaine face à l’intolérance.

Artiste complet, Sadek Yousfi ne se limite pas à la chanson mais déploie son talent dans la composition, le théâtre et le cinéma, une polyvalence qui nourrit sa présence scénique d’une profondeur dramatique rare. Cette multidimensionnalité lui permet d’aborder la scène non pas comme un simple interprète, mais comme un metteur en scène de ses propres émotions. Au théâtre, il a puisé la rigueur du corps et du geste, ce qui se traduit dans ses concerts par une gestuelle habitée et un regard qui capte instantanément l’auditoire. Son expérience devant la caméra lui a appris l’art de la nuance et de la retenue, une subtilité qu’il réinjecte dans sa manière de poser sa voix, capable de passer d’un murmure confidentiel à une puissance lyrique sans jamais perdre en sincérité. En tant que compositeur, il ne se contente pas d’aligner des notes ; il construit des ambiances sonores qui servent de décors narratifs à ses textes, utilisant la musique comme une véritable bande originale de la vie quotidienne en Kabylie. Cette approche holistique de l’art fait de chaque prestation un moment de narration totale où le texte, la mélodie et l’interprétation physique fusionnent pour offrir une expérience immersive, élevant la chanson kabyle au rang de performance artistique intégrale.

Son apport majeur réside dans sa capacité à revitaliser la chanson à texte en y insufflant des sonorités contemporaines, oscillant entre le folk et la pop acoustique, tout en préservant une exigence poétique rigoureuse. Cette démarche ne consiste pas en une simple modernisation de surface, mais en un redéploiement stylistique qui propulse le genre dans une nouvelle ère. Là où la chanson kabyle traditionnelle repose parfois sur des structures rythmiques immuables, Sadek Yousfi introduit des arrangements épurés où la guitare acoustique devient le cœur battant d’une narration intime. Il parvient à capturer l’essence du folk, cette musique de la terre et de l’âme, pour l’adapter aux paysages de la Kabylie, créant ainsi une sonorité hybride qui semble à la fois familière et radicalement nouvelle.

Sa maîtrise de la pop acoustique lui permet de rendre ses compositions plus accessibles, sans pour autant sacrifier la profondeur du message. L’exigence poétique reste le socle de son œuvre : chaque mot est choisi pour sa résonance, chaque métaphore est ciselée pour dire les maux d’une société en mutation. Il évite les écueils des répétitions faciles pour privilégier des textes denses, souvent introspectifs, qui interpellent l’intellect tout en touchant le cœur. En réussissant ce pari esthétique, il prouve que la langue kabyle possède une plasticité exceptionnelle, capable de se loger dans des formats modernes sans rien perdre de sa noblesse ancestrale ni de sa charge symbolique.

Contrairement à certains courants qui cèdent à la facilité commerciale, Yousfi reste attaché à la pureté de la langue kabyle, explorant des thématiques qui touchent à l’universel : l’errance de l’âme, les complexités de l’amour, l’identité et les défis sociaux actuels. Cette authenticité lui permet de toucher un public intergénérationnel, devenant ainsi un pont entre la mémoire collective et le futur de la culture amazighe. 

Son impact dépasse les frontières de la Kabylie ; par ses prestations cinématographiques et ses tournées internationales, il participe activement au rayonnement de sa culture à l’étranger, prouvant que l’expression artistique locale peut atteindre une dimension globale sans perdre son âme. Cette résonance mondiale s’explique par une démarche artistique qui privilégie l’authenticité sur l’exotisme. En portant ses textes et ses rôles sur les scènes européennes et les plateformes numériques mondiales, Sadek Yousfi agit comme un trait d’union entre les mondes, s’attachant à dépasser les simplifications habituelles pour offrir une perspective nuancée, où la tradition kabyle dialogue d’égal à égal avec la modernité globale. 

Son passage sur les écrans, qu’il s’agisse de films ou de feuilletons, permet à un public non berbérophone de se connecter à des émotions universelles portées par un ancrage local fort. Cette capacité à toucher l’Autre, tout en restant fidèlement attaché à ses racines, démontre que la langue kabyle n’est pas une barrière, mais un vecteur de singularité dans un monde globalisé.

En attirant l’attention de la diaspora et des mélomanes internationaux, il insuffle une fierté renouvelée à la Kabylie, à l’Algérie, en s’inscrivant dans la « world music » de qualité, là où le particulier rejoint l’universel. Il ne s’agit plus seulement de sauvegarder un patrimoine, mais de le faire vivre, de le rendre compétitif et désirable sur l’échiquier culturel international, confirmant ainsi que la culture kabyle possède les ressources nécessaires pour dialoguer d’égal à égal avec les autres cultures du monde.

Sadek Yousfi n’est pas seulement un interprète de talent, mais un véritable bâtisseur culturel dont l’œuvre témoigne de la vitalité et de la résilience de la création artistique berbère contemporaine, assurant avec élégance et détermination la relève d’un patrimoine immense. Son parcours illustre une volonté farouche de ne pas laisser la culture kabyle se figer dans une nostalgie muséale, mais de la propulser dans le mouvement perpétuel de la création vivante. En endossant ce rôle de bâtisseur, il pose des jalons pour les générations futures, leur montrant que l’enracinement n’est pas un frein à l’émancipation artistique, mais bien le socle nécessaire à toute envolée. 

Cette vision se traduit par une esthétique qui refuse le repli identitaire pour embrasser un dialogue constant avec l’altérité, transformant l’héritage en une matière malléable et dynamique. Sa capacité à naviguer entre les disciplines, du chant au grand écran, crée une structure de résistance culturelle où chaque œuvre devient une brique supplémentaire à l’édifice de l’identité amazighe. En occupant l’espace public par le cinéma et la chanson, il sature le champ symbolique d’images et de sons qui normalisent la présence de la langue kabyle dans la modernité urbaine et internationale. La résilience qu’il incarne est celle d’une langue et d’un art qui refusent de s’effacer, se réinventant sans cesse à travers des mélodies hybrides et des textes d’une lucidité frappante, capables de s’adresser aussi bien au montagnard qu’au citadin du monde. 

Cette résilience n’est pas une simple survie, mais une offensive créative qui utilise les outils technologiques et les codes de la pop-culture pour pérenniser un message ancestral. En portant ce flambeau avec une telle maîtrise, il ne se contente pas de succéder à ses pairs ; il élargit le sillage laissé par les géants de la chanson engagée, prouvant que la relève est prête à assumer la responsabilité de ce patrimoine, tout en lui offrant un nouveau souffle, empreint de dignité et d’universalisme. Il transmute ainsi le combat politique de ses aînés en une révolution esthétique et culturelle, où l’excellence artistique devient la meilleure des revendications.

Brahim Saci


SADEK YOUSFI  » TIMDININ « 

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«Planète verte» ou la révolution comme horizon d’espoir

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planète verte de Marcus Hönig
"Planète verte" de Marcus Hönig

Planète verte est une fable politique d’anticipation. D’une écriture tantôt nerveuse et tantôt contemplative, ce roman nous fait évoluer sur le fil du rasoir d’un monde que nous nous tuons d’ignorer.

Ce roman dont le titre est déjà un sacré contrepied est le premier de Marcus Hönig (*), paru aux éditions Books on Demand. Resserré comme un poing sur 180 pages, Planète verte convoque des éléments d’un monde dystopique, mais pas impossible. La construction de ce récit politico-social aux accents engagés a lieu dans un pays qui s’appelle la France, dirigée par Marion S (suivez mon regard), une présidente diablement autoritaire pour qui le contrôle total de la population n’est pas qu’une simple lubie. «Marion S, en dirigeante avisée et réaliste sur les faiblesses et la corruptibilité des hommes, appliquait un système des plus judicieux pour éviter tout problème avec le personnel de confiance…»

L’enjeu ? Nourrir la population. En filigrane du sujet, se pose la question des choix agricoles dans le pays mais au-delà aussi. Avec l’utilisation industrielle des pesticides et son corollaire l’agriculture intensive, c’est non seulement la question de la santé mais aussi une terre devenant de moins en moins productive qui sont crûment posés ici.

Alors comment faire ? Là intervient un projet industriel fou, devenu vite incontrôlable. «Marco se mordillait la main.

– Seulement, je te l’ai dit, il est impossible d’envisager des produits d’origine animale pour ça, à cause du risque de provoquer une crise sanitaire

– OK, pas d’animaux dans l’engrais, pigé.

– Bien. Avant de lancer la production de l’engrais, Ferkel, toujours au nom de S., avait annoncé à un cercle restreint la construction d’une usine expérimentale de fabrication de ciment biologique. Ciment révolutionnaire pour le bâtiment».

Dans ce monde qui perd la tête, on retrouve un homme, Marco, que rien ne prédestinait à mettre le caillou dans le rouage complexe de cette machine arbitraire. Marco élève seul son fils. A son corps défendant, il se retrouve au cœur d’une grosse opération où l’avenir de la société était en jeu et qui va mettre en défi ses convictions. 

Le récit s’affole quand il croise dans cette aventure une femme, Tania, qui, elle aussi, élève seule sa fille Louise. L’improbable duo se voit mêler au combat du Chef. Un homme surgit comme un météorite pour déstabiliser la vie pépère d’un village pour un idéal autrement plus grand.

L’intrigue de cette satire politique est compartimentée de chapitres tressés d’une écriture rythmée avec des vas et viens entre les différents protagonistes de l’histoire. Marcus Hönig livre ici une exploration d’un monde autoritaire dont les pratiques constituent une menace sérieuse pour l’humanité. Même grave, le roman n’est pas dénué d’humour. Planète Verte mêle avec une certaine gourmandise l’introspection philosophique et l’engagement politique. Il nous invite à la vigilance sur les menaces écologico-politiques qui ne sont pas sans péril.  

Loin d’être un livre fataliste prêchant le renoncement, Planète Verte se veut un appel à regarder le monde qui vient et à lutter, chacun à son niveau, pour le rendre meilleur.

Hamid Arab

Planète verte par Macus Hönig. Editions Books on Demand.

(*) Marcus Hönig est aussi l’auteur de l’ouvrage « Les larmes de Jimmy ».

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Conseil des ministres : « Amendement constitutionnel technique et deux projets de lois »

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Tebboune
Tebboune en conseil des ministres. Crédit photo : APS

Abdelmadjid Tebboune préside, dimanche, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen d’un projet de loi portant amendement constitutionnel technique et de deux projets de lois organiques relatifs au régime électoral et aux partis politiques, indique un communiqué de la Présidence de la République.

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, préside, en ce moment, une réunion du Conseil des ministres, consacrée à l’examen d’un projet de loi portant amendement constitutionnel technique et de deux projets de lois organiques relatifs au régime électoral et aux partis politiques, ainsi qu’à un exposé sur l’indemnisation des coûts de transport dans le domaine économique », lit-on dans le communiqué.

Assiste-t-on déjà aux prémices du viol de la Constitution en vue d’un 3e mandat de Tebboune (81 ans) ? Cette révision pourrait être en effet une première étape avant d’arriver au congrès des deux chambres qui avalisera une révision plus profonde permettant au locataire d’El Mouradia de garder le pouvoir indéfiniment. Attendons de voir la suite.

La rédaction

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Moussa Dienne : « Certes le pouvoir impressionne, mais l’homme qui le porte reste vulnérable »

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Moussa Dienne
Moussa Dienne. Crédit photo : Le Matin d'Algérie

Alors que La fièvre du Troisième mandat Éditions l’harmattan 2022 continue de susciter débats et réflexions, Moussa Dienne a accepté de répondre aux questions du Matin d’Algérie. Dans ce roman incisif, il analyse les risques d’un pouvoir tenté par un troisième mandat et les fractures qu’une ambition sans limites peut provoquer au sein d’une nation. À travers une fiction nourrie de réalités politiques contemporaines, l’écrivain met en lumière le rôle déterminant de la jeunesse et de la société civile, tout en interpellant dirigeants et citoyens sur l’importance de l’éthique, de la vigilance et de l’engagement citoyen.

Le Matin d’Algérie : Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire un roman sur les dérives d’un pouvoir poussé à briguer un troisième mandat ?

Moussa Dienne : Ce qui m’a vraiment inspiré c’est la récurrence des problèmes politiques découlant du non-respect des dispositions constitutionnelles limitant le nombre de mandats présidentiels. L’histoire politique récente montre que la tentation du pouvoir sans limites engendre presque toujours des fractures profondes, des manifestations destructrices, des violences latentes et une désillusion quasi-collective. Au Sénégal, la politique est omniprésente dans les conversations et les médias. En tant qu’écrivain, il m’a semblé opportun de transformer cette préoccupation populaire en matière romanesque, afin de montrer comment l’ambition personnelle débridée peut mettre en péril l’équilibre d’une nation.

Le Matin d’Algérie : Pourquoi avoir choisi le ton satirique et ironique pour traiter de thèmes aussi sérieux que la corruption et la manipulation politique ?

Moussa Dienne : Je ne dirai pas que le ton est satirique au sens classique du terme. Il est parfois ironique, certes, mais avant tout descriptif et percutant. Mon objectif n’était pas de tourner les faits en dérision, mais de les exposer avec une lucidité parfois tranchante, afin de laisser au lecteur le soin d’en mesurer la gravité. Les thèmes abordés appellent à la réflexion, à la prise de conscience et non au rire.

Le Matin d’Algérie : La métaphore du « géant aux pieds d’argile » traverse tout le roman. Que voulait-elle symboliser pour vous ?

Moussa Dienne : Cette métaphore symbolise le décalage entre l’image du pouvoir et sa réalité. Le chef de l’Etat est perçu comme un géant, alors qu’il est en permanence contenu par la loi, dépendant de forces extérieures qu’il ne maîtrise pas, et limité par sa propre humanité appartenant à une famille, un clan… Certes le pouvoir impressionne, mais l’homme qui le porte reste vulnérable.

Le Matin d’Algérie : Kondéfa Sissi et Jeynah Amer incarnent deux facettes du pouvoir. Comment avez-vous construit ces personnages pour refléter la réalité politique ?

Moussa Dienne : Ces personnages sont nés d’une observation de la vie politique africaine contemporaine. Kondéfa et Jeynah ne renvoient pas à des individus précis, mais à des logiques de pouvoir bien réelles. Ils incarnent deux manières de concevoir la puissance, deux tempéraments et deux niveaux d’ambition que l’on trouve dans de nombreux couples présidentiels. Je n’ai pas inventé ces personnages, je les ai observés puis fondus dans la fiction pour en faire des archétypes.

Le Matin d’Algérie : La jeunesse et la société civile jouent un rôle central dans votre récit. Que représentent-elles selon vous pour l’avenir de votre pays et de la région ?

Moussa Dienne : La société civile est indispensable pour équilibrer le pouvoir : elle observe, interpelle, dissuade, explique, propose et sensibilise. La jeunesse, elle, est une force décisive, capable du meilleur comme du pire. Sans une bonne formation politique et citoyenne, elle peut être séduite par des discours simplistes et porter au pouvoir des leaders populistes ou autoritaires. Le roman interroge précisément à propos de cette responsabilité collective.

Le Matin d’Algérie : Les pressions internes et externes pour un troisième mandat évoquent des situations que beaucoup connaissent. Est-ce une fiction pure ou un commentaire sur des réalités vécues ?

Moussa Dienne : C’est une fiction par ses noms et ses lieux, mais un récit profondément ancré dans le réel par ce qu’il donne à voir. Les scénarios et les personnages sont inventés, mais les situations qu’ils traversent renvoient à des réalités politiques et sociales vécues dans de nombreux contextes. C’est donc une fiction construite sur des réalités.

Le Matin d’Algérie : Votre roman dénonce les abus de pouvoir et la corruption. Quel message souhaitez-vous transmettre aux lecteurs à ce sujet ?

Moussa Dienne : Le roman rappelle que le pouvoir n’est ni un privilège ni une propriété, mais une responsabilité. Il interpelle les dirigeants sur le respect des lois et des serments, et met en garde les électeurs contre la passivité et la fascination pour les discours mielleux. La démocratie ne survit que par l’exigence morale de ceux qui gouvernent et la vigilance de ceux qui choisissent.

Le Matin d’Algérie : Vous insistez sur la responsabilité citoyenne et l’éthique. Pensez-vous que les citoyens peuvent réellement changer le cours d’un pouvoir corrompu ?

Moussa Dienne : Si. Vous touchez une des fragilités de la démocratie du suffrage universel. Même par le vote, les citoyens peuvent changer le cours d’un pouvoir politique, on se demandera toujours pour le remplacer par qui ou par quoi ? Dans beaucoup de pays, il y a régulièrement des alternances politiques, mais dans bien des cas, il s’agit tout simplement d’un changement d’hommes et non de vision et de pratiques. Un jeu de chaise musicale. J’ai la conviction que, pour un véritable changement, il faudra que les électeurs soient mieux éduqués et mieux conscients des enjeux politiques, afin d’être capables de faire de bons choix.

Le Matin d’Algérie : La tension entre ambition personnelle et devoir public est forte dans votre récit. Pourquoi ce dilemme est-il si central selon vous ?

Moussa Dienne : Cette tension, due à la prédominance des intérêts particuliers, est permanente dans nos sociétés. Même au niveau de la religion, l’intérêt matériel ou sensuel se heurte aux exigences du devoir d’adoration. La corruption, l’escroquerie, le mensonge, les détournements de fonds publics, le népotisme… tous ces vices relèvent de la prédominance des ambitions personnelles sur le devoir de servir la république en toute impartialité et en toute responsabilité.

Le Matin d’Algérie : Quels enseignements humains voulez-vous que les lecteurs retiennent : courage, solidarité, vigilance… ?

Moussa Dienne : La vigilance surtout face aux hommes et manœuvres politiques. Je peux y ajouter la prééminence de l’analyse critique avant et au cours de tout engagement sociopolitique.

Le Matin d’Algérie : Selon vous, quel rôle la littérature peut-elle jouer pour éveiller les consciences face aux dérives politiques ?

Moussa Dienne : La littérature doit cesser d’être uniquement vulgarisatrice d’un passé ou des us et coutumes, contemplative de traits culturels, pour devenir une littérature d’engagement et de transformation. J’ai écrit un manifeste sur le sujet. En cela, elle contribuera à l’éveil idéologique et politique des masses, à commencer par les élèves et les étudiants qui formeront l’élite intellectuelle et les leaders politiques.

Le Matin d’Algérie : Enfin, croyez-vous que votre roman peut inspirer un engagement concret des jeunes et de la société civile dans la vie politique et sociale de leur pays ?

Moussa Dienne : Oui. Non seulement un engagement dans la vie politique, mais aussi dans toutes les préoccupations sociales majeures, y compris la religion et son organisation.

Entretien réalisé par Djamal Guettala 

Biographie 

Moussa Dienne est maître coranique au daara Nasroudine de Dienné, au centre du Sénégal. Il est l’auteur de L’Islamisme en deux tomes (essai, mai 2014) et de Tout sauf le caleçon (roman, mai 2019), tous parus chez L’Harmattan. Collection : Harmattan Sénégal
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France‑Algérie : tensions autour du versement des pensions des retraités

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Les retraités algériens au cœur de la tempête franco-algérienne.
Les retraités algériens au cœur de la crise franco-algérienne.

Le dossier des pensions des retraités algériens vivant en France refait surface, provoquant un débat politique et diplomatique entre Paris et Alger. Au centre des discussions : l’application de la Convention de sécurité sociale franco‑algérienne signée en 1980, qui coordonne les droits à la retraite des travailleurs des deux pays.

Des droits contestés par l’Algérie

Selon certains parlementaires français, l’Algérie ne verse pas systématiquement les pensions aux retraités résidant en France. Le pays invoquerait le principe de territorialité : seuls les bénéficiaires qui reviennent s’installer en Algérie percevraient leurs droits. Ce positionnement laisse de nombreux retraités, pourtant éligibles selon la législation algérienne, sans versement.

Pour la France, cette situation constitue un manque de réciprocité. Chaque année, l’État français verse près d’un milliard d’euros à des retraités français vivant en Algérie, soit 361 771 bénéficiaires selon les données du CLEISS. De nombreux parlementaires estiment que l’absence de transferts équivalents de la part de l’Algérie crée un déséquilibre, tant sur le plan économique que social.

Conséquences sociales et financières

Cette situation pourrait avoir des répercussions concrètes. Les retraités algériens résidant en France, privés de leurs pensions, risquent de solliciter l’aide sociale française, ce qui représenterait un coût supplémentaire pour l’État. Selon certaines estimations, ces dépenses pourraient peser sur le budget des prestations sociales si aucune solution n’est trouvée.

Parallèlement, les autorités françaises ont renforcé les contrôles pour les pensions versées à l’étranger, afin d’éviter les fraudes. Environ 60 000 retraités algériens par an seront convoqués à partir de 2026 pour prouver leur existence. Ces contrôles ont été critiqués par des associations comme ciblant principalement les Algériens, alors que d’autres ressortissants étrangers percevant des pensions à l’étranger ne sont pas soumis au même niveau de vérification. Cette spécificité alimente un sentiment de stigmatisation et de discrimination.

Un contexte diplomatique en crise

Le dossier des retraites s’inscrit dans un climat bilatéral plus large. Paris et Alger connaissent des tensions sur plusieurs fronts : coopération migratoire, gestion des visas et application de la réciprocité dans les accords sociaux. Dernier cran de tension : la loi criminalisant la colonisation française, votée par l’APN la semaine dernière. Alger insiste sur le respect strict de sa législation et du principe de réciprocité pour tout Français ou binationaux percevant des droits en Algérie.

Cette polémique reflète également les enjeux politiques internes en France. Certains partis, notamment le Rassemblement national, utilisent ce dossier pour dénoncer un déséquilibre perçu dans les accords franco‑algériens et plaider pour une renégociation des conventions sociales et migratoires.

Des chiffres et faits à connaître

361 771 pensions versées par la France à des retraités vivant en Algérie chaque année. Soit environ un milliard d’euros dépensés annuellement par la France pour ces retraites.

Les fraudes potentielles sur les pensions versées à l’étranger sont estimées entre 40 et 80 millions d’euros, alors que le taux réel de fraude serait inférieur à 5 %.

Environ 60 000 retraités algériens par an soumis à des convocations administratives à partir de 2026, un dispositif qui ne concerne pas la majorité des autres ressortissants étrangers.

Au‑delà de l’aspect financier, le dossier des pensions illustre les défis de l’équilibre entre législation nationale, accords bilatéraux et enjeux sociaux entre les deux pays. Tant que Paris et Alger ne clarifieront pas leurs positions, les retraités concernés resteront au centre d’un bras de fer diplomatique et politique, avec des conséquences directes sur leur vie quotidienne.

Le débat, qui mêle droits sociaux, souveraineté et obligations internationales, devrait rester au cœur de l’actualité franco‑algérienne dans les prochains mois, avec des implications pour les retraités, les administrations et la relation bilatérale.

Mourad Benyahia 

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Ce que je retiendrai de Brigitte Bardot !

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Brigitte Bardot
Brigitte Bardot

Brigitte Bardot vient de s’en aller laissant derrière elle des millions de fans tristes. C’est vrai que si Dieu a créé la femme, elle ne peut avoir que les traits et le charme de la « ravissante idiote ». Dans les années 1960, à Alger, nous étions un bon groupe d’admirateurs à ne rater aucun de ses films. Mais ça c’était avant. Avant qu’elle ne fasse part de sa haine envers l’Islam et les musulmans.

Retour sur des déclarations tonitruantes qui remontent à Juillet 2022, lors de l’Aïd El Kébir. 

C’est par un texte virulent, avec néanmoins une petite pointe d’humour, que Brigitte Bardot est repartie en guerre contre l’Aïd el Kébir, n’hésitant pas à dénoncer une « immonde fête » du calendrier musulman !

« C’est ce samedi 9 juillet, le jour du « saigneur », qu’aura lieu l’immonde fête de l’Aïd el Kébir où des dizaines de milliers de moutons seront égorgés à vif un peu partout en France et sacrifiés de manière honteuse et barbare au nom d’Allah avec la complicité du gouvernement » écrit-elle dans un tweet, ce mardi 5 juillet.

Il n’en a pas fallu plus pour déchainer les passions des deux bords parmi les « pour » et les « contre » cette sortie satanique.

Le combat de Brigitte Bardot aurait une belle empreinte de crédibilité si, en parallèle, elle osait dénoncer les massacres, les humiliations, la famine et autres fléaux dont sont victimes hommes, femmes et enfants aux quatre coins de la Terre. Elle aurait gagné en hauteur si elle ne fermait pas les yeux sur le gavage des oies pour Noël et l’élevage intensif en tous genres.

Mais dans le référentiel d’analyse de la ravissante idiote (un de ses films), l’urgence n’est pas à la survie de notre espèce dont la fin se profile à toute allure, mais dans un combat dont la priorité gravite autour de rituels exclusivement musulmans.

Sang pour sang, parlons-en ! Chaque dimanche lors de messes diffusées en direct sur France 2, n’assiste-t-on pas à un rituel pendant lequel le prêtre en charge brandit une coupe et prononce, citant Jésus : « Buvez, ceci est mon sang ! »

C’est donc 52 jours du « saigneur » par an qui nous sont servis par la religion chrétienne en direct à la télé. En comparaison, le jour unique des musulmans devient une banalité. Et si nous commencions à tout dénoncer au lieu de se contenter de pointer du doigt que ce qui ne nous convient pas ?

Cela dit, il eut été plus judicieux et sage d’appeler calmement à éloigner les enfants de ces sacrifices d’un autre temps. Mais préserver l’enfant de ces rituels où le sang coule à flot n’est pas une priorité pour Madame Bardot !

Il y a quelques années de cela, nous avions attiré l‘attention sur la violence que représentait le sacrifice du mouton. Une chronique avec une conclusion toujours d’actualité :

« S’il faut un début à tout, alors que tout le monde s’y mette en commençant par éloigner dès ce samedi 9 juillet, jour de l’aïd el-Kébir, un maximum d’enfants des lieux de sacrifice du mouton ! Un mouton auquel, ils se sont d’ailleurs attachés des journées durant, comme tous les enfants du monde s’attachent à une bête de compagnie !

Vœux pieux, évidemment ! Et c’est bien dommage ! Car imprégner un enfant de ces images de moutons égorgés et de ce sang qui coule à flots est le meilleur moyen de lui faire porter un regard tronqué sur le monde au fur et à mesure qu’il s’habitue à ne rien trouver d’anormal au fait que la barbarie fasse partie d’un jeu à pratiquer, à maitriser à « excellency », tout au long de la vie… (*). »

Voilà madame Bardot de la self-critique énoncée par un musulman. Nous aurions tant aimé que de votre vivant, vous dénonciez aussi les violences perpétrées par les enfants de Jésus !

Kacem Madani

(*) https://www.lematindz.net/news/21746-violence-laid-le-sang-et-lenfance-parlons-en-en-toute-innocence.html

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47 ans après, taisons Boumediene ! Célébrons El-Anka !

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Hadj M'hamed El Anka et Kateb Yacine
Hadj M'hamed El Anka et Kateb Yacine. Crédit photo : DR

S’il y a un passé peu commun entre le pouvoir et le peuple, on peut lui associer toutes sortes de divergences à travers ces deux statures antithétiques toutes deux disparues fin 1978 !

L’une représente l’âme populaire et l’autre la face sombre la plus impopulaire de notre Histoire. Ce fossé relationnel entre dirigeants et dirigés de force est mis en évidence par les récents billets de célébration de la mort du dictateur.

Une ligne de démarcation infranchissable est tracée entre eux et nous, au vu de ces quelques « honneurs » réservés à la mémoire du despote Boumediene et de l’oubli abyssal dans lequel on a plongé l’enfant prodige de La Casbah d’Alger, El-hadj M’hamed El-Anka !

Les jeunes de notre génération ont tous eu à subir, à un moment ou un autre de leur parcours de vie, un ou plusieurs traumatismes liés à la face patibulaire d’un colonel sanguinaire qui vous interdit d’être ce que vous êtes et de rêver du monde, en soumettant vos quêtes de liberté, de découverte et d’évasion à une autorisation de sortie de « Son » territoire délivrée par une administration « harkie » (pardon aux vrais Harkis !) acquise à ses élucubrations ! Tout adolescent ayant passé ses plus belles années à gambader dans les ruelles magiques de la Casbah, ne peut effacer les nombreuses réminiscences d’une époque de dictature qui a fait fuir une bonne partie de la sève du terroir !

Quarante-sept années après leur disparition, de nombreux articles de presse sont revenus sur le parcours atypique de Boumediene, alors que, à ma connaissance, aucun n’a été dédié à El-Anka ! La presse est-elle à ce point acquise aux accointances avec la tyrannie pour ainsi se souvenir de Boumediene et oublier El-Anka ?

Pour ceux qui ne le savent pas, rappelons que le père de la musique populaire, ce style chaâbi unique synonyme de tous les « gusto » du pays, du temps où la blancheur d’Alger représentait le miroir du terroir, a rendu l’âme un mois avant Boumediene, le 23 novembre 1978.

Cependant, sa disparition est passée quasiment inaperçue, en comparaison de la folie des « Lla-illaha illa Allah Boumediene Rassoul Allah » scandés par une foule en délire accrochée à la dépouille du dictateur, le long de l’avenue de l’ALN. Ce jour-là, le décor pour le FIS et autres GIA fut planté ! Et c’est au terme de ce voyage vers la demeure éternelle, au cimetière d’El-Alia, que Boumediene avait été pleuré à chaudes larmes par cet « enfant » spirituel né dans l’indignité et l’imposture des frontières, lui qui s’est inventé un nom de guerre, celui de Aek-El-Mali, pendant qu’avec ses troupes il était bien tapi aux frontières du Maroc et de Tunisie.

Ce décalage d’hommages funéraires avait fait écrire à des journalistes courageux, pour l’époque, que le sort d’El-Anka était comparable à celui de Raymond Poulidor, l’éternel second de la plupart des courses cyclistes, lui qui arrivait souvent derrière le champion Jacques Anquetil, aux temps glorieux où ce dernier remportait fréquemment le tour de France !

SE SOUVENIR DE BOUMEDIENE ET OUBLIER EL-ANKA SERAIT UNE INSULTE À L’HISTOIRE DU PEUPLE ! TELLE CARENCE SERAIT UNE INJURE AUX SOUFFRANCES DE LA CASBAH ET AUX « QASIDAT » CHANTÉES PAR CE CHAÂBI RASSEMBLEUR, ET APAISANT DE CONTEMPLATION !

Quoiqu’en pensent et en disent ses admirateurs, le nom de Boumediene sera à jamais entaché du sang de nombreux innocents, en plus d’être associé à la dérive d’un peuple pacifique contraint de verser dans un orientalisme suicidaire, contraire à ses valeurs ancestrales de paix, de tolérance et de générosité !

Se souvenir d’El-Anka, c’est remonter le temps et convoquer sa musique et les délicieuses anecdotes qui entouraient son aura et circulaient à grande vitesse pour égayer les foules aux détours de chaque rue de la capitale.

En voici une, parmi tant d’autres : souvent, lors de chaleureuses soirées de Ramadhan, attablés dans son café, galeries Malakoff, de nombreux Algérois, jeunes et vieux se rassemblaient autour du cardinal pour l’écouter parler et parfois l’agacer… Lors de l’une de ces mémorables tranches de Vie, un de ces jeunes parvenus formatés pour irriter et déclencher l’ire de notre Phénix, occupe le terrain du ton et de la répartie, le dos tourné au cardinal… Quand il réalise son méfait, le jeune se retourne et s’excuse « s’mahli y’a Elhadj, a3titek dahri ! » (Pardonne moi Elhadj de t’avoir tourné le dos !) Et le cardinal de répliquer en toute majesté « ma3lich y’awlidi, dahrek kheir m’ene wadj’hek » (Ce n’est pas grave petiot, de dos, tu es plus beau !).

REMONTER LE TEMPS JUSQU’AUX DÉBUTS DES ANNÉES 1970, C’EST REPLONGER DANS UNE GÉNÉROSITÉ POPULAIRE SANS LIMITES.

En été, quasiment chaque samedi soir, nous avions droit à un couscous, lors de fêtes de circoncisions ou de mariages organisées sur les terrasses des bâtiments périphériques à la Casbah, la voix d’un cheikh disciple quand ce n’est pas celle du maître lui-même, en fond sonore remplissant les cieux à des kms à la ronde, une surenchère de youyous amplifiant l’atmosphère de grande gaieté qui émanait de ces terrasses, jusqu’au bout de la nuit.

Combien de fois n’avions-nous pas été interpellés par des invitations inopinées adressées par de parfaits inconnus à notre petite bande de copains du quartier Cadix-Rovigo (actuel Debbih-Cherif) ! « Aya ouled el-houma, ettel3ou t’aklou t’3am 3ars’na ! »

Ainsi vivait Alger ! en osmose avec ses racines et sa joie ! On a enterré El-Anka la même année que Boumediene. Par la grâce de tous ces Tebboune qui occupent le pouvoir de façon indue, la dictature du moustachu a survécu, la joie de vivre du cardinal a disparue ! D’ailleurs, le dictateur n’avait-il-pas préféré une Warda-El-Djazaïria qui chantait l’Egypte et glorifiait l’Orient à tous ces maîtres qui transpiraient le chaâbi populaire de Bab-el-Oued au boulevard Télemly ?

LE PREMIER EST ENTERRÉ À EL-KETTAR, SUR LES HAUTEURS DE SOUSTARA, PARMI LES SIENS, CES OULED EL-CASBAH QUI LE CHÉRISSAIENT, ET L’AUTRE, À EL-ALIA, LE CIMETIÈRE DES MILITAIRES, DES SUPPÔTS DU POUVOIR ET DES OFFICIERS DES FRONTIÈRES !

Dans la mémoire populaire, El-Anka restera éternel ! Dans la vôtre, vous les héritiers de ces pillards des frontières, Boumediene et Bouteflika finiront en poussière ! Ainsi va l’Histoire ! L’homme finit toujours par reconnaitre les siens ! Quant à Dieu, nous vous laissons le soin d’en être les filous porte-paroles, le gardien de vos biens et de l’aisance de votre youm el-kiyama, vous qui osez pousser le ridicule jusqu’à imposer à Allah d’être ses seuls et uniques représentants sur Nos terres !

Qu’on le veuille ou non, Boumediene était un dictateur !

Abdelmadjid Tebboune et Saïd Chanegriha, les usurpateurs, en perpétuent les frayeurs !

El Hadj M’hamed El-Anka n’exhalait que gaieté et bonheur !

Boumediene a conquis le pays par l’artillerie et une soumission à une contrée lointaine, l’Arabie !

El-Anka nous a séduits par la poésie et l’amour d’une Algérie au centre de laquelle rayonnait l’indomptable Kabylie !

Nous ne t’oublions pas Cardinal !

Tu resteras, à jamais, tapi dans nos cœurs ! Dans les cœurs de ces gens modestes et secrets que tu as conquis en maestro rassembleur et, mieux que tous, su faire vibrer, d’Ath Djennad à Alger, avec cette voix unique qui savait si bien chanter les quasidat et les poésies populaires, la justesse du ton, celles du verbe et des mots toujours au rendez-vous !

47 ans après ton départ, les féroces héritiers de Boumediene sont toujours là !

Quant à nous, d’Oran à Annaba, de Tizi-Ouzou à El-Kala, mazal a3chikna fi khnata ! (*)

Kacem Madani 

youtube.com/watch?si=mlXwtNy9Dygmy5oe&v=tMhOBjL–Pk&feature=youtu.be

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Belaïd At Ali : Asmi heddrent lehwayec (Aqerru yeqquren ittaɣ-itent)2/2 (tazmamt n°5, asebter 197)

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Belaid At Ali

Akken di mi sexsin taftilt, ddunit akk tessusem, isel sakin i lmal d lehwayec-nni yakk ittaɣ lḥal deg uxxam, deg udaynin, d izgaren, d aɣyul,  di tɣerɣert d aqjun d umcic, di taârict d iyuzaḍ, d wiyaḍ akk. Lḥasun, wid akk d-iḥbes uxxam, la heddren gar-asen :

Aqjun (la yettru) : Huuuu ! Huuuu !

Amcic : Cuuuut ! A mmi, ad aɣ-d-tessakiḍ sidi d lalla ! Dacu akka k-yuɣen ?

Aqjun : Dacu i yi-yuɣen ? Huuuu ! Aâni ur teẓriḍ ara ?

Amcic : Dacu ?

Aqjun : Sidi… meskin… azekka ad immet !

Irkul : Amek ???… dacu-t ??… Awaah !!… Wi yak-innan ??…

Aɣyul : Ad tessusmem, ad aɣ-tanfem ad neṭṭes neɣ ad suɣeɣ ?

Azger : Susem keč, ečč aqerruy-ik ! Ur tesliḍ ara, la k-qqaren azekka ad immet sidi, meskin.

Aɣyul : Ccah !… Awi-d ukan !

Tayaziṭ : Annaɣ a Reppi, meskin ! A w’ifkan fell-as aqerru n lalla i yi-ittakren timellalin-iw !

Aɣerda : Lukan ad as-mleɣ i sidi yiwen usfel ad imneɛ !

Irkul : Dacu ? Anwa ?… amek ?…

Aɣerda : Ad izzi amcic, ad t-izlu.

Amcic : Anwa wagi d-ineṭqen !!…

Tayaziṭ : Susmet tura, hennit-aɣ, anfet i weqjun ad aɣ-d-iḥku.

Aqjun : Hat-aya wayen illan… hat-aya wayen illan… (yawi-yasen-d taḥkayt segmi tebda : sbeḥ mi yedda d sidi ɣer tebḥirt, isla-yasen i yefrax ula d netta, di tmeqbert mi yeḥḍer i tɣuzi n uẓekka…) tura, azekka ma yunef-as i lalla ad tger aẓeṭṭa, ad temmet nettat, ma yenna-yas ad immet netta. Ulakin i mi ihegga aẓekka i yiman-is, teḥsiḍ…

Tayaziṭ : A nnger-is ! A tawaɣit-is ! Acimi ur as-ittanef ara kan ad temmet nettat ?

Ayaziḍ : Ay aqjun, niɣ mi tger kan lalla aẓeṭṭa ara temmet ?

Aqjun : Ih.

Ayaziḍ : Ihi, mer d nek i d netta, ad galleɣ deg-s ur t-tgir, ad menɛen i sin.

Aqjun : D tidet, walakin atan teggul nettat : ad t-tger, d ar t-tger.

Ayaziḍ : Ihi, ma tɣelb-it, ccah deg-s ! Xaṭer, lemmer d nek, teḥrem d ar d nek ara tt-inɣen !

Tayaziṭ : A war tawḍeḍ !

Amcic : I win ara tt-icudden ; Akken ur teggar ara aẓeṭṭa, ur ttmettaten.

Ayaziḍ : Ma tzemreḍ-as keč ?

Aqjun : Cuuuut susmet… waqila… waqila… ufiɣ-d amek ara yexdem sidi lemmer d win ara yaɣen awal, ishel am ulac.

Irkul : Dacu ?

Aqjun : Yak ad tt-icudd, am akka d-teqqarem, neẓra-t ur as-izmir ara, terna-t. Ihi lemmer deg issen, ata wakken ara s-ixdem : ad tt-yeǧǧ alamma d taswiɛt-nni taneggarut if ara tekker ad tger aẓeṭṭa, ad as-d-yekk si deffir, ad tt-iwwet s walbaâd idebzen s aqerru, ad tt-israɛ. Ḍemneɣ-k a ma igerrez-as tiyita ma tuki-d di lweqt ar lweqt. Sakin, mi d-tuki azekka-nni, ittaɣ lḥal tfut teswiɛt-nni tamerbuḥt. Neɣ ma yefka Rebbi, ar tt-tewwet tmagart n uẓeṭṭa i wayen ar as-d-iqqimen i ddunit-is.

Irkul : Welleh a xuya ad ak-yaâfu Rebbi ay aqjun ! Umadder-ak !

Aâli Ubuttiṭ (weḥd-s, weḥd-s) : Umadder-ak ay aqjun. Welleh ar d-ak-tt-issineɣ d lxir ! Ziɣ di mi yi-qqaren Aâli Ubuttiṭ. Ddaâwa teshel am tiqecmaât, nek ur ẓriɣ.

Azekka-nni sbeḥ zik tebda tmeṭṭut tettḍummu tasga, tettheggi yakk ayel ilezmen i uzeṭṭa, am tin ara s-yinin : « Muqel ur ttuɣ ara ».

Ma d netta yunef-as kan, ittaɣ lḥal lxaṭer-is ithenna, ikkes-as uɣebbar segmi yefra d yiman-is tin ara s-ixdem. Ma yehwa-yak, ɛad, yuɣal armi d lḥanna-nni, d lemɣiḍat-nni i t-tɣaḍ, i ndama ɣer wul-is uqbel ad d-teḥḍer teswiɛt-nni if ara yemiẓẓed ɣer-s ad tt-iwwet, netta laâmer yesɛi tasa ad yerfed ula d afus-is ɣer-s. Walakin, iẓra Rebbi, ar nnig lebɣi-s wanect-a. Tabaɛ, lḥasun, di syen akkin ad ɛumen wussan if ara s-iḥku, ad tt-issefhem, ad as-iḍleb smaḥ.

Yiwet n teswiɛt, nettat truḥ ɣer tala neɣ wissen anda. Netta yekker, yali  ɣer taârict, yextir-d yiwen deg idebzen-nni n at zik. Ladɣa amecṭuḥ deg-sen aqerruy-is anect n yini. Irra-yas-d s lexbar ad israɛ ula d azger, isubb-d, iqqim  ɣer lkanun. Adebbuz ddaw ucḍaḍ ubernus, tigecrar-is d iḍarren-is la ttergigin, am win iwumi ara tendeh tawla, neɣ tendeh-as s tidet, iqqim yurǧa.

Lawan n lefḍar, iḍher-ak lḥal a lukan d udi d tamemt ur izmir ad ten-issebleɛ. Ma d nettat, tečča armi terwa, tesfeḍ ifassen-is, tini-yas i wakken ad-as-isel : « Ah ! Tura waqila d lawan. Ad nekker ad nger aẓeṭṭa-nni… ». Tekker. Ayaziḍ idden… inessef wass… 

Argaz, di mi temmaẓẓed ɣer yiwen ufeggag, ad t-id-teddem, netta yekka-yas-d si deffir, irfed adebbuz armi d setta u settin, ifka-yas tiyita s aqerru. Tameṭṭut ur tsuɣ, ur taâggeḍ, ur tenni aḥ ! Tesxerxer kan cwiṭ, am uzger  mara yemzel, teɣli ɣef udem, teṭṭes.

Aâli Ubuttiṭ, mazal deg-s cwiṭ n laâqel, yaâddi issu-yas-d dɣa di tesga, irfed-itt, isgen-itt, igerrez-as asummet, iɣumm-itt armi d aqerru, inna-yas amzun ad as-d-tsell : 

– « semmeḥ-iyi ! ».

Irfed abernus-is, irra akk tibbura, iṭṭef abrid-is iruḥ. Yaweḍ ɣer tebḥirt-is, inna-yas : « yak tura tameṭṭut-nni ur d-tettaki ara alamma d azekka akka imir-a. Ih, welleh ur mbawleɣ syagi alamma d imir-nni. Iggra-d laẓ d usemmiḍ, ulac uɣilif. Irna, tabaɛ, uklaleɣ ».

Iqqim din ass kamel, iwweḍ-d yiḍ, issu cwiṭ n ifilku, issummet adɣaɣ, iṭṭes.

Leǧwahi n ttnasfa n yiḍ, armi ata yessaki-t-id laâyaḍ. Yaf-d bururu netta d tkeɛabt, i la yettemsawalen s agemmaḍ deg iɣzer.

Bururu : Bururu !… Bururu !…

Takeɛabt : Waaaa laâslama-k a bururu ! Mreḥba yis-k ! Annaɣ ncedha-k… aṭas ayagi ur d-tbaneḍ !        

Bururu : Ad kem-icedhi lxir. Ula d kem aṭas ayagi ur kem-ẓriɣ, aâni s anda tesneṭḍeḍ iman-im ?

Takeɛabt : D tidet a sidi. Yak teẓriḍ tamɛict tewaâr laâwam-agi. Ladɣa fell-aneɣ nekkni s wigi akka yettraǧun alamma yella win immuten. Alamma nettazzal si tmurt ɣer tayeḍ.

Bururu : Ihi ass-a, dacu-t akka i kem-id-iwwin ? Aɛni tella kra n tmeɣra is i tesliḍ di lǧiha-yagi ?

Takeɛabt : Wah ! A sidi ! Amzun ur teẓriḍ ara keč xir-iw. Tabaɛ, nniɣ bniɣ ad k-id-afeɣ tezwareḍ-iyi-d. Dɣa ttxil-k m’ur yi-temliḍ, nek ur fhimeɣ ara mliḥ. S tidet d tameṭṭut n bab n tferka-yagi… ara yeddun d tislit ????!!

Aâli Ubuttiṭ (i yiman-is)

– Ara yeddun d tislit ??!!

Bururu : D tidet, d nettat. Segllin, ttnasfa n wass, i temmut.

Aâli Ubuttiṭ : I temmut ??!!

Takeɛabt : Dacu dɣa i d sebba-s ?

Bururu : La m-qqaren d aẓeṭṭa, d afeggag amek akken, akk…

Iǧǧa-n din abernus-is, Aâli Ubuttit, ifka-tt-id d tazzla s axam, ildi tabburt s tuffɣa n laâqel, yedla ɣef tmeṭṭut, ikkes-as aɣummu, yaf-itt teqqur, semmḍet, tewweḍ ɣer wanda ara naweḍ.

Lmaâna n teqsiṭ-agi ? Mačči d yiwet ay deg-s. M’ur yi-iskaddeb ara Rebbi. Lḥasun, nek, tidet i Rebbi, am akken swaâreɣ-as cwiṭ. Dayen is i, daɣ netta, attan ǧǧiɣ-tt ɣer-k a win ara tt-iɣren. Akken i yak-ihwa fru-tt.   

Belaïd At Ali

07/1946

Timerna / Notes :

Lehwayec : iɣersiwen, lmal (ayen akk iddren : iɣersiwen, igṭaṭ, iselman)

Azerkeṭṭif : d agṭiṭ aberkan (fr. merle, pie, …)

taferka-yagi nettaɣ : taferka-yagi neṭṭef, ideg nella, …

Sakin : syin akkin (fr. à partir de là, de ce moment…)

iduz uksum-iw : idub uksum-iw ?

Segllin : seg llina, tura kan (fr. tout à l’heure, à l’instant, il y a un moment, …)

Ahaqel : wissen (win issnen, anwa issnen), peut-être…

Deg iyi-tesaâllileḍ : deg iyi-tesserfuyeḍ (= acuffu n wadis s wurfan imeqqranen)

Umadder-ak ! : ayyuz !, tbarek-lleh !, (fr. bravo !)

Tiqecmaât : d urar, d akellex (fr. jeu d’enfant, facile)

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Nigeria–Tunisie (3‑2) : les Super Eagles s’arrachent et filent en 8e de finale

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Nigeria Tunisie
Le Nigeria fait le job devant une vaillante Tunisie. Crédit photo : DR

Samedi, dans le cadre du groupe C de la CAN 2025, le Nigeria a validé son billet pour les huitièmes de finale au terme d’un match qui restera gravé dans les mémoires. Score final : 3‑2. Mais derrière ce résultat se cache une rencontre où suspense, tension et revirements se sont succédé, offrant aux spectateurs un spectacle à la fois intense et haletant.

Dès les premières minutes, les Super Eagles ont pris la mesure de la Tunisie. Victor Osimhen, déjà en forme lors de la première journée, s’est montré décisif. À la 44ᵉ minute, une tête bien placée a ouvert le score, offrant au Nigeria un avantage psychologique juste avant la pause. La Tunisie, malgré une organisation solide, semblait peiner à trouver la faille dans une défense nigériane bien alignée.

La seconde période a commencé sur le même tempo. Wilfred Ndidi, à la 50ᵉ minute, a doublé la mise, puis Ademola Lookman a ajouté un troisième but à la 67ᵉ minute. À cet instant, tout semblait réglé : les Nigérians contrôlaient le match, et la qualification apparaissait acquise. Mais le football africain a ses lois, et ce match ne faisait pas exception.

Les vingt dernières minutes ont transformé la rencontre en véritable montagne russe émotionnelle. Montassar Talbi a réduit l’écart pour la Tunisie, réveillant les espoirs des Aigles de Carthage. Puis, sur penalty, Ali Abdi a inscrit le second but tunisien à la 87ᵉ minute, semant le doute et la panique dans les rangs nigérians. Les Super Eagles ont vacillé mais n’ont pas sombré. Leur sang-froid, leur expérience et leur solidarité ont suffi à préserver l’essentiel : la victoire.

Au coup de sifflet final, le Nigeria pouvait exulter. Non seulement les Super Eagles se qualifient pour les huitièmes de finale, mais ils s’emparent également de la tête du groupe C, laissant la Tunisie à quelques points derrière. Cette victoire, laborieuse mais méritée, confirme que le Nigeria possède l’un des effectifs les plus solides de la compétition, capable de combiner talent individuel et cohésion collective.

Pour la Tunisie, le revers est amer. Le retour tardif au score a démontré la combativité de l’équipe, mais aussi sa difficulté à gérer des situations où la pression est maximale. Les Aigles de Carthage devront maintenant se ressaisir rapidement pour espérer franchir le cap des huitièmes de finale.

Ce match restera comme un exemple parfait de la tension et de l’intensité qui caractérisent la CAN 2025. Entre éclats de génie, retournements de situation et suspense jusqu’au bout, le public a été tenu en haleine pendant 90 minutes et plus. Victor Osimhen et ses coéquipiers, eux, ont appris à respirer avec le cœur battant, mais avec le sentiment du devoir accompli.

Le Nigeria avance. La Tunisie médite. Et la Coupe d’Afrique des nations continue de livrer son lot de passions, de frissons et de football de haut niveau.

Djamal Guettala 

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Le gouvernement insiste sur la sécurité juridique comme levier du développement économique 

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Le Premier ministre, Sifi Ghrieb
Le Premier ministre, Sifi Ghrieb. Crédit photo : DR

Le Premier ministre, Sifi Ghrieb a présidé,  samedi 27 décembre, au Palais des conférences Abdelatif-Rahal à Alger l’ouverture des travaux de la conférence nationale sur « la sécurité juridique et son impact sur le développement économique ». La rencontre, à laquelle ont pris part de hauts responsables de l’État, dont le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, la présidente de la Cour constitutionnelle, Leïla Aslaoui, le ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaa, ainsi que des membres du gouvernement et des représentants d’institutions consultatives et économiques, vise à examiner les mécanismes de consolidation de la sécurité juridique et leur effet sur l’amélioration du climat des affaires.

Dans son allocution d’ouverture, le Premier ministre a souligné que la sécurité juridique constitue un fondement essentiel du développement économique durable, en assurant la prévisibilité des règles, la protection de l’investissement et la confiance des acteurs économiques.

Il a rappelé les réformes engagées, notamment la révision du cadre juridique de l’investissement, la modernisation du système bancaire et financier, ainsi que les amendements introduits dans le Code pénal en 2024 et le Code de procédure pénale en 2025, visant à mieux encadrer les actes de gestion et à renforcer la protection des gestionnaires publics.

Le Premier ministre a également mis en avant le rôle central de la justice dans la sécurisation de l’activité économique, à travers le renforcement de son indépendance, la spécialisation des juridictions et l’amélioration de l’efficacité des procédures.

La conférence devrait déboucher sur des recommandations pratiques destinées à consolider la sécurité juridique, encourager l’investissement et accompagner la dynamique de développement économique engagée par les pouvoirs publics.

Samia Naït Iqbal

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