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Ahmed Néjib Chebbi : « La faiblesse du pouvoir tunisien nourrit une nouvelle dynamique politique »

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Ahmed Néjib Chebbi
Ahmed Néjib Chebbi

Au moment où les arrestations de figures de l’opposition tunisienne se multiplient, le président du Front de salut national, Ahmed Néjib Chebbi, a affirmé qu’il entrera en prison « le cœur serein » et « avec la conviction que le pouvoir s’enfonce dans sa propre impasse ».

Il s’est exprimé dans un entretien accordé au média Ultra Tunisie, peu après que son domicile a été encerclé par les forces de sécurité chargées d’exécuter la peine de 12 ans d’emprisonnement prononcée dans l’affaire dite de « la conspiration ».

« Je connais la prison, elle ne m’a pas fait peur dans ma jeunesse, elle ne me fera pas peur aujourd’hui »

Fidèle à son ton combatif, l’opposant de 81 ans dit assumer pleinement la sanction qui le vise : « J’ai exercé mes droits politiques de manière pacifique et légale. C’est pour cela que le pouvoir a choisi de me punir en fin de vie. Mais j’y vais sans renoncer à ma dignité. »

Pour Chebbi, cette arrestation n’est qu’un signe supplémentaire du « trouble profond » qui frappe les autorités tunisiennes. Il cite notamment l’arrestation de Chayma Issa, El Ayachi Hammami, et son propre cas, qu’il considère comme des « réactions paniquées » d’un pouvoir en perte de contrôle.

Une opposition recomposée et une « nouvelle familiarité » dans la rue

Malgré cette situation, Chebbi dit ressentir un véritable optimisme. Il évoque une dynamique politique qu’il juge inédite depuis des années : « J’ai participé aux manifestations du 22 et du 29 novembre. J’y ai vu une énergie nouvelle, une proximité entre toutes les composantes politiques, de Rached Ghannouchi à Abir Moussi. »

Cette « alchimie » nouvelle, explique-t-il, s’est aussi manifestée parmi les groupes de gauche et les collectifs féministes qui, selon lui, lui ont réservé un accueil inattendu malgré les divergences passées.

Une crise sociale qui amplifie la contestation

Pour Chebbi, l’autoritarisme actuel se conjugue avec un échec flagrant de la gestion sociale : crise écologique à Gabès, montée du chômage, tensions au sein de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), colère des médecins et des jeunes diplômés.

Ces signaux révèlent selon lui un pouvoir dépassé, incapable de répondre aux urgences économiques et sociales.

« Je ne sais pas combien de temps je passerai en prison… mais je sais que j’en sortirai bientôt »

L’opposant estime que le rapport de force évolue au détriment du pouvoir, persuadé que les arrestations — la sienne, celle de Chayma Issa et celle d’El Ayachi Hammami — « renforceront l’unité de toutes les forces démocratiques » face à la dérive autoritaire.

Il considère même que ces détentions pourraient devenir un point de bascule pour relancer un mouvement uni en faveur du retour à la démocratie.

Un climat de répression dénoncé par de nombreuses organisations

L’affaire de la « conspiration 1 », qui comprend 37 accusés, continue de provoquer indignation et inquiétudes dans les milieux politiques et juridiques. Les peines prononcées en appel — de 5 à 45 ans de prison — sont jugées « excessives et arbitraires » par plusieurs organisations nationales et internationales.

Les arrestations successives de Chayma Issa (29 novembre) et d’El Ayachi Hammami (2 décembre) ont accentué la colère d’une partie de l’opinion publique tunisienne, qui dénonce une stratégie d’intimidation visant à museler l’opposition.

Mourad Benyahia 

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L’Algérie : l’inquiétude est forte, le danger grand

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Hirak
Un peuple en lutte pour son émancipation. Crédit photo : DR

Comment s’adresser à deux frères sur le point de se faire du mal ? Lors de mon passage à Alger en août 2024, il m’était impossible de ne pas sentir l’accumulation de tensions nombreuses et de diverses natures.

De celles capables de perforer les valeurs sociales et morales les plus solides et indissociables d’une réussite collective. Les sentiments d’injustice, de désespérance, d’absence totale de perspectives pour soi et ses enfants qui prennent le large tant ils sont nourris de fatalité. La grinçante tension sociale, à l’échelle des familles, des individus en concurrence les uns avec les autres à l’image de la jeunesse maltraitée par un pouvoir susceptible et n’œuvrant que pour sa propre gloire.

Les uns parlent de régime autoritaire, d’autres de totalitaire, certains de dictature, quand la population se fout des étiquettes et la couleur des partis. À l’heure où la seule préoccupation est à l’immédiat et au souci du lendemain pour ses enfants par manque de force et de disponibilité, il y a de quoi être inquiet.

L’effondrement économique va à grande vitesse sans présenter aucune chance d’éviter le crash total, emportant avec lui des pans entiers de la population à la mer. Nombreux seront celles et ceux qui ne verront pas l’autre rive, où nous sommes, et où d’autres tendent déjà les talons pour repousser l’étranger.

L’un des drames qui accompagnent ce constat est que je n’ai besoin de le nourrir d’aucune opinion pour le construire. Ce constat n’est pas le mien, c’est le leur. Je ne me permettrai pas ce qui ressemble à une ingérence, dont il ne manque pas de têtes peu pensantes pour la qualifier de dénigrante, si ce n’était pour autre chose que de la géopolitique que je laisse volontiers aux experts qui ne manquent pas non plus.

L’impasse en humanité est un concept artificiel, la fatalité une construction des puissants pris par la peur de n’être plus rien demain, de se voir déposséder par un autre qui vantera à son tour une bataille juste. Ces batailles si justes qu’elles produisent à échelle industrielle toujours les mêmes victimes pour lesquelles ont dit œuvrer. C’est là une des têtes d’allumettes qui se penchera sur le tonneau de poudre algérien, incontestablement. Non la juste révolte, mais la douteuse révolution qui ne peut fonctionner qu’en ajoutant se peine fière au désordre nécessaire à sa cause.

Comment ne pas être inquiet pour les amis, les gens simples qui ne donnent pas dans la politique dans ce qu’elle a de plus dangereux, à l’aube de la proclamation d’une division d’un pays.

Peu importe si la raison y est ou non, si la légitimité joue ou pas. La politique est ce train en retard dont on parle quand elle s’adonne à ce qu’elle sait pratiquer comme personne : l’art du mauvais moment.

À Alger j’ai découvert les Kabylophones, futés, sensibles, drôles et profonds. Et les Arabophones, tenez-vous bien, futés, sensibles, drôles et profonds. Les premiers disaient des autres qu’ils avaient saboté le Hirak. Ils disaient, me disaient, que partout où ils le pouvaient ils bossaient à un nouveau mouvement, sans les Arabophones. Bien entendu, personne ne s’est présenté à moi avec un autocollant du MAK sur le front, mais avec le recul, le ton, et ce regard déterminé, y étaient.

Encore une fois, ce ne sont pas mes oignons. Mais soucieux des uns et des autres, qui ont également mon amitié, je ne peux taire mon inquiétude de les voir à terme se jeter l’un sur l’autre.

Je ne vois pas quel argument pourra plaider pour une issue non violente à ce genre de manip.

Quand on sait le climat de défiance, quand on considère que la taule guette pour un post en ligne qui dirait que Tebboune est l’oncle vilain dont aucune famille ne veut à table. Que, par ailleurs, à tort ou à raison, un groupement qualifié de terroriste décrète unilatéralement l’indépendance d’une région avec pour frontière la plus proche à quelques ridicules kilomètres d’Alger, c’est la catastrophe assurée.

Bon, me voici mieux.

Faire part d’une inquiétude la dilue un peu, mais embarque un autre que soi dont on attend, après nous avoir écoutés avec bienveillance comme vous venez de le faire, de nous rassurer.

Si vous êtes en possession de ce pouvoir formidable, usez-en d’une main.

De l’autre, retenez les frères.

Marcus Hönig

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Pensions françaises à l’étranger : la Cour des comptes durcit les contrôles, les retraités algériens visés

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Cour des comptes
Cour des comptes. Crédit photo : @courdescomptes

La France renforce son dispositif de contrôle des pensions de retraite versées à l’étranger, un chantier prioritaire pour la Cour des comptes qui dénonce des pertes financières importantes liées à des versements indus. Les retraités algériens figurent parmi les premiers concernés.

L’Algérie parmi les pays les plus touchés

Sur les 1,1 million de retraités français résidant hors de France, une part significative vit en Afrique du Nord, notamment en Algérie et au Maroc, qui comptent à eux deux plusieurs centaines de milliers de bénéficiaires.

Ces pays sont désormais au centre des vérifications, en raison de difficultés d’échanges d’état civil, de certificats d’existence parfois jugés peu fiables et d’un risque accru de fraude aux décès non déclarés.

Nouvelle obligation : trois documents à fournir

Pour continuer à percevoir leur pension, les retraités établis en Algérie devront transmettre régulièrement trois documents : un certificat de vie, une pièce d’identité et un acte de naissance.

Le délai de réponse est limité à trois mois, faute de quoi les versements pourront être suspendus. Cette exigence inquiète les familles vivant dans les zones rurales, où l’accès aux services consulaires ou administratifs reste difficile.

Les pensions versées à l’étranger ne représentent que 3 % du total des prestations vieillesse françaises, mais concentrent près de 28 % des indus, soit plus de 40 millions d’euros par an.

La Cour des comptes évoque également des « taux de centenaires supérieurs à la moyenne » dans certains pays et des risques de certificats de complaisance.

Un signal fort adressé aux retraités algériens

Pour la France, l’objectif est clair : limiter les fraudes et sécuriser les finances publiques. Pour les retraités algériens, cette nouvelle procédure signifie davantage de rigueur administrative, mais aussi la nécessité de s’informer rapidement pour éviter les suspensions involontaires.

La rédaction

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Statut du tamazight en Algérie : enjeux identitaires et limites du modèle centralisateur

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Hirak tamazight
Manifestation du 53e Hirak à Alger. Crédit photo : Le Matin d'Algérie

Le statut du tamazight en Algérie constitue un enjeu complexe, où se mêlent interrogations identitaires, dynamiques politiques et réflexion sur la nature même de l’État-nation.

Pendant longtemps, la langue amazighe a été exclue du champ institutionnel. Elle n’a accédé que récemment aux rangs de langue nationale puis de langue officielle. Cette reconnaissance est une avancée significative dans l’histoire culturelle du pays. Elle traduit une prise de conscience progressive de la pluralité identitaire de l’Algérie et marque une rupture avec des décennies d’exclusion. Elle rappelle surtout que l’unité nationale durable ne peut reposer sur la négation des différences.  

Dans cette perspective, la problématique du tamazight va bien au-delà des débats sur sa place dans l’espace public. Elle met au jour les contradictions du système politique algérien, questionnant à la fois les fondements de la cohésion nationale et les tensions persistantes entre uniformisation identitaire et diversité culturelle. Ainsi, l’enjeu ne se limite pas seulement à la dimension linguistique. Il porte également sur le rapport du pouvoir à la pluralité, sur la légitimité des revendications régionales et sur les évolutions possibles de l’organisation de l’Etat. 

Malgré son statut officiel, l’enseignement du tamazight demeure facultatif. S’il est largement généralisé dans certaines régions, notamment en Kabylie, son caractère optionnel a permis sa quasi inexistence dans la plupart des autres. Cette disparité révèle des résistances institutionnelles et sociales à son intégration pleine et entière dans le système éducatif. Elle révèle également les ambiguïtés d’un État qui proclame l’égalité des langues tout en maintenant, de fait, une hiérarchie implicite.

L’application différenciée du tamazight expose ainsi les tensions d’un modèle étatique fortement centralisé. Ce modèle tente encore d’imposer une identité nationale homogène tout en reconnaissant ponctuellement la diversité culturelle. Il en résulte une forme de pluralisme contrôlé, qui admet l’existence de spécificités régionales sans leur accorder un véritable statut institutionnel. Ce paradoxe souligne la difficulté à concilier la pluralité réelle du pays avec un projet d’homogénéisation nourri durant des décennies. Il montre également l’incapacité du système à intégrer les réalités socioculturelles de régions comme la Kabylie, où la langue constitue un élément central de l’identité collective.

Pendant plusieurs décennies, la politique d’arabisation visait à affermir l’unité nationale autour d’une langue unique et d’une religion commune. Elle a occulté la pluralité réelle de la société algérienne et servi de socle à un projet d’homogénéisation culturelle. En rupture avec ce paradigme, la reconnaissance du tamazight ouvre une brèche dans ce modèle centralisateur en introduisant la nécessité d’une prise en compte progressive de la diversité culturelle. Elle rappelle que la cohésion nationale ne peut être fondée sur l’effacement des différences, mais sur leur prise en compte et leur intégration dans une vision pluraliste du pays. 

Aujourd’hui, en tolérant une application asymétrique du tamazight, l’Etat admet de facto la pluralité de la nation sans en tirer toutes les conséquences institutionnelles. Cette reconnaissance partielle illustre un modèle hésitant, où la diversité est reconnue symboliquement mais demeure peu intégrée aux mécanismes de l’action publique. Elle révèle les difficultés à concilier un imaginaire national unitaire avec des spécificités régionales profondément ancrées.

Ainsi, le statut du tamazight apparait comme un enjeu politique et identitaire de premier plan. Il fonctionne à la fois comme symbole de résistance culturelle et comme levier potentiel de redéfinition du lien national. Sa reconnaissance ouvre la voie à un modèle d’unité fondé sur la pluralité, dans lequel la diversité culturelle est envisagée non comme une menace, mais comme une dimension constitutive de la nation. 

Dès lors, la question du tamazight invite à repenser en profondeur les fondements de l’État algérien. L’unité nationale ne peut durablement reposer sur un principe d’homogénéité culturelle ; elle exige un cadre institutionnel capable d’intégrer les différences de manière équilibrée. Le seul modèle susceptible de concilier ces impératifs est celui d’un État fondé sur la citoyenneté comme principe cardinal. Un tel État se définit par l’appartenance civique, et non par la religion, la langue ou l’origine. Il repose sur la neutralité du pouvoir à l’égard des croyances, des langues et des identités, garantissant à chacun un espace de reconnaissance égal.

Dans cette optique, une régionalisation approfondie apparaît comme une voie pertinente pour permettre l’expression des particularismes sans compromettre la cohésion nationale.  Dans un système décentralisé, voire fédéral, le tamazight pourrait pleinement s’épanouir en tant que langue vivante, vecteur d’identité partagée. La pluralité culturelle deviendrait alors un principe structurant de l’unité nationale plutôt qu’un facteur de fragmentation. 

Sur le plan éducatif, l’enseignement du tamazight ne peut être annexé mécaniquement dans un programme national uniforme. Dans les régions où cette langue joue un rôle déterminant dans la construction identitaire, la cohérence pédagogique impose des aménagements spécifiques. Cette exigence en matière d’éducation renforce la pertinence d’une autonomie régionale accrue et conforte la légitimité des revendications allant dans ce sens.  

Au final, le statut du tamazight dépasse largement la question linguistique. Il constitue un véritable laboratoire politique, interrogeant la capacité de l’État à se réinventer autour de la citoyenneté, de la neutralité institutionnelle et de la reconnaissance des diversités régionales. 

L’avenir du tamazight, en tant que langue, symbole politique, et marqueur identitaire, dépendra de la volonté des pouvoirs publics de dépasser une logique d’homogénéisation au profit d’une conception pluraliste de la nation. Si cette transition parvient à se concrétiser, la pluralité culturelle cessera d’être perçue comme une faiblesse pour devenir une ressource constitutive de l’Algérie contemporaine. Un tamazight pleinement institutionnalisé pourrait alors s’imposer comme un élément essentiel de cette refondation symbolique et démocratique.

Hamid Ouazar, ancien député de l’opposition

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Quel est l’impact de la condamnation de Christophe Gleizes sur les relations algéro-françaises ?

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Christophe Gleizes
Christophe Gleizes victime de l'arbitraire.

La confirmation, par la Cour d’appel de Tizi-Ouzou, de la peine de sept ans de prison ferme prononcée en première instance mercredi 3 décembre contre le journaliste français Christophe Gleizes constitue un tournant lourd de conséquences.

Ce verdict, rendu au terme d’une audience dense, intervient dans un contexte politique et médiatique algérien marqué par une surenchère patriotique autour de la défense de l’unité nationale face aux velléités indépendantistes du MAK. Dans ce climat électrique, Gleizes apparaît comme une victime collatérale d’une séquence où la question de la souveraineté nationale et de la défense de l’État contre le séparatisme a été érigée en priorité absolue.

Un jugement sous haute tension politique

Depuis quelques jours, les médias algériens se distinguent par un discours radicalisé autour du rejet de toute remise en cause de l’intégrité territoriale du pays, de la sécurité de l’État et de la lutte contre le « séparatisme ». Cette montée en intensité coïncide avec l’annonce imminente par le MAK de Ferhat Mhenni d’une prétendue « proclamation d’indépendance de la Kabylie » — une perspective essentiellement symbolique, dont les effets concrets sur le terrain demeurent aussi improbables qu’incertains. Cette annonce a néanmoins déclenché une réaction en chaîne au sein des milieux politiques, médiatiques et institutionnels.

La télévision nationale a relancé la mobilisation en diffusant un documentaire spectaculaire fondé sur les témoignages d’anciens militants ayant quitté le MAK. Le film, accusant Ferhat Mhenni de manipulations, de dérives autoritaires et de connexions étrangères  hostiles à l’Algérie, a servi de déclencheur. Son impact a été immédiat : une avalanche d’articles, souvent au ton martial, s’est abattue sur la presse écrite et les réseaux sociaux, martelant l’urgence de défendre l’unité nationale et dénonçant, au passage, la France accusée de « complaisance » envers le mouvement séparatiste.

C’est dans ce climat inflammable que s’est tenu le procès de Christophe Gleizes, poursuivi pour apologie du terrorisme et atteinte à l’intérêt national. La lecture de l’arrêt de renvoi — près de trente pages — et l’interrogatoire serré du journaliste par le président du tribunal et ses assesseurs illustrent la volonté manifeste d’établir ses connexions entre lui et le MAK, classé organisation terroriste par Alger. 

Tout au long de l’audience, les magistrats sont revenus, avec une insistance manifeste, sur les contacts répétés de l’accusé avec Ferhat Mhenni et Aksel (Brahim) Bellabassi. La stratégie de l’accusation apparaît limpide : reconstituer un faisceau d’éléments — voire provoquer des aveux — afin de consolider la qualification retenue contre lui.

Dans le climat politique actuel, ces échanges n’étaient pas perçus comme de simples démarches journalistiques, mais comme des indices probants d’une intention hostile envers l’État algérien.

Un verdict qui déjoue les signaux d’apaisement

Pourtant, plusieurs éléments laissaient espérer un infléchissement en appel :

– les visites autorisées aux parents du journaliste en détention ;

– le visa professionnel accordé à son avocat français, Emmanuel Daoud ;

— la plaidoirie marquée par une forte charge personnelle de l’avocat qui a rappelé ses propres attaches familiales avec l’Algérie. Me Daoudi s’est attaché à dépouiller le procès de toute lecture politique, affirmant que son client n’était “ni un otage d’États ni un instrument de rapports de force”. Selon lui, cette thèse serait alimentée en France par des cercles hostiles à l’Algérie, qui verraient dans un maintien en détention de Christophe Gleizes un moyen de nourrir leur surenchère anti-algérienne.

Ces signaux semblaient indiquer que la justice pourrait prendre ses distances avec la ligne dure du réquisitoire du représentant du ministère public qui avait requis l’aggravation de la peine, en la portant a 10 ans de prison ferme assortie de 500.000 dinars d’amende. La Cour a finalement suivi sans réserve la position du procureur, réaffirmant l’existence d’une intention criminelle et replaçant l’affaire dans un cadre politique plutôt que strictement judiciaire.

Une décision qui fragilise une reprise de dialogue déjà fragile

La condamnation intervient à un moment particulièrement délicat de la relation algéro-française. Alors que les deux capitales tentaient de réactiver un dialogue plusieurs fois interrompu, la décision de la Cour d’appel ajoute un irritant majeur.

En parallèle, un regain d’hostilité médiatique envers la France est observé dans certains journaux influents, nourrissant l’idée qu’une frange du pouvoir ou de son appareil communicationnel souhaite peser sur l’équilibre diplomatique.

La récente décision du président Abdelmadjid Tebboune de renoncer au sommet du G20 de Johannesburg — décision largement interprétée comme une volonté d’éviter une rencontre avec Emmanuel Macron — renforce cette lecture : derrière les déclarations officielles, les tensions restent vives et prêtes à ressurgir.

Les médias, baromètre d’un malaise profond

La Une récente du Soir d’Algérie particulièrement virulentes, accentue l’impression d’une orchestration plus large. Pour plusieurs observateurs, ces signaux ne relèvent pas seulement d’un choix éditorial mais participent d’une stratégie visant à envoyer un message clair à Paris : celui d’un durcissement du ton et d’une intransigeance accrue sur tout ce qui touche à l’unité nationale.

La résurgence de ce schéma — déjà observé lors d’épisodes antérieurs de tension bilatérale — révèle la persistance de résistances internes au rapprochement avec la France. Dans un contexte où l’opposition au MAK sert d’etalon  patriotique, toute tentative d’apaisement semble vouée à être immédiatement suspectée.

Un verdict à portée diplomatique majeure

En confirmant la lourde condamnation de Christophe Gleizes, la justice algérienne envoie un signal clair : la fermeté prévaut. À Paris, cette décision risque d’être interprétée comme un geste hostile, voire comme l’indice d’un raidissement politique interne.

L’affaire, qui aurait pu rester circonscrite au champ judiciaire, devient un révélateur des lignes de fracture diplomatiques. Elle pourrait ralentir, voire bloquer, la tentative de normalisation engagée depuis plusieurs mois, alimenter les discours anti-algériens en France, et offrir des arguments supplémentaires aux partisans du durcissement.

En filigrane, l’affaire Gleizes met en lumière une relation franco-algérienne hypersensible, où chaque décision de justice, chaque titre de presse et chaque prise de position publique peut raviver les tensions. Dans ce contexte volatil, la diplomatie avance à pas comptés — et le journaliste français se retrouve, malgré lui, au cœur d’un rapport de forces qui dépasse largement son cas personnel.

Samia Naït Iqbal

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JSK, MAK, Kabylie… le collectif de défense de Cherif Mellal dénonce et précise

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Cherif Mellal
Cherif Mellal

Le détenu d’opinion Cherif Mellal croupit en prison depuis janvier 2023. Le collectif de sa défense a rendu public un communiqué pour remettre en place les viles accusations et autres manipulations qui le visent de la part d’une foultitude de de relais agités du pouvoir.

Lors de notre dernière visite à Chérif Mellal, celui-ci a exprimé sa profonde indignation après la diffusion, le 1er décembre 2025, d’un documentaire de l’ENTV intitulé وثائقي | “التحرر من أغلال ماك الإرهابية”, dans lequel son image a été utilisée de manière abusive. Le reportage laisse entendre qu’il serait un détenu lié au MAK et qu’il aurait été arrêté pour des faits en rapport avec ce mouvement.

Ces affirmations sont totalement fausses et ne reposent sur aucun élément réel. Elles s’inscrivent dans une stratégie de manipulation visant, depuis 2021, à associer systématiquement Chérif Mellal au MAK afin de justifier sa mise à l’écart et de le présenter comme une figure à discréditer. Cette campagne a été alimentée par certains médias ainsi que par des acteurs désireux de nuire à sa réputation.

Cela lui a d’ailleurs valu des poursuites judiciaires dont il a été entièrement blanchi, ce qui confirme une nouvelle fois l’inconsistance des accusations portées contre lui.

Nous rappelons qu’il n’a jamais appartenu au MAK ni à aucun autre mouvement, quel qu’il soit. Son engagement s’est toujours porté exclusivement sur la défense de la JSK, de ses valeurs, de son identité et sur une gestion transparente et responsable.

Durant son mandat à la tête de la JS Kabylie, ses prises de position ont toujours été publiques, claires et cohérentes. La JSK, symbole historique de l’identité amazighe et kabyle bien avant son arrivée, n’a jamais été le terrain d’une quelconque orientation politique. Chérif Mellal a constamment œuvré pour préserver cette indépendance et cette dignité. L’identité amazighe, et plus particulièrement kabyle, n’a jamais été l’apanage d’une organisation, et la JSK en a toujours été l’un des symboles majeurs.

Nous dénonçons également l’exploitation abusive de son image par certaines pages et relais du MAK, qui ont utilisé des photos prises dans un contexte purement sportif, notamment avec des supporters de la JSK, pour tenter de lui attribuer une proximité politique inexistante. Ces images, sorties de leur contexte, ont servi de prétexte pour alimenter une narration fabriquée dans le seul but de l’associer artificiellement à un mouvement auquel il n’a jamais appartenu. Cette récupération est malhonnête et participe pleinement à la campagne de désinformation dont il est victime.

Nous devons également répondre aux rumeurs liées à l’affaire Christophe Gleiz. Contrairement à ce qui a été relayé, cette affaire n’a en aucun cas eu lieu durant sa présidence. Pire encore, certains médias français ont insinué sans citer son nom mais en le laissant clairement entendre que l’emprisonnement de M. Gleiz serait lié à un entretien qu’il aurait eu avec un ancien dirigeant de la JSK présenté comme un « membre actif du MAK ».

Par voie de conséquence, et en raison de la propagande qu’il subit depuis 2021, cet « ancien dirigeant de la JSK » évoqué de manière vague dans certains médias est immédiatement assimilé à Chérif Mellal, alors même qu’il n’a strictement aucun lien avec cette affaire.

Nous déplorons également que les responsables actuels de la JSK n’aient jamais pris la parole pour démentir ces insinuations, laissant circuler des récits mensongers qui nuisent à la vérité et à l’image du club autant qu’à celle de son ancien président.

Le fait que Chérif Mellal réagisse aujourd’hui à ces campagnes de désinformation n’enlève rien à la réalité de sa situation : sa détention reste injustifiée, dénuée de fondement, et résulte d’un acharnement dont il est victime depuis bientôt quatre ans.

Aujourd’hui, Chérif Mellal bénéficie du soutien sincère de toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans son discours de vérité et dans sa droiture. Un soutien large, transpartisan, qui dépasse les clivages habituels et fait de lui une figure d’unité forte. Cette réalité est désormais incontestable.

Malgré les attaques et les tentatives répétées de manipulation, il continue d’assumer ses positions avec dignité et courage, fidèle à ses convictions et à son attachement à la transparence.

Le Collectif de défense de Chérif Mellal

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Marseille : la librairie Transit cible d’une attaque de l’extrême droite

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La librairie Transit
La librairie Transit visée par l'extrême droite. Crédit photo : Le Matin

Pour la troisième fois cette année, la librairie associative Transit, à Marseille, a été la cible d’une attaque. Dans la nuit du 1er au 2 décembre, une croix celtique, symbole emblématique de l’extrême droite fasciste, a été peinte sur la vitrine de l’établissement.

Cet acte grave, qui s’inscrit dans un contexte inquiétant de multiplication des agressions contre les librairies en France, suscite une vive inquiétude parmi les acteurs du monde du livre. Car cette librairie et ses débats dérangent particulièrement l’extrême droite.

Dans un communiqué, l’équipe de Transit alerte : « Ce phénomène national doit interpeller tous les acteurs de la chaîne du livre : libraires, éditeurs, auteurs, mais aussi les responsables associatifs et les élus. Nous sommes toutes et tous menacés. »

Malgré ces intimidations, la librairie affirme sa détermination à poursuivre sa mission culturelle et militante. « Notre librairie associative ne se laissera pas intimider et continuera à défendre sa ligne éditoriale en présentant les ouvrages et les auteurs qui lui semblent nécessaires », assure le communiqué.

Librairie de référence pour les publics engagés et curieux, Transit incarne depuis sa création un espace de réflexion et de liberté d’expression, résistant aux pressions idéologiques. Cette nouvelle attaque relance le débat sur la sécurité des lieux culturels et la nécessité de protéger la pluralité intellectuelle en France.

Djamal Guettala 

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Guinée-Bissau : les familles des victimes saisissent la CPI et envisagent des poursuites internationales

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Les putschistes de la Guinée-Bissau
Les putschistes de la Guinée-Bissau. Crédit image : DR

La crise politique et institutionnelle en Guinée-Bissau franchit un nouveau cap avec l’initiative des familles des victimes de violences politiques et de violations des droits humains. Celles-ci ont officiellement mandaté le cabinet de l’avocat Me Saïd Larifou pour déposer un signalement auprès du Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

Cette action vise à documenter et à poursuivre les responsables présumés d’actes de torture, d’assassinats ciblés et d’autres violences survenues dans le cadre de la gouvernance de M. Umaro Sissoco Embalo, notamment après l’interruption violente et illégale du processus électoral du 23 novembre 2025.

Outre le signalement à la CPI, les familles annoncent leur intention d’engager des poursuites devant des juridictions nationales étrangères, en invoquant le principe de compétence universelle.

Une multiplication des violations des droits humains

Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en 2023 et les tensions post-électorales, plusieurs rapports documentent des violations graves des droits humains : menaces contre les membres des organes électoraux, arrestations arbitraires de candidats, actes de torture physique et psychologique, détentions extrajudiciaires et assassinats ciblant opposants, journalistes et membres de la société civile.

Selon les avocats, ces actes, imputables à des militaires et à des agents du régime, constituent une attaque systématique contre la population civile et pourraient être qualifiés de crimes contre l’humanité au regard du Statut de Rome.

Vers un examen préliminaire de la CPI

Le signalement déposé conformément à l’article 15 du Statut de Rome a pour objectif de fournir au Procureur de la CPI des informations substantielles sur ces crimes, en vue d’ouvrir un examen préliminaire et, potentiellement, une enquête complète.

Cette démarche marque un tournant dans la mobilisation juridique internationale contre l’impunité en Guinée-Bissau et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles poursuites contre les responsables politiques et militaires impliqués.

Mourad Benyahia 

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Inondations et interventions dans plusieurs wilayas

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Crues et inondations en Algérie
Crues et inondations en Algérie. Crédit photo : Dr

Les fortes précipitations enregistrées ces dernières 24 heures en Algérie ont entraîné des inondations et une série d’incidents localisés dans plusieurs régions du pays.

Rues inondées, voitures emportées, crues… Dans un communiqué diffusé en fin de journée, la Protection civile a dressé un premier bilan des interventions menées, notamment dans les wilayas d’Alger et d’Oran. Si aucun dommage humain n’est à déplorer, les équipes de secours restent mobilisées face à des risques persistants liés à l’instabilité du terrain et à l’accumulation des eaux.

Alger : mouvements de terrain et ruissellement urbain

Dans la capitale, la commune de Oued Koriche a été l’une des premières à signaler des effets directs des intempéries. Un glissement de terrain s’est produit dans le quartier les Sources, causant des dégâts matériels sans faire de victimes. Les services techniques surveillent encore la zone en raison du risque de nouveaux affaissements.

À Hydra, les pluies abondantes ont entraîné un important déversement d’eau à l’entrée de la clinique Chifa. L’intervention rapide des équipes de la commune et de la Protection civile a permis de dégager l’accès et de rétablir la circulation autour de l’établissement.

Toujours dans le sud d’Alger, à Birkhadem, les services d’assainissement ont procédé au pompage des eaux accumulées devant la clinique locale, un point noir connu pour sa vulnérabilité lors des épisodes pluvieux.

À El Biar, les pompiers sont également intervenus sur la rue Mohamed Chaâbane, où des volumes importants d’eaux pluviales ont nécessité un pompage continu pour prévenir tout débordement vers les habitations.

Oran : une usine touchée après le débordement de l’oued Bouchtar

Dans la wilaya de Oran, la commune de Tafraoui  a connu une situation plus préoccupante après le débordement de l’oued Bouchtar. Les eaux ont envahi une usine locale, nécessitant des opérations d’absorption et de drainage à l’intérieur même du site industriel. Là aussi, aucun blessé n’a été enregistré, mais les dégâts matériels pourraient être significatifs.

Une situation sous contrôle mais à surveiller

La Protection civile souligne que la majorité des incidents relèvent de phénomènes classiques en période de fortes pluies : glissements de terrain dans les zones escarpées, ruissellement rapide dans les quartiers en pente, et engorgement ponctuel des réseaux d’assainissement. Les mesures d’intervention ont permis, jusqu’à présent, de contenir les effets les plus graves.

Les services météorologiques prévoient toutefois la poursuite d’un temps instable dans les prochaines heures. Les autorités appellent les citoyens à la prudence, notamment dans les zones sensibles aux crues soudaines et aux mouvements de terrain.

La rédaction

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Tribunal de Tizi-Ouzou : pas de clémence pour Christophe Gleizes

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Christophe Gleizes condamné en Algérie
Christophe Gleizes condamné en Algérie arbitrairement à 7 ans de prison

Au tribunal de Tizi-Ouzou (Kabylie, Algérie) Christophe Gleizes avait demandé la « clémence » de la justice algérienne. Appelé à la barre, il avait demandé « pardon », reconnaissant avoir fait « beaucoup d’erreurs journalistiques malgré [ses] bonnes intentions », selon un journaliste de l’AFP présent dans la salle d’audience. « Je réclame votre clémence pour pouvoir retrouver ma famille », avait-il dit avec émotion. En vain.

La Cour d’appel de Tizi Ouzou a néanmoins confirmé la peine prononcée en première instance : l’accusé de 36 ans a été condamné à une peine de sept ans de prison ferme, comme en juin 2025, pour « apologie du terrorisme ». « La cour confirme le jugement rendu en première instance », a déclaré le président de la juridiction à l’issue de ce nouveau procès. Qui peut croire à de telles accusations complètement lunaires ?

L’annonce a suscité la consternation dans la salle, selon un journaliste de l’AFP présent sur place : ses proches, interrogés par l’AFP, se sont dits « effondrés ».

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes a notamment dit qu’il aurait dû demander un visa de journaliste au lieu d’un visa touristique pour venir en reportage en Algérie. Il affirme également qu’il aurait dû être au courant que certains de ses contacts étaient reliés à une organisation classée comme terroriste en Algérie.

Les audiences avaient débuté mercredi matin, selon l’AFP. Christophe Gleizes, 36 ans, est assisté d’un avocat algérien, d’un avocat français, et des membres de sa famille ont été autorisés à assister à l’audience.

Des contacts avec le mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie reprochés

Au moment de son arrestation en mai 2024, le journaliste se trouvait dans la région pour des reportages sur la Jeunesse Sportive de Kabylie, un des clubs de football les plus populaires du pays, et pour une enquête sur les dix ans de la mort d’Albert Ebossé, joueur camerounais de la JSK.

Ce n’était pas son premier déplacement professionnel en Algérie, mais il ne disposait que d’un visa de tourisme. « Une erreur qu’il a reconnue, un délit passible d’amende, mais certainement pas un crime », selon Me Amirouche Bakouri, selon qui son client « est transparent depuis le début et n’a rien à cacher ».

On lui reproche ses contacts avec des responsables du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée terroriste par les autorités algériennes en 2021. Le tribunal lui a ensuite demandé s’il s’avait que le Mouvement pour l’autodétermination en Kabylie était considéré comme « terroriste », lorsqu’il a rencontré en octobre 2021, à Paris, un dirigeant de ce mouvement, pour un précédent reportage. Le MAK avait été classé « terroriste » cinq mois plus tôt. « Je n’étais pas au courant et j’ai honte de le dire », a répondu le journaliste, qui a ensuite exprimé le souhait de retrouver sa famille.

Un mea culpa prononcé avec des sanglots dans la voix, qui n’a pas convaincu. Car le parquet, lui, avait requis d’alourdir sa peine à 10 ans de prison : « l’accusé n’est pas venu en Algérie pour accomplir un travail journalistique mais (pour) un acte hostile » a estimé le magistrat, qui représente les intérêts de la société algérienne.

Pour les défenseurs de Christophe Gleizes, ces contacts sont antérieurs et ne constituent pas une faute.

Sur RFI, le directeur de Reporters sans frontières Thibaut Bruttin avait estimé la semaine dernière qu’il y avait eu « une incompréhension du rôle des journalistes » par la justice algérienne.

Avant le verdict, son comité de soutien et sa famille espéraient également que Christophe Gleizes profiterait de la décrispation observée ces dernières semaines entre la France et l’Algérie. Cela notamment avec la libération de l’écrivain Boualem Sansal le 12 novembre dernier. Pour ceux qui cultivaient quelque espoir, cette condamnation montre une nouvelle fois que le régime algérien n’est pas dans la voie d’une décantation. Bien au contraire, il continue de ruer dans les brancards.

La rédaction avec RFI

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