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Libertés religieuses : entre discours officiel et réalités contrastées

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Dr Youssef Belmahdi
Dr Youssef Belmahdi. Crédit image : DR

En ouvrant la quatrième édition du séminaire national sur les « libertés religieuses, protection et garanties », le ministre des Affaires religieuses, Dr Youssef Belmahdi, a présenté l’Algérie comme un modèle de coexistence pacifique et de respect de la liberté de croyance. A peine croyable !

Mais derrière ce discours valorisant, les pratiques et les réglementations appliquées aux cultes minoritaires révèlent une situation plus nuancée et souvent controversée.

Un cadre constitutionnel protecteur, mais asymétrique

La Constitution de 2020 garantit formellement la liberté de conscience et d’exercice du culte. Toutefois, cette garantie coexiste avec un principe central : l’islam est la religion d’État. Cette prééminence se traduit par un contrôle direct de l’État sur les mosquées, les nominations, et les prêches, fortement encadrés.

Pour les cultes non musulmans, le cadre juridique repose sur l’Ordonnance 06-03 de 2006, qui soumet tout lieu de culte à une autorisation préalable. Ce dispositif, officiellement destiné à organiser le pluralisme religieux, devient dans la pratique un filtre restrictif qui place les communautés minoritaires dans une situation de dépendance administrative constante.

Dans la pratique, des restrictions persistantes

Là où le discours officiel insiste sur la restauration d’édifices historiques — comme la basilique Saint-Augustin, Santa Cruz, ou plus récemment la cathédrale du Sacré-Cœur — les communautés chrétiennes protestantes dénoncent régulièrement l’application sélective de la loi.

L’Église Protestante d’Algérie (EPA) fait état de fermetures de lieux de culte n’ayant pas obtenu d’agrément, parfois plus d’une dizaine sur les dernières années, faute d’autorisation prévue par l’Ordonnance 06-03.

La législation interdit par ailleurs le prosélytisme envers les musulmans, passible d’amendes lourdes. Plusieurs fidèles ont été condamnés pour ce motif. Les réunion religieuses dans des locaux non déclarés sont également sanctionnées.

Un enjeu diplomatique sensible

Ce cadre strict a suscité des critiques internationales. En janvier 2024, les États-Unis ont inscrit l’Algérie sur une liste de surveillance concernant la liberté religieuse, décision qualifiée de « regrettable » par Alger, qui affirme respecter les droits fondamentaux.

Le sujet reste aussi présent dans les échanges politiques avec l’Union européenne, où la question des minorités religieuses figure régulièrement parmi les points d’attention.

Un discours qui contraste avec les réalités

Le séminaire de ce lundi a mis en avant l’ouverture historique de l’Algérie et sa tradition de coexistence. Mais l’écart entre le cadre constitutionnel, le discours institutionnel et la réalité vécue par certaines minorités demeure au centre des débats.

Si l’État revendique une approche fondée sur la tolérance et le dialogue, l’application de l’Ordonnance 06-03, les fermetures de lieux de culte et l’interdiction stricte du prosélytisme témoignent d’une tension persistante entre protection proclamée et liberté effectivement exercée.

Samia Naït Iqbal

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Algérie : les réserves de change reculent à 47,1 milliards de dollars

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Ministère des Finances
Ministère des Finances. Credit image : APS

Les réserves de change de l’Algérie se sont établies à 47,1 milliards de dollars en octobre 2025, selon les données disponibles sur la plateforme CEIC DATA. Ce niveau, en retrait par rapport aux 49,6 milliards de dollars enregistrés en septembre, confirme la tendance baissière observée depuis le début de l’année.

Comparées à l’année précédente, les réserves ressortent également en diminution sensible, alors qu’elles oscillaient autour de 55 à 56 milliards de dollars fin 2024, portées à l’époque par un niveau élevé des cours internationaux des hydrocarbures. En l’espace de douze mois, l’Algérie a ainsi perdu près de 8 à 9 milliards de dollars, soit une contraction estimée entre 15 % et 17 % de son matelas financier extérieur.

Un recul dans un contexte économique moins porteur

Cette contraction des réserves s’inscrit dans un environnement moins favorable qu’en 2024, marqué par : une stagnation relative des cours du pétrole et du gaz par rapport aux niveaux exceptionnellement élevés de 2022–2023 ; une hausse des importations de biens et services  et une progression modérée des recettes d’exportation en hydrocarbures.

Si les réserves restent globalement confortables, leur érosion régulière réactive les interrogations sur la vulnérabilité de l’économie nationale, encore largement dépendante des recettes énergétiques.

Un matelas financier encore solide, mais sous pression

Avec plus de 47 milliards de dollars, l’Algérie conserve une capacité appréciable à financer ses importations et à stabiliser sa monnaie. Le pays demeure par ailleurs très faiblement endetté à l’extérieur, avec une dette estimée à 3,8 milliards de dollars, l’un des niveaux les plus bas au monde.

Néanmoins, la tendance baissière rappelle les faiblesses structurelles de l’économie, notamment : la faible diversification des exportations, la dépendance quasi exclusive aux hydrocarbures et la persistance d’un volume élevé d’importations de produits finis et semi-finis.

Un signal pour la politique économique

La baisse des réserves de change pourrait ainsi peser sur les orientations budgétaires et monétaires des prochains mois. Elle pourrait également relancer le débat sur l’urgence d’accélérer la transformation économique, en soutenant notamment les filières productives, l’investissement privé et l’exportation hors hydrocarbures.

En dépit du recul observé, le niveau actuel des réserves reste jugé gérable à court terme. Mais la dynamique enregistrée entre 2014 — date où elles culminaient à 193 milliards de dollars — et 2025 illustre l’ampleur du défi à relever pour stabiliser durablement les équilibres extérieurs du pays.

Samia Naït Iqbal

Source de l’article :

https://www.ceicdata.com/en/indicator/algeria/foreign-exchange-reserves)

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Coup d’envoi  des travaux de restauration du Sacré-Cœur en présence de Mgr Jean-Paul Vesco

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L'église du Sacré Cœur à Alger
L'église du Sacré Cœur à Alger. Crédit photo : DR

La basilique du Sacré-Cœur d’Alger, l’un des édifices les plus emblématiques du centre de la capitale, entre officiellement en phase de restauration. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youssef Belmahdi, et le ministre-wali de la wilaya d’Alger, Mohamed Abdelnour Rabhi, ont donné dimanche le coup d’envoi des travaux lors d’une visite de terrain marquée par la présence notable de l’archevêque d’Alger, Mgr Jean-Paul Vesco.

La délégation comptait également le président de l’Assemblée populaire de wilaya d’Alger, Mohamed El Habib Benboulaïd. Ensemble, ils ont parcouru les espaces de la basilique, construite en 1956 et aujourd’hui fragilisée par le temps. La restauration de cet édifice, reconnu pour son architecture singulière mêlant influences néo-byzantines et modernistes, s’inscrit dans une démarche nationale de sauvegarde du patrimoine religieux et historique partagé.

La présence de Mgr Vesco au sein de la délégation officielle traduit une volonté d’inscrire ce chantier dans une lecture inclusive du patrimoine d’Alger, qui englobe ses héritages multiples. Elle reflète également le choix assumé des autorités d’associer les représentants des cultes concernés aux projets touchant aux lieux emblématiques de la capitale.

Après cette première étape, la mission s’est poursuivie dans la Casbah, où les responsables ont inspecté les travaux de restauration de la mosquée Sidi Mohamed Cherif. Mais c’est bien la relance du chantier du Sacré-Cœur qui a constitué le point fort de la visite.

À l’issue de la tournée, le ministre-wali Rabhi a rappelé que la réhabilitation des édifices anciens et la protection du tissu urbain originel d’Alger demeurent au cœur du « Plan blanc », la vision stratégique de développement de la capitale. La restauration du Sacré-Cœur en est l’un des nouveaux jalons, illustrant l’ambition de conjuguer modernisation urbaine et valorisation d’un patrimoine pluriel.

La rédaction

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Gaza : l’assassinat de Yasser Abu Shabab, le chef de milice pro-israélien

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Abu Shabab
Abu Shabab.

La bande de Gaza a été secouée le 4 décembre 2025 par l’assassinat de Yasser Abu Shabab, chef de la milice locale dite “Popular Forces”, accusée de collusion avec Israël et de crimes divers au sein de la population palestinienne. Son décès survient dans un contexte de conflits entre factions rivales et soulève de nouvelles questions sur l’instabilité chronique de la région.

Yasser Abu Shabab, figure controversée, avait émergé dans le paysage de Gaza en 2023, à la faveur de la guerre, après avoir fui la prison où il purgeait une peine pour trafic de drogue et vols. Rapidement, il a constitué une milice d’hommes armés accusée de pillages, de détournements d’aide humanitaire et de collusions avec l’armée israélienne. Malgré le nom de son groupe, “Popular Forces”, il ne bénéficiait d’aucun réel soutien populaire, et pour beaucoup de Palestiniens, il incarnait un traître et un criminel opportuniste.

Selon des sources israéliennes, son groupe avait reçu armements et soutien dans l’objectif de fragiliser le Hamas, mais cette stratégie a visiblement échoué. Abu Shabab a été gravement blessé dans un affrontement à l’est de Rafah, puis transféré dans un hôpital israélien de Beer-Sheva où il est décédé. Les conditions exactes de son assassinat restent floues : certaines analyses évoquent un règlement de compte tribal, d’autres une embuscade planifiée par des factions rivales.

L’élimination de ce chef de milice a été largement saluée par la population palestinienne, qui voyait en lui le symbole d’une collaboration contre son propre peuple. Pour les analystes, cette mort marque l’échec des tentatives israéliennes de constituer des milices locales capables de concurrencer le Hamas. Elle met également en lumière la fragilité des structures de pouvoir dans la bande de Gaza, où rivalités tribales et intérêts extérieurs se croisent de manière complexe.

Dans un contexte déjà tendu par les affrontements récurrents et le blocus de Gaza, le décès d’Abu Shabab pourrait accentuer la fragmentation du territoire et exacerber les tensions internes. Il illustre aussi les limites des stratégies de déstabilisation externe lorsqu’elles s’appuient sur des acteurs dépourvus de légitimité auprès de la population locale.

L’assassinat de Yasser Abu Shabab rappelle, une fois encore, que la situation à Gaza reste volatile, marquée par des alliances fragiles et des rivalités internes qui compliquent toute perspective de stabilité durable.

Mourad Benyahia 

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Zinédine Zidane fait vibrer le Vélodrome : un retour historique après 18 ans d’absence

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Zidane
Zidane enflamme le Vélodrome. Crédit photo : Facebook Allez L'OM

Marseille a vécu, dimanche 7 décembre 2025, une soirée que beaucoup n’osaient plus imaginer. Dix-huit ans après sa dernière apparition au stade Vélodrome, Zinédine Zidane a retrouvé la pelouse marseillaise à l’occasion de “The Universe League”, un événement organisé par son neveu, Ryad Zidane.

Le public marseillais, venu en nombre, a assisté à un moment rare, où nostalgie, émotion et spectacle se sont mêlés sans retenue.

Dès 21h, les trois tribunes ouvertes du stade ont explosé de joie. Le virage Sud, fermé pour l’événement mais recouvert de deux tifos des South Winners, complétait un décor entièrement tourné vers l’attente de l’ancien numéro 10 des Bleus. Les premières rencontres, pourtant rythmées et prolifiques, et la prestation des rappeurs Médine, Soprano, Soolking et Alonzo, n’avaient fait qu’attiser l’impatience du public. Tous attendaient le même homme : Zinedine Zidane.

À 53 ans, retiré des terrains depuis 2006, l’ex-meneur de jeu de l’équipe de France s’est offert un retour éphémère mais lumineux. À l’entrée du champion du monde 1998, le stade a basculé dans un enthousiasme unanime. Sur la pelouse, Zidane a retrouvé des partenaires prestigieux, dont Franck Ribéry et Dimitri Payet, heureux de partager ce moment avec celui qu’il a toujours considéré comme un modèle.

Techniquement juste, élégant dans ses déplacements, Zidane a rapidement rappelé ce qui fait de lui une légende. Entre gestes précis et passes millimétrées, il a offert au public des séquences de jeu d’une simplicité déconcertante. Le point culminant est arrivé lorsque l’ancien meneur de jeu a inscrit un but, provoquant une véritable déferlante dans les tribunes. Un instant qui a marqué la soirée et scellé l’émotion collective.

“The Universe League”, mélange de football, de divertissement et de performances artistiques, a rassemblé près de 30 000 spectateurs selon les organisateurs. Au-delà du show, l’événement a surtout permis de mesurer, une nouvelle fois, l’immense popularité de Zidane à Marseille. Lui-même s’est montré touché par l’accueil qui lui a été réservé, saluant à plusieurs reprises la ferveur du public.

Pour la ville, ce retour avait valeur de symbole. Celui d’un enfant de La Castellane, devenu l’un des plus grands joueurs de l’histoire, revenant fouler une pelouse sur laquelle il n’a jamais évolué en club, mais où son nom résonne depuis toujours. En marquant au Vélodrome, Zidane a offert aux supporters un moment suspendu, rappelant que certaines légendes n’appartiennent pas seulement au passé.

Cette soirée restera comme l’un des grands événements sportifs et émotionnels de l’année à Marseille, et, pour beaucoup, comme un rendez-vous inattendu avec une part de leur propre mémoire footballistique.

Djamal Guettala 

Crédit photo : Facebook Allez L’OM
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Bénin : une douzaine de militaires arrêtés après «l’échec» de leur putsch

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Des militaires ont annoncé, ce dimanche 7 décembre 2025, à la télévision nationale, avoir destitué le président Patrice Talon.
Des militaires ont annoncé, ce dimanche 7 décembre 2025, à la télévision nationale, avoir destitué le président du Bénin Patrice Talon.

Des militaires béninois ont annoncé tôt, ce dimanche 7 décembre au matin, sur la télévision publique avoir « démis de ses fonctions » Patrice Talon, qui devait passer la main en avril 2026 après dix ans au pouvoir. Mais, désormais, l’entourage du président affirme que la situation est sous contrôle et que Patrice Talon est en sécurité. Une douzaine de militaires ont été arrêté d’après des sources sécuritaires.

Au Bénin, des militaires ont annoncé ce dimanche matin à la télévision publique avoir démis de ses fonctions le président Patrice Talon. Ces militaires affirment que le Lieutenant-Colonel Tigri Pascal a été nommé président d’un « Comité de la refondation militaire ».

La situation reste confuse à Cotonou où des tirs ont été entendus près dans la zone du port et de la présidence il y a quelques heures. Une source sécuritaire jointe par RFI a très vite évoqué une tentative de Coup d’état en cours. La circulation autour de la présidence est bloquée et des hélicoptères survolent la zone. 

L’armée a repris le contrôle d’après l’entourage de Patrice Talon

Selon plusieurs sources, les mutins se sont d’abord dirigés vers le domicile de Patrice Talon, où ils ont été énergiquement repoussés. Ensuite, ils ont ciblé le palais avant de faire irruption dans les locaux de la radio télévision publique, où ils ont réussi à enregistrer leur message. Le lieutenant-colonel Pascal Tigri est un officier d’artillerie. Il appartient à la garde nationale.

Mais la déclaration n’a plus été rediffusée et le le signal de la chaîne publique Bénin TV ne fonctionne plus, rapporte le correspondant de Rfi à Cotonou.

Une douzaine de militaires arrêtés

« Il s’agit d’un groupuscule de personnes qui ont uniquement la télévision. L’armée régulière reprend le contrôle. La ville (Cotonou) et le pays sont totalement sécurisés », a-t-il dit. « Tout est sous contrôle. Ils n’ont pas réussi à prendre le domicile du chef de l’État et la présidence de la République. C’est une question de temps pour que tout rentre dans l’ordre. Le nettoyage suit bien son cours », a dit à l’AFP une source militaire.

« Au petit matin de ce dimanche 7 décembre 2025, un groupuscule de soldats a engagé une mutinerie dans le but de déstabiliser l’État et ses institutions.Face à cette situation, les Forces Armées béninoises et leur hiérarchie, fidèles à leur serment, sont restées républicaines. Leur riposte a permis de garder le contrôle de la situation et de faire échec à la manœuvre. Aussi, le gouvernement invite-t-il les populations à vaquer normalement à leurs occupations », a déclaré à la télévision nationale le ministre de l’Intérieur béninois Alassane Seidou.

D’après l’AFP, qui cite une source militaire, une douzaine de militaires ont été arrêtés. Une première source militaire a fait état de 13 arrestations, tandis qu’une autre a indiqué que « tous ceux qui sont aux arrêts sont des militaires, dont un déjà radié de nos effectifs ». Selon une source sécuritaire, les auteurs de la tentative de putsch font partie des interpellés.

La situation reste incertaine

Les voies d’accès à la présidence de la République sont bloquées par des chicanes. Des policiers sont postés devant et dévient la circulation. Des chars ont été également vu en train de rouler à vive allure en direction du boulevard de la Marina. Ailleurs dans la ville de Cotonou, le trafic est normal. Les cultes se sont tenus dans les églises ce dimanche et les fidèles sont en train de rentrer chez eux en ce moment.

Les Béninois se posent en tout cas de nombreuses questions et multiplient les appels téléphoniques pour comprendre la situation. Ils attendent encore d’avoir une déclaration avec plus de détails et puis peut être un bilan pour savoir s’il y a eu des blessés et des personnes décédées. La vidéo des mutins qui a circulé sur les réseaux sociaux, a décuplé les interrogations, et la déclaration du ministre de l’Intérieur a apporté aux Béninois quelques éclaircissements.

La Cédéao se dit prête à déployer une « force régionale »

Du côté des réactions, la Cédéao condamne fermement cette action qu’elle qualifie de « subversion de la volonté du peuple béninois ». L’organisation ouest-africaine se dit prête à déployer une « force régionale en attente afin de défendre la Constitution et l’intégrité territoriale du Bénin ».

Par ailleurs, la France dément les allégations qui ont circulé selon lesquelles des autorités béninoises auraient trouvé refuge à l’ambassade de France à Cotonou. « Rien de tout cela n’est vrai », explique le Quai d’Orsay, qui affirme suivre « la situation au Bénin avec attention ».

L’Union africaine (UA) a quant à elle affirmé condamner « fermement et sans équivoque » la tentative de coup d’État contre le président Patrice Talon et a appelé les militaires à rentrer dans leurs casernes. Le président de la Commission de l’UA, Mahamoud Ali Youssouf, a également exhorté, dans un communiqué publié sur X, « tous les acteurs impliqués dans la tentative de coup d’État à cesser immédiatement toutes actions illégales » et à « retourner sans attendre à leurs obligations professionnelles ».

RFI

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Le syndicaliste Ali Maâmri condamné à 15 ans de prison

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Ali Maâmri,
Ali Maâmri. Crédit photo : DR

La condamnation du syndicaliste indépendant Ali Maâmri à quinze ans de prison n’est pas une affaire judiciaire parmi d’autres. Elle révèle une dérive profonde : l’usage croissant des lois antiterroristes pour faire taire ceux qui défendent, pacifiquement, les droits des travailleurs.

Ali Maâmri n’est ni un criminel ni un agitateur. C’est un syndicaliste connu, fondateur de la SNAP de la culture et membre actif de la Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP). Pendant des années, il a dénoncé les abus au sein de son secteur et défendu les employés contre les pressions administratives. Ce travail, légitime et indispensable dans un État qui se dit respectueux des libertés publiques, lui vaut aujourd’hui un prix démesuré.

Arrêté sans mandat le 19 mars 2025, disparu pendant quatre jours, Ali Maâmri a affirmé avoir subi tortures, coups et pressions pour qu’il signe des « aveux ». Une plainte a été déposée. Aucun enquêteur ne s’est déplacé. Personne n’a été auditionné. Silence total.

Puis vient le verdict du 29 octobre : quinze ans de prison, prononcé au terme d’une procédure vidée de ses garanties élémentaires. Les accusations – « terrorisme », « diffusion d’informations classifiées » – reposent sur des écrits syndicaux, des publications Facebook et une discussion interne autour d’un document administratif. Autrement dit : sur l’exercice même d’un droit que la Constitution garantit, et que les conventions internationales protègent. Un attirail législatif habituel brandit par une justice qui s’est muée en bras répressif.

La condamnation d’Ali Maâmri n’est pas une erreur judiciaire. Elle s’inscrit dans un climat de terreur généralisée où le travail syndical indépendant est systématiquement traité comme une menace. Les pressions, dissolutions, arrestations et poursuites répétées témoignent d’une volonté claire : neutraliser les voix qui refusent de se soumettre.

Dix-neuf organisations internationales, dont Amnesty International, EuroMed Droits et l’Observatoire international des droits humains, appellent à la libération immédiate d’Ali Maâmri, condamné à 15 ans de prison pour « apologie du terrorisme » et « divulgation d’informations classifiées ».

Shoaa, dans le cadre de sa campagne #حرروا_أصوات_الحرية, rappelle une vérité simple : un pays n’a pas peur des terroristes imaginaires ; il a peur des travailleurs organisés. Ceux qui réclament transparence, droits et dignité. Ceux qui refusent la peur comme mode de gestion.

Ali Maâmri doit être libéré. Son procès doit être revu. Et l’Algérie doit sortir de cette logique dangereuse où le syndicaliste devient l’ennemi, et où le droit devient un outil de rétorsion.

Mourad Benyahia

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Lezzayer mačči d «le royaume arabe » !

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Ben Bella, Abdenasser yakk d Bourguiba.
Ben Bella, Abdenasser yakk d Bourguiba.

« Royaume arabe », d awal n Napoléon III, i yenna asmi d-yusa ɣer tmurt n Lezzayer tikkelt tamezwarut : « Notre colonie d’Afrique n’est pas une colonie ordinaire, mais un royaume arabe » / akal-nneɣ di Tefrikt, ur telli d tahrest n menwala, maca d tagelda taârabt » (1).

Ma nesmekta-d awal-a, akken kan ad naweḍ ɣer uẓar n wugur ameqqran ur nefri di tmurt n Lezzayer, am akken ur ifri diɣ di tmura nniḍen n Tamazɣa : d ugur n tmagit/identité n nnig 100 imelyan n yemdanen.

Ma yella ugur amezwaru ikka-d si tmuɣli n temharsa n Fransa, zun mačči ɣer Tefrikt n Ugafa i d-kecmen di 1830, nutni kecmen ɣer tmurt taârabt n Saâudya, akken ad d-slalen tagelda taârabt, si Surya ar Lezzayer, tikerkas timeqqranin rnant-d si tlalit n ikabaren n Merruk, Tunes d Lezzayer : akabar n Parti du Peuple algérien (P.P.A.), akked ‘’tejmaât n Laâulama’’.

Talalit n PPA di 1937, d tuɣalin ɣer deffir, ma neqren-it ɣer uakabar amezwaru n timmunent/indépendantiste, Etoile Nord-Africaine (E.N.A.) n 1926, acku yella d tamuɣli n tlelli n Tefrikt n Ugafa, s tmagit n Tefrikt n Ugafa.

PPA ikcem aḍar afus di taârabt-tinneslemt, acku Messali yella di Lezzayer, kecmen deg-s imeɣnasen n tinneslemt, tekcem-d tsertit n Liga aârabya n Chakib Arslan (i yellan imir-nni di tmurt n Swis).

Abrid n tikerkas n PPA-MTLD, iban-d ugar di Tezɣent/crise n 1948-1949, asmi yefka tazrawt/memorandum i tejmaât n ONU, anida yura « l’Algérie existe depuis le 7eme sièle » / Lezzayer tella si lqern wis 7 ». Messali ikkes akkin nnig 30 n leqrun n umezruy n tmurt.

Tazrawt-nni iqublen tasertit n Messali, « Lezzayer tilellit ad tidir » (2), akken ad yili uskasi deg ukabar, ad d-tuɣal tsertit n PPA ɣer ubrid n Lezzayer tazzayrit, s umezruy-is d tmagit-is, tesban-d ugur ameqqran iteddun ad issemɣer deg umussu aɣelnaw. Tikerkas snernant ɣer sdat.

Wid idduklen deg usalu n taârabt-tinneslemt (PPA n Lezzayer, Istiqlal n Merruk, Destour n Tunes) ur qqimen aâzlen di yal tamurt n Tefrikt n Ugafa, maca sbedden tagejdit n tsertit-nsen : « Bureau du Maghreb Arabe » di Lqahira, win deg llan bedden d iqeddacen : Mohamed Khider, Allal el Fassi akked Bourguiba. Si 1947, mi d-ikcem Abdelkrim El Khettabi si tegzirt n La Réunion, sekcemn-t-id ɣer ugraw-nsen, slulen-d « Mouvement de Libération du Maghreb arabe ». Mi yeṭṭef adabu Djamal Abdel Nasser di 1952, ifka-yasen tallalt/aide ugar, acku tedda akked tsertit-is. Din i teqqen !

Di Merruk, armi d 1947 i yessaweḍ ukabar n Listiqlal ad d-issekcem selṭan Mulay Muḥemmed Ben Yusef (Mohamed V) ɣer tsertit n taârabt-tinneslemt.

Inna-t deg inaw-is, « discours de Tanger » : Merruk d tamurt taârabt, ad tekcem deg ugraw n tmura taârabin… » (3).

Ass-a, d zeddi/union neɣ d beṭṭu/séparatisme ?

Ass-a, Tafrikt n Ugafa, ad teddu deg usalu n Tamzaɣa, ad tesdukel timura yellan deg-s akken ad d-ilal ugraw ameqqran n nnig 100 imelyan n yemdanen, ad yili d win ibnan ɣef tidet mačči ɣef tkerkas n « Maghreb arabe », neɣ ad taɣ abrid-nniḍen n nnger-is.

Abrid-nniden, d win deg kecmen ikabaren n beṭṭu, d win iran ad d-islal « Tagduda n Arif », akked win iran ad d-islal « Tagduda n Kabylia ».

Uguren n tmuɣli-nsen mačči yiwen :Beṭṭu ur d-irennu tazmert i d-tettak yal tadukli.

Tasertit n beṭṭu ad teldi tabburt i yimussuten n taârabt-tinneslemt akken ad d-slalen di yal tamnaṭ ‘’Lxalif aârab-inneslem’’ iṭṭfen di tinneslemt nnig wayeḍ. D imelyaren n Saâudya, n Qatar, n Emirates ad d-inneɣlen ɣer tmurt. Ad d-aɣen imenzan/ mercenaires si yal tamurt, akken ad srewten di Tamzɣa, ad tebḍu d iḥedren n ccwal. Amedya n tmurt n Sudan ass-a, iban ur iffir…

Yiwen ubrid i yellan : d abrid n tdukli

Di tsertit, llan wid ittazzalen akken ad frun uguren illan, s tazzla, netta d timerna i d-rennun uguren imeqqranen (« appliquer de mauvaises solutions pour de vrais problèmes »). Akken i tderru yal tikkelt deg zun reglen-d iberdan :

Iḍelli, di temharsa n Fransa, « tajmaât n Laâulama » (les oulémas) nnan : « Fransa ur teteffeɣ si tmurt n Lezzayer ; issefk kan ad nessexdem tinneslemt-nneɣ ddaw uzaglu n temharsa… ». Snulfan-d apartheid meqlubi, beṭṭu gar yinselmen akked Irumyen, ddaw udabu n Fransa !

Ass-a, ikabaren n Arif akked Kabylia, nnan « ur izmir yiwen ad issevli tasertit n taârabt-tinneslemt » n wid iḥekmen tamurt (agellid Aâyalawi di Merruk, iserdasen akked ‘’system FLN’’ di Lezzayer, …).

D tamuɣli iteddun ad tefren asafar ara yenɣen win yuḍnen, mačči d ddwa ara t-isseḥlun.

A win yufan ad neddu deg ubrid-nni yessuffuɣen, ad nini ass-a :
« Nezmer-as ɣas yessawen ».

Aumer U Lamara

Timerna / Notes :

  1. « Notre possession d’Afrique n’est pas une colonie ordinaire, mais un royaume arabe ».
    Napoléon III, le 19 septembre 1860 à Alger, lors de son premier voyage en Algérie conquise (le 2eme voyage aura lieu en 1865).
    Napoléon III a aussi ajouté : « La mission de la France consiste à élever les Arabes à la dignité d’hommes libres » !!!
  2. Tazrawt « L’Algérie libre vivra » / Lezzayer tilellit ad tidir ». Uran-tt 5 yimeɣnasen n PPA : Ali Yahia Saïd/Sɛid, Mabrouk Belhocine, Yahia Henine, Sadek Hadjares, Saïd Oubouzar.
  3. Discours de Tanger : Prononcé le 10 avril 1947 par le sultan du Maroc, Mohammed Ben Youssef (Mohammed V), qui s’exprimait publiquement dans le jardin d’El Mendoubia, le discours de Tanger présente le Maroc comme un pays arabe lié aux autres pays musulmans et se réfère à la Ligue arabe… À plus lointaine échéance, le discours de Tanger souligne le caractère dynastique du nationalisme marocain qui s’organise autour du souverain, situation originale par rapport à celle de la Tunisie ou de l’Égypte… (JM. Chanmpion).
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L’ONG Shoaa appelle à la libération de Mira Moknache

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Mira Mokhnache
Mira Mokhnache. Crédit image : Mira Mokhnache

L’organisation Shoaa pour les droits de l’homme, une ONG algérienne basée en Europe, a appelé, dans une déclaration rendue publique, à la libération immédiate de Mira Moknache, enseignante universitaire et militante connue pour son engagement en faveur du mouvement Hirak et pour sa défense d’un État fondé sur la dignité, la justice et l’égalité des droits.

Pour l’organisation Shoaa, la détention de l’universitaire Mira Mokhnache illustre une dérive préoccupante dans le traitement judiciaire réservé aux voix critiques en Algérie.

Arrêtée le 18 juillet 2024 après une série de convocations et d’interrogatoires jugés arbitraires, Mira Moknache est placée depuis en détention provisoire sur la base d’accusations d’atteinte à l’unité nationale et de terrorisme, invoquant les articles 87 bis 3 et 87 bis 4 du code pénal. Des chefs d’inculpation que les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement comme des instruments de répression visant à faire taire les militants pacifiques.

Selon Shoaa, les pressions exercées contre la militante de l’identité amazighe se sont intensifiées à partir du 4 juillet 2024, lorsqu’elle a été convoquée par la police judiciaire d’El-Kseur (Béjaïa) dans deux affaires liées à des positions politiques et à des prises de parole en matière de droits humains exprimées sur les réseaux sociaux. Une seconde convocation suivra rapidement, aboutissant à sa garde à vue au siège de la Sûreté de wilaya de Béjaïa, puis à son transfert à Alger pour être présentée devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed.

Pour Shoaa, le traitement réservé à Mira Moknache révèle un phénomène plus large : la vulnérabilité particulière des femmes engagées dans la vie publique. L’organisation souligne que les militantes font souvent face à une « double répression » : en tant qu’opposantes politiques et en tant que femmes occupant un espace public encore largement contraint. Campagnes de harcèlement, interrogatoires répétés sans base juridique solide, pressions sociales et recours à l’arsenal judiciaire constituent autant de leviers mobilisés pour dissuader l’expression critique féminine.

Dans le cas de Mira Moknache, souligne Shoaa, aucun acte criminel n’a été établi. La militante n’a ni incité à la violence, ni menacé l’ordre public. « Sa seule faute est d’avoir exercé son droit à une expression pacifique », affirme l’organisation, qui estime que cette détention vise bien au-delà de sa personne : elle constituerait un avertissement adressé à toute voix dissidente, féminine ou non, revendiquant une Algérie plus libre.

À travers sa campagne « Libérez les voix de la liberté », Shoaa affirme que l’État a la responsabilité de garantir la protection des opinions divergentes, non de les réprimer. L’organisation considère que la poursuite et l’incarcération prolongée de Mira Moknache témoignent d’un rétrécissement préoccupant de l’espace civique et d’une fragilisation des droits fondamentaux, en particulier ceux des femmes.

En appelant à sa libération, Shoaa souligne enfin que l’affaire Mira Moknache cristallise des enjeux politiques, juridiques et sociétaux qui dépassent le seul cadre judiciaire : elle interroge la place accordée à la citoyenneté active, à la liberté d’expression et à l’égalité de genre dans l’Algérie d’aujourd’hui. Il y a en Algérie près de 250 détenus qui croupissent dans les différentes prisons du pays. Un nombre indéterminé d’anciens détenus d’opinion, de citoyens, activistes sont sous le coup d’interdictions de quitter le pays.

Samia Naït Iqbal

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Éducation nationale : Saadaoui relance le débat sur le statut des personnels du secteur

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Mohamed Seghir Saadaoui,
Mohamed Seghir Saadaoui. Crédit image : DR

Le ministre de l’éducation nationale, Mohamed Seghir Saadaoui, a organisé, le jeudi 4 décembre, une séance de travail au siège du ministère, en présence des organisations syndicales, pour présenter un avant-projet de modification du Décret exécutif 25‑54.

Ce décret, adopté en janvier 2025, relatif au “statut particulier” des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale.

Une tentative de corriger les « insuffisances » et inégalités entre catégories

Le ministre de l’Education nationale a justifié cette révision par les limitées et déséquilibres persistants entre les différents corps du secteur — notamment les agents dits “des services économiques” et les autres personnels. L’objectif affiché est de prendre en compte les observations des syndicats et de garantir justice et équité dans l’application du statut.

Selon Mohamed Seghir Saadaoui, un comité sectoriel conduit depuis plusieurs mois des travaux réguliers, fondés sur des références juridiques et organisationnelles, afin d’aboutir à des propositions consensuelles. Les responsables syndicaux sont appelés à coopérer pour parvenir à un accord satisfaisant pour toutes les corps de l’éducation nationale.

Lors de l’ouverture de la séance, le ministre a aussi annoncé : l’organisation d’un séminaire national pour les inspecteurs, les 20 et 21 décembre 2025 à Constantine, sur le thème « Les inspections et leur rôle dans l’amélioration des performances des établissements d’enseignement » — un espace de dialogue et d’échange d’expériences, un renforcement du budget sectoriel pour 2026 : + 8,2 %, destiné à intensifier l’investissement dans les infrastructures scolaires. Le MEN prévoit notamment la construction de centaines d’écoles primaires et secondaires pour répondre à l’afflux régulier d’un million de nouveaux élèves chaque année, le lancement prochain d’un concours de recrutement d’enseignants, prioritairement ouvert aux diplômés d’écoles normales supérieures (ENS), conformément au 25-54. Cela s’inscrit dans la volonté de pallier le déficit d’encadrement, le développement des activités culturelles, scientifiques et sportives dans les établissements, à travers des clubs, compétitions, robotique, etc…et la création d’un comité multisectoriel — impliquant les ministères de l’Intérieur, des Collectivités locales, des Transports, des Finances, du Travail, ainsi que les autorités locales — pour étudier une réforme de gestion des écoles primaires, en transférant progressivement certaines compétences afin de renforcer l’efficacité et la qualité des services.

Vers un nouveau cadre réglementaire pour un secteur en mutation

En 2025, le Décret 25-54 a introduit un nouveau statut pour l’ensemble des personnels du secteur — enseignants, personnels d’éducation, laborantins, intendants, cadres administratifs, inspecteurs, etc.

Ce texte fixe la nomenclature des corps, les conditions d’accès aux emplois et grades, les règles de titularisation, de promotion, mais aussi des garanties en matière de sécurité, de protection juridique, de respect de la dignité et de l’intégrité des agents.

Mais depuis sa publication, plusieurs syndicats — notamment parmi les personnels d’intendance ou des services économiques — ont exprimé des réserves, estimant que leurs corps ne sont pas suffisamment couverts ou que les revalorisations (régime indemnitaire lié au Décret exécutif 25‑55) restent insuffisantes.
C’est dans ce contexte que le ministère propose aujourd’hui de retravailler le statut, en vue d’une mise à jour prenant en compte les “observations et suggestions des organisations syndicales”.

Le lancement de cette séance de travail marque une étape supplémentaire dans la réforme du secteur de l’éducation nationale. Il témoigne d’une prise de conscience des déséquilibres relevés sur le terrain et d’une volonté — officielle — de rectification.

Toutefois, plusieurs incertitudes demeurent : les syndicats accepteront-ils les propositions ? Le nouveau texte, s’il voit le jour, couvrira-t-il l’ensemble des catégories revendicatrices (personnels d’intendance, services économiques, personnel de soutien) ? Et surtout — au-delà du statut — le renforcement des infrastructures annoncées, le recrutement, et la gestion des établissements permettront-ils réellement d’améliorer la qualité de l’enseignement face à l’augmentation constante du nombre d’élèves, et malgré les contraintes financières et logistiques.

La rédaction

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