Des militaires ont annoncé, ce dimanche 7 décembre 2025, à la télévision nationale, avoir destitué le président du Bénin Patrice Talon.
Des militaires béninois ont annoncé tôt dimanche matin sur la télévision publique avoir « démis de ses fonctions » Patrice Talon, qui devait passer la main en avril prochain après 10 ans au pouvoir. L’entourage du président affirme que la situation est sous contrôle et que patrice Talon est en sécurité.
Au Bénin, des militaires ont annoncé à la télévision publique avoir démis de ses fonctions le président Patrice Talon. Ces militaires affirment que le Lieutenant-Colonel Tigri Pascal a été nommé président d’un « Comité de la refondation militaire ».
La situation reste confuse à Cotonou où des tirs ont été entendus près dans la zone du port et de la présidence il y a quelques heures. Une source sécuritaire jointe par RFI a très vite évoqué une tentative de Coup d’état en cours. La circulation autour de la présidence est bloquée et des hélicoptères survolent la zone.
L’armée a repris le contrôle d’après l’entourage de Patrice Talon
Mais la déclaration n’a plus été rediffusée et le le signal de la chaîne publique Bénin TV ne fonctionne plus, rapporte notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan.
« Il s’agit d’un groupuscule de personnes qui ont uniquement la télévision. L’armée régulière reprend le contrôle. La ville (Cotonou) et le pays sont totalement sécurisés », a-t-il dit. « Tout est sous contrôle. Ils n’ont pas réussi à prendre le domicile du chef de l’État et la présidence de la République. C’est une question de temps pour que tout rentre dans l’ordre. Le nettoyage suit bien son cours », a dit à l’AFP une source militaire.
« Au petit matin de ce dimanche 7 décembre 2025, un groupuscule de soldats a engagé une mutinerie dans le but de déstabiliser l’État et ses institutions.Face à cette situation, les Forces Armées béninoises et leur hiérarchie, fidèles à leur serment, sont restées républicaines. Leur riposte a permis de garder le contrôle de la situation et de faire échec à la manœuvre. Aussi, le Gouvernement invite-t-il les populations à vaquer normalement à leurs occupations », a déclaré dans un communiqué le ministre de l’Intérieur béninois Alassane Seidou
La situation reste incertaine
Les voies d’accès à la présidence de la République sont bloquées par des chicanes. Des policiers sont postés devant et dévient la circulation. Des chars ont été également vu en train de rouler à vive allure en direction du boulevard de la Marina.
La situation demeure confuse pour les Béninois qui se posent de nombreuses questions auxquelles ils n’ont pas encore de réponses. L’ambassade de France au Bénin a appelé les Français à rester à leurs domiciles « par mesure de sécurité. »
Sous la devise « La Force de Tout Changer », la campagne des municipales à Marseille pour 2026 a officiellement démarré ce samedi 6 décembre. À la Friche de la Belle de Mai, dans le 3ᵉ arrondissement, Sébastien Delogu, député des Bouches-du-Rhône et candidat La France insoumise à la mairie, a tenu son premier grand meeting, rassemblant près de 1000 personnes.
Si Delogu est le candidat officiel, c’est Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, qui a ouvert la soirée et fixé le cadre politique. Il a rappelé l’importance de Marseille dans la stratégie nationale de La France insoumise et insisté sur la nécessité de présenter un projet crédible, populaire et ancré dans les réalités du terrain. « Marseille est une ville symbole, et ces élections ne sont pas seulement locales : elles doivent montrer que la gauche populaire peut retrouver sa place », a souligné Bompard.
À leurs côtés, la militante antiraciste Assa Traoré a pris la parole et Delogu n’a pas caché sa fierté : « Assa Traoré, ma sœur, je suis si fier que tu sois à mes côtés ! On ne vient pas de la même ville, on ne vient pas du même quartier, on n’a pas la même couleur de peau, mais le combat que tu mènes est le mien. Il doit être celui de tous les Marseillais ! »
Sébastien Delogu a dénoncé ce qu’il considère comme une logique gouvernementale déconnectée du réel : « Le gouvernement préfère faire des économies d’argent plutôt que des économies de nos vies », a-t-il lancé devant la salle. Il a développé sa critique en pointant le manque de moyens dans les services publics, l’insécurité, les écoles délabrées, le logement dégradé et la précarité persistante dans les quartiers populaires.
Le candidat a également répondu aux critiques qui lui sont adressées : « Tous les candidats donnent des leçons de République, mais passent leur temps à nous mépriser. Ils nous reprochent de diviser la gauche. Pourtant, nous avons construit notre programme à partir de 200 auditions, et le collectif VAÏ ! mené par Sébastien Barles est à nos côtés. »
Le meeting a été marqué par une offensive locale directe : Benoît Payan, maire (DVG) sortant, a été implicitement mis en cause pour sa gestion jugée trop timorée, centrée sur la communication plutôt que sur des actions concrètes. Pour Delogu, sa candidature représente une alternative forte, capable de redonner la parole et les moyens aux habitants de Marseille.
Le moment fort de la soirée a été l’annonce officielle du nom de sa liste pour les municipales : « Marseille fière et populaire ». Un slogan pensé pour incarner à la fois la dimension sociale et identitaire de sa campagne, et pour rassembler les Marseillais autour d’un projet participatif et inclusif. Delogu a promis que le programme sera construit en lien direct avec les habitants, avec des réunions de quartier, des ateliers participatifs et des consultations régulières.
Le meeting a également donné la parole à Florence Heskia, militante de l’UJFP, qui a dénoncé les violences à l’international et les prises de position locales : « Depuis le 7 octobre, nous regardons, impuissant·es, le génocide se dérouler sous nos yeux. Honte à Benoît Payan qui refuse le déjumelage avec Haifa ! Honte à Martine Vassal et son silence complice ! Marseille mérite mieux ! »
Pour conclure, Sébastien Delogu a tenu à remercier les participants et à souligner la mobilisation massive : « Je suis allé remercier, avec Manuel Bompard et Assa Traoré, toutes les personnes qui se sont déplacées et n’ont pas pu entrer. Je vous promets une chose : la prochaine fois, la salle sera beaucoup plus grande ! »
Ce premier rassemblement fixe le ton d’une campagne déterminée et combative. Entre mobilisation de terrain, critique de l’exécutif national et de la municipalité actuelle, et ambition de redonner une voix aux quartiers populaires, Sébastien Delogu affirme qu’il entend s’imposer comme le candidat de tous ceux qui se sentent oubliés dans la cité phocéenne.
À Marseille, la bataille pour les municipales 2026 est désormais lancée, et ce premier meeting laisse entendre que la campagne pourrait être l’une des plus disputées de ces dernières années.
L'équipe nationale écrase le Bahrein. Crédit image : APS
L’équipe nationale a parfaitement réagi, samedi soir, en s’imposant avec autorité face au Bahreïn (5–1) au Khalifa International Stadium, lors de la deuxième journée du groupe D de la Coupe arabe 2025. Une victoire large, maîtrisée, qui permet aux hommes de Madjid Bougherra de retrouver de la sérénité après un début de tournoi mitigé.
Dès les premières minutes, les Verts ont imposé leur tempo et leur intensité. Leur domination, nette et continue, s’est traduite par cinq réalisations, portées par un duo offensif particulièrement inspiré : Redouane Berkane et Adil Boulbina ont chacun signé un doublé, tandis que Yassine Benzia a ajouté un cinquième but sur penalty, d’un contre-pied parfait.
Ce succès éclatant intervient dans un contexte particulier : fortement critiquée après le nul décevant contre le Soudan (0–0) lors de la première journée, la sélection algérienne était attendue au tournant. Elle y a répondu de la meilleure manière possible. Plus agressifs, mieux organisés et surtout beaucoup plus tranchants dans les trente derniers mètres, les Verts ont montré un visage conquérant qui a rassuré leurs supporters.
Avec cette victoire, l’Algérie porte son total à quatre points et s’empare provisoirement de la tête du groupe D. Le dernier match de la phase de poules, prévu mardi prochain face à l’Irak, sera décisif pour valider le billet vers les quarts de finale et confirmer le regain de forme affiché ce samedi.
Dans un tournoi souvent imprévisible, cette performance constitue un signal fort : le groupe semble avoir retrouvé ses repères, sa fluidité et son ambition. Reste désormais à confirmer, face à une équipe irakienne réputée solide et difficile à manœuvrer.
Accident de la route à Beni Abbès. Photo : Facebook
Un grave accident de la route a coûté la vie à 14 personnes et fait 34 blessés dans la wilaya de Béni Abbès, située dans le sud-ouest de l’Algérie, ce samedi 6 décembre. L’événement tragique s’est produit sur un axe routier majeur de la région, soulevant de nouveau la question de la sécurité des transports inter-wilayas.
Circonstances et bilan
Le bilan ne cesse malheureusement de s’aggraver. Selon les informations communiquées par la Direction de la Protection Civile, l’accident est survenu suite à la sortie de route et au renversement d’un autocar de transport de voyageurs. L’incident a eu lieu précisément sur la Route Nationale (RN) 50, à la hauteur de la commune et daïra de Tabelbala, alors que le bus se dirigeait vers la wilaya de Béchar.
Les équipes de secours sont rapidement intervenues pour prodiguer les premiers soins aux blessés et les transférer vers l’hôpital local. Le bilan de 14 décès et 34 blessés a été confirmé, et l’état de santé de certains blessés a été qualifié d’urgence par les sources médicales. Une enquête devrait être ouverte pour déterminer les causes exactes de cette perte de contrôle du véhicule.
Un contexte national préoccupant
Ce drame survient dans un contexte de forte sinistralité routière en Algérie. Le même corps de la Protection Civile avait communiqué un bilan antérieur, faisant état de la mort de 12 personnes et de 380 blessés dans une série d’accidents de la circulation survenus à travers le territoire national au cours des seules 48 heures précédentes.
L’accumulation de tels bilans met en lumière la nécessité d’une évaluation approfondie des facteurs contribuant à ces tragédies récurrentes, qu’il s’agisse de l’état des infrastructures routières dans certaines régions isolées, de l’entretien des véhicules de transport en commun ou du respect du Code de la route par les conducteurs professionnels.
Ussan-ayagi yaâddan, ad ilin tura qrib telt chur-ayagi, mi d-usiɣ s axxam, ufiɣ-d yuzzel fell-i lexbar belli taâddaɣ di tmussni. Ziɣ-nni a di telt snin-nni ideg i yi-yuɣ lḥal di lɣerba, ar heddren fell-i dagi di tmurt : kra n win i yi-issnen, kra n win i yi-d-immektin, kra n win, lḥasun, ara yi-d-yawin di lhedra, inna-yas : « A welleh a Belaâid-nni ar yessen armi d ulamek. Iɣra, itaâqqel, itaâdda ! ».
Netta dɣa, d ṭbiɛa di tmurt-agi-nneɣ, mara yeffeɣ wawal ɣef walbaâd, ad twaliḍ la yettazzal am akken ara tezzuzreḍ lbarud deg umkan ɣer wayeḍ tecaâled-as times. Wa ad t-iqqar i wa, alamma yuɣal wawal-nni … d tidet. Zemreɣ ad d-iniɣ ar llan yigad igullen ar jerrben tamussni-w, nek ur ten-ssineɣ, ur yi-ssinen ! Ma yehwa-yak, tella cwiṭ n sebba deg ucekker i yi-ččekiren. Lamaâna ilaq-iyi ad nemsefham.
1. Tella leqraya d leqraya.
Nek d tarumit ay ɣriɣ. Tarumit ay ɣriɣ, ur tesaâiḍ ay sawḍeɣ deg-s. Lukan ad nmettel tarumit ɣer taârabt yesaân « settin ḥizeb », nek, ihi, ur sawḍeɣ ara di trumit aâcra wala xemsa, wala, a Rebbi sin neɣ tlata. Asmi d-ttaxreɣ di lakul, a Rebbi ma ssneɣ ad aruɣ tabrat. Di syinna kan ɣer dagi ar ttaɣaɣ kra n tektabin tiqdimin n trumit, ḥefdeɣ deg-sent snat neɣ tlata n tmucuha. Ad ternuḍ, ma yella taârabt tettwafreq ɣef « settin ḥizeb ». (Ilaq-iyi ad d-iniɣ : taârabt ur tt-ɣriɣ ara, ur tt-ssineɣ, dayen kan selleɣ).
Ma tettwaḥseb taârabt ɣef settin, tarumit, nettat, ur tettwaḥsab la di settin, la di meyya, la di mitin, la deg alef, la deg alfin, la lḥasun ur tesaâ ara lḥedd. Ur ẓriɣ amek ara k-sfehmeɣ a bnadem… lukan dɣa d win iɣran tarumit, ad ak-iniɣ : « … dont le centre est partout, la circonférence nulle part ».
Lamaâna i mi s teqbaylit i la nhedder, ad ak-iniɣ kan : d yiwen lɛalem, dɣa, n Irumyen, d laâlem ameqqran, i yas-innan : « ɣriɣ, ɣriɣ, qqareɣ, qqareɣ… armi wḍeɣ ɣer wanda ufiɣ ur ssineɣ acemmek ».
A weraâd a nek, Belaâid meskin !
Attan leqraya ɣriɣ. Ma d laâqel, d lefhama, d wayen irkul i yi-čekkiren, waqila tura, mebla ma nniɣ-ak.
2. Ma d sebba i yak-nniɣ, hatt-aya
Di telt snin-nni n leɣyab-iw, teṭṭef-iyi kra n teswiɛt deg yiwet temdint ideg qqimeɣ mebla lxedma. Deg wakken lemsufet stufaɣ, ul-iw ittfekker-iyi-d ɣef leḥbab-iw, d idammen-iw, d wayen akk, lḥasun, ǧǧiɣ dagi. Ketbeɣ-as-d tibratin i yiwen wayaw-iw illan dagi di tmurt. Netta di lweqt-nni, ittaɣ lḥal ul-iw d lḥerma-w ttuɣeyren, ččuren aṭas s mmi akked yemma-s i yi-ittwakksen. Laâqel-iw, lxaṭer-iw d umekti-w, akk, lḥasun, lhan ala yis-sen. Yuɣ lḥal, snat neɣ tlata tmucuha-nni i ḥefḍeɣ, akken di trumit, rrant tasa-w d talqaqt armi tuɣal mi tt-yennul kan cwiṭ ad tefreḥ. Ihi, wissen ma d idammen-nni d-tettak tasa-w i tt-ittgezziren, neɣ… d lemleḥ n tektabin-nni tiqdimin i d-iteddun deg-sent, tibratin-iw aâǧbent Aârab, ayaw-iw. Daɣ netta, mi tent-ifuk s leqraya yesnaât-itent i medden, iqqar-as : « Muqlet xal-i Belaâid akken itaâdda ! ». walakin, dagi, waqila… mačči d tislit i iḍelmen !
Attan sebba !
Sakin, mi d-usiɣ, uɣaleɣ deg uḥebber : amek ara xemdeɣ ? Weqɛeɣ. Nek, tidet i Rebbi, ẓriɣ iman-iw : aneggaru deg ifellaḥen yif-iyi tamussni, iɣleb-iyi laâqel, yesaâ ara yini, lḥasun, wa lukan ala swayen ijerreb di leɣwabi. Ihi ? Ihi ḥesleɣ. Ad qqimeɣ d yemdanen di tejmaât, ad hedreɣ, ad sbyineɣ laâmal-iw ? Ur sɛiɣ ara. Ad qebleɣ ad yeḍher lekdeb ? Ikukra wul-iw, iɣaḍ-iyi ad iyi-ittwakkes usemɣer-nni i yi-smeɣren. Akken ibɣu yili laâbd-is, ittɣimi-yas-d daymen cwiṭ n… nnif daxel n lxaṭer-is. Lamaâna « yekkat s wa, ijebber s wa » akken neqqar.
Asmi d-usiɣ, wḍeɣ-d ulwaɣ cwiṭ, ḥebseɣ deg uxxam. Dɣa nniɣ-as i yiman-iw : « cwiṭ d lehlak-agi yesleḥ. Akk’agi, ur teffɣeɣ ɣer tejmaât, ur iyi-ẓerren medden, ur heddreɣ d ḥed, ur yi-d-tekksen leqder ». Dɣa ferḥeɣ dayen kan. Ma d yemma, ala nek yid-s, deg uxxam, iḍher-ak lḥal, akken bɣuɣ iliɣ, akken tebɣu tili ṭṭbiɛa-s, bessif ad d-tesxebbreḍ s wayen swiɣ, s wayen ssneɣ, aâlaxaṭer, tamezwarut : d yemma, tis snat, ula d nettat teɣra tarumit, tis tlata : walukan ala s wass d yiḍ-nni i nesaâdda akken nek yid-s, nettat, ur d-wjiɛ ara deg-s : d yemma. Dḥiɣ-d tuhennaɣ. Lamaâna, ziɣ yextar Rebbi, ur yi-tḍul ara lehna-w. Ur aâṭṭleɣ ara xelaâɣ.
Asmi wḍen yumayen neɣ tlata ay deg d-usiɣ, isla xal-i Saâid, ikcem-d s axxam-nneɣ ad yi-iẓer. Ferḥeɣ aâlaxaṭer ulamma… d akken yebɣu yili, ilha, izehhu wul mara d-irzu weḥbib fell-ak a bnadem. Irna yufa-yi-d am akken cedhaɣ albaâḍ ad qessreɣ yid-s. Netta, xal-i Saâid agi, mačči d aqcic, walakin, n xwal-i At Salaḥ, n dagi di taddart, qqareɣ-as xal-i. Ad yili yesaâ xemsa urebaâin n sna neɣ xemsin ; lakin yuli-t ccib, ikmec, ifuk. Tuɣmas, yiwet ur as-d-teqqim. Teṭṭef-it ddunit laâwam-agi ineggura, ternuḍ aṭas i yexdem, i yaâtteb, deg wasmi d-ikker. Yunag ula d netta ddeqs ; ur iǧǧi tamurt n Waâraben, wala Fransa. Ma d tura, dayen, ad ilin xemseṭṭac n sna-ayagi, iqqim kan di tmurt, yuɣal ɣer tfellaḥt d tkessawt. Asmi akka d-iruḥ ɣur-i, qrib ur t-aâqileɣ ara : iṭij irra-t d aberkan, tamart ur tt-iseṭṭel ara, irna yelsa-d ajellab d amqersu akk, iḍarren-is ḥafi, lḥasun, armi yi-d-yaâna ɣer slam : « Laâslama a Belaâid, amek telliḍ, atg… », d wamek i yas-d-rriɣ s lexbar, ul-iw icreḥ, ixaq : « Ah a xal-i Saâid ! D keč i yuɣalen akka ? ».
Yemma yuɣ lḥal tessew-aɣ-d afenǧal n lqahwa. Xal-i Saâid la yi-d-iḥekku… Nekkini a la ttḥebbireɣ : aâlaxaṭer deg imezwura kan, mi nettemcekkar, nettemsalam, iḥuz-iyi-d s sin neɣ tlata wawalen :
– Ah ! A Belaâid, lemmer mačči d lɣerba i k-iččan… nesla yis-k teɣriḍ, tessneḍ… atg.
Lamaâna yenna-d kan wigi, ibda-d leḥkayat n wayen iḍran dagi di leɣyab-iw. Ihi nek, sibda ihedder, mkul awal ara d-yini tesseɣ-t d tissit, wezzneɣ-t am ddheb, ttheggiɣ-as leǧwab i yas-iwulmen. Iniɣ-as kan deg ul-iw :
– Annaɣ a Rebbi ma t-yaâǧeb lǧiwab-iw, ma ad tgerrez lhedra-w neɣ ala.
Lamaâna, ziɣ, ar saâiɣ zher : ulamma aṭas ay iqqim yid-nneɣ, ulamma yaâṭṭel mačči d ayen iferrun, ur ifuk ara lhedra-s, ur ikemmel ara leḥkayat-is, ur d-nniɣ ara yiwen wawal, armi la s-d-tessawal tmeṭṭut-is seg usqif :
– W’ay argaz !! Aâni a mmi ur twalaḍ ara yaâdda uzizbu ! Aâni ur tberruḍ ara i lmal !!
Dɣa, argaz inna-k :
– Semmeḥt-iyi ad ruḥeɣ. Ǧǧiɣ-ken di lehna.
Ikker, meskin, iṭṭef-itt d tazzla. Tura ad d-iniɣ selkeɣ. Selkeɣ, yaâni, ma yehwa-yak, walakin am akken-nni cwiya iɣaḍ-iyi laâtab-nni saâttbeɣ aqerruy-iw baṭel, iɣaḍ-iyi wayen akk heggaɣ ad t-id-wezneɣ,… ur d-nniɣ deg-s acemmek.
Ayya, nniɣ-as deg ul-iw, wac aâlih, tabaɛ ayen akken ugadeɣ menaâɣ-as. Irna ma… ur yi-teṭṭif ara ass-a, ad iyi-teṭṭef azekka.
Teḍḥa-d akken. Azekka-nni, akken kan d-irra azal, issaweḍ lmal s axxam, iruḥ-d. Yemma, ziɣ-nni ar t-tessen, teẓra ad d-iruḥ, lhedra aṭas tekra-tt, akken kan tefḍer, tuli ɣer tɣurfet, teṭṭes. Tabburt n usqif taâggeḍ :
– Wa salam aâlikum ! Aâni weḥd-k ayagi teqqimeḍ ? Ala la ! Yemma-k-nni diɣen teṭṭes ! A tebra a tilawin-agi ar dayen tura ur tettamneḍ ara ! Attan yiwet ɣur-i, nek, lukan ad ak-ḥkuɣ…
Sakin ibdu-yi-d tameslayt ɣef tmeṭṭut-is. Niqal, di tmezwarut iḥetteb-iyi-d ala laâyub i tesaâ, armi d taswiɛt, inna-k :
Sakin ibdu-yi-tt-id swadda. Seg wasmi tt-issen, tt-ixḍeb, armi d asmi d-tedda, mi yuqem tameɣra, mi d-tewweḍ s axxam ; di syinna, yuɣal, sakin, ɣer wass ɣef tt-issen di ṭbiɛa-s, di lefhama-s, di lefaâyel-is… mačči yeǧǧa yiwen wawal ! Nekkini ɛuddeɣ, tura, i mi d-nebda awal ɣef tmeṭṭut-is ur telha ara, ad iwwet kan ad yaâddi, ad d-yuɣal ɣer uẓar umeslay. Netta mačči akken ; mara d-ibdu awal, d lemtel, ɣef asmi truḥ tqeffaft ad d-awin tameṭṭut :
– A dɣa a sidi merḥum lwaldin, taqeffaft truḥ, nek ruḥeɣ ɣer tejmaât, qqimeɣ. Yuɣ lḥal lsiɣ abernus ad tetaâǧbeḍ deg-s, imiren-nni, di lweqt-nni n rxa, uɣeɣ-t s kada u kada. Netta ibernas-agi ur aâdilen ara. Illa uẓeṭṭa d uzeṭṭa. Ula d taduṭ ur taâdil ara, aâlaxaṭer imxalaf uɣelmi, illa win…
Ilaq ad ttusemḥeɣ deg ukellex i yi-ittkellix deg… ucuddu yettcuddu awal ɣer wayeḍ, ussan imezwura, aâlaxaṭer ur ɛusseɣ ara iman-iw, ur t-ẓriɣ ara d akken, tabɛeɣ kan awal-is… ttemyizeɣ-as, wezzneɣ-t, ttraǧuɣ nnuba-w. A ziɣ, netta, yufa… abrid d lxali, akken qqaren. Ar… yettruḥ… yettruḥ… yettruḥ… iteffeɣ tamurt ikeccem tayeḍ, armi… yettaf… lemwayen ittawi-yi di tmeṭṭut-is ɣer tilawin irkuli, di tilawin irkuli, ɣer « tmeṭṭut akken tt-ixleq sidi Rebbi », di syinna ad d-ittubbu, ad d-yettubbu, neɣ ma d alluy, d alluy, alamma yewweḍ ɣer tyemmat-nneɣ Ḥuwa. Di syin akkin. Lamaâna alamma yeṭṭerdeq-d fell-aneɣ usqif d uɛeggeḍ :
– Wa ay agejdur !! D siɛqa ! D niɛqa ! Wa ay ass-nni asaâdi yi-d-iwwin ɣur-k ! Niɣ a mmi atan yaâdda uzizbu, atan d lmeɣreb, i lmal-ik ad t-teǧǧeḍ i laẓ ?!!
A yuɣ lḥal, netta, mi yesla kan i ugejdur, yaâqel d tameṭṭut-is. Ad yi-d-yini kan s lemɣawlat : « twalaḍ dacu k-nniɣ !? ».
Ad iruḥ diɣen, ad ittazzal. Ziɣ-nni ar d-teɣli tmeddit, ar neqqim akken kter n rebɛa swayeɛ, xal-i Saâid ur yessusem, ur yi-iǧǧi ad as-d-iniɣ awal ! Wagi d wis mertayen.
Azekka-nni, yusa-d diɣen « bac ad nqeggel » akken iqqar. Teḍra tikkelt nniḍen… kif, kif. Walakin seg imir-nni bdiɣ ttakiɣ-as. Aâqleɣ-t ! Aâqleɣ-t am asmi akken t-aâqleɣ di sifa-s, ziɣ-nni ar seg widak ur nezmir ara ad sxedmen laâqel wussan s tsusmi ḥaca ma s lhedra ! Aâqleɣ-t deg wid-akk-nni ireffun, ikerrun win ara sen-ikksen awal. Aâqleɣ-t lḥasun, di lɛibad-nni ara yi-ibɣun lmut ma d ay illa yuɣ-iten lḥal heddren, tafeḍ-d keč, aâqqa n lemleḥ ara yernun tiẓeṭ i tmeslayt-nni yelḥan gar-awen. Walakin, tidet, ma yehwa-yaɣ, xal-i agi mačči d leḥsab-nni i d-yewwi. Asmi yas-d-rriɣ s lexbar swa swa, ass-nni ɣriɣ leḥsab-is akken ilaq, ufiɣ : mara aârḍeɣ ad as-kkseɣ awal dqiqa neɣ snat, ur yi-d-ismeḥsis ara, ur d iyi-ittak ara lxaṭer-is ɣer wayen ara d-iniɣ, bac ad as-yini sebnen ma d lemleḥ neɣ d ayen nniḍen. Ur yi-d-isli ara aâlaxaṭer laâqel-is icɣel kan s wamek ara yi-ikkes lhedra. Nek ttmeyyizeɣ-t… seg wallen… afeɣ tamelɣiɣt-is, meskin taâwweq. Dɣa, nek, ittɣiḍ-iyi ! Ad susmeɣ. Ẓriɣ lǧawab ur t-id-ittarra ara. Walakin, nniɣ-ak d laâli ul-is, din din kan ad icudd : wah ! Wah ! D tidet, d awal laâli ay d-tenniḍ, a Belaâid, ad ak-yaâfu Rebbi, walakin…
Tura, tagi ay d taneggarut, tura, iḍḥa-d wayagi d leslaḥ. Asmi tella yemma weḥd-s deg uxxam, mi d-iruḥ ɣur-s xal-i… « Tissirt » (semmaɣ-as akka deg ul-iw, yiwen wass mi yi-d-ismekti tissirt mara teẓẓad) mi d-iruḥ xal-i Tissirt ad iqesser yid-s, ad as-terwel, ad testaâmel iqreḥ-itt uqerruy-is. Dɣa ad yuɣal, ubeɣbun, ur ihdir, ur izhi. Wamma tura, mi d-yekcem seg yimi n tebburt, ad iyi-d-iwali, ad ifreḥ, ad innecraḥ wul-is : iẓra ad t-ǧǧeɣ… ad iẓẓad, segmi ara d-ikcem alamma yeffeɣ. Ihi, yuɣal yessu-yi-tt d lemzeyya, yuɣal iḥemmel-iyi, iḥemmel-iyi mačči ɣef yiles kan, iḥemmel-iyi seg ul !
Dɣa netta, segmi ara yeffeɣ ɣur-nneɣ illa ihedder fell-i, ala ayen tebɣiḍ ay ul. Segmi ara t-tefk tebburt ɣer berra, yella netta d lheddra n lxir fell-i. Ladɣa tin i t-iɣelben irkulli, d acekker i yi-ittcekkir i medden. Kra n win ara yi-d-yaddren sdat-s, kra n win ara d-ijebden awal fell-i, xal-i Saâid ad as-yini :
– Belaâid ? Oh ! Oh ! Oh ! Ay argaz deg-s ! Ur ufiɣ ara win t-icban ! Itaâdda di mkulci ! Iččur d laâqel, izad di tmussni ! Ladɣa lhedra ur d-neqqar ara : ur tt-trewwuḍ ara yid-s !
Belaïd At Ali
06/1945
Timerna/notes :
‘’mačči d tislit i iḍelmen’’ : d aɣemmez ɣer : « Wi kem-icekren a tislit, d yemma… »
Le parti Jil Djadid a élu, ce week-end, le Dr Lakhdar Amokrane comme nouveau président de la formation, succédant au Dr Soufiane Djilali, figure centrale et successeur de Nordine Boukrouh à la tête du mouvement depuis plus d’une décennie.
Cette transition intervient à la suite de la décision de M. Djilali de ne pas briguer un nouveau mandat, invoquant sa volonté de « favoriser l’alternance » et de permettre « l’émergence de jeunes compétences » au sein du parti.
La désignation du Dr Amokrane, médecin de profession connue pour son engagement de longue date dans les structures internes de Jil Djadid dont il était le vice-président, s’inscrit dans un contexte marqué par la recherche de renouvellement des élites politiques et la nécessité, pour les partis, d’adapter leur fonctionnement à un paysage institutionnel en recomposition depuis 2019. Le parti, souvent perçu comme une formation prônant la rationalisation de la vie politique et la réforme de la gouvernance, entend ainsi projeter une image de continuité stratégique tout en opérant un renouvellement générationnel.
Si Soufiane Djilali reste une figure influente de Jil Djadid, ce passage de relais constitue un test pour la capacité du parti à consolider son organisation interne et à s’affirmer dans un environnement politique où la légitimité se construit de plus en plus sur la crédibilité des programmes, la capacité de mobilisation et l’ouverture à de nouveaux profils.
Le défi pour le Dr Amokrane sera de préserver l’équilibre entre la continuité doctrinale de Jil Djadid et la visibilité médiatique que Soufiane Djilali avait su conférer au parti, grâce à son charisme, à la fluidité de son discours et à sa forte capacité d’incarnation de son identité politique.
L’autre défi pour le nouveau chef de file de Jil Djadid sera de sortir le parti de son carcan élitiste afin de renforcer sa présence sur la scène politique nationale, dans un contexte où l’ancrage public et la capacité d’incarnation demeurent déterminants pour l’influence des formations politiques.
Comme le commissaire principal du Salon international du livre d’Alger (SİLA) tenu du 29 octobre au 08 novembre 2025, celui de la 9ème édition du Festival culturel international de l’art pictural contemporain (1), ouverte le samedi 29 novembre (et jusqu’au 06 décembre 2025) à Alger, répliquera les leitmotivs politiques que des conseillers de la présidence adressent par ailleurs aux divers ministres de la Culture, locataires de l’ampoulé Palais Moufdi-Zakaria.
Remplaçant désormais le désertique et improductif Musée d’art moderne d’Alger (MAMA), le fastueux bâtiment construit sur le plateau El Annasser (commune de Kouba), accueillera une manifestation supposée « favoriser les échanges entre les professionnels, promouvoir les œuvres d’artistes algériens (…), mettre l’accent sur le marché de l’art comme levier essentiel du développement de la scène artistique et du soutien à l’économie culturelle nationale » maintenait le curateur Hamza Bounoua dans les colonnes d’El Moudjahid du 20 novembre 2025. Signalant déjà le 02 décembre 2024 (via le même quotidien) que la plateforme de discussion « du dernier festival d’art contemporain a tenté d’asseoir un débat afin d’étudier la possibilité de développer le marché de l’art algérien pour arriver à une politique qui répond aux besoins (de) l’économie nationale et aux attentes des artistes plasticiens », le répétitif directeur de la « Diwaniya art Gallery » (espace inauguré en septembre 2020 à Chéraga, banlieue Ouest d’Alger) a pour habitude de proroger ou parodier les éléments de langage ou feuilles de route que des donneurs d’ordre, obnubilés par l’homologation des mémoires anticoloniales, dictent du sommet de l’État ou à partir des hauts commandements de l’armée.
Leur entrisme discursif impactant la réflexion d’intermédiaires zélés et, de surcroît, conditionnés, Hamza Bounoua plaide continument en faveur d’une économie culturelle tournée en direction du tourisme (générateur de gains consistants et tout autant stimulé à travers la préservation tous azimuts du patrimoine), récite ou colporte des accents souverainistes tout simplement parce qu’il ne sait comment véritablement impulser les ressorts capitalistiques du marché de l’art sur lequel revenait en avril 2025 le ministre des Arts et de la Culture Zouheir Ballalou. Convaincu qu’il était « en train de prendre forme mais qu’il nécessite une réglementation et une organisation pour atteindre son plein potentiel (…), apporter beaucoup d’argent à l’économie nationale».» (Zouheir Ballalou, in El Moudjahid, 23 avr. 2025), l’évincé du Palais Moufdi-Zakaria (remplacé le lundi 15 septembre 2025 par Malika Bendouda) donnait le sentiment que de bonnes dispositions institutionnelles suffisaient à garantir son épanouissement.
L’ex-directeur du programme d’appui à la protection et valorisation du patrimoine culturel misait dès lors sur un cadre juridique et une « commission médicale » en mesure de générer « un système de certification des œuvres d’art pour éviter les faux et contrefaçons». İl allouait cette identification à l’Agence Algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) dorénavant occupée à « contrôler les fuites de certains tableaux de grande valeur», à réguler et commercialiser, avec « la contribution des finances », des médiums bénéficiant d’un circuit de vente en ligne disponible au paiement électronique.
Siégeant à la Villa-Abd-el-Tif, l’annexe artistique organisera du 22 au 28 novembre 2025 des ateliers de formation lors d’une résidence entourée par trois plasticiens faisant partie intégrante d’un comité qui retiendra parmi les 80 lauréats du concours 12 talents (07 filles et 05 garçons) conviés dès le 1er décembre 2025 (et jusqu’au 10 décembre) à exhiber leurs travaux à la Villa Boulkine d’Hussein Dey.
Le suivi didactique ou cognitif des nouvelles générations étant un volet fondamental du Festival culturel international de l’art pictural contemporain (FCİAPC), d’autres apprentissages centrés sur les métiers de conservateur et le management culturel s’étaleront du mercredi 03 au vendredi 05 décembre 2025. Chapeautés par les Égyptiens İhab Al-Laban et Mohamed El-Masri ou l’Algérien Redha Djamaï et le Lybien Mohamed Alamin, ils s’inscrivaient dans un souci de professionnalisation, dans une gestion des compétences offertes à des impétrants enclins à « faire entendre leur voix et à s’inscrire durablement dans les réseaux internationaux», arguait Maâmar Guerziz au moment du point de presse du 18 novembre 2025. Les accompagnements pédagogiques n’avaient pas à ses yeux pour but d’uniquement « montrer des œuvres, mais de préparer ceux qui construiront la scène artistique de demain ».
Responsable du département infographie de l’université Abdelhamid İbn Badis de Mostaganem avant de devenir maître de conférences au sein de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) d’Alger, le natif de Chlef (ville située à l’Ouest d’Alger) « incruste » un poste laissant à penser qu’il est la personne idoine habilitée à « poser la première pierre d’un marché de l’art authentique » (Maâmar Guerziz, in L’Algérie Aujourd’hui, 29 nov. 2025). Or, ce peintre occasionnel qui a produit quelques toiles (Petites filles à la poupée, Tendresse des Aurès ou Algéroise) pastichant et calibrant les portraits de l’ « orientalisme héliotrope et chromatique », n’a pas à son actif de publications conséquentes justifiant ou expliquant une mutation honorifique le parachutant à la tête de l’İFCA,
À la question « qu’est-ce qui caractérise selon vous l’identité artistique de cette édition, par rapport aux précédentes ? », il répondra que celle de 2024 était dédiée aux créateurs et que la dernière en date s’est axée «quant à elle sur les galeries d’art, marquant ainsi une véritable différence » puisque, ajoutera l’interrogé de l’heure, « Nous passons d’une exposition internationale à une véritable foire d’art contemporain » (İbidem).
D’une part, le nombre restreint des contrées participantes invalide la dimension « exposition internationale », et il y a d’autre part lieu de noter que la foire calque l’organigramme d’Art Basel Paris. Réellement mondial, l’événement automnal (ancienne FİAC) se divise depuis 2022 en diverses phases ; une vaste déambulation artistique accessible (à partir de des lieux phares de la capitale française) à des publics pouvant apprécier des œuvres d’envergure ou spectaculaires, un parcours principal planifié sous les verrières du Grand Palais et désigné « Section Galeries », galeries dont certaines joindront le « Secteur Émergence » (elles invitent de jeunes plasticiens prometteurs) alors que le « Secteur Premise » fera (re)découvrir des médiums méconnus ou oubliés.
Aujourd’hui, une foire de renom a pour habitude de se déployer au-delà de l’enceinte fédératrice et celle d’Alger s’est polarisée sur le Palais Moufdi-Zakaria, l’École nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) d’Alger et la Villa Boulkine qui faute d’un nouveau projet architectural (semble-t-il annulé) fait office de Grand Musée d’Afrique (GMA). Recevant 29 galeries (2), l’espace mobilisateur condensera les attentes de commissaires certains que le rendez-vous de novembre-décembre 2025 marquera un virage décisif et historique car, « premier du genre dans l’Algérie indépendante », il assurera un essor « économique majeur » pour un marché de l’art pourtant en jachère. Censé être « incontournable pour la promotion de l’art contemporain » et constitué « un atout précieux pour la notoriété », il n’enregistrera pas de transactions substantielles (les contrats signés ou accords conclus à Art Basel Paris dépasseront le million d’euros, grâce à la présence remarquée de nombreux investisseurs américains et de 206 galeries).
Si l’entrée de L’İFCA reste gratuite (celle d’Art Basel Paris affichait, du 24 au 26 octobre 2025, 30 € pour les étudiants et 1.300 € du côté de VİP adeptes du pass premium), combien de visiteurs furent inventoriés pendant la concentration de 2025 et, au bout du compte, quel montant y atteindra les ventes ?
Aucun chiffre ne sera communiqué parce que le faire c’était obligatoirement concéder l’échec cuisant d’individus estimant que le maillage financier du marché de l’art pourra localement se concrétiser sans un réseau interactionnel de collectionneurs, de galeristes professionnels aux prérogatives clairement établies, des salles de vente fréquentées par des bienfaiteurs ou mécènes érudits et avisés, voire des patrons d’entreprises (nationales ou privées) prêt à dynamiser sur le long terme une politique d’acquisition suffisamment articulée pour ensemencer d’efficaces et transparents achats.
İntitulé « Émergence d’un marché de l’art en Algérie: Des contraintes à lever », l’article d’un journaliste du quotidien Horizons du 01 décembre 2025 mettait les pieds dans le couscoussier algérien en avouant avoir visité un festival sans clients avérés. Prenant le pouls du marché auprès de Souad Tiar, fondatrice en 2008 de la galerie « Aida » d’Alger, il lui fera admettre comme cinglant constat que les « consommateurs d’art (collectionneurs et acquéreurs) sont quasiment inexistants».
Faisant tout autant remarquer que « lors de l’inauguration, les représentant institutionnels ou économiques n’étaient pas présent », elle déplorait le désintérêt d’acquéreurs que le peintre Chafa Ouzzani cherchera en vain le 29 novembre 2025 au milieu de regardeurs eux-mêmes limités. Attirés par l’attrait spéculatif, les entrepreneurs doivent avoir le sentiment que la toile ou la sculpture convoitée est le produit d’un auteur singulier qu’historiens et critiques d’art cataloguent comme tel.
Leur grille de lecture dissèque et prononce ainsi (sous couvert de la notion de rareté) les pertinences ou cohérences des têtes de gondoles de l’art contemporain. Trop inconstants et volatiles en Algérie, ses destinataires ne peuvent pas y jouer un rôle moteur déterminant pour que la sollicitude générale consacre enfin l’exigence de particularité (que charrient les quelques figures de l’excellence artistique) et que des experts puissent vraiment cerner la valeur marchande d’œuvres dont les modalités de circulation seront discutées avec « l’espoir que des solutions rapides soient trouvées » au cours de l’İFCA, soulignera Maâmar Guerziz. Le président du Forum prévu le 30 novembre à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) d’Alger ajoutera percevoir « cette foire inédite comme un véritable levier pour le développement d’une économie culturelle tant attendue et souhaitée par nos dirigeants ». La servitude intellectuelle de cet autre supplétif apparaîtra plus fragrante lorsque l’assentiment s’appliquera à la diaspora artistique regroupée par la commissaire Yasmine Azzi-Kohlhepp au Palais Moufdi-Zakaria.
Aux yeux du dévoué modérateur, ses élus symbolisent « (…) un véritable atout pour l’Algérie, (car) ce sont nos ambassadeurs dans leurs pays de résidence (…) », des émissaires élevant « le drapeau algérien très haut. ». (M. Guerziz, in L’Algérie Aujourd’hui, déjà cité). Qu’ils aient ou non pris la nationalité du pays hôte, qu’ils revendiquent ou non appartenir à une temporalité artistique différente, ces plasticiens auraient, dès lors qu’ils sont nés en Algérie ou partagent une accointance filiale avec ce pays, la mission d’être, partout où ils se trouvent, « la représentation de l’Algérie à l’étranger », les porte-drapeaux de la culture d’origine ou de la « diplomatie culturelle».
Les considérer de la sorte, c’est bricoler une métonymie entre éthique de communauté et identité artistique, nier leur intrinsèque spécificité, leur indépendance d’esprit, leur quête esthétique qui n’a parfois rien avoir avec un quelconque atavisme culturel algérien puisqu’elle découle le plus souvent d’un entendement ou d’une construction intellectuelle à relier à un processus ou dispositif mental fusionné au génie occidental.
Enrôlé au titre d’étendards glorificateurs d’un « véritable hymne à l’unité nationale », de faire-valoir facilitant « la promotion de l’identité visuelle algérienne à l’échelle internationale » Zoulikha Bouabdellah, Halida Boughriet, Mustapha Sedjal, Mohamed Bourouissa, Bachir Hadji, Yazid Oulab, Nasreddine Bennacer, Mourad Messoubeur, Abdesselem Le Kouaghet (dit Salim), Abderrhamane Ould Mohand et Rachid Nacib (3) se sont fait volontairement ou béatement piéger en cautionnant une monstration drapée de fibres patriotiques, exacerbée par les relents de l’ultra nationalisme ou l’emphase de superlatifs grandiloquents et pompeux.
İnterpellée le 04 décembre 2025 par le périodique L’Expression, Yasmine Azzi- Kohlhepp avançait que chaque membre du collectif a su trouver une identité propre en charriant « la voix d’une Algérie ouverte sur le monde ». Persuadée qu’il « (…) n’y a rien qui cloche » au sein d’un champ artistique qu’elle ne connaît apparemment pas, l’ex-décoratrice rappellera en la circonstance le « message formidable » que le chef de l’État adressa aux filles et fils d’émigrés ou aux expatriés, « à savoir que les enfants des Algériens installés en dehors de l’Algérie sont aussi des enfants algériens ».
En somme, reliés ad vitam æternam à leur ontologique cordon ombilical ou aux atomes crochus d’un affect héréditaire comme un pendu est attaché à sa corde, les onze sélectionnés emblématisent en quelque sorte le soft power algérien.
Renforcer des liens entre créateurs établis à l’étranger et leurs compatriotes résidant en Algérie, créer des ponts entre ceux de l’intérieur et ceux de l’extérieur de manière à intégrer ces derniers à des collaborations internes, tout cela revient certes à soutenir une perspective louable mais qu’Hamza Bounoua attribuera à son tour (toujours par pure flagornerie) à Abdelmadjid Tebboune, président qui donc « porte une attention particulière aux membres de la communauté nationale à l’étranger ».
Appréhendés en tant que valeurs ajoutées à l’esseulée scène endogène, apports supplémentaires capables d’introduire en Algérie des expériences « nourries par leur parcours d’exil », les Algéros-Européens se retrouveront à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) d’Alger pour faire part de leur itinéraire ou écouter les contributions de spécialistes venus parler de création africaine contemporaine (face aux nouvelles technologies ou coincé entre admission internationale et défis locaux), des enjeux de l’art, de l’impact qu’aura sur lui l’intelligence artificielle. İnauguré par l’encarté Hamza Bounoua (pour lequel les performeurs« mettent en lumière la richesse de notre patrimoine artistique africain », le colloque se dispensera de publier des actes synthétisant le contenu des thématiques, notamment celles dénommées « İmagination et géographie de réception dans l’art » puis « Quand les arts s’écoutent : l’émotion circule ». Elle se trimbalera possiblement « Au-delà des frontières » présumait le slogan de l’İnternational festival of contemporary art (İFCA) que Bounoua choisira avec la volonté de « corriger les perceptions négatives en montrant une image authentique de l’Algérie».
L’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, suivie de celle tout aussi douteuse et dommageable du journaliste sportif Christophe Gleizes, a terni celle d’un pays où le régime autocratique ne respecte ni la liberté d’expression, ni la liberté de création, ni la liberté de conscience.
Aussi, prétendre solennellement montrer (à l’occasion de la FİAC) une « Algérie ouverte, accueillante et riche de sa diversité », c’est Prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages (dirait le cinéaste Michel Audiard), se moquer du monde, particulièrement des dizaines de prisonniers d’opinion enfermés en vertu d’un « Hirak béni » pernicieusement détourné de son cours ou élan démocratique. Courtisans disposés à répéter machinalement les narratifs d’un pouvoir militaro-islamiste, Hamza Bounoua et Maâmar Guerziz rabattent, par mimétisme idéologique, la pensée proprement artistique sur la démagogie ambiante d’agents influenceurs communiquant habituellement les codex du figé, vulgarisent des assertions triomphalistes remémorant les envolées lyriques des décennies 60-70.
En ameutant plusieurs pays africains dans le but d’entreprendre (du 30 novembre au 01 décembre 2025) à Alger le énième procès des crimes coloniaux, de réclamer des réparations financières et mémorielles, les services de la propagande médiatique ou du sectarisme anti-France remettent une pièce dans la machine tiers-mondiste et l’Algérie se referme encore sur ses constantes nationales productrices d’une autarcie culturelle qui a creusé le sillon du salafisme.
Apprécier comme « un message politique fort et un acte de résistance culturelle », la participation condescendante de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et de la Palestine renvoie à des largesses appréciatives déconnectées des projections ambitionnant de transformer la capitale « en véritable carrefour planétaire de la création ». Qualifier la manifestation de « tournant historique pour la visibilité internationale de l’art en Algérie » et lui octroyer l’hypothétique probabilité « de s’imposer comme l’une des plus importantes et aspirantes du paysage artistique », c’est cultiver, en lieu et place d’une étude sociologique approfondie, une méthode Coué doublée de croyances naïves.
Clôturé sur une complaisante « cérémonie de reconnaissance » distinguant des artistes souvent proposés par les services culturels des ambassades ou représentations diplomatiques accréditées à Alger (4), l’İFCA d’Alger manqua cruellement d’universitaires ou curateurs émérites à même de diagnostiquer, grâce à de sérieuses analyses, l’ici et maintenant d’un marché de l’art en plein marasme économique, de remplacer des commissaires se bornant à faire de ladite foire la chambre d’enregistrement et la caisse de résonance d’accommodantes doxas.
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’Art et de la Culture
(1)Bien que le logique acronyme de Festival culturel international de l’art pictural contemporain est FCİAPC, celui-ci est réduit à l’abréviation İFCA en vertu d’une version anglophilie qui, teintée de francophobie, oblige à nommer la manifestation İnternational festival of contemporary art. İl serait d’ailleurs appréciable de s’entendre sur une dénomination finale, de simplifier les appellations, tant on ne sait plus auquel raccourci s’en tenir, celui inhérent à Festival international des arts contemporains (FİAC), Festival culturel international d’Art contemporain (FCİAC), Festival culturel international de l’art pictural (FCİAP), Festival culturel international des Beaux-Arts contemporains (FCİBAC) ou İnternational festival of contemporary pictoral art (İFCPA) ?
(2)Parmi les huit algériennes figuraient Ahlem Gallery (Alger), Aida Gallery (Alger), Artissimo (Alger), Ezzou’art (Alger), Seen Art Gallery (Alger), Ayn Gallery (Oran), Art Weka Gallery (Oran) et Landon Gallery (Biskra)
(3)11 plasticiens réunis par Yasmine Azzi-Kohlhepp. La gérante d’ « Ayn Gallery », une boutique-showroom de L’Île Saint-Louis (4ème arrondissement de Paris), pense que l’exercice de la décoration d’intérieur suffit pour se faire passer comme une galeriste professionnelle de l’art contemporain.
(4)Celles de la Tunisie, du Bahreïn, du Nigéria, de l’Égypte, de la Libye, de l’İrak, de l’İran, du Liban, du Qatar, du Koweït, du Cameroun, de l’İnde, de la Chine, de la Turquie, du Royaume-Uni, du Koweït, de la Palestine, du Sahara Occidental, de la France, de la République Tchèque, du Royaume Uni et de la Lettonie.
Les Algériens ont montré leur maturité, notamment pendant les manifestations du Hirak/Tanekra. Crédit photo : DR
N’en déplaise au pouvoir, il n’y a pas de problème kabyle, comme il n’y a pas de problème chaoui ou mozabite, mais bel et bien une grande crise de gouvernance en Algérie. On est face à un périlleux affaissement du projet national né du congrès de la Soummam. Et rien d’autre.
Le régime est décidément en décomposition intellectuelle avancée. Les feux qu’il ne cesse d’allumer depuis au moins le printemps 2021 pour détourner l’attention de l’opinion est un jeu dangereux. Et périlleux pour la cohésion du pays. Encore une fois, les Kabyles sont, donc, invités d’autorité à battre leur coulpe publiquement pour être acceptés dans leur algérianité.
Classer le MAK comme une organisation terroriste et de fil en aiguille, sommer les Kabyles – comme si toute la Kabylie était le MAK ! – de le rejoindre dans sa guerre contre ce mouvement relève d’une manipulation insupportable. Les Kabyles, comme d’ailleurs les autres Algériens, ne doivent pas être des perroquets de prescripteurs malintentionnés, ni des procureurs d’un nationalisme zélé. Ils se doivent de rester ce qu’ils sont : des hommes libres.
La levée de boucliers actuelle au sujet de la Kabylie est un carburant inflammable. Tisonner les brandons d’un feu imaginaire pour dresser les Kabyles les uns contre les autres ne sera pas sans conséquence sur la région et par-delà sur toute l’Algérie. Et utiliser aujourd’hui le MAK, comme par le passé, les islamistes pour soi-disant unifier un chimérique «front intérieur» relève d’un jeu dangereux.
Dans cette affaire, où les surenchères nationalistes le disputent aux fake news les plus ahurissantes, le MAK et le pouvoir actuel sont un peu comme la mèche et le briquet. En vrai, le mouvement indépendantiste que dirige Ferhat Mehenni n’est rien d’autre que le résultat d’une longue histoire de mépris identitaire qui a fait le lit aux rancœurs teintées d’un indicible racisme. La négation identitaire, les manipulations de l’histoire et la claustration imposée à tamazight ne font que creuser le lit d’une profonde défiance.
Qu’on soit clairs : l’atmosphère irrespirable qui règne aujourd’hui n’est pas tombéedu ciel. Elle est la conséquence directe d’un pouvoir qui ferme les espaces d’expression, réprime sans retenue, et multiplie les tensions jusque dans ses relations avec ses voisins. Pourquoi ? À quel dessein ? Le pays ne subit-il pas déjà une crise structurelle de gouvernance assez grave pour qu’on lui épargne ces incendies politiques ? La réponse est presque triviale : détourner l’attention, créer la peur, imposer par la distraction un système étouffant.
L’Algérie ne se proclame pas, elle se vit d’abord dans la fraternité et le respect des nombreuses différences qui l’enrichissent. Elle se construit dans le débat libre et contradictoire, mais pas dans les silences verticaux imposés par le pouvoir et ses procureurs de la pensée.
En vrai, malgré les impressions relayées ici ou là, tout ce que fait le pouvoir est à contre-emploi. Les évidences coulent de source. Et s’échiner à ressasser à longueur de journées l’algérianité des Algériens c’est jeter la suspicion sur les fondements même de la nation.
On rencontre Marc Neya d’abord par ses mots. Ils ne cherchent pas à convaincre, ils avancent simplement, avec cette précision tranquille qui n’appartient qu’aux regards attentifs. À vingt-trois ans, cet étudiant burkinabè installé à Ouagadougou écrit sans fracas, mais avec une justesse qui retient le lecteur.
Entre ses études en Sciences de l’Information et de la Communication et ses engagements culturels, Mac Neya a trouvé une place singulière : celle d’un jeune homme qui lit le pays comme on lit un visage, sans détourner les yeux.
Le 29 novembre 2025, au Cenesa, son nom a traversé la salle lorsque l’Africa Young Ambassadors Association (AYAA) lui a remis l’Award du Jeune Littéraire, lors de la 5ᵉ édition du Concours Jeune Littéraire. Le vote mêlait voix du public et décision d’un jury professionnel, comme pour dire que son œuvre touche à la fois les lecteurs de terrain et les spécialistes du livre.
Ce n’est pourtant pas dans les distinctions que commence son histoire. Marc Neya est d’abord un passionné de transmission. Président de La Bibliothèque des Africains, promoteur littéraire et coordinateur culturel, il multiplie les initiatives pour faire circuler les ouvrages, encourager les jeunes lecteurs, créer un espace où la littérature respire encore. On le voit souvent là où l’on ne l’attend pas : dans un collège, dans un centre culturel, dans un quartier périphérique. Il avance avec la même constance qu’un bibliothécaire qui déposerait des graines.
Son recueil Rêve d’or, publié en 2023 par les Éditions du Printemps (Bénin), est légèrement différent de ce qu’on trouve habituellement dans la jeune poésie africaine. Pas de grands gestes. Pas de colère exhibée. Pas de célébration facile. Les poèmes se tiennent presque à hauteur d’homme : ils parlent de l’insécurité qui bouscule les routines, des fractures sociales qui se creusent, des nuits où l’on s’attarde à écouter ce que le pays murmure malgré le bruit. Mais dans ce paysage parfois lourd, une clarté circule. Elle ne nie rien, elle accompagne. On sent dans ces pages une forme de fidélité : au réel, aux autres, à une dignité qui refuse de disparaître.
Le prix reçu n’est alors qu’un prolongement naturel du livre. Il offre une visibilité nouvelle, ouvre des perspectives d’édition, de résidences d’écriture, de collaborations littéraires. Mais Marc Neya ne semble pas pressé d’entrer dans la course. Il garde cette manière mesurée d’habiter sa trajectoire, comme si chaque étape lui demandait d’abord d’être comprise avant d’être célébrée.
Lorsqu’on lui demande ce que représente cette distinction, il répond avec des mots simples, presque murmurés : « À travers Rêve d’or, j’ai voulu porter la voix d’une jeunesse qui refuse de se résigner. Ce prix célèbre notre résilience collective et rappelle que la littérature peut encore unir, guérir et éclairer. »
Rien de théâtral, rien de trop. On retrouve là la même retenue qui traverse ses poèmes : une façon de dire beaucoup sans hausser le ton.
La suite, personne ne peut l’écrire à sa place. Mais une chose est certaine : Marc Neya s’impose comme l’une de ces voix que l’on reconnaît avant même de connaître le visage. Une poésie qui n’a pas besoin de proclamer sa force pour exister. Une parole qui accompagne plutôt qu’elle n’accable. Une présence qui, discrètement, marque son époque.
Un jeune auteur qui ne cherche pas l’éclat — juste la vérité. Et c’est pour cela, peut-être, qu’il touche autant.
Plus de 200 personnalités du cinéma, de la littérature, de la musique et du sport — parmi lesquelles l’écrivaine prix Nobel Annie Ernaux, la réalisatrice Justine Triet ou encore le chanteur Sting — ont signé mercredi une lettre ouverte réclamant la libération de Marwan Barghouti, figure historique du mouvement Fatah, emprisonné en Israël depuis 2002.
Dans ce texte, les signataires expriment leur « vive inquiétude » face à sa détention prolongée, évoquant des mauvais traitements et le « déni de ses droits légaux en prison ». Ils appellent les Nations unies et les gouvernements du monde à agir pour obtenir sa libération.
Barghouti, âgé de 66 ans, a été condamné en 2004 à cinq peines de prison à vie par un tribunal israélien, reconnu coupable d’avoir participé à des attaques meurtrières durant la seconde Intifada. Malgré cela, il reste très populaire parmi de nombreux Palestiniens, certains le décrivant comme un possible futur leader politique — un « pont d’unité » pour une résolution pacifique du conflit.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale #FreeMarwan, lancée par sa famille. Plusieurs signataires avaient déjà pris position publiquement pour la fin de la guerre dans la bande de Gaza.
Israël a jusqu’à présent refusé de libérer Barghouti — y compris dans le cadre des récents échanges de prisonniers menés dans le contexte de la guerre en cours. Pourtant, il reste l’une des seules personnalités palestiniennes qui a le consensus.
Gaza : plus de 70 000 morts et une ville ravagée
Depuis le déclenchement du conflit entre Hamas et Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza subit des bombardements et des opérations militaires incessantes. Près de 20 000 enfants sont tués et des milliers amputés. Le dernier bilan publié fait état de 70 100 morts, rapporte l’agence Reuters
Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre 2025, les frappes se poursuivent sporadiquement, et des corps continuent d’être retrouvés sous les décombres — expliquant en partie la hausse régulière du nombre total de victimes, rapporte The Guardian.
Les services de santé de Gaza, malgré des conditions d’intervention rendues extrêmement difficiles par les destructions d’hôpitaux et l’effondrement des infrastructures, continuent de documenter quotidiennement les victimes et les blessés.
Une demande de libération inscrite dans un contexte humanitaire dramatique
Gaza est à terre et sa population profondément éprouvée par cette guerre menée par l’armée israélienne. La lettre ouverte en faveur de la libération de Marwan Barghouti prend place dans un contexte humanitaire déjà qualifié de « catastrophe » par de nombreux observateurs : la guerre inflige des pertes massives à la population civile, provoquant des destructions sans précédent, des traumatismes et une crise sanitaire majeure à Gaza.
Pour les signataires de la lettre, libérer Barghouti — qu’ils considèrent comme un potentiel « artisan de paix » — constitue non seulement un geste de justice envers un prisonnier de longue date, mais aussi un symbole fort face à l’urgence humanitaire et à l’effondrement des droits fondamentaux d’un peuple sous les bombes.
Enjeux et portée politique
Le soutien massif de personnalités culturelles et publiques à la cause de Marwan Barghouti rappelle les grandes mobilisations internationales en faveur de dissidents ou de prisonniers politiques dans d’autres contextes — un moyen de mettre la pression sur les instances diplomatiques mondiales. La question s’impose : cela suffira-t-il pour qu’Israël de Benyamin Nettenyahou libère cette grande figure de la résistance palestinienne ? Peu sûr. Car seuls les Etats-Unis (soutien patenté de Tel Aviv) ont quelque influence sur le premier ministre israélien.
Mais au-delà de la libération d’un homme, c’est l’avenir politique des Palestiniens, la possibilité d’une alternative crédible à la violence et à la répression, et le droit à une paix durable qui sont en jeu. Dans une région ravagée par la guerre, certains voient en lui un espoir — si toutefois les États et la communauté internationale acceptent d’intervenir.
Marseille a vécu, dimanche 7 décembre 2025, une soirée que beaucoup n’osaient plus imaginer. Dix-huit ans après sa dernière apparition au stade Vélodrome, Zinédine...
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