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Lutte contre la corruption en Algérie : Mme Mesrati ne connaît ni le dictionnaire, ni le droit

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Mme Salima Mestrati
Mme Salima Mestrati, patronne de la haute autorité de lutte contre la corruption.

Mme Salima Mesrati est ce qu’on appelle un officier subalterne dans un système répressif. Elle a été nommée par César en 2022 à la présidence de la Haute autorité de la transparence, de la prévention et de la lutte contre la corruption. 

La haute fonction dans un organisme au titre aussi long que le bras nous balance à la figure trois mots comiques en cette situation, Transparence, prévention et lutte contre la corruption. La seule expression qui convienne à la réalité est « Haute atorité », une appellation tout à fait conforme à la dictature.

Commençons par le premier élément de mon titre, celui du dictionnaire. Manifestement madame Mesrati n’a pas lu une autre acception du mot corruption  donnée par le dictionnaire. 

A celle du domaine financier se rajoute celle de la corruption morale. Le dictionnaire nous dit que c’est ce qui propage des idées subversives (en fonction de celui qui les juge comme étant le cas). Elle est attribuée en même temps à celui qui est corrompu et à celui qui corrompt.

Salima Mesrati ne nous rend compte que des statistiques des poursuites contre la corruption financière. Non seulement elle ne comptabilise que ceux qui ont perdu les batailles dans les règlements de comptes des hommes au pouvoir et qui sont lâchés mais surtout, ses chiffres n’intègrent pas les esprits corrompus par les idées de liberté, de démocratie et d’humanisme. 

C’est vrai que les incarcérés corrompus par des idées politiques malsaines sont dans la liste du ministère de l’intérieur et de la justice, ils ne sont pas de la compétence de l’organisme qu’elle préside.

Les statistiques de la Haute autorité ont donc un trou béant de plusieurs centaines d’individus corrompus dans leur esprit.

Pour le second mot de son ignorance qui en découle, on peut être persuadé que Salima Mesrati n’a jamais entendu parler de Socrate qui est le personnage fictif à travers lequel s’expriment Platon et Xénophon. Le philosophe avait été condamné à mort pour avoir « corrompu » (c’est le mot repris dans la majorité des traductions) le cerveau des jeunes en introduisant des idées subversives, entre autres accusations.

Quant au droit, on nous présente Salima Mesrati comme « une experte du droit constitutionnel », ce qui est inlassablement repris dans les commentaires à son sujet (et peut-être même dans sa signature personnelle. À vérifier mais il est très probable que ce soit le cas comme des dizaines de douctours algériens autoproclamés).

Elle est constitutionaliste, enseignante à la faculté de droit, comme moi je suis Ulysse, roi du pays d’Ithaque dans la mythologie. Madame Mesrati a fait toutes ses études de droit en Algérie. Qui connait et a étudié le droit constitutionnel sait qu’il est profondément imbriqué avec l’histoire des idées politiques et constitue un socle de connaissance et de critique  de l’action publique.

Il ne faut pas se méprendre sur mon propos, une très grande partie des professeurs dans les universités algériennes ont une compétence des plus hautes. Mais imaginez-vous un seul instant un professeur de droit constitutionnel en Algérie se risquant à aller sur ce terrain glissant sans prendre de sérieux risques ? Les voyez-vous critiquer les passages les plus contraires au droit dans la constitution algérienne, ils sont nombreux ? Les voyez-vous s’engager dans l’analyse critique des actes institutionnels du régime policier et de leurs illégalités en vertu du texte suprême.

Il y a pourtant des exceptions, l’une d’entre elles est hors du droit constitutionnel mais peut être mise en correspondance avec mon analyse. Il s’agit d’un universitaire arrêté pour des propos controversés. L’historien Mohamed Lamine Belghit est poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale » et « incitation à la haine raciale » après avoir assimilé, sur une chaîne de télévision émiratie, la dimension berbère du pays à un complot « colonial franco-sioniste ». 

La question n’est pas d’être d’accord ou non avec lui, que je le sois personnellement ou pas, il s’agit d’une parole libre d’un intellectuel, mais de rappeler qu’il entre dans la définition des esprits corrompus dans le dictionnaire du pouvoir algérien. 

Qu’importe d’ailleurs si l’historien sort du domaine de l’analyse des faits que doit faire l’historien pour en venir sur le terrain de l’opinion, il reste un citoyen libre. Monsieur Belghit est hors de la compétence de madame Mesrati. Décidément que lui reste-il dans son domaine de poursuite de la corruption ?

La présidente de la Haute Autorité a dû faire l’école buissonnière pendant ses cours de droit ou alors, elle est de ceux qui sont embrigadés par la doctrine officielle, ils sont une légion. Et d’ailleurs est-il possible de ne pas l’être lorsqu’un régime corrompu demande à ce qu’il soit poursuivi pour corruption par l’autorité qu’il nomme ? 

Ce serait comique, non ? Nous en avons l’habitude, c’est le cas par exemple des sénateurs qui sont nommés, notamment par Tebboune. Par la constitution ils ont la compétence de surveiller les actes du gouvernement. En quelque sorte le contrôlé qui contrôle ses contrôleurs. La présidente de la Haute autorité est la bonne personne pour se garder de franchir la frontière en essayant de comprendre l’incongruité.

Madame Mestrati, c’est cela un esprit corrompu. Je n’ai pourtant pas lu votre nom dans vos  statistiques.

Boumediene Sid Lakhdar

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Plus de 18 kg de cocaïne saisis à Oran

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Saisie de cocaïne à Oran
Saisie de cocaïne à Oran

Les services des Douanes d’Oran, agissant en étroite collaboration avec des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), ont mené une opération d’envergure qui s’est soldée par la saisie d’une quantité considérable de stupéfiants et l’arrestation de plusieurs individus.

​L’opération, qualifiée de « qualitative » par les autorités, a permis de confisquer plus de 18 kilogrammes de cocaïne et plus de 3 kilogrammes de kif traité. Cinq personnes, impliquées dans ce réseau de trafic, ont été appréhendées.

​Détails de la saisie

​Selon un communiqué détaillé des Douanes, les quantités exactes de drogues saisies sont de 18,074 kg de cocaïne et 3,380 kg de kif traité. Outre les stupéfiants et les cinq suspects arrêtés, les enquêteurs ont également mis la main sur des biens et des fonds liés à l’activité illicite.

​Le montant en espèces saisi s’élève à 2.228.000 de dinars algériens (DA). De plus, quatre véhicules et une motocyclette ont été confisqués, signalant l’ampleur et les moyens logistiques utilisés par les trafiquants.

​Les individus arrêtés ont été présentés devant le Procureur de la République près le tribunal de Fellaoucene pour répondre de leurs actes. Cette procédure marque le début de la phase judiciaire de l’affaire.

​Les Douanes algériennes soulignent que cette opération illustre le niveau élevé de coordination et la mobilisation permanente des différentes agences de l’État dans la lutte contre le trafic illicite de drogues. Cette action concertée vise à préserver la sécurité nationale et la santé publique.

Samia Naït Iqbal

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Loi de  finances 2026 : le texte signé par le Abdelmadjid Tebboune 

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Abdelmadjid Tebboune a signé dimanche la Loi de finances pour l’année 2026,
Abdelmadjid Tebboune a signé dimanche la Loi de finances pour l’année 2026. Crédit photo : APS

Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune a signé dimanche la Loi de finances pour l’année 2026, avant la tenue d’un Conseil des ministres, a annoncé la présidence de la République.

Le texte reconduit plusieurs mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat et à stabiliser les prix, notamment la prolongation jusqu’au 31 décembre 2026 des exonérations fiscales et douanières sur des produits de large consommation, dont l’huile brute de soja, le café, les légumes secs ainsi que les viandes blanches et rouges.

La Loi maintient également un taux réduit de 5 % des droits de douane sur l’importation de cheptels bovin et ovin destinés à l’abattage, ainsi que sur certaines viandes fraîches. Les exonérations fiscales sont prolongées pour plusieurs produits agricoles importés et locaux, dont le riz, les légumes secs, les fruits et légumes frais, les œufs et la volaille.

Les importations de café bénéficieront d’une exonération de TVA et de taxe intérieure de consommation, tandis que les têtes ovines importées pour l’Aïd El-Adha seront exonérées de droits et taxes sur la période allant d’avril 2025 à juin 2026.

Sur le plan social, le texte prévoit la prise en charge par le Trésor des intérêts des prêts bancaires liés à la réalisation de 300 000 logements en location-vente en 2026, dans le cadre d’un programme gouvernemental de deux millions de logements sur la période 2025-2030. Les délais d’acquisition des logements sociaux sont prolongés jusqu’à fin 2026.

La loi autorise par ailleurs l’exonération de droits et taxes pour l’importation de 10 000 bus destinés au transport collectif, afin de renouveler le parc national. Elle prévoit également une réduction des droits de douane sur les chauffe-eaux solaires, ramenés de 30 % à 15 %.

Les projections macroéconomiques tablent sur une croissance de 4,1 % en 2026, avec un PIB estimé à 41 878 milliards de dinars, porté principalement par les secteurs hors hydrocarbures, tandis que la contribution du secteur énergétique devrait rester quasi stable.

Samia Naït Iqbal

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Criminalisation de la colonisation française : le Parlement affine les derniers réglages

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Ibrahim Boughali, a présidé dimanche une réunion de travail consacrée aux ultimes préparatifs en vue de l’examen du projet de loi portant criminalisation de la colonisation française en Algérie
Ibrahim Boughali, a présidé dimanche une réunion de travail consacrée aux ultimes préparatifs en vue de l’examen du projet de loi portant criminalisation de la colonisation française en Algérie. Crédit photo : DR

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Ibrahim Boughali, a présidé dimanche une réunion de travail consacrée aux ultimes préparatifs en vue de l’examen du projet de loi portant criminalisation de la colonisation française en Algérie, un texte à forte portée symbolique et politique.

Selon les éléments communiqués à l’issue de la rencontre, les membres de la commission chargée de la rédaction du projet ont été informés de son inscription à l’ordre du jour des travaux parlementaires. Le débat en séance plénière est programmé pour le 21 décembre 2025.

Au cours de cette réunion, le président de l’APN a insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux du processus de discussion, appelant à garantir les conditions d’un débat « responsable et constructif », à la hauteur de la sensibilité du dossier et de sa place centrale dans la mémoire nationale. Il a souligné l’importance de traiter ce texte dans un cadre institutionnel maîtrisé, respectueux des exigences juridiques et des équilibres politiques.

La rencontre s’est tenue en présence du président de la commission de la défense nationale, compétente pour l’examen du projet de loi. Les échanges ont porté sur les aspects juridiques et organisationnels du texte, ainsi que sur les modalités pratiques de sa présentation et de sa discussion au sein de l’hémicycle.

L’inscription de ce projet de loi à l’agenda parlementaire intervient dans un contexte marqué par la persistance des débats mémoriels liés à la période coloniale, tant sur le plan national que dans les relations algéro-françaises.

La rédaction

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France : migrants soudanais et afghans sous OQTF, des vies suspendues

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OQTF

À Paris, Nazik A., 50 ans, parcourt régulièrement la place de la Nation, le téléphone en main, faisant défiler des images des massacres d’al-Fasher. Originaire de l’État soudanais d’Al-Jazirah, elle craint pour sa vie si elle devait retourner dans son pays. Depuis son arrivée en France en janvier 2019, sa demande d’asile a été rejetée, et elle a reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) dès avril 2021.

Pourtant, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) reconnaît que sa région d’origine fait partie des zones soudanaises en proie à une « violence aveugle d’intensité exceptionnelle ». Malgré cela, Nazik reste sans statut légal, dépendante de la solidarité de sa communauté pour survivre, sans logement ni emploi stable.

La situation de Nazik n’est pas un cas isolé. Selon Eurostat, 1195 Soudanais ont été visés par une OQTF au cours des trois premiers trimestres de 2025. Sur cette même période, quinze renvois vers le Soudan ont été enregistrés, dont cinq dits « volontaires ». La Cimade alerte sur le fait que ces « retours volontaires » ne résultent pas toujours d’un consentement éclairé, mais peuvent résulter de pressions administratives exercées pour pousser les personnes à adhérer à un programme de retour.

L’association dénonce également le placement en centre de rétention administrative (CRA) ou l’assignation à résidence de personnes que l’on sait « inexécutables », comme de nombreux Afghans et Haïtiens. « Ces personnes sont maintenues dans la précarité », rappelle Mélanie Louis, responsable nationale des questions d’expulsion à La Cimade.

La France reste le pays européen qui prononce le plus d’OQTF, mais leur application reste limitée : en 2024, seulement 10 % des 130 000 décisions ont été exécutées. Toutefois, l’ouverture de « hubs de retours » à l’extérieur de l’Union européenne, validée par les Vingt-Sept le 8 décembre, pourrait changer la donne.

Face à cette situation, la Cimade demande qu’aucune mesure d’éloignement ne soit notifiée à des personnes « dans l’impossibilité de quitter la France et de se rendre dans leur pays de nationalité ou d’origine ».

Djamal Guettala 

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À Tunis, 4e samedi de mobilisation contre les restrictions des libertés

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Manifestation en Tunisie
La classe politique et la société civile mobilisées contre l'arbitraire de Kaïs Saïed. Crédit Photos : Yassine Gaidi

Des centaines de Tunisiens ont de nouveau défilé aujourd’hui dans les rues de la capitale, marquant pour la quatrième fois consécutive ce mois‑ci une mobilisation citoyenne contre ce que les manifestants dénoncent comme un recul des libertés publiques et une dérive autoritaire du pouvoir en place. 

Organisée à l’appel de partis politiques d’opposition, d’associations civiles et d’organisations citoyennes, la marche s’est élancée en milieu d’après‑midi depuis l’avenue des États‑Unis jusqu’à la place de l’Indépendance. Sous le slogan « Les chaînes se briseront », emprunté à un vers de l’hymne national, les participants ont scandé des appels à la liberté d’expression, à la fin des arrestations politiques et à la restauration des droits fondamentaux. 

Une opposition unie face au pouvoir

Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement d’ampleur croissante qui dure depuis plusieurs semaines, réunissant des forces politiques et sociales jusqu’ici fragmentées autour d’une même revendication : la fin de ce qu’ils qualifient de « règne solitaire » du président Kaïs Saied et la restauration d’un espace démocratique pluraliste. Selon des dépêches internationales, des activistes et figures de l’opposition de différents horizons ont convergé vers ce rassemblement, marquant un tournant dans l’unité de la contestation. 

Les manifestants ont notamment brandi les portraits de politiciens, journalistes et activistes emprisonnés, transformant la marche en un symbole de solidarité et de résistance face à une répression jugée sans précédent. 

Des condamnations politiques au cœur des griefs

Au centre de cette dissidence figure la récente condamnation à 12 ans de prison d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre, jugée dans une affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État » ; elle est en détention depuis 2023. D’autres personnalités, parmi lesquelles Ayachi Hammami, Ahmed Néjib Chebbi et Chaïma Issa, ont également été incarcérées ou condamnées ces dernières semaines, selon des reportages locaux. Pas seulement, les procès de militants politiques, d’avocats se multiplie.

Pour les protestataires, ces lourdes peines et procédures judiciaires traduisent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques, visant à étouffer toute opposition critique. 

Un contexte politique répressif

Depuis 2021, le président Kaïs Saied a concentré tous les pouvoirs entre ses mains, gouvernant essentiellement par décret et s’attirant les critiques tant internes qu’internationales pour la restriction des libertés démocratiques et l’affaiblissement des institutions indépendantes. Cette mesure autoritaire a suscité l’inquiétude de nombreuses organisations de défense des droits humains face à ce qu’elles considèrent comme un étouffement progressif de l’espace civique tunisien. 

Face aux mobilisations grandissantes, les autorités ont jusqu’ici répondu par des mesures judiciaires et policières visant à dissuader les opposants, mais sans parvenir à endiguer totalement le mouvement de contestation, désormais hebdomadaire dans les rues de Tunis. Le président tunisien se retrouve de fait de plus en plus isolé de la société civile et de la classe politique qu’il passe son temps à critiquer et à condamner.

Mourad Benyahia 

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L’Allemagne accuse la Russie de cyberattaques et d’ingérence électorale

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Hacker

L’Allemagne a formellement imputé à la Russie une attaque informatique visant son système de contrôle du trafic aérien ainsi qu’une campagne de désinformation lors des dernières élections législatives. L’ambassadeur russe à Berlin a été convoqué pour répondre à ces accusations, marquant une nouvelle étape dans la montée des tensions entre les deux pays.

Selon les autorités allemandes, ces actions s’inscrivent dans une stratégie de « guerre hybride » menée par Moscou en Europe depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Ce type de guerre combine moyens non conventionnels, sabotage, cyberattaques, espionnage et campagnes de manipulation de l’opinion publique, avec pour objectif de fragiliser les démocraties et semer le doute au sein des sociétés.

Le cyberincident visant le système de contrôle aérien, survenu en août 2024, aurait été orchestré par le groupe de hackers APT28, également connu sous le nom de Fancy Bear, réputé pour opérer sous les ordres du renseignement militaire russe (GRU). Cette attaque soulève des inquiétudes sur la sécurité des infrastructures critiques, notamment celles assurant le contrôle et la régulation du trafic aérien civil.

Parallèlement, la campagne de désinformation, baptisée Storm‑1516, aurait cherché à influencer les dernières élections fédérales allemandes. Elle a utilisé des contenus truqués, des deepfakes et des sites pseudo‑journalistiques pour manipuler l’opinion publique et semer la confusion autour des candidats et des partis politiques.

Berlin assure détenir des preuves « absolument solides » de l’implication directe de Moscou dans ces deux affaires, mais refuse d’en détailler le contenu pour protéger le travail de ses services de renseignement. De son côté, Moscou rejette catégoriquement ces accusations, qualifiant les allégations d’« infondées » et de « absurdes ».

Face à cette situation, l’Allemagne prévoit une série de mesures de rétorsion, en coordination avec ses partenaires européens. Ces mesures pourraient inclure des sanctions ciblées contre des acteurs impliqués, un renforcement de la surveillance des diplomates russes et une vigilance accrue sur les activités numériques susceptibles d’influencer l’opinion publique.

Cette affaire illustre l’intensification des tensions entre Berlin et Moscou et souligne la vulnérabilité des démocraties face aux stratégies hybrides, mêlant cyberattaques et manipulation de l’information. Depuis 2022, les pays européens multiplient les alertes et renforcent leurs dispositifs de cybersécurité pour contrer les tentatives d’ingérence et protéger leurs institutions.

Mourad Benyahia 

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L’Iran saisit un pétrolier étranger pour contrebande de carburant

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Un pétrolier saisit par l'Iran.
Un pétrolier saisit par l'Iran.

Les autorités iraniennes ont annoncé, ce samedi, la saisie d’un pétrolier étranger dans le golfe d’Oman et la rétention de son équipage, accusé de trafic de carburant. Ce précédent constitue l’une des plus importantes affaires de contrebande maritime récemment rendues publiques par Téhéran.

Le navire a été intercepté près de la ville côtière de Jask, transportant environ six millions de litres de carburant de contrebande, selon les autorités. Les inspections ont révélé l’absence de documents officiels de navigation ou de preuve concernant la cargaison.

Dix-huit membres d’équipage ont été arrêtés, dont le capitaine. Selon les médias iraniens, ils sont originaires de l’Inde, du Sri Lanka et du Bangladesh. Le procureur général de la province d’Hormozgan, Mojtaba Ghahramani, a expliqué que le navire avait ignoré les ordres de stoppage et tenté de fuir. Le système radar du pétrolier était éteint pendant la navigation, un signal sérieux d’activité illégale.

Cette saisie s’inscrit dans le cadre d’une campagne plus large de lutte contre la contrebande de carburant, alimentée par les différences de prix entre le marché local, subventionné, et ceux des pays voisins. Le trafic de carburant, terrestre et maritime, reste particulièrement actif vers les États du Golfe.

Les autorités iraniennes affirment que ces mesures visent à protéger les ressources nationales et à démanteler les réseaux organisés de contrebande. La zone maritime autour du golfe d’Oman et du détroit d’Hormuz demeure ainsi sensible et surveillée pour prévenir de nouvelles infractions.

Ce type d’opérations intervient dans un contexte où les tensions régionales et les enjeux énergétiques sont étroitement liés. Le détroit d’Hormuz, passage stratégique pour près de 20 % du pétrole mondial, est régulièrement le théâtre d’incidents maritimes, et la contrebande y ajoute une dimension sécuritaire et économique supplémentaire.

Pour Téhéran, la lutte contre le trafic de carburant est à la fois un enjeu économique et politique : protéger la population des fluctuations du marché et défendre les ressources nationales face aux réseaux illégaux. Cette saisie illustre la détermination iranienne à contrôler ses côtes stratégiques et à surveiller strictement la navigation dans les eaux territoriales.

Mourad Benyahia avec agences de presse iraniennes

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Belaïd At Ali : Lḥag amcic (Tazmamt n°5, asebter 191)

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Tura d lqern rbaâṭac, yak ? Eh, d tidet. Daɣ netta, welleh ar aɣ-isseḥḍer Rebbi i lecɣal ar dayen kan. Neḥder i… mkul laâǧeb lḥasun. Timacinin ittafgen deg igenni, tid ikeccmen deg waman, d isendyaq ittɣennin, d lexyuḍ ittawin lhedra si tmurt ɣer tayeḍ.

Newweḍ nniɣ-awen, lḥasun, newweḍ ɣer wayen ur ttamnen ara lejdud-nneɣ lemmer d ara d-kkren ad walin, lemmer d ara d-ikker yiwen di lejdud-nni dɣa – lamaâna n widak-nni n zik, zik, widak-nni iḥeḍren i wasmi ineṭṭeq lmal, lehwayec akk heddrent am keč d nek – yaf-d lmal s lekmal yeggugmen neɣ yeskaâwiwen d askaâwew, ar tt-yefk d tarewla, ar tt-yuɣal s aẓekka-s, ar ad yini i lǧiran-is : « ziɣ ddunit simal tettuɣal ɣer deffir ! », neɣ d tuzzya i tetezzi ? Dacu kan, welleh a war nernu rbaâṭac n leqrun nniḍen, a war nettaweḍ ɣer wis meyya di leqrun – ur tt-nessin, ur tt-nelḥiq, ur tt-nwala – taswiɛt-nni ideg ara nsell… i sin yeɣyal ttemyehdaren !

Akken yas-qqaren Irumyen : « ur illi wayen d-innulfan ddaw yiṭij ».

Di lberr agi-nneɣ, waqila la k-qqaren tella di zman n zik yiwet tmurt iḥkem deg-s umcic. Ladɣa, sebḥan Llah, tamurt ideg ara yeḥkem umcic, ad tt-tafeḍ tettwaâmmer ala s iɣerdayen. Lḥasun, tamurt-agi ɣef ara d-neḥku dɣa d akken : selṭan d amcic, ma d lumma-s akk ala arraw n tɣerdayt.

Ass-nni, ihi, deg ussan n Rebbi, ikker umcic, iruḥ, iruḥ ad d-iḥuǧ. Iḍher-ak lḥal, ayen ibɣa yakk iwweḍ ɣur-s ; di syin akkin, ɣas iẓra iman-is yesfa di mkul tamsalt, walakin issen lfuruḍ : ittɣimi-yas-d kan ad islil iɣsan-is deg uxxam n Rebbi, d ttwab.

Izzi-d useggas – yak imir-nni ur illi ubabur wala d ṭumubil – ata yusa-d selṭan amcic, dac-dac, armi d-ikcem tamurt-is. Timeḥremt-nni tazegzawt n lḥeǧǧaǧ iqqen-itt-id i uqerruy-is – dɣa s tin, itbet iḥuǧ-d s tidet. – issiweḍ-d ɣer lmeḥkama-s.

Walakin, wissen amek armi selṭan iḍaâf-d mačči d kra. Wehmeɣ amek d-issaweḍ s axxam-is. Qqimen-d deg-s ala iɣsan. Irna yettwaâqel d acu i d sebba-s. Mačči d lehlak, mačči d aḥebber, mačči d iṭij, mačči d win, mačči d wa. I t-id-inɣan meskin d laẓ ! Selṭan immut-d si laẓ ! Wissen ma d at tmurt-nni ideg illa lḥiǧ iwumi tendeh… lmizirya, ur as-fkin ara ad yečč. Wissen i mi di tmura nniḍen ur imlal ara d lmumnin am iɣerdayen ara s-ifken meskin talqimt – dacu kan, mi d-iwweḍ s axxam-is, iaâdda yeqqim, lmumen… ur iḥedder ara.

Ulac uɣilif, awi-d mi d-issaweḍ ala rruḥ. Tamurt akk tesla-yis yusa-d, ɣas ur tefriḥ ara. Iɣerdayen s lekmal rran tibbura n ixxamen-nsen ɣef yiman-nsen…beddlen imensiwen (dɣa, la k-qqaren, ass-nni tiɣerdayin akk tɛant-as s lxir i selṭan, i mi meqqar, i wudem-is, ččant cwiṭ amellal, di lɛud n uḥetḥut-nni nsent n kul ass). Nniɣ-ak a sidi, lḥasun, uli yak-iniɣ ara…

Ma d amcic – steɣfir Llah ! – ma d selṭan, akken di mi t-id-yuɣal cwiṭ n laâqel, iṭṭef, inebbeh tuɣmas-is akken ilaq, issiwel-d i ccambiṭ, inna-yas :

– Berreḥ i tmurt akken tella : bɣiɣ laâmala s lekmal, s umeẓyan, s tmeẓyant, s umɣar, s temɣart, ad d-awḍen tura ɣur-i ad iyi-srebḥen lḥiǧ-iw. Ini-yasen aql-i cedhaɣ-ten aṭas, aṭas, bɣiɣ ad ten-ẓreɣ, ini-yasen lamaâna, lukan ad n-iqqim yiwen ur d-iruḥ ara… Lḥasun, ruḥ, ɣiwel, la ttraǧuɣ !

Taswiɛt, armi ata aṭembur la yekkat, cambiṭ la yettberriḥ akken t-iwessa selṭan. Sakin ddunit temherwel : win iteččen iǧǧa lmakla-s, win mecɣulen iǧǧa cɣel-is, win illan di ṣyada yuzzel-d ; lḥasun s umecṭuḥ s umeqqran, s umuḍin, s unaâybu, akken ma yella lwuṭṭen, igrareb-d neɣ yuli-d, iggugi-d ɣur selṭan.

– S laâqalu !… S laâqalu ! …yiwen, yiwen ! Ur ken-iteffeɣ ara laâqel ! Ad taâddim irkel ur ttagadu !

Selṭan ibded sdat tebburt, sakin wa deffir wa, aɣerda neɣ taɣerdayt d-iwḍen ɣur-s ad issuden aqerruy-is, ad as-isserbeḥ : « Mebruk a selṭan ! D amerbuḥ lḥiǧ-ik ». Selṭan ad as-yerr : « ad k-isserbeḥ Rebbi », ad t-issekcem, ad iddu yid-s ɣer daxel n uxxam, ad d-yuɣal ɣer wayeḍ : « d nnuba-k ! ».     

Walakin, ur ẓriɣ amek, kra n win ara yessekcem akken, ittaǧa-t din sdaxel, ittuɣal-d kan weḥd-s. Wissen ma yella kra n tebburt tis snat ideg teffɣen si lǧiha nniḍen neɣ… lḥasun kra win ikecmen ur d-yuɣal.

– Tagi, a bu-tbururin, d lmuɣriba ! Aql-i segmi kan bdan la keccmen watmaten-iw, ur walaɣ yiwen yuɣal-d. D asečči i la ten-iseččay selṭan daxel ? Mačči d win ara tt-ixedmen. La teffɣen si tebburt n berra aâẓẓug ? Ẓriɣ yiwet n tebburt kan i yellan. Ihi ? Tagi, nniɣ-ak a bu-tbururin a xuya, tagi d lmuɣriba.

Bu-tbururin-agi i la iheddren i yiman-is, weḥd-s, d yiwen uɣerda, diɣen, kra n umɣar akken, d aciban, caben ula d iɣallen-is, iqqim, iqqubbaâ ɣef teẓrut, dihin, dihin, mbaâid, agemmaḍ i wexxam n selṭan, la d-iskad kan, ittferriǧ. Netta ladɣa segmi yesla i uberraḥ n cambiṭ i t-yuɣ lḥal yaâna amkan-nni, la d-ittwali deg watmaten-is la d-ttazzalen.

Mačči d lemqadra ur ittqadar ara selṭan, ma ur iḥar ara am wiyiḍ, ḥaca way Llah ! Netta, am akken… « ileḥḥu i ddunit s laâqel ». Ad yelfu ittiki deg widak-nni s-iqqaren : « laâqel d aḥbib n Rebbi ».

Deg uxemmem-nni ines, inna-yas :

– Lḥasun, « lxir ur ittfut ara ». Ihi, ma d nek aql-i di lehna, ma… d ayen nniḍen illan ad t-nẓer.

Iqqim akken, la d-ittferriǧ.

Armi… tfuk akk tmurt. Tamurt ak taâdda ɣef selṭan, tamurt akk tesserbeḥ-as, tamurt s lekmal tekcem s axxam-is. Yiwen ur d-iqqim ara.

Ata yeffeɣ-d lḥaǧ amcic.

– Sebḥan Llah ! Neɣ aâni d allen-ik a bu-tbur… icuff waâlliḍ-is ! Nniɣ-ak a xuya, si lmuɣriba ar lmuɣriba !

Taswiɛt, amcic la yeskad akk akka d wakka, ma yella win mazal, armi s-iḍher bu-tbururin iqubel-it-id dihin ɣef teẓrut, issiwel-as :

– Anwa wihin ???

– Waaaa d nekkini anaâm anaâm a selṭan ! Wa d nek, d bu-tbururin !

– D keč a bu-tbururin ? A… ḥsiɣ ya ! D armi, dayem akka-gi, d lebda d keč i d aneggaru. I tura d acu i tettraǧuḍ ?

– Anaâm a selṭan ur tesaâiḍ i ttraǧuɣ, tura ad ruḥeɣ. Usiɣ-d kan ad ak-iniɣ mebruk lḥiǧ a sidi ; ad t-yeg Rebbi d amerbuḥ, d asaâdi, ad yeg Rebbi…

– Ih ! Ih ! Ih ! Saḥḥa ! Saḥḥa ! I tura ad d-truḥeḍ ad tessudneḍ aqerruy-iw… ad tkecmeḍ s axxam…

– Anaâm a selṭan, ma d aqerruy-ik, ur uklaleɣ ara ad t-sudneɣ, lemmer ad t-simseɣ. Teggra-d deg unekcum s axxam… ikeṭṭer lxir-ik a sidi amaâzuz… ur zmireɣ ara ad kecmeɣ.

– Amek ?… Ur tezmireḍ ara ad tkecmeḍ ?… Acuɣer ?

– Acuɣer ? Anaâm a selṭan… sidi lhaǧ amcic, ucbiḥ, ad ak-iniɣ kan tidet i Rebbi : mara sekdeɣ ɣer ccemla teqqneḍ i uqerruy-ik … d tidet, d lḥaǧ, swa swa. Mara sekdeɣ ɣer wallen-ik… mazal-itent kan d allen n umcic ! Daɣ netta… Beqqaâlaxir !…

Iṭṭef abrid-is iruḥ.  

Belaïd At Ali

07/1946

Timerna / Notes :

Aḥetḥut : taglest (d tagella, d ayen d-ikksen seg uwren n temẓin)

Aṭembur : adendun, ṭbel (fr. tambour)

Lwuṭṭen : aɣlan, lwaṭan (fr. nation)

Ccemla : taâmamt n lḥiǧ   

‘’Tɛant-as s lxir’’ : dɛant-as s lxir, rrant-as lxir…

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Le rassemblement du MAK interdit en région parisienne

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Ferhat Mehenni
Ferhat Mehenni

Le rassemblement de proclamation de « l’indépendance de la Kabylie », ce dimanche 14 décembre, au palais des congrès de Versailles, par le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a été interdit par le préfet des Yvelines.

Dans son arrêté, le préfet des Yvelines n’avance aucun motif visant directement l’événement que prévoit le MAK. Il pointe plutôt deux « rassemblements à caractère festifs de grande ampleur » (voir ci-dessous l’arrêté).

Néanmoins, par la voix de son président Ferhat Mehenni, le MAK entend maintenir cette annonce sur les réseaux sociaux.

C’est la première fois que les autorités françaises opposent un refus à une action de ce mouvement souverainiste. Beaucoup y voient une concession au régime algérien.

En effet, une crise diplomatique sans précédent ronge les relations algéro-françaises depuis que le président Emmanuel Macron a annoncé fin juillet 2024 son soutien au plan d’autonomie du Sahara occidental présenté par le Maroc. Rappel d’ambassadeurs, guerre de communiqués, agitation de proxy.

La tension est arrivée à son sommet avec l’enlèvement puis la séquestration d’Amir DZ dont sont accusés des agents consulaires algériens. A quelle finalité ? L’enquête le révélera sans doute. Le fait est assez grave. D’ailleurs, un mandat international contre un haut responsable algérien a été émis le 25 juillet 2025 par un juge d’instruction pour arrestation, enlèvement et séquestration. Quelques mois auparavant, un employé du consulat d’Algérie en France est arrêté dans la même affaire.

La décision de « proclamation de l’indépendance de la Kabylie » par le MAK arrive à un moment où Paris tente de renouer les liens avec Alger. Mais les relations entre les deux pays sont devenues un vrai sac à neuds.

Alors même que les enquêtes de la justice française n’en ont pas fini avec l’affaire de l’enlèvement et la séquestration de l’influenceur algériens Amir DZ, voilà qu’une autre éclate. Le ministre français de l’Intérieur Laurent Nunez était annoncé depuis plusieurs jours pour une visite à Alger, une première depuis plusieurs mois. Les autorités françaises ont-elles cédé aux pressions d’Alger surtout qu’un journaliste français, Christophe Gleizes, est condamné en appel le 3 décembre à 7 ans de prison par le tribunal de Tizi-Ouzou. Pour rappel, ce journaliste sportif de 36 ans avait été condamné en première instance pour « apologie du terrorisme » et « détention de documents considérés comme nuisibles à l’intérêt national », après un séjour en Kabylie où il préparait des reportages sur la Jeunesse sportive de Kabylie. Les autorités algériennes lui reprochent ses contacts avec un dirigeant du MAK et d’avoir travaillé sans visa presse.

Le MAK, mouvement politique indépendantiste, est classé depuis l’été 2021, « organisation terroriste » par le régime algérien. L’annonce d’autorité de la proclamation de l’indépendance de la Kabylie par le président du MAK a suscité une levée de boucliers en Algérie, plus particulièrement en Kabylie où des rassemblements sont suscités par le régime pour dénonce cette décision du MAK et réitérer « l’unité nationale ».

Tout en dénonçant la répression, l’arbitraire et les interdictions de toute expression libre, de nombreuses figures politiques de la région de Kabylie ont ainsi annoncé s’inscrire en opposition à « la proclamation du MAK ».

Yacine K.

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