7.7 C
Alger
Accueil Blog Page 3

Louisa Hanoune plaide pour la libération de Chérif Mellal

3
Cherif Mellal

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé à la libération de l’homme d’affaires et ancien président de la JS Kabylie, Chérif Mellal, incarcéré depuis près de trois ans. Elle estime que la poursuite de sa détention soulève de sérieuses interrogations quant au respect des principes de justice et d’équité.

S’exprimant sur ce dossier, vendredi dernier, dans une rencontre du bureau d’Alger du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune a souligné que Chérif Mellal n’a été ni poursuivi ni condamné pour des faits de corruption, de détournement de fonds publics ou d’atteinte à l’unité nationale. Elle a également rappelé que l’intéressé s’est toujours positionné contre le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qu’il a qualifié à plusieurs reprises de menace pour l’unité du pays.

Selon la responsable politique, les poursuites engagées contre Chérif Mellal concernent exclusivement la gestion de sociétés lui appartenant à l’étranger. Or, a-t-elle insisté, ces entreprises sont soumises aux législations des pays dans lesquels elles sont implantées — notamment en France, en Allemagne et en Slovénie — et ne relèvent pas, juridiquement, du champ d’application du droit algérien.

Louisa Hanoune, qui affirme avoir assisté personnellement à plusieurs audiences, soutient que le dossier judiciaire est « vide de toute accusation de corruption ». Elle juge, dans ce contexte, la prolongation de l’incarcération injustifiée, d’autant plus que l’état de santé de Chérif Mellal se serait dégradé. Elle rappelle par ailleurs que ce dernier a déjà purgé plus de 75 % de sa peine, alors que son dossier est toujours en attente d’examen au niveau de la Cour suprême.

En conclusion, la secrétaire générale du PT a appelé le chef de l’Etat à intervenir en faveur de Chérif Mellal, estimant qu’un tel geste constituerait un signal fort en matière d’apaisement et d’équité. Elle a également laissé entendre qu’une décision en ce sens pourrait ouvrir la voie à la réévaluation d’autres dossiers similaires.

La rédaction

- Publicité -

Projet de loi de déchéance de nationalité : Riposte Internationale s’indigne

2
Passeport algérien
Les députés pro-pouvoir préparent un projet de loi pour déchoir les opposants de leur nationalité.

Un projet de loi sur la déchéance de la nationalité, présenté par le RND est sur le bureau de l’Assemblée populaire nationale. Ce texte controversé suscité l’indignation de l’opposition et des ONG. Riposte internationale dénonce cette initiative qui vise à museler la diaspora.

Dans un contexte international volatile, incertain, complexe et ambigu, où les leviers de la décision mondiale échappent largement aux pays décolonisés, l’Algérie fait face à de nouveaux défis et dangers. Au lieu de se remettre en question et de comprendre que la répression constitue un facteur majeur de dislocation sociale, un député algérien du tristement célèbre parti RND propose une loi sur la déchéance de la nationalité, y compris pour des citoyens dont les ancêtres sont algériens. Une telle initiative aurait des conséquences graves sur les plans politique, social et culturel.

Cette initiative est destinée à faire taire toutes les voix libres, notamment celles de la diaspora qui échappent au contrôle du régime algérien, une vengeance et une haine nourries par la peur de la dissidence. Alors même que des lois existent déjà pour condamner la haute trahison, cette tentative révèle le degré de déliquescence atteint par une pseudo‑élite politique déconnectée des réalités sociales et historiques du pays. Sans comprendre que la déchéance de nationalité implique la perte du droit à l’héritage des biens laissés par les parents, mais aussi d’un legs immatériel fondamental, sans mesurer que cela ouvre un débat passionnel et dangereux sur les origines des populations, ces apprentis législateurs jouent avec le feu.

Nous condamnons fermement tous les « apprentis sorciers » qui attisent la haine, créent un terreau propice à la violence et fragilisent la cohésion sociale. Nous appelons, au contraire, à l’apaisement, à la responsabilité politique et au respect des principes fondamentaux de citoyenneté.

Nous appelons l’opinion nationale et internationale à se faire le témoin des dérives du pouvoir autoritaire algérien et à dénoncer les conséquences de telles initiatives, lois et décisions irresponsables qui menacent la stabilité et la cohésion du pays. Ces mesures, qui visent à restreindre les libertés fondamentales et à punir la dissidence, ne sont pas seulement le reflet d’un autoritarisme croissant, mais également le signe d’une rupture avec les engagements internationaux en matière de droits humains.

Riposte Internationale exhorte les médias, les organisations libres de la société civile algérienne et internationale, ainsi que les instances internationales :

– Condamner fermement toute législation qui porte atteinte à la liberté d’expression et à la citoyenneté.

– Soutenir les voix de la diaspora et des militants qui œuvrent pour un dialogue pacifique et inclusif.

– Faire pression sur les autorités algériennes afin qu’elles respectent leurs obligations constitutionnelles et internationales.

Nous restons convaincus que le regard attentif de la communauté nationale et internationale pourra contribuer à inverser cette trajectoire dangereuse et à restaurer un climat de confiance et de responsabilité politique.

Paris, le 20 décembre 2025

P/Riposte Internationale

Ali  Aït  Djoudi

- Publicité -

Municipales à Marseille : Kaouther Ben Mohamed, du bidonville à l’arène politique

0
Kaouther Ben Mohamed
Kaouther Ben Mohamed

La scène politique marseillaise pourrait bientôt accueillir une candidature portant la voix des habitants les plus vulnérables. Invitée jeudi 18 décembre 2025 à la matinale d’Ici Provence, Kaouther Ben Mohamed, fondatrice de l’association Marseille en colère, a déclaré ne plus exclure de se présenter aux élections municipales.

Ancienne éducatrice spécialisée, elle dénonce l’inaction politique face à la précarité sociale et au narcotrafic, rappelant que « Marseille n’a pas besoin de compassion, mais d’un État qui protège ».

Ses propos ne relèvent pas d’un engagement direct contre le narcotrafic, mais d’une critique sans détour des carences de l’État, qu’elle observe depuis des années sur le terrain. Née et ayant grandi dans le bidonville de l’Estaque, elle martèle avec insistance que les quartiers les plus populaires de la ville sont abandonnés et fragilisés par la pauvreté, l’insécurité et l’absence de l’État.

L’association Marseille en colère, qu’elle a fondée à la suite du drame de la rue d’Aubagne, se concentre principalement sur le logement en péril. Elle intervient auprès des habitants confrontés à des immeubles et des logements menaçant ruine, ou à des expulsions, afin d’exiger des propriétaires et des autorités publiques qu’ils garantissent sécurité et dignité aux familles.

Pour Kaouther Ben Mohamed, le logement n’est pas une question secondaire : il constitue le socle de la vie quotidienne et de la cohésion sociale, et son absence ou sa menace amplifie toutes les formes d’injustice dans ces pans entiers de territoires méprisés par l’État de droit.

Son expérience et sa proximité avec les habitants les plus fragilisés lui confèrent une légitimité particulière pour interpeller les pouvoirs publics. Elle insiste sur l’urgence de mesures concrètes et refuse les réponses symboliques ou purement médiatiques. Dans son discours, le droit au logement devient un indicateur de l’inaction de l’État : là où les promesses restent lettre morte, la colère sociale grandit.

Si elle reste prudente sur les contours d’un éventuel projet politique, l’annonce publique de sa réflexion sur une candidature marque un tournant. Kaouther Ben Mohamed passe du registre de la dénonciation citoyenne à celui de la confrontation électorale, avec la possibilité de porter les préoccupations des habitants confrontés au logement en péril directement dans l’arène politique.

Dans une ville où l’abstention est massive et où la défiance envers la classe politique est profonde, sa voix pourrait bousculer les équilibres. Une chose est certaine : à Marseille, la colère sociale a trouvé un visage légitime, et certains enjeux fondamentaux, comme le droit au logement et la protection des habitants vulnérables, pourraient désormais se jouer dans les urnes.

Djamal Guettala 

- Publicité -

Tunisie‑Algérie : coopération militaire confirmée et rumeurs démenties

1
Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saied
Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saied

Depuis plusieurs semaines, un document attribué à un accord militaire entre la Tunisie et l’Algérie circule sur les réseaux sociaux, alimentant un vif débat dans l’espace public tunisien. Si cet épisode révèle un renforcement réel de la coopération bilatérale, il met aussi en lumière une crise de communication et une perception fragile de la souveraineté nationale.

Sur le plan officiel, un accord de coopération militaire a été signé le 7 octobre 2025, lors de la visite du ministre tunisien de la Défense en Algérie. Co‑signé par le général d’armée Saïd Chanegriha et le ministre tunisien Khaled Sehili, ce texte vise à renforcer les relations militaires et sécuritaires, à travers l’échange d’informations, la formation et la coordination face aux défis transfrontaliers.

Pourtant, la version du document qui circule dépasse largement ce cadre. Elle évoque des dispositions alarmistes, comme une intervention directe de forces algériennes sur le territoire tunisien ou des restrictions sur la signature d’autres accords internationaux. Cette version n’a jamais été publiée officiellement et n’a reçu aucune validation institutionnelle reconnue.

Plusieurs experts et responsables politiques ont appelé à la prudence. Selon un spécialiste du Maghreb, ce qui s’est « ébruité » ressemble davantage à une ébauche ou à un projet de texte non signé, plutôt qu’à un accord contraignant. Les initiatives bilatérales d’octobre ont effectivement eu lieu, mais leur contenu officiel n’a pas été rendu public.

Cette situation souligne un manque de transparence. Le bref démenti du président tunisien Kais Saïed, qualifiant la fuite de « falsification », ne remplace pas un communiqué détaillé de la présidence ou des ministères concernés. Sans information claire, l’opinion publique reste dans l’incertitude sur des sujets sensibles touchant à la souveraineté nationale.

Du côté algérien, la réaction a été ferme : les autorités ont rejeté l’authenticité du document, le qualifiant de « falsifié et non fondé ». Certaines clauses proposées sont incompatibles avec la politique étrangère et la Constitution algériennes, qui interdisent toute intervention hors cadre international sans approbation parlementaire.

Malgré cette controverse, la coopération entre Tunis et Alger se concrétise par une série d’accords récents dans la sécurité, l’économie, la culture et les infrastructures, consolidés lors de la 23e session de la Grande Commission mixte tuniso‑algérienne en décembre 2025. Le véritable défi reste de combiner cette coopération stratégique avec une communication transparente, afin de rassurer les sociétés civiles sur la préservation de leur souveraineté et de leurs mécanismes démocratiques.

Mourad Benyahia 

- Publicité -

La liberté de la presse est menacée, RSF aussi

0
RSF

Reporters sans frontières (RSF) tire la sonnette d’alarme. Selon un communiqué publié récemment par l’organisation, elle est devenue la cible de campagnes de désinformation et d’attaques répétées, en France comme à l’international. Ces pressions mettent en péril son action et, plus largement, la liberté de la presse, qui reste fragile face à la multiplication des campagnes de haine et des manipulations médiatiques.

En novembre dernier, RSF a été visée par une campagne de discrédit orchestrée par un groupe de presse français, après la publication d’une enquête sur le pluralisme des chaînes d’information en continu et un débat sur la transparence des médias. Pendant plusieurs jours, de nombreuses émissions ont relayé des informations erronées et proféré des accusations sans fondement, dans une logique manipulatoire. Cette stratégie a déclenché une véritable vague de haine en ligne, visant à affaiblir une organisation reconnue pour sa défense de l’indépendance journalistique.

Mais ces attaques ne sont pas isolées. Cette année encore, RSF a été victime de cyberattaques sophistiquées et de fausses vidéos attribuées à son nom, orchestrées par des groupes proches du Kremlin. En août, les autorités russes ont classé l’organisation parmi les “organisations indésirables”, une mesure infamante destinée à museler toute voix indépendante sous prétexte de protéger la Russie de prétendues menaces.

Les pressions viennent également d’autres horizons. Les forces armées israéliennes, en raison du soutien de RSF aux journalistes palestiniens, ainsi que le site Opindia, proche de l’idéologie suprémaciste hindoue, ont tenté de déstabiliser l’organisation. Malgré ces attaques coordonnées et répétées, RSF reste fermement engagée dans sa mission : défendre un journalisme libre, indépendant et pluraliste, et garantir aux citoyens le droit à une information fiable.

Aujourd’hui, RSF lance un appel au soutien du public. Chaque don permet de protéger ses équipes sur le terrain, d’accompagner les journalistes en danger et de résister aux pressions numériques et politiques qui menacent la liberté de la presse. Ces attaques ne concernent pas seulement l’organisation : elles visent l’ensemble des citoyens et le droit fondamental à une information fiable.

Dans un contexte où la désinformation et les pressions politiques se multiplient, la défense d’un journalisme libre n’a jamais été aussi urgente. Soutenir RSF, c’est soutenir la vérité, la transparence et la liberté d’expression dans le monde entier.

Mourad Benyahia 

- Publicité -

Criminalisation du colonialisme français : la surenchère mémorielle des députés

7
Boughali.
Ibrahim Boughali, le nationalisme zélé d'un opportuniste du système.

Alors qu’Alger et Paris amorcent prudemment une énième et improbable phase d’apaisement après plusieurs années de tensions, l’Assemblée populaire nationale engage le débat sur la criminalisation du colonialisme français, une initiative à forte portée mémorielle dont les implications diplomatiques interrogent.

L’Assemblée populaire nationale (APN) a entamé l’examen d’une proposition de loi visant à criminaliser le colonialisme français en Algérie, dans une séance qualifiée de « historique » par le président de l’institution, Ibrahim Boughali. Le texte, à valeur symbolique, s’inscrit dans le prolongement du travail engagé par l’État algérien sur la mémoire nationale, mais intervient également dans un contexte diplomatique sensible, marqué par des tentatives timides de réchauffement des relations entre Paris et Alger.

Présentant le projet devant les députés, Ibrahim Boughali a souligné que cette initiative dépasse le cadre strictement législatif pour relever d’un acte politique et moral visant à consacrer la vérité historique et à préserver la mémoire collective. Selon lui, le projet de loi traduit une position souveraine de l’Algérie fondée sur un principe universel : les crimes contre l’humanité ne sauraient être ni justifiés ni effacés par le temps.

Le texte prévoit notamment une qualification juridique des crimes commis durant la période coloniale, l’affirmation de la responsabilité de l’État français, ainsi que des mécanismes destinés à exiger la reconnaissance officielle et les excuses. Il introduit également des dispositions pénales visant à réprimer la glorification ou la banalisation du fait colonial.

Intervenant lors des débats, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Abdelmalek Tacherift, a rappelé que les exactions commises pendant plus de 132 ans de domination coloniale – exécutions, déportations, torture systématique, spoliations foncières et tentatives d’effacement de l’identité nationale – relèvent, au regard du droit international, de crimes imprescriptibles. Il a insisté sur le fait que ces crimes ne peuvent être « ni oubliés ni relativisés », soulignant que la mémoire constitue un pilier de la souveraineté nationale.

Pour le ministre, la démarche parlementaire ne procède pas d’une logique de confrontation, mais d’une exigence éthique et historique. « Il n’y a pas de justice sans reconnaissance, ni de futur digne sans équité », a-t-il déclaré, estimant que la restauration de la mémoire nationale, engagée sous l’impulsion des plus hautes autorités du pays, constitue un socle indispensable à toute relation équilibrée avec l’ancienne puissance coloniale.

Toutefois, l’ouverture de ce chantier législatif intervient à un moment délicat sur le plan diplomatique. Après une longue période de crispations, Alger et Paris ont multiplié, ces derniers mois, les signaux prudents en faveur d’une normalisation progressive de leurs relations, notamment à travers des échanges politiques et des déclarations apaisées. Dans ce contexte, la relance du débat sur la criminalisation du colonialisme suscite des interrogations quant à son impact potentiel sur ce rapprochement encore fragile.

Si les autorités algériennes rappellent le caractère strictement souverain et non négociable de la démarche, certains observateurs estiment qu’un tel texte pourrait être perçu à Paris comme un geste politiquement lourd, susceptible de raviver des tensions, notamment dans un environnement politique français où la question coloniale demeure sensible et clivante.

À l’inverse, les partisans du projet considèrent que toute relation durable et apaisée entre l’Algérie et la France ne peut se construire sur l’ambiguïté ou le silence. Selon eux, la reconnaissance claire des responsabilités historiques constitue non pas un obstacle au dialogue, mais une condition préalable à une réconciliation authentique et équilibrée.

Au-delà de sa portée juridique, le débat engagé à l’APN met ainsi en lumière une tension persistante entre les impératifs de la mémoire et les contraintes de la realpolitik diplomatique. La manière dont cette équation sera gérée dans les prochains mois pourrait peser durablement sur l’évolution des relations franco-algériennes, toujours travaillées par le poids d’un passé colonial non totalement apaisé.

Cependant, quand on sait que l’APN n’est qu’une simple chambre d’enregistrement des desiderata de ceux qui tiennent le pays d’une main de fer, il y a lieu d’associer ces effets de manches à une simple surenchère de Tebboune-Chanegriha vis-à-vis de la France. Aux premiers signes de reprises des relations avec Paris, les députés et Boughali en premier oublieront leurs débats et leurs accusations du colonialisme et avaler leur cravate.

Samia Naït Iqbal

- Publicité -

L’Algérie ou l’héritage colonial parfaitement maîtrisé

5
Tebboune et Chanegriha ont fait de l'Algérie une grande prison.

Il existe une erreur d’analyse persistante sur le système algérien. On le décrit souvent comme un régime postcolonial défaillant, autoritaire par inertie, corrompu par accident, brutal par défaut. C’est faux. Le système algérien n’est pas une anomalie historique. Il est, au contraire, l’aboutissement d’une compréhension fine, méthodique et assumée de la logique coloniale. Une logique qu’il ne subit plus, mais qu’il applique avec une redoutable efficacité.

Hier, quelques familles de colons décidaient du sort de millions d’Algériens depuis les hauteurs administratives, foncières et politiques. Aujourd’hui, le décor a changé, les noms ont été arabisés, les discours nationalisés, mais le mécanisme demeure. Le pouvoir réel continue de graviter autour de cercles familiaux, de clans régionaux, de réseaux d’allégeance enracinés dans des territoires devenus des centres de décision informels. Peu importe l’origine exacte de ces cercles. Ce qui compte, c’est leur capacité à se renforcer par la loyauté, puis à se maintenir par le mépris du peuple.

La misère devait être effacée. Elle a été institutionnalisée. Elle est désormais un outil de gouvernement. Lorsqu’un ministre chargé du logement explique sans ciller qu’un citoyen doit réunir des dizaines de millions pour espérer accéder à un logement dit social, ce n’est pas une maladresse. C’est une déclaration idéologique. Elle acte que les plus démunis ne sont plus une priorité politique, mais une catégorie suspecte, sommée de payer pour sa survie. Le pauvre n’est plus une victime du système, il en devient la faute.

Ce mépris n’est pas accidentel. Il est systémique. Il traverse tous les domaines, à commencer par celui qui fonde toute souveraineté moderne : l’expression. Là où il n’y a pas de liberté d’expression, il n’y a pas de liberté tout court.

En Algérie, la parole est devenue le premier champ de contrôle. Journalistes, militants, citoyens ordinaires sont poursuivis non pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils disent, écrivent ou pensent. Le silence est devenu la norme civique. La peur, un instrument de régulation.

La justice, censée être le dernier rempart, s’est progressivement muée en instrument de discipline. Des affaires récentes ont montré comment des magistrats peuvent user du mandat de dépôt avec brutalité, humiliation et mépris des procédures lorsqu’il s’agit de citoyens ordinaires, tout en restant eux-mêmes hors d’atteinte de toute reddition de comptes. D’un côté, une justice expéditive pour les faibles. De l’autre, une immunité quasi totale pour les proches du pouvoir. L’impunité n’est plus une dérive : elle est devenue une règle structurelle.

Dans ce système, la proximité n’a de valeur que par l’allégeance. La compétence, la méritocratie, l’éthique deviennent secondaires, parfois même suspectes. Un individu sans vision ni expertise peut devenir ministre, wali ou directeur stratégique, non parce qu’il sait, mais parce qu’il obéit. Il peut commettre des dégâts considérables, dilapider des fonds publics, désorganiser des secteurs entiers, puis ordonner que l’affaire soit étouffée. Le scandale devient une parenthèse administrative, vite refermée.

L’exemple d’un projet de parking dans une grande ville de l’Est du pays est, à ce titre, édifiant. Un wali, devant les caméras, reconnaît publiquement un « massacre » financier de plusieurs dizaines de milliards de dinars. Il ordonne l’arrêt du chantier. Jusque-là, le geste pourrait sembler responsable. Mais la suite révèle la logique profonde du système. L’entrepreneur est indemnisé. Le projet est requalifié en investissement privé. Des facilités de crédit sont promises. Les mêmes bureaux d’études à l’origine du désastre sont chargés d’accompagner une modification du projet et sont rémunérés pour cela. Personne n’est mis en cause. Ni le suivi, ni le contrôle, ni la chaîne de responsabilité. Les deniers publics sont gérés comme un patrimoine personnel.

Ce wali, comme tant d’autres responsables, ne tombera pas. Parce qu’il appartient au cercle. Parce que sa brutalité verbale, son autoritarisme théâtral et son ton martial donnent l’illusion d’un homme fort. Une partie du peuple, épuisée et confuse, applaudit les cris sans voir la poudre jetée aux yeux. Le spectacle remplace la justice. L’invective tient lieu de gouvernance.

C’est ainsi que l’Algérie a cessé d’être une république démocratique et populaire pour devenir un État de prédation. Un État verrouillé par une caste, où la loi protège ceux qui la violent et punit ceux qui la questionnent. Un État qui survit non par la production, la vision ou l’intelligence collective, mais par la rente des hydrocarbures et la peur organisée.

La comparaison avec d’autres pays autoritaires est cruelle mais éclairante. Certains, partis de situations économiques et sociales comparables, ont fait le choix stratégique de l’efficacité, de la compétence et de la projection à long terme. Ici, le choix a été inverse : celui de l’allégeance, de la reproduction clanique et de la gestion à courte vue.

L’indépendance a été transformée en héritage familial. De cercle en cercle, de réseau en réseau, la lumière reste confisquée.

Ce système ne tombera pas par hasard. Il ne s’effondrera pas par lassitude. Il se maintiendra tant qu’il ne sera pas nommé pour ce qu’il est : non pas un simple échec postcolonial, mais une reproduction internalisée des techniques de domination coloniale, maîtrisées et perpétuées par leurs héritiers locaux.

Nous avons connu un président et son entourage, dont la gestion du pouvoir a mené à une tragique rupture nationale. Puis un autre président, sa famille élargie et ses clans satellites, jusqu’à l’asphyxie complète de l’État. Aujourd’hui encore, les visages changent, mais le schéma demeure. Allez toucher aux ministres stratégiques. Allez remettre en cause les responsables des secteurs clés. Allez déplacer ceux qui contrôlent les ressources, les projets et les autorisations. C’est là que se mesure la réalité du pouvoir. Tant que ces figures restent intouchables, tant que les cercles d’allégeance survivent à tous les scandales, le système reste intact.

Et il restera intact tant que l’armée assurera la survie des personnes, des équilibres internes et des réseaux, plutôt que la survie politique d’un pays et la dignité d’un peuple. L’Algérie ne manque ni de ressources, ni d’intelligence, ni de courage. Elle manque d’un État capable de rompre enfin avec cette logique coloniale intériorisée. Sans cette rupture, l’histoire continuera de se répéter, toujours au détriment du peuple.

Zaim Gharnati

- Publicité -

Marseille pour tous : une dynamique citoyenne entre en phase de structuration

1
Marseille pour Tous
Marseille pour Tous en campagne. Crédit image : DR

Réunis hier, jeudi 18 décembre 2025, à leur permanence de campagne située rue Colbert, dans le 1er arrondissement de Marseille, les initiateurs du mouvement Marseille pour Tous ont présenté leurs premiers soutiens et précisé les prochaines étapes de leur engagement en vue des élections municipales de mars 2026.

Cette réunion est une séquence qui marque la fin de la phase de lancement et l’entrée dans une organisation plus opérationnelle.

Porté par Erwan Davoux et Nora Preziosi, le mouvement se revendique citoyen, ouvert et sans étiquette partisane. « Il faut changer la manière de faire de la politique », affirme Erwan Davoux, tête de liste pressentie pour la mairie centrale. À ses côtés, l’ancienne présidente de 13 Habitat, Nora Preziosi, conduira la liste du 13e-14e arrondissement. Tous deux dénoncent un système politique jugé éloigné des réalités du terrain et affirment vouloir replacer les habitants au cœur des décisions.

Sécurité, école, propreté, culture, vie associative, solidarité : les thématiques mises en avant répondent aux préoccupations quotidiennes des Marseillais. Le mouvement promet un « nouvel élan » fondé sur la diversité des profils et des quartiers, avec un programme qui se veut participatif et construit avec les habitants.

Huit personnalités ont été présentées comme soutiens officiels du mouvement : Élisabeth Saïd, restauratrice et militante associative du Panier, première élue noire au conseil municipal de Marseille (2008-2014) ; Romain Barres, avocat marseillais ;

Des soutiens issus de la société civile

Isabelle Laurent, ancienne adjointe des 1er et 7e arrondissements ; Akim Mimoun, citoyen engagé des quartiers populaires ;

Julie Bagdikian, consultante en communication ; Saïd Ouichou, médecin généraliste emblématique des quartiers nord ; Marielle Acunzo, avocate au barreau de Marseille ; et Sébastien Moullet, engagé professionnellement et associativement.

Deux figures de soutien témoignent

Akim Mimoun, militant engagé issu de la mouvance de gauche dont il dit ne plus se reconnaître aujourd’hui, explique son choix : « Avant, tout le monde avait un programme que l’on déposait dans les boîtes aux lettres. Mais à peine un tiers était réellement appliqué. » Une désillusion qui l’a conduit à rejoindre Marseille pour Tous. « Ici, le programme sera construit avec les habitants », affirme-t-il.

Élisabeth Saïd, ancienne élue municipale, insiste sur la nature transversale du projet : « Ce mouvement n’est ni de droite ni de gauche. Il va travailler avec des Marseillais de cœur. Donner la parole aux habitants est essentiel pour construire un programme qui leur convient et qui doit être appliqué. »

En s’entretenant avec Saïd Ouichou, celui-ci nous a confirmé qu’il sera candidat dans les 15e et 16e arrondissements, renforçant l’ancrage du mouvement dans les quartiers nord de la ville.

Un calendrier désormais fixé

L’inauguration officielle de la permanence est annoncée pour le 10 janvier 2026. La finalisation des listes par arrondissement est prévue d’ici fin février, avant l’entrée dans le cœur de la campagne municipale.

Marseille pour Tous entend ainsi se positionner comme une alternative aux forces politiques traditionnelles, face à la droite menée par Martine Vassal, à la gauche sortante et aux autres listes en présence.

Rappel — Lancé le 11 novembre 2025 par Erwan Davoux et Nora Preziosi, Marseille pour Tous se positionne comme une alternative citoyenne aux listes traditionnelles en vue des élections municipales de mars 2026. Le mouvement se présente comme libre, ouvert et sans étiquette partisane, avec l’ambition de rapprocher les habitants de la politique et de renouveler les visages des élus locaux.

Djamal Guettala 

- Publicité -

Le Pentagone dit avoir frappé «plus de 70 cibles» en Syrie

0
bombardier américain
L'armée américaine bombarde des positions de Daech en Syrie.

L’armée américaine a frappé «plus de 70 cibles à de multiples endroits dans le centre de la Syrie avec des avions de chasse, des hélicoptères et de l’artillerie », a indiqué le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le Centcom, sur X vendredi 19 décembre.

Il a précisé que l’opération avait débuté à 16 h 00 heure de Washington (21h00 TU) et que « plus de 100 munitions de précision » avaient été employées pour « éliminer des combattants du groupe État islamique, des infrastructures et des sites d’armement », a annoncé le chef du Pentagone Pete Hegseth sur X.

Il s’agit d’une « réponse directe » et d’une « déclaration de vengeance » après l’attaque qui a coûté samedi la vie à deux militaires américains et un traducteur à Syrie, a-t-il ajouté, en affirmant : « Aujourd’hui nous avons traqué et tué des ennemis. Beaucoup d’ennemis. Et nous allons continuer ».

RFI

- Publicité -

Your Party, le difficile retour de la gauche britannique

0
Londres
Londres. Image par Mathew Browne de Pixabay

Ulcéré par les promesses non tenues du Brexit et la crise du coût de la vie, le peuple britannique a usé quatre premiers ministres conservateurs en huit ans.

Le 4 juillet 2024 il donne sa chance au Labour, espérant un virage social. Mais Keir Starmer, leader de l’opposition depuis 2020, s’est préparé à tout l’inverse : violente purge de son aile gauche, apaisement des marchés, gages donnés aux tabloïds… Les piliers de sa politique sont la restriction des prestations sociales, le militarisme et la chasse aux étrangers.

Cette énième trahison des classes populaires fait exploser le système politique, avec les racistes en embuscade. Des émeutes éclatent en août, virant au pogrom contre les étrangers. En mai 2025, le parti d’extrême droite Reform UK remporte haut la main les élections locales, et son chef Nigel Farage est donné gagnant des élections générales de 2029. Refusant de s’y résigner, la gauche radicale semble bien décidée à construire une alternative.

Un parti tant attendu

Depuis un siècle, le scrutin majoritaire à un tour favorise la domination des conservateurs et des travaillistes. Des signaux faibles, certes, indiquaient une contestation du bipartisme : essor du SNP en 2007, des Lib-Dems en 2010… Mais les “socialistes”, marginalisés au Labour depuis 1983, étaient éparpillés en groupes concurrents à l’audience plus ou moins confidentielle.

En 2015, l’accession surprise de Jeremy Corbyn à la tête du Labour donne l’occasion à ce courant politique d’atteindre le grand public. Si l’expérience se referme après l’échec aux élections générales de 2019, elle prouve qu’un programme radical peut rassembler des millions de gens. Lorsque les sociaux-libéraux reprennent les commandes du parti, l’idée d’un parti autonome réémerge. D’autant que sous l’impulsion de son chef de cabinet, l’intrigant Morgan McSweeney, Starmer multiplie les exclusions. Sous couvert (déjà !) de lutte contre l’antisémitisme, il suspend Corbyn du groupe parlementaire et du parti en 2020.

Dès l’entrée de Starmer à Downing Street, la rupture de la gauche avec le Labour s’accélère. D’abord, le gouvernement maintient le plafond des allocations familiales au-delà de deux enfants. Introduit en 2010 par les Tories, c’est un symbole des politiques d’austérité antipopulaires. Sept députés, dont Zarah Sultana, ancienne syndicaliste étudiante et élue de Coventry South, seront suspendus du groupe pour avoir voté sa suppression.

L’implication de l’armée dans la guerre à Gaza (notamment via des vols espions depuis la base chypriote d’Akrotiri), dans un pays où des millions de citoyens manifestent contre le génocide, crée aussi une profonde fracture. Le classement du collectif Palestine Action comme organisation terroriste et l’arrestation de centaines de protestataires vient achever le processus. « La place de Starmer est à La Haye » devient un slogan populaire.

Enfin, Starmer se rapproche de l’extrême droite sur l’immigration. Le 12 mai 2025, après le triomphe de Reform aux élections locales il durcit encore le ton, déclarant « nous risquons de devenir une île d’étrangers » – une formule rappelant furieusement Rivers of Blood, le discours de sinistre mémoire d’Enoch Powell qui appelait à la « remigration » en 1968.

Tout cela renforce la nécessité d’une offre politique à gauche du Labour, d’autant qu’en juillet 2024 le parti a déjà été concurrencé dans des dizaines de circonscriptions. Corbyn est réélu triomphalement comme indépendant à Islington North. Quatre « indépendants pro-Gaza battent les travaillistes, plusieurs autres candidats les mettent en danger. Au printemps 2025, l’idée est devenue certitude : la gauche radicale doit voler de ses propres ailes.

La guerre des deux rouges

Dans un pays où aucun grand parti de gauche radicale n’existe depuis des décennies, une question se pose : qui est légitime pour le diriger ? À l’été 2025, deux équipes tentent de s’accorder sur un processus commun. La première, dirigée par Corbyn et les 4 élus indépendants, considère que l’ex-leader du Labour est le mieux placé, ayant rassemblé 13 millions de voix sur son programme en 2017. La seconde, proche de l’ancien maire du North of Tyne Jamie Driscoll, est plus critique envers l’héritage corbyniste et propose un binôme Corbyn-Sultana. Le 3 juillet, une majorité de participants acquiesce à ce principe – sans qu’il soit toutefois acté aux yeux de Corbyn.

Zarah Sultana décide alors de prendre l’initiative. Quelques minutes plus tard, elle annonce son départ du Labour et la co-fondation d’un parti avec Corbyn. Les cinq autres députés sont stupéfiés. Après de longues tractations, le processus reprend. Un site internet yourparty.uk est lancé le 24 juillet. En quelques semaines, 800 000 personnes s’y inscrivent ! Cependant, la confiance n’est pas rétablie entre les fondateurs. Le 18 septembre, Sultana lance unilatéralement un portail d’adhésion. Après plusieurs menaces de procès, les deux camps acceptent d’entamer la désescalade. Mais il est trop tard : la guerre factionnelle a engendré beaucoup de confusion. Lorsqu’un portail “légitime” ouvre, seules 50 000 personnes rejoignent Your Party.

La dispute ne procède certes pas de questions techniques. Connectée aux radicalités de la jeunesse, Sultana porte une ligne intransigeante, se revendiquant socialiste, antisioniste et antimonarchiste. Corbyn, quant à lui, est moins explicitement clivant, plus soucieux de relayer les revendications des mouvements sociaux. Rapidement, Sultana se confronte aussi à Adnan Hussain, député de Blackburn, sur la question de la transidentité. Revendiquant le « conservatisme social »de l’électorat musulman, ce dernier finira par quitter Your Party, de même que Iqbal Mohamed.

Le verdict de Liverpool

C’est donc à couteaux tirés que se prépare la conférence fondatrice, les 29 et 30 novembre à Liverpool. Précédée de 22 conférences régionales et d’un processus d’amendement en ligne des documents fondateurs, elle a lieu en présence de 3 000 adhérents tirés au sort et de délégations du PTB, de la France Insoumise ou encore de Die Linke. En suivant l’événement à distance, tous les adhérents peuvent voter au même titre que ceux sur place.

Le premier jour, Sultana fait encore monter la pression autour du slogan « Maximum Member Democracy ». Se dépeignant comme l’alliée des militants face aux bureaucrates « sans nom et sans visage », elle proteste contre l’expulsion de membres du Socialist Workers Party. Le dimanche, elle prononce un discours offensif contre les Tories, le Labour et les milliardaires. Polarisant le débat, elle remporte la plupart des votes. 80 % des votants décident d’affirmer « le socialisme » comme ligne politique, et 69 % de permettre à des membres d’autres organisations, aux vues compatibles avec Your Party, d’y adhérer. Concernant le leadership, le vote est plus serré (51,6 %) mais donne aussi l’avantage à Sultana qui réclamait une direction collective – une position de repli suite au refus par Corbyn d’un binôme.

Your Party s’ancre donc très à gauche, avec un rejet du fonctionnement pyramidal du Labour et un poids important accordé à Zarah Sultana. Mais les longs mois de conflit ont laissé leurs traces : donné à 18 % pendant l’été, le nouveau parti n’est plus qu’à 12 % à l’automne. Il doit aussi composer avec Zack Polanski, le charismatique leader des Verts élu sur une ligne radicale le 2 septembre.

En plus de parvenir à accorder ses différentes sensibilités et de s’ancrer dans les luttes, Your Party devra rapidement se préparer aux élections locales de mai 2026, lors desquelles seront aussi élus les parlements écossais et gallois. Celles-ci, en effet, confirmeront ou non l’essor de Reform UK. La gauche radicale saura-t-elle déjouer le face-à-face mortifère entre libéraux et nationalistes ? Désormais, fait majeur compte tenu de l’histoire politique britannique, elle dispose en tout cas d’un parti pour ce faire.

Antoine Guerreiro 

Analyse politique co-fondateur du média en ligne « Nos Révolutions »

Cette chronique est réalisée en partenariat rédactionnel avec la revue Recherches internationales à laquelle collaborent de nombreux universitaires ou chercheurs et qui a pour champ d’analyse les grandes questions qui bouleversent le monde aujourd’hui, les enjeux de la mondialisation, les luttes de solidarité qui se nouent et apparaissent de plus en plus indissociables de ce qui se passe dans chaque pays.

Site : http://www.recherches-internationales.fr/ 

https://shs.cairn.info/revue-recherches-internationales?lang=fr

- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Hirak

Syndrome de l’imposteur, le mal postcolonial algérien

0
Depuis l’indépendance du pays nous vivons une sorte de traumatisme permanent. Une hantise même. Allons-nous être délestés de notre précieuse indépendance ? L’intégrité de notre territoire...

LES PLUS LUS (48H)

Hirak

Syndrome de l’imposteur, le mal postcolonial algérien

0
Depuis l’indépendance du pays nous vivons une sorte de traumatisme permanent. Une hantise même. Allons-nous être délestés de notre précieuse indépendance ? L’intégrité de notre territoire...