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Porte-voix de Tebboune, Mehdi Ghezzar arrêté puis relâché à Paris

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Mehdi Ghezzar.
Mehdi Ghezzar. Crédit image : Al24/

Le chroniqueur de la chaîne internationale AL24 News et porte-voix de Tebboune, Mehdi Ghezzar, a été arrêté près de son domicile, mardi à Paris, par la police française, annonce l’APS.

Selon les éléments rapportés, les forces de l’ordre lui ont signifié qu’il était inscrit au fichier « S » ainsi qu’au fichier des personnes recherchées. Le journaliste, réputé être un propagandiste du régime algérien a été néanmoins relâché dans la journée.

En fait, il a constaté, depuis plusieurs mois, selon l’APS,  »être systématiquement retenu » lors de ses passages (entrées et sorties) dans les aéroports parisiens, dans un climat d’hostilité qui ne cesse de s’alourdir.  »Sans aucune raison, c’est de l’intimidation », déplore-t-il.

Mehdi Ghezzar avait été viré fin août 2024 de la radio RMC de l’émission les  »Grandes Gueules », à la suite de ses prises de positions sur le Maroc et Gaza. Propriétaire de plusieurs affaires en France, il était aussi et surtout connu pour l’homme à tout faire de Tebboune en France, durant la présidentielle.

Y a-t-il un lien entre cette arrestation et l’agitation des relais du régime contre le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie ? Possible, surtout qu’un appel pour un rassemblement est prévu place de la République est lancé afin de dénoncer le MAK.

Yacine K.

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Marseille : 1500 policiers mobilisés pour une opération d’ampleur contre le narcotrafic

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Des policiers à Marseille.
Des policiers à Marseille. Crédit photo : Le Matin d'Algérie.

Marseille a connu ce mardi 9 décembre une mobilisation policière exceptionnelle. Environ 1500 agents, issus de la police nationale, judiciaire, administrative et des forces mobiles, ont été déployés, principalement dans les quartiers Nord et le 3e arrondissement, pour cibler le narcotrafic et les commerces soupçonnés de blanchiment (Made in Marseille, Loïs Elziere, 9 décembre 2025).

Cette opération s’inscrit dans la continuité des précédentes interventions dites « place nette » en 2023 et « place nette XXL » en 2024, qui mobilisaient déjà plusieurs centaines d’effectifs. Selon le préfet Jacques Witkowski, récemment nommé pour sa réputation de fermeté, il s’agit de « faire régner l’insécurité aussi auprès des narcotrafiquants […]. On ne veut pas les laisser tenir le terrain ».

Dès les premières 30 minutes, plus de vingt interpellations ont été effectuées, des stupéfiants saisis et un commerce fermé. Au total, quinze points de deal ont été visés.

À quelques jours de la visite d’Emmanuel Macron et après plusieurs drames liés au trafic – notamment la mort de Mehdi Kessaci et d’Abderrahim –, le préfet assure qu’il ne s’agit pas seulement d’un coup d’éclat. « C’est un travail de longue haleine », indique-t-il, précisant que quotidiennement, 250 à 300 personnels sont mobilisés pour ces opérations, avec des moments d’intensification comme celui de ce mardi.

Cette action s’inscrit également dans le plan « Marseille en grand », qui vise à renforcer l’éducation, le logement, la santé et les transports, tout en reprenant le contrôle de l’espace public.

Depuis 2021, le nombre de points de deal à Marseille a été réduit de moitié, passant de 161 à 89. Plus de 2 000 personnes ont été mises en examen pour trafic, 800 détenues provisoirement, et les saisies de cocaïne ont augmenté de 146 %. En 2025, la Direction interdépartementale de la police nationale a saisi plus de 26 millions d’euros d’avoirs criminels. Le nombre de « narcomicides » est également en baisse : 49 en 2023, 24 en 2024 et 17 en 2025.

Cette opération illustre la volonté des autorités marseillaises de reprendre durablement le contrôle de la ville face au narcotrafic, en combinant interventions policières, mesures sociales et communication publique.

Synthèse Mourad Benyahia 

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Cinéma algérien : Tebboune interpelé à l’heure du « projet Emir Abdelkader »

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Tebboune
Le chef de l'Etat, premier responsable devant l'histoire. Crédit photo : APS

À un moment où le secteur du cinéma est plongé dans le coma, un groupe de cinéastes et de professionnels a adressé au chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, une lettre ouverte dénonçant l’inertie institutionnelle et l’écart entre les orientations politiques affichées et les mesures concrètement mises en œuvre.

Cette interpellation intervient au lendemain d’une réunion spéciale présidée, le 8 décembre 2025, par Abdelmadjid Tebboune, consacrée au grand projet cinématographique sur l’Émir Abdelkader et à la stratégie plus large de développement de l’industrie cinématographique nationale.

Une lettre qui exprime un malaise profond dans la profession

Les signataires affirment saluer l’intérêt personnel du chef de l’État pour le cinéma, mais constatent que, près d’un an après les Assises nationales du cinéma, aucune recommandation professionnelle n’a été appliquée.

Ils posent une question lourde de sens : qui bloque la mise en œuvre des décisions censées relancer le secteur ?

Le ton est mesuré mais ferme : bureaucratie alourdie, restrictions des espaces d’expression artistique, absence des professionnels dans les processus décisionnels.

Le décret portant création du Centre national du cinéma (CNC) est cité comme un exemple d’une approche « strictement administrative », déconnectée des réalités du terrain.

Une réunion présidentielle empreinte de doutes

La réunion du 8 décembre, présidée par le chef de l’État, a rassemblé plusieurs hauts responsables impliqués dans le pilotage du secteur : Boualem Boualem, directeur de cabinet de la Présidence, Kamel Sidi Saïd, conseiller chargé de la communication, Malika Bendouda, ministre de la Culture et des Arts, Fayçal Metaoui, responsable du dossier cinéma à la Présidence, Abdelkader Djoumma, conseiller au ministère de la Culture, Salim Aggar, directeur de la Fondation Émir Abdelkader et Anouar Hadj Ismaïl, producteur et réalisateur.

Cette réunion, centrée à la fois sur l’avancement du film consacré à l’Émir Abdelkader et sur l’élévation du cinéma national, se veut comme une démonstration de l’intérêt pour le cinéma. Mais la réalité est plus prosaïque. Il n’y a eu aucun grand film produit ces dernières années. La production est simplement en panne. Non pas faute de scénarios, mais de volonté politique.

Elle met aussi en lumière un paradoxe : si la présidence multiplie les signaux d’engagement, les mécanismes institutionnels censés traduire cet engagement restent, selon les professionnels, bloqués ou inefficaces.

Un décalage persistant entre la parole politique et la réalité sectorielle

Les cinéastes rappellent que les textes adoptés récemment ont eu pour effet d’accentuer la centralisation et de marginaliser davantage les professionnels, alors que la relance du cinéma nécessite, au contraire, un cadre souple, transparent et participatif.

La lettre pose donc une question directe : qui assume la responsabilité de l’échec de l’organisation du secteur ?

Cette interrogation prend un relief particulier au moment où le chef de l’État supervise personnellement un projet cinématographique d’envergure. D’où d’ailleurs l’incongruité de la situation, car dans un pays normalement constitué, un chef d’Etat ne se réunit pas pour décider d’un film. Cette réunion sur la production d’un énième film sur l’émir Abdelkader dit beaucoup sur la verticale du pouvoir même dans la production cinématographique.

Pour les professionnels, il y a urgence à traduire la vision présidentielle par des instruments institutionnels cohérents et un fonctionnement administratif respectueux du rôle des acteurs du terrain.

Un appel à un arbitrage politique clair

La démarche des professionnels reste constructive : ils affirment vouloir servir le pays, porter des œuvres de qualité et relancer la présence du cinéma algérien sur la scène internationale.

Mais ils soulignent que cette ambition demeure tributaire d’un environnement favorable et de décisions publiques alignées avec les besoins réels du secteur.

Alors que la réunion du 8 décembre confirme un intérêt présidentiel renouvelé, la lettre ouverte rappelle que le cinéma algérien ne pourra se relever sans une clarification des responsabilités, une simplification du cadre réglementaire et une véritable association des professionnels aux décisions.

La balle est désormais dans le camp des institutions chargées de traduire politiquement ce qui, pour l’instant, reste largement au stade des intentions.

Samia Naït Iqbal

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L’onomatopée, une autonomie des cultures

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Image par DAN TER de Pixabay

L’autonomie des cultures a toujours combattu l’uniformité universelle autant qu’elle le pouvait. Elle trouvera parfois des chemins très improbables pour y arriver. Certains ne sont pas volontaires mais la culture, écrite ou orale, sait inventer ses propres mécanismes pour préserver son autonomie. 

Il fallait bien un jour que je fasse l’effort de rechercher la signification du nom Tik Tok, le si célèbre et controversé réseau social, s’il en a une. La première idée lorsque vous êtes confrontés à un nom au son percutant, très court, parfois répété et sans signification apparente, vous pensez à une onomatopée. 

Sa définition, tout le monde la connaît, c’est un mot qui fait référence à un bruit particulier. Vlan ! Boum ! Crac ! Plouf ! Et ainsi de suite. Il y en a autant en arabe mais le lecteur m’excusera de ne pas savoir les écrire en lettres latines, sinon d’une façon qui me ridiculiserait. Ce n’est pas exactement ce que je recherche dans une chronique ni ailleurs.

Je ne suis certainement pas le premier à le dire, il est étonnant qu’un même bruit se dérive en une onomatopée différente selon les régions du monde, ses langues et ses cultures. Cela prouve, comme nous l’avons dit, qu’elles ont une capacité à s’autonomiser même avec un bruit pourtant perçu de la même manière par les oreilles de tous les êtres humains. Le son est une vibration, il est attendu qu’il soit le même en toutes circonstances et en tout lieu de ce monde.

Un humoriste de grand talent, tombé depuis dans les abîmes du racisme et de la vulgarité, je ne le cite  pas, avait écrit un sketch très drôle et très significatif des onomatopées. L’une d’entre elles, le cri du coq, que nous traduisons par cocorico ! 

Pourtant, nous dit l’humoriste, cette onomatopée se traduit en Angleterre par Cock-a-doodle-doo ! En allemand, Kikeriki, en espagnol, Kikiriki, en italien, Chicchirichi ! Et ainsi de suite dans toutes les variations des langues. Ai-je vraiment réussi à les orthographier correctement ? 

Peut-on considérer vraiment que les onomatopées sont des éléments de la culture et de la linguistique des différentes sociétés dans le monde ?

C’est étonnant mais c’est absolument oui. En fait si l’onomatopée est la reproduction des sons, c’est surtout un phénomène linguistique perceptuel et phonologique nous disaient nos professeurs de lettres et de langues. 

Or, il n’y a rien de plus différent que les perceptions, notamment  dans le domaine phonique (comme les accents). Cela est aussi vrai pour les individus pris dans leurs singularités aussi bien que pour les différentes sociétés humaines.

Si nous en revenons à notre Tik Tok qui m’avait intrigué, c’est effectivement une onomatopée, après une très courte recherche. On reconnait le son de l’horloge et des secondes qui s’écoulent. C’est ainsi le mouvement constant qu’on pourrait assimiler au déroulement rapide des images et des vidéos sur l’application.

Hélas, dans ma recherche, vu mon ignorance que j’avais avoué au début, j’ai découvert également que l’onomatopée était anglaise, Tic-tock pour la même signification.

Pour ce réseau social qui n’a pas un brin d’intelligence et de références culturelles, il aurait été surprenant d’en trouver une qui soit issue de la langue de son créateur. Abrutissant pour les jeunes et même pas culturel !

Et vlan ! En voilà une sur la figure. Vous n’avez, bien entendu, pas raté l’onomatopée.

Boumediene Sid Lakhdar

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Financement libyen : la justice française libère le Franco-Algérien Alexandre Djouhri

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Alexandre Djouhri
Alexandre Djouhri était le dernier prisonnier dans le cadre du procesdu financement libyen.

Dernier prévenu du procès libyen à être encore incarcéré, la cour d’appel de Paris a accepté mercredi 10 décembre de libérer Alexandre Djouhri sous contrôle judiciaire.

Homme d’affaires franco-algérien, Alexandre Djouhri a été condamné à six ans de prison avec mandat de dépôt en septembre dernier pour son rôle d’intermédiaire dans l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007.

Alors que l’intermédiaire avait déjà émis une première demande de mise en liberté en octobre, elle avait été rejetée début novembre. Pour la cour d’appel de Paris, le risque de fuite à l’étranger, notamment, était trop important.

La deuxième tentative d’Alexandre Djouhri aura donc été la bonne : la Cour d’appel a donné son feu vert à une libération, malgré les réquisitions du parquet général, les magistrats pointant particulièrement la double nationalité du prévenu et donc la possibilité d’un départ vers l’Algérie. D’autant plus que la coopération judiciaire avec la France demeure fragile.

Mais cette libération n’est que partielle : Alexandre Djouhri demeure sous contrôle judiciaire. Selon son contrôle strict, il est interdit de de sortir d’Île-de-France, de s’absenter de son domicile entre 8h et 20h, ainsi que de tout contact avec les autres prévenus. Il a également l’interdiction de mener une activité d’intermédiation économique et il devra remettre à la justice ses passeports français et algérien et pointer une fois par semaine à la gendarmerie.

Dans ce dossier, deux autres personnes ont été condamnées en première instance à des peines d’emprisonnement avec mandat de dépôt : l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison, et le banquier Wahib Nacer. L’ex-chef de l’État a été incarcéré 20 jours à la prison de la Santé, avant d’obtenir sa libération auprès de la cour d’appel. Wahib Nacer, condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt à exécution provisoire, a pareillement été libéré de prison.

Selon son avocat cité par l’Agence France-Presse, Alexandre Djouhri quitte la prison de la Santé après moins de deux mois derrière les barreaux : c’est donc en homme libre qu’il comparaîtra au procès en appel du financement libyen, prévu du 16 mars au 3 juin – comme tous les autres prévenus de cette affaire. Au total, 10 personnes, dont Nicolas Sarkozy et deux de ses proches, Claude Guéant et Brice Hortefeux, seront rejugées dans ce dossier.

Avec RFI

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Peur sur la Kabylie !

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Kabylie.
La Kabylie. Crédit photo : Mahdy Aridj

À quelques jours de la déclaration d’indépendance de la Kabylie, les réseaux sociaux s’emballent et sont inondés de commentaires incendiaires, souvent frisant l’insulte, entre les partisans du « pour » et ceux du « contre ». Jamais autant d’invectives remplies de hargne n’a atteint tel niveau de haine. Tout le monde semble pressé d’en découdre, quitte à affronter l’autre sur des terrains de combat de guerre.

C’est un véritable vent de folie qui souffle sur nos compatriotes, tant il est vrai que les enjeux sont immenses.

Quels arguments sont utilisés par les uns et les autres pour tenter de convaincre et d’imposer leur vision des choses pour rallier à leur cause ?

Pour les indépendantistes, depuis la nuit des temps, la Kabylie a toujours été occupée par des envahisseurs venus du bout du monde, sauf les derniers en date qui étaient aux aguets à nos frontières en attendant que l’armée française fasse ses valises. Cette armée des frontières avait envahi le pays de façon aussi, voire plus féroce que ceux qui étaient venus de contrées lointaines. Cela est une vérité que personne ne peut nier ou renier.  La suite est connue de tous.

Toujours pour les indépendantistes, il est plus que temps d’arracher la liberté telle que rêvée par les anciens et prendre enfin notre place dans le train d’un monde civilisé qui avance à toute vitesse.

Bien évidemment, pour les autonomistes, il ne s’agit pas de s’affranchir de nos frères arabophones mais de la tutelle dictatoriale de l’armée et de ses zélés serviteurs.

Pour ceux qu’on appelle les « Algérianistes », la formule consacrée est : « Pas d’Algérie sans la Kabylie, et pas de Kabylie sans l’Algérie ». À cet égard, les « khawa-khawa », scandés à tue-tête aux quatre coins du pays, étaient porteur de mille et un espoirs.

Oui, comme l’écrasante majorité, nous avons été séduits par cet élan de solidarité et ces grandes marches desquelles fusaient des slogans magnifiques tels que « Tizi-Ouzou, bravo aâlikoum, El-Djazaïr, teftakher bikoum ! », « Casbah, Bab-el-oued, Imazighen ». Même mon beau père, paix à son âme, en était joyeux et n’hésitait pas à le montrer du haut de ses 88 ans, lui qui avait quitté sa Kabylie natale à l’âge de douze ans pour aller tenter l’aventure dans la capitale. Il se sentait enfin chez lui dans cet Alger jadis hostile à tout ce qui rimait avec Kabyle.

Pendant des semaines c’était la même fougue et le même émerveillement ! Des mois de marches hebdomadaires et aucun dépassement, de quel ordre que ce soit, n’avait été signalé. Le peuple algérien venait de démontrer au monde son pacifisme. Celui de la sagesse de nos ancêtres qui préféraient rester vivants en escaladant collines et montagnes que d’affronter des hordes sauvages venues d’ailleurs pour nous imposer par toutes sortes d’épées leur vision erronée du monde.

C’est pour cela, nous le souhaitons ardemment, que toutes ces marches annoncées soient conformes à l’esprit « Hirak » ! Si c’est le cas, nous pourrons nous targuer du qualificatif de peuple civilisé. Dans le cas contraire, la dictature sévira davantage, au grand bonheur des militaires. D’ailleurs, il ne serait pas étonnant que le pouvoir fasse infiltrer les manifs à venir par leurs fidèles baltaguias pour casser la dynamique pacifique et tirer les marrons du feu. Comme d’habitude. 

Il ne serait pas étonnant, non plus, qu’on nous invente un nouveau Cap Sigli, comme du temps de Boumediene.

En attendant, c’est une peur jamais égalée qui s’abat sur la Kabylie, car nul ne peut l’ignorer, c’est là que se joue la suite de ce tournant décisif de notre histoire. Car qu’on le veuille ou non, le destin de l’Afrique du Nord, dont celui de la Kabylie, dépendra de la sagesse de ses enfants.

Il vous appartient, nous appartient à tous de démentir la citation : « Celui qui cherche la sagesse est un sage, celui qui croit l’avoir trouvée est un fou. » Où qu’elle se cache, cherchons-la !

Kacem Madani

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Algérie–Irak : les Fennecs terminent premiers et filent en quarts

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Algérie Irak
Après son match face à l'Irak, l'Algérie qualifiée aux quats de finale.

Au stade international Khalifa, l’Algérie a livré un match intense et maîtrisé, ponctué de moments spectaculaires et de rebondissements. Dès la 2ᵉ minute, l’Irak est réduit à dix après l’expulsion d’Al Saedi pour une semelle sur Yacine Brahimi. Un carton rouge direct qui place immédiatement les Fennecs en position de force.

Les Algériens prennent le contrôle du jeu et dictent le rythme. Sur un coup franc, Tougai est accroché dans la surface, mais le VAR annule la décision de penalty pour hors-jeu. Malgré cette frayeur, l’équipe nationale reste concentrée et patiente. Juste avant la pause, un coup franc frappé par Yassine Benzia trouve Redouane Berkane au premier poteau, qui dévie le ballon vers Tougai. La reprise instantanée du défenseur est validée après consultation de la VAR (1‑0, 45+1ᵉ).

Le début de seconde période est fatal aux Irakiens. Yacine Brahimi, par un mouvement individuel, élimine son vis-à-vis et centre fort. Talib dévie sur son capitaine Natiq, qui marque contre son camp (2‑0, 47ᵉ). Ce but du break permet à l’Algérie de contrôler le reste de la rencontre.

Malgré plusieurs tentatives et changements, les Irakiens ne parviennent jamais à mettre Chaal en danger, qui s’illustre par des interventions décisives en fin de match. La victoire 2‑0 offre à l’Algérie la première place du groupe D et la qualification pour les quarts de finale.

Vendredi à 18h30, les Fennecs affronteront les Émirats arabes unis, forts de cette performance solide et d’une maîtrise tactique qui n’a jamais faibli, même dans les instants de tension. Cette rencontre restera comme un exemple de patience, de discipline et d’efficacité dans le jeu des Algériens, capables de transformer rapidement un avantage numérique en résultat concret 

Djamal Guettala 

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Algériens bloqués en Tunisie : un hiver inattendu pour des vacances contrariées

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1400 Algériens bloqués.
1400 Algériens bloqués.

Ils avaient imaginé quelques jours de détente au bord de la mer, loin de la grisaille et du vent froid qui balaient Alger en décembre. Mais pour près de 1 400 Algériens, l’escapade tunisienne s’est transformée en attente prolongée, stress et frustration.

Depuis quelques jours, les bus touristiques en direction de la Tunisie ne peuvent plus circuler sans récupérer une autorisation de transport internationale, une mesure longtemps restée théorique et désormais appliquée de manière brutale.

Pour les agences de voyages, le choc est rude. Aucune alerte préalable, aucune communication : tout le monde a été pris de court. Les bus étaient déjà sur la route ou prêts à partir, les voyageurs avaient payé leurs acomptes, parfois jusqu’à 30 % du prix des séjours, et certains contrats interdisent même le remboursement. En plein hiver, avec vent et pluie, cette situation ajoute au désarroi de ces touristes qui espéraient passer les fêtes de fin d’année en Tunisie.

À Tunis, l’hiver se fait sentir. Les familles grelottent sur leurs valises dans les halls d’hôtels, en manteaux et écharpes, attendant des bus qui ne franchiront pas la frontière. Les jeunes s’abritent sous les auvents, les regards vers la route bloquée, tandis que des hôtels débordés tentent de gérer la situation. « Nous pensions trouver un climat plus doux, mais ici aussi le vent et la fraîcheur nous rappellent que nous ne pouvons pas rentrer immédiatement », confie une touriste, fatiguée et inquiète.

Pour Maher Hamour, président de l’Organisation algérienne du tourisme, la mesure est nécessaire sur le principe : elle vise à encadrer le transport touristique et à limiter les intermédiaires non autorisés. Mais sa mise en œuvre soudaine crée un chaos logistique inédit. Les agences réclament désormais des solutions rapides : délivrance accélérée des licences, autorisations temporaires, ou exemption pour les bus déjà programmés.

Entre pertes financières, frustration des voyageurs et absence de communication des autorités, cette situation illustre la fragilité du tourisme face à des décisions administratives abruptes. Et pour ces Algériens, l’hiver tunisien, déjà frais et humide, devient une épreuve inattendue, transformant un voyage censé être une évasion en un épisode de confusion, de stress et d’attente interminable.

Mourad Benyahia 

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Chômage en Algérie : quand le discours officiel verse dans le « mentir vrai »

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Jeunes chômeurs.
Le chômage est tu par les autorités en Algérie. Crédit photo : DR

En déclarant qu’ »il n’existe presque pas de chômage en Algérie », le ministre du Travail, Abdelhak Saihi, a relancé le débat sur la crédibilité des indicateurs publics. Cette saillie renseigne sur les acrobaties verbales et les enfumages dont use le régime pour mentir à la population.

Soyons concis. Si certains chiffres montrent une amélioration réelle, la lecture qu’en fait le gouvernement reste partielle et contraste avec les données consolidées de l’ONS.

Un optimisme ministériel fondé sur une vérité incomplète

Lors d’une conférence consacrée à la prime de chômage, Abdelhak Saihi a mis en avant l’effort budgétaire important consacré au dispositif : plus de 400 milliards de dinars par an, pour 1,9 million de bénéficiaires, majoritairement des femmes et des personnes non qualifiées.

Il a également souligné la création de 1,8 million d’emplois depuis 2020, ainsi que la montée en puissance du secteur privé, qui assure près de 48 % des opportunités d’embauche.

Pris isolément, ces éléments traduisent un volontarisme réel. Mais ils ne suffisent pas à soutenir l’idée que le chômage serait devenu résiduel.

Les chiffres révisés de l’ONS offrent une image plus nuancée

L’Office national des statistiques a récemment révisé les résultats de son enquête d’octobre 2024. Le taux de chômage national est désormais fixé à 9,7 %, contre une estimation initiale de 12,7 %.

L’ONS explique cette rectification par des ajustements méthodologiques et par l’intégration de créations d’emplois non prises en compte lors du premier sondage.

Malgré cette révision à la baisse, le chômage reste bien réel : près de 1,76 million de personnes étaient en recherche d’emploi selon l’estimation initiale, 450 000 emplois ont été créés en 2024, le taux d’activité demeure faible (41,7 % de la population de 15 ans et plus), avec de forts écarts entre hommes (63,9 %) et femmes (19,2 %).

Les diplômés toujours en première ligne

Le chômage touche particulièrement les titulaires de diplômes : 19 % de chômage pour les diplômés universitaires, ils représentent 31,4 % de la population au chômage, avec les diplômés de la formation professionnelle, ils constituent près de 57 % de l’ensemble des chômeurs.

Ces données, plus structurelles, contredisent l’idée d’un chômage marginal ou maîtrisé.

Un “mentir-vrai” qui alimente la controverse publique

La réaction immédiate sur les réseaux sociaux traduit une incompréhension face à l’écart entre la déclaration du ministre et les indicateurs disponibles.

Le “mentir-vrai” se joue ici dans la manière de s’appuyer sur des éléments factuels — effort financier, créations d’emplois — pour produire un récit globalement plus positif que la réalité mesurée.

L’écart entre communication institutionnelle et vécu social devient ainsi visible.

# Une question de crédibilité pour les politiques de l’emploi

La polémique met en lumière une difficulté persistante du gouvernement : proposer un discours cohérent sur l’état de l’emploi sans minimiser les fragilités structurelles du marché du travail.

Dans un pays où le taux d’activité reste faible et où les diplômés peinent à intégrer le marché du travail, la maîtrise du récit ne peut se substituer à une vision complète des défis.

La bataille pour l’emploi reste pleinement ouverte — et elle exige davantage de transparence que d’affirmations symboliques.

Samia Naït Iqbal

#Lien pour suivre le discours du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Abdelhak Saihi

https://www.facebook.com/share/v/1FzCUR8nqT

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Cinéma algérien : plus de 160 professionnels accusent le pouvoir de « blocage » et interpellent Tebboune

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Cinéma algérien

Le 9 décembre 2025, une lettre ouverte signée par 164 professionnels du cinéma algérien a été adressée au chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune. Le texte, largement relayé sous le slogan «Tahia Ya Cinéma ! », marque un tournant : jamais le milieu n’avait parlé d’une seule voix avec autant de clarté contre l’immobilisme qui étouffe le secteur.

Les signataires rappellent d’abord les engagements du chef de l’État en faveur du cinéma. Mais très vite, le ton se durcit : près d’un an après les Assises nationales du cinéma, aucune recommandation n’a été appliquée.

« Qui porte la responsabilité du blocage ? », lancent-ils, pointant un pouvoir administratif qui neutralise toute tentative de réforme. Le cinéma algérien est devenu une fiction depuis au moins 2019. Plus de tournage, plus de films dignes de ce nom…

Un décret qui trahit l’esprit même de la relance

Le décret créant le Centre national du cinéma est au cœur de leurs critiques. Selon les professionnels, ce texte n’est rien d’autre qu’un retour à une gestion bureaucratique opaque, déconnectée des besoins réels du terrain. Ils y voient une structure pensée pour administrer le secteur… sans les cinéastes.

Un paradoxe, écrivent-ils, alors que le président appelait lui-même les professionnels à s’organiser dans un cadre clair.

Le message est limpide : l’État a demandé au secteur de se structurer, puis l’a empêché de le faire.

Une année blanche qui fait scandale

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : aucun film soutenu en 2025, pas même un court-métrage. Le Fonds de soutien, censé être l’outil central de la relance, est toujours inopérant.

Pire encore, l’enveloppe financière consacrée ces dernières années ne couvre même pas le coût d’un film moyen selon les standards internationaux.

Le secteur résume la situation sans détour : on parle d’un cinéma qu’on ne finance pas, qu’on n’encadre pas, et qu’on empêche d’exister. Pas seulement, beaucoup de cinéastes sont réduits à être des auxiliaires de censeurs tapis dans la haute administration pour pouvoir tourner de navets et survivre.

Des demandes claires, un avertissement implicite

Les cinéastes ne se contentent pas de dénoncer. Ils exigent l’application immédiate des recommandations des Assises nationales ; la révision ou l’abrogation des textes qui entravent l’activité ; la mise en route effective du Fonds de soutien, avec des budgets adaptés ; la refonte du Centre algérien du cinéma, doté de prérogatives réelles et d’une direction nommée au plus haut niveau ; la participation obligatoire des professionnels aux décisions majeures du secteur.

Cette lettre est aussi une mise en garde : sans environnement stable, sans moyens, sans vision, aucune renaissance n’est possible.

Une mobilisation inédite

Acteurs, réalisateurs, scénaristes, producteurs, chefs décorateurs, ingénieurs son, directrices artistiques, techniciens…

La liste des 164 signataires est un signal politique à elle seule. Une mobilisation transversale, intergénérationnelle, rarement vue depuis des décennies.

Ce front commun donne à la lettre une portée qui dépasse le strict cadre du cinéma.

C’est un appel à un résurrection de ce cinéma qui a connu ses heures de gloire. Mais surtout une déclaration de survie dans ce contexte d’arbitraire et de censure généralisée. Les acteurs du cinéma algérien refusent le silence, l’arbitraire et la compromission. Ils veulent créer, réinventer l’espoir à travers leurs films… Seront-ils seulement entendus ?

Mourad Benyahia

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