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Violation des normes alimentaires : 3 responsables limogés à Bordj Bou Arréridj

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l’internat Nasri de Bordj Bou Arréridj
L’internat Nasri de Bordj Bou Arréridj. Crédit photo : DR

La direction des services universitaires de la wilaya de Bordj Bou Arréridj a pris des mesures administratives immédiates, décidant de mettre fin aux fonctions du directeur de l’internat Nasri, de la cheffe du service de restauration et du chef de l’équipe de cuisiniers, suite à un incident ayant compromis la sécurité et la qualité des repas servis aux étudiants.

Selon un communiqué de la direction publié samedi soir, ces décisions s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre stricte des instructions du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, visant à garantir des services universitaires conformes aux normes de qualité, en particulier en matière de restauration, tant sur le plan de la quantité que de la qualité des repas.

Les faits remontent à un dîner récent, lorsque la matière première prévue pour la préparation des plats, notamment les tranches de poulet, a été épuisée quelques minutes seulement avant la fermeture du restaurant universitaire. Devant ce manque inattendu et face à des étudiants encore présents dans la file d’attente, le personnel du service de restauration a décidé d’extraire deux poulets du réfrigérateur, puis de les cuire précipitamment.

Cette cuisson rapide a entraîné, selon la direction, un défaut de cuisson à cœur, bien que l’aspect extérieur des volailles donnât l’impression qu’elles étaient parfaitement cuites. Ce manquement constitue une violation manifeste des normes de sécurité alimentaire et met en danger la santé des étudiants.

Immédiatement informée de la situation, la direction des services universitaires a pris des mesures disciplinaires à l’encontre des responsables directs de cet incident. Parallèlement, un enquête administrative approfondie a été ouverte afin de clarifier les circonstances exactes, d’identifier les responsabilités individuelles et de prévenir tout incident similaire à l’avenir.

La direction a insisté sur le fait que la sécurité et la santé des étudiants restent une priorité absolue et qu’aucune tolérance ne sera accordée à tout manquement susceptible de compromettre ces principes. Elle a également rappelé que ces mesures font partie d’un effort continu visant à améliorer la qualité des services universitaires et à assurer des conditions de vie et d’hébergement sûres pour l’ensemble des étudiants.

L’incident à l’internat Nasri illustre la vigilance accrue des autorités universitaires quant à l’application stricte des normes alimentaires et souligne la détermination des responsables à protéger la santé des étudiants tout en renforçant la qualité des services proposés dans les établissements universitaires de la wilaya.

Mourad Benyahia 

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La mère de Christophe Gleizes sollicite la grâce présidentielle de Tebboune pour son fils 

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Tebboune
Dans une lettre transmise au chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, la mère de Christophe Gleizes, Sylvie Godard, a demandé la grâce pour son fils, journaliste français, collaborateur régulier pour le groupe So Press, actuellement détenu dans le pays. 
« Après avoir été arrêté en mai 2024, placé sous contrôle judiciaire, puis condamné en juin 2025, à sept ans de prison ferme – une peine confirmée en appel le 3 décembre dernier -, le journaliste indépendant, collaborateur régulier de So Foot et Society (groupe So Press), reconnu pour son intégrité et son professionnalisme, doit pouvoir rentrer en France et retrouver ses proches. C’est le sens de la demande de grâce formulée par la mère de Christophe Gleizes “avec gravité et une profonde émotion” au président algérien Abdelmadjid Tebboune en date du 10 décembre 2025.

“La confirmation de la condamnation de mon fils à sept années de prison ferme a été, pour lui comme pour moi et sa famille, un choc immense. Cette sentence nous est incompréhensible au regard des faits et du parcours de journaliste sportif de Christophe, mû par le désir et la passion de raconter le football. Mon fils n’a cessé, à travers ses écrits, de faire preuve de respect et d’admiration pour le peuple algérien et son football. C’est pourquoi, avec gravité et émotion, j’ai sollicité la clémence à son égard auprès du président algérien, afin qu’il puisse retrouver sa liberté et sa famille. Sa grand-mère, ma propre maman, âgée de 102 ans, aimerait tant être certaine de pouvoir le revoir prochainement. Nous appelons le président Tebboune à faire un geste d’humanité.” 

Sylvie Godard,
Mère de Christophe Gleizes 
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Christophe Gleizes : ses avocats déposent un pourvoi en cassation

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Christophe Gleizes condamné en Algérie
Christophe Gleizes condamné en Algérie arbitrairement à 7 ans de prison

Les avocats du journaliste français, Christophe Gleizes, condamné à 7 ans de prison, ont introduit au greffe du tribunal de Tizi-Ouzou un pourvoi en cassation.

“En accord avec la famille et après en avoir discuté longuement avec Christophe Gleizes, mon confrère Amirouche Bakouri et moi-même avons inscrit un pourvoi en cassation au greffe de la prison de Tizi Ouzou en complément de la demande de grâce. Le recours en cassation lui permet de bénéficier de visites régulières de mon confrère algérien et Christophe peut également demander sa mise en liberté à la Cour suprême.

Dans le cadre du recours en grâce, sa demande de mise en liberté peut aussi être accompagnée d’une demande d’aménagement de sa peine. Il est aussi très important, psychologiquement, pour Christophe, de contester toute culpabilité car, comme il l’a dit à la Cour, il n’a fait que son métier et n’a, en aucune façon, enfreint la déontologie journalistique. Nous voulons mettre toutes les chances du côté de Christophe Gleizes dans la suite de son combat pour sa liberté. Nous sommes pleinement engagés aux côtés du comité de soutien coordonné par RSF”, écrit Me Emmanuel Daoud, avocat français de Christophe Gleizes

Journaliste français indépendant, collaborateur des magazines So Foot et Society, Christophe Gleizes s’est rendu en Algérie en mai 2024 pour effectuer un reportage sur les heures de gloire, dans les années 1980, de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK).

Alors que ce passionné de football et de sport en général n’exerçait que son métier, il a été condamné, le 29 juin dernier, à sept ans de prison ferme pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”, rapporte RSF. Une peine réitérée en appel le 3 décembre dernier. 

Chronologie de l’affaire Christophe Gleizes : 

28 mai 2024 : arrestation de Christophe Gleizes à Tizi Ouzou (Algérie) alors qu’il couvrait un reportage sur le club JS Kabylie (JSK). Il est placé sous contrôle judiciaire. 
29 juin 2025 : condamnation du journaliste français spécialiste de football Christophe Gleizes à sept années de prison ferme avec mandat de dépôt pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”. 
30 juin 2025 : lancement d’une pétition par RSF pour appeler à la libération de Christophe Gleizes. Elle recueille à ce jour plus de 25 000 signatures.
16 juillet 2025 : une centaine de personnalités publiques soutiennent l’appel à la libération du journaliste Christophe Gleizes, injustement condamné à sept ans de prison en Algérie.
24 juillet 2025 : lors du passage du Tour de France, une banderole géante appelant à la libération de Christophe Gleizes est déployée. L’objectif : transformer l’un des événements sportifs les plus médiatisés de l’année en tribune pour la liberté de la presse. 
Août 2025: manifestations multiples au festival d’Avignon, au festival international de journalisme du Monde à Couthures sur Garonne ou encore au festival Rock-en-Seine.
29 août 2025 : une première bâche géante en soutien au journaliste Christophe Gleizes déployée sur le fronton de la mairie d’Agen, sa ville de naissance.
29 septembre 2025 : pour appeler, à l’occasion du troisième mois de détention du journaliste sportif Christophe Gleizes en Algérie, à sa libération, 16 écoles de journalisme françaises se mobilisent conjointement. RSF salue cette initiative et renouvelle également son appel à la libération du professionnel de l’information, spécialiste de football. 
20 novembre 2025 : neuf clubs de football de Ligue 1 mobilisés pour la libération de Christophe Gleizes détenu en Algérie.
29 novembre 2025 : près de 30 personnalités unissent leurs voix pour appeler à la libération du journaliste français enfermé en Algérie.
3 décembre 2025 : procès en appel de Christophe Gleizes à la cour d’appel de Tizi Ouzou qui a confirmé la peine à 7 ans de prison du journaliste.
10 décembre 2025 : demande de grâce de la mère de Christophe adressée au président de la république d’Algérie.
11 décembre 2025 : pourvoi en cassation déposé par ses avocats français et algérien au nom de Christophe Gleizes. 

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Transport maritime France–Algérie : l’incident de Sète révèle une crise persistante

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Ferry de la compagnie GNV bloqué à Sète à destination d'Alger
Un ferry de la compagnie GNV a été bloqué pendant 10 heures au port de Sète avant de partir pour Alger.

L’immobilisation d’un navire de la compagnie italienne GNV au port de Sète, ayant laissé plusieurs centaines de passagers algériens bloqués durant de longues heures, remet une nouvelle fois en lumière les fragilités du transport maritime reliant la France à l’Algérie.

L’annulation temporaire de la traversée est intervenue sans annonce préalable, plongeant les voyageurs dans une incertitude totale. Familles avec enfants, personnes âgées et passagers venus de différentes régions de France, mais aussi de Belgique et du Royaume-Uni, se sont retrouvés sans information claire ni accompagnement adapté.

Les 650 passagers du ferry Fantastic, appartenant à la compagnie italienne Grandi Navi Veloci (GNV) ont dû attendre plus de dix heures devant le port de Sète pour enfin monter à bord du bateau de la compagnie GNV, samedi 13 décembre, à 17 h, avant de partir peu avant 22 h vers l’Algérie.

Cette situation met en évidence une gestion défaillante de la communication de crise. Ni la compagnie maritime ni les autorités portuaires n’ont fourni d’explications officielles sur les raisons exactes ayant conduit à l’immobilisation du navire, alors que les passagers attendaient depuis l’aube un départ vers l’Algérie.

L’arrivée de nouveaux opérateurs sur les lignes France–Algérie, à l’image de GNV depuis l’été 2025, avait pourtant été présentée comme une réponse aux insuffisances structurelles du secteur. Mais dans les faits, les voyageurs continuent de subir retards, annulations de dernière minute et changements d’horaires sans prise en charge adéquate.

Le flou entourant la mesure judiciaire ayant empêché le départ du navire alimente également un sentiment de défiance. Pour de nombreux passagers, ce silence renforce l’impression d’un manque de considération, d’autant plus que les déplacements vers l’Algérie revêtent souvent un caractère familial ou humanitaire.

Au-delà de cet épisode, c’est la question des droits des passagers qui se pose avec acuité. Information en temps réel, hébergement d’urgence, restauration et éventuelles indemnisations demeurent des points faibles du transport maritime entre les deux rives, appliqués de manière inégale selon les compagnies et les ports.

À l’approche des périodes de forte affluence, l’incident survenu à Sète agit comme un signal d’alarme. Sans amélioration tangible de la fiabilité des traversées, de la transparence et du respect des voyageurs, le transport maritime France–Algérie continuera de susciter incompréhension et exaspération au sein de la diaspora algérienne.

Mourad Benyahia

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Constantine : l’innovation alimentaire à l’honneur au 2e congrès international

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Université des frères Mentouri.
Université des frères Mentouri.à Constantine.

L’Université des Frères Mentouri de Constantine a mis en lumière son dynamisme scientifique à travers le deuxième Congrès international des sciences alimentaires, marqué par le dépôt de plus de dix demandes de brevets et l’obtention de deux brevets ces deux dernières années.

L’événement a rassemblé chercheurs et experts venus de cinq pays européens et africains, tous animés par la volonté de conjuguer innovation et santé publique.

Selon la directrice de l’Institut de nutrition et de technologie alimentaire, professeure Halima Bouglout, le congrès a abordé l’impact des changements alimentaires sur la santé, tout en explorant la valorisation du patrimoine alimentaire pour l’extraction de nutriments fonctionnels. Les participants ont également étudié l’intégration de l’intelligence artificielle et des outils modernes pour améliorer les méthodologies de recherche, optimiser les résultats et anticiper les risques sanitaires.

Les équipes de recherche, combinant spécialistes en nutrition et en informatique, construisent des modèles capables de prédire l’apparition de certaines maladies et de proposer des solutions adaptées. Ces projets s’inscrivent dans des partenariats nationaux et internationaux, avec des universités d’Italie, de Pologne et de Belgique, notamment dans le cadre du programme PRIMA pour la recherche et l’innovation en Méditerranée.

Le congrès a également été l’occasion de présenter des innovations concrètes. Parmi elles, un projet italien visant à développer une nouvelle technologie d’emballage des fromages, utilisant des bactériophages pour éliminer la bactérie Listeria, garantissant ainsi la sécurité alimentaire et suscitant l’intérêt des producteurs et des consommateurs.

La professeure Naïla Bouchaga, responsable de l’organisation, a souligné la portée de cette deuxième édition, qui rassemble près de 300 participants, entre intervenants et exposants. Les travaux ont couvert des thématiques variées : santé, innovation, durabilité, microbiologie, emballage et transformation alimentaire.

Pour l’Université des Frères Mentouri, cet événement illustre la capacité de ses chercheurs et étudiants à combiner recherche fondamentale et application industrielle, tout en ouvrant la voie à des collaborations internationales durables. Le congrès se poursuivra jusqu’à la fin de la semaine, offrant une vitrine aux innovations et aux projets porteurs pour le secteur alimentaire en Algérie.

Djamal Guettala

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Disparition de Noubli Fadel : l’Algérie perd un maître de la musique

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Noubli Fadel
Noubli Fadel

L’artiste compositeur algérien Noubli Fadel s’est éteint ce dimanche à l’âge de 74 ans, a annoncé sa famille. Figure emblématique de la musique algérienne et arabe, il laisse un héritage artistique immense, fruit d’une vie consacrée à la quête des sons, des traditions et de l’innovation.

Né le 2 novembre 1951 à El Mhafer (wilaya d’Annaba), Noubli Fadel a été l’un des compositeurs les plus prolifiques de sa génération, auteur de plus de 250 œuvres musicales qui ont marqué la mémoire collective algérienne et du monde arabe. Son parcours musical commence après des années d’études en Égypte, avant de revenir au pays pour y développer une œuvre riche et plurielle.

Maître dans l’art de conjuguer les rythmes andalous, arabes et populaires, Fadel a signé des compositions marquantes pour la scène, la télévision et le cinéma. Son talent s’est notamment exprimé dans des bandes originales qui ont accompagné l’histoire audiovisuelle algérienne au fil des décennies, faisant de lui une référence incontournable dans le paysage culturel national.

Plusieurs artistes algériens et arabes de renom ont collaboré avec lui, soulignant l’ampleur de sa contribution artistique. Ses créations ont traversé les frontières, inscrivant son nom dans la grande famille des compositeurs arabes contemporains.

Au cours de sa carrière, Noubli Fadel avait été honoré à plusieurs reprises. En 2016, l’Association culturelle Nassim Essabah de Cherchell lui avait rendu un hommage vibrant lors de la clôture des 6es nuits de la musique andalouse, un événement entièrement dédié à son œuvre.

La nouvelle de sa disparition suscite une profonde émotion dans les milieux artistiques et culturels du pays. En plus de sa carrière de compositeur, il était reconnu comme un musicologue passionné, transmettant son savoir et son amour de la musique traditionnelle et savante.

 Les funérailles ont eu lieu le jour même, après la prière d’après‑midi, au cimetière municipal de Cherchell (wilaya de Tipaza), en présence de ses proches et de plusieurs personnalités du monde artistique.

Djamal Guettala

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Iran : libérez Narges Mohammadi

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Narges Mohammadi
Narges Mohammadi.

En pleine dérive autoritaire, la théocratie iranienne vient de remettre Narges Mohammadi en prison.

La militante des droits humains, Narges Mohammadi, a de nouveau été arrêtée par les forces de sécurité iraniennes le 12 décembre lors d’une cérémonie commémorative pour un avocat, Khosrow Alikordi, mort dans des circonstances jugées suspectes quelques jours plus tôt.

Lors de cette cérémonie à Mashhad, elle aurait pris la parole pour souligner l’engagement de cet avocat et rendre hommage aux victimes de la répression en Iran. La militante aurait aussi parlé de personnes décédées durant les manifestations et dénoncé les violations des droits humains. Elle aurait été arrêtée après avoir dit à la tribune : nous ne reculerons pas, c’est notre pays ici. Vive les combattants de la liberté. Ce serait les derniers mots qu’elle aurait prononcés avant que les forces de sécurités, qui étaient présentes en nombre, interviennent pendant qu’elle était sur l’estrade. Des témoins de l’événement auraient aussi affirmé qu’ils auraient agit avec brutalité. Les autorités ont pour leur part répondu que les propos de l’activiste lors de l’événement constituaient une incitation au désordre. 

Plus grande que nature

Né à Zanjan, dans le nord-ouest de l’Iran en 1972, Narges Mohammadi serait diplômé en physique et ingénieur professionnel. Elle aurait aussi été journaliste pour des médias. Vice-présidente du Defenders of Human Rights Center, elle a reçu plusieurs prix internationaux. L’Alexander-Langer en 2009 et le prix international du gouvernement suédois pour les droits de l’homme en 2011. Celui des droits de l’homme de la ville allemande de Weimar lui aurait été donné en 2016 et le prestigieux Andrei Sakharov en 2018.

En 2023, elle reçoit le prix mondial de la liberté de la presse, celui Olof-Palme pour les droits de l’homme et le Nobel de la paix. Cette femme paie cependant cher son militantisme. Arrêtée pour la première fois en 1998 pour ses critiques du gouvernement iranien, elle a été emprisonnée plus d’une dizaine de fois et a reçu au total plus d’une trentaine d’années en condamnation, mais a été libérée l’année dernière pour des raisons de santé.

L’arrestation de Narges Mohammadi a fait bondir la communauté internationale préoccupée par les droits humains. Le Comité Nobel norvégien a exprimé sa vive inquiétude et a appelé les autorités iraniennes à garantir sa sécurité et à la libérer immédiatement. De nombreuses organisations internationales de défense des droits humains ont pour leur part dénoncé une violation grave de la liberté d’expression, celle de réunion pacifique et plusieurs autres fondamentales. L’Union européenne a aussi appelé à sa libération et qualifié la situation de profondément préoccupante en raison de son état de santé fragile.  

Chirine Ardakani, avocate de Narges Mohammadi, affirme que sa cliente a encore 12 ans de prison à effectuer et qu’il est à craindre que les autorités décident d’instrumentaliser cet incident pour l’y laisser. La dernière fois qu’elle aurait été arrêtée, elle aurait été interdite de tout contact avec sa famille pour une durée de trois ans.

La République islamique d’Iran utiliserait la détention arbitraire aussi bien à l’encontre de ressortissants étrangers, pour pouvoir rançonner leur libération, que ses propres citoyens.

Un combat de tous les instants

Il y a quelques dizaines d’années de cela, les Iraniennes avaient autant de droits que les femmes occidentales. Tout aurait cependant changé avec la révolution islamique en 1979. Une ségrégation des sexes aurait été instaurée, l’âge du mariage abaissé, les femmes écartées de la fonction publique et l’hijab obligatoire dès l’âge de neuf ans. Une femme ne pourrait actuellement obtenir un passeport ni voyager sans l’autorisation de son père ou son époux en Iran.

Selon le mouvement Femme, Vie, Liberté, créé après la mort de la jeune Mahsa Amini en septembre 2022, les manifestations auraient été massivement réprimées par les autorités iraniennes ce qui aurait entrainé plus de 500 décès d’opposants et des milliers d’arrestations.

Il y aurait aussi eu une forte répression de la société civile après la récente guerre de 12 jours menée par Israël. Nia Gissou, du Conseille Atlantique, affirme que les avocats des droits humains subissent des attaques croissantes en Iran et plusieurs se seraient exilés. Face à une large désobéissance civile, le gouvernement aurait arrêté toute personne considérée comme une menace. La répression viserait plus particulièrement tous les opposants au régime qui s’afficheraient sur Internet.

Ceux qui contestent les autorités n’auraient cependant plus peur d’exprimer publiquement leurs oppositions. Il y a quelques années, les descentes avaient lieu dans des résidences privées ou les personnes émettaient des opinions opposées au régime, mais actuellement, elles seraient exprimées dans la rue et sur l’Internet. La peur aurait disparu et ce serait ce qui se serait passé lors de la cérémonie pour Khosrow Alikordi.

Selon Chirine Ardakani, ses clients feraient donc actuellement face à un scénario prévisible. Nous n’avons pas de respect des droits de la défense, nous avons des accusations et des charges qui sont grotesques. Selon elle, sa cliente se bat contre la théocratie iranienne, mais pour autant, ce ne serait pas une criminelle et elle devrait être libérée immédiatement. Toujours selon l’avocate, le comportement de Narges Mohammadi serait une démonstration de courage absolu.

Michel Gourd

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A propos de la crédibilité académique : seule la dualité paye !

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Université de Bejaia
L'université de Bejaia bloque la soutenance de thèse du doctorant Samir Larabi. Crédit image : Liberté.

Faudrait-il être devin pour ne créditer les fausses causes d’aucune confiance qui risque, malgré tous les ajustements idéologiques et les précautions éthiques que prendraient les décideurs, de pourfendre la problématique essentielle des pays décolonisés, notamment africains, à savoir l’accès aux richesses et la répartition équitable des biens populaires ?

Mais, disons que nous pouvons créer des fantômes qui nous hantent des adversaires sans teneur historique : la liberté est une condamnation universelle. Jean-Paul Sartre s’est opposé aux élites fabriquées par l’Occident qui lui serviraient de moyen de contrôle des colonies. Mais notre épistémè nous a été volée par ceux qui ont compris que la coupure historique avec le colonialisme ne devait pas donner lieu à des espaces où la névrose à la vie permet toutes sortes de turpitudes et de perversions. 

Serions-nous tentés par la perversion : prendre le raccourci qui mène au réel ? S’attaquer à la bureaucratie ? « La structure bureaucratique a rendu l’université irréformable gelant l’institution depuis plus de quatre décennies et condamnant à l’échec tous les projets de réforme, de celui de 1971 à celui en cours du LMD. » (1)

Le cas de Samir Larabi est symptomatique de la problématique du lien de l’intellectuel aux caprices de l’establishment. Pour être juste, il faut remonter jusqu’à la guerre de libération où nous pourrions comprendre que l’intellectuel n’était qu’un faire-valoir de ceux qui détiennent la force contre l’adversaire et l’adversaire neutre (le traître, aiment à écrire tous les faux militants issus des foyers de la violence louée). 

Une thèse qui a eu l’aval de l’instance scientifique de l’université et dont, d’après les propos du candidat, la soutenance a été bloquée. Pour Samir Larabi, militant d’un parti d’extrême gauche, la dialectique n’est qu’un concept superflu !!!

D’abord, la science, dès que l’Algérie a eu son indépendance, a été pilotée par une idéologie qui faisait le lit doux des fantasmes d’une gauche sans retenue morale. Il faudrait lire le plaidoyer de Hocine Ait Ahmed devant la cour d’Etat, locution où il donnait un cours de théorie politique à un personnel vulgairement maquillé de toutes sortes de doctrines, pour comprendre le repli nationalo-droitiste qu’a pris le pouvoir.

Le cas de notre camarade ne fait pas exception : la science est annexée à la morale et la culture communes. « Le socialisme islamique » ne peut être le produit d’une pensée ouverte au monde. Pas plus qu’un oxymore, pour les laïcards de langue et les athées de mode. Addi Lahouari écrit : « Les systèmes politiques sont les produits de processus historiques qui leur donnent leurs caractéristiques et le régime algérien n’échappe à cette règle. » (2)

Ce sont les Lumières qui ont libéré socialement l’Occident. Faut-il être dans les postures programmatiques pour le dire radicalement : le socialisme n’est pas un humanisme ? Tout comme la religion n’est pas la morale.  

Ensuite, les services administratifs sont conditionnés à la violence passive pour ne pas dire « symbolique ». Dès que la police politique le repère, le militant reçoit un traitement de « faveur ». Bien que, d’après ses écrits, M. Samir Larabi ne partage pas avec nous certaines thèses, nous restons convaincu qu’il milite en faveur d’un humanisme messianique jamais anticlérical. Il est de l’aile gauche des culturalistes, issus d’une école nourrissant toutes sortes de névroses ; la cause principale de ces militants, au demeurant très courageux, c’était et c’est toujours l’identité. En fait, en favorisant les thèmes identitaires aux postures politiques et sociales, cela ne gêne nullement l’establishment. Celui-ci travaille avec hargne et génie pour défaire les politiques de toutes les mouvances ambiantes. Il crée une infrastructure technique mobilisée par des agents spécialisés dans la gestion de la cogitation ambiante et la réflexion « détendue » et libre. Alors que l’école est destinée à promouvoir les valeurs sociales, les pouvoirs l’ont transformée en appareil d’Etat au prétexte de former des citoyens. « L’école doit former dans l’enfant la personne humaine, donc relier l’individu à l’universel ; elle doit aussi former des citoyens – la souveraineté de l’individu fondant celle du peuple. » (3)  

En dernier lieu, les socialistes algériens ont joué le jeu du pouvoir en prenant leurs distances avec les militants politiques. A choisir entre Allende et Lesh Valesa, ils sauront pour qui opter, en vue de garantir la survie de la tension émotionnelle qui anime la substance vitalisante de la politique bourgeoise. Ces socialistes ont opté pour la radicalité bourgeoise pour ne pas secouer les dogmes du pouvoir. Ils animent les espaces de débats hautement chargés de sensations hollywoodiennes.

L’université débat de tout sauf du politique, mis à part les instants que prend la gauche matérialiste qui, malgré toutes les intimidations, se constitue en courant qui ne fléchit pas devant la terreur idéologique. Un rescapé de la dépolitisation manifeste une haine sans retenue contre la gauche. Il devient belliciste ; et en écrivant ses mémoires, il « révise intelligemment » ses positions. Est-il de cette engeance d’intellectuels mis dans une posture de double contrainte. Addi Lahouari écrit : « L’intellectuel algérien s’est trouvé pris entre les limites idéologiques du mouvement de libération, dont il a pensé que la dynamique irait au-delà de l’Indépendance, et la stérile compétition entre arabophones et francophones qu’il n’a pas su dépasser. » (4)  

M. Samir Larabi est de la lignée des universitaires dont se méfiaient les militants de bureau. Il ne peut refaire le logiciel du pouvoir. Il suffit de voir comment les notabilités se constituent en Kabylie pour comprendre que la place accordée aux lettrés est celle d’auxiliaires aux barons (terme que je n’arrive pas à utiliser) du régime qui manifestent avec des amis le désir de contrôler tous les espaces que la police politique leur cède en contrepartie, au grand bonheur des sectes politiques (actives ou dormantes), de privilèges que les consciences séculaires et fortement imprégnées aux valeurs ancestrales avalisent. Notre imaginaire doit cesser de se conformer aux logiques tribales : les clichés offrent du confort quand ils recourent au topo bourgeois : enfant discipliné, femme réservée, vieux ferme et village à l’espoir céleste. Nous devrons nous débarrasser comme d’une souillure de nos clichés et de nos peines construites naïvement à nos dépens. 

Abane Madi

  1. Abderrahmane Moussaoui, L’Université algérienne entre le local et le global : regards empathiques, In Repenser l’Université (Colloque d’Oran), Coordination et Présentation Djamel Guerid, Alger, Arak Editions, 2014, p. 48. 
  2. Addi Lahouari, La question démocratique : entre culture et histoire en Algérie In Quelle transition démocratique pour quelle Algérie ? Constats, enjeux et perspectives, Tizi-Ouzou, Editions Frantz Fanon, 2015, p. 45. 
  3. Tomei, S. (2013). De la morale indépendante à la morale laïque. Humanisme, 301(4), 23-28. https://doi.org/10.3917/huma.301.0023
  4. Addi, Lahouari. « Les intellectuels algériens et la crise de l’État indépendant ». Implication et engagement, édité par Philippe Fritsch, Presses universitaires de Lyon, 2000, https://doi.org/10.4000/books.pul.10089
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« Indépendance de la Kabylie » : le MAK a finalement tenu sa réunion

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Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a finalement tenu dimanche 14 décembre sa réunion aux salons Hoche (8e arrondissement de Paris) au cours de laquelle, son président, Ferhat Mehenni a proclamé unilatéralement « l’indépendance de la Kabylie ».

La première réservation du palais des congrès de Versailles a été interdite par le préfet des Yvelines. Donc il a fallu attendre plusieurs heures avant que le Mouvement obtienne l’autorisation de sa réunion dans le 8e arrondissement de la capitale française.

Dans une longue déclaration lue en français, Ferhat Mehenni a réitéré 23 points d’histoire qui motivent sa décision « irrévocable » de proclamation symbolique de la naissance de la république fédérale de Kabylie. Il faut rappeler que le MAK est classée par le pouvoir comme « organisation terroriste » depuis 2021 et plusieurs de ses dirigeants dont son président Ferhat Mehenni (74 ans, dont plus de 40 ans de luttes politiques) sont sous le coup de mandats d’arrêts internationaux lancés par le régime.

Extrait de la proclamation

  1. Considérant que la Kabylie constitue l’une des plus anciennes nations d’Afrique du Nord, attestée par la permanence de son territoire, la vitalité millénaire de sa langue, la solidité de ses institutions démocratiques ancestrales et la continuité ininterrompue de sa conscience nationale ;
  2. Considérant que la Kabylie ne fut jamais soumise à la Régence d’Alger et que son annexion, en 1857, par la puissance coloniale française, s’opéra sans consentement, sans traité et par la seule contrainte militaire ;
  3. Considérant que, lors de l’indépendance de l’Algérie en 1962, la Kabylie fut intégrée au nouvel État sans consultation de son peuple, sans acte formel d’adhésion et en violation flagrante du principe du libre consentement des peuples ;
  4. Considérant que, durant la guerre de Kabylie de 1963-1965, l’Algérie occupa militairement la Kabylie, laquelle résista sous la conduite du Front des Forces Socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed ;
  5. Considérant que, depuis 1962, l’État algérien exerce une politique systématique de négation de l’existence du peuple kabyle et de son identité, marginalisant sa langue, réprimant ses organisations politiques, entravant ses formes d’expression et persécutant ses militants pacifiques ;
  6. Considérant que, depuis l’indépendance de l’Algérie, la Kabylie a été systématiquement exclue des grandes politiques d’aménagement, de développement économique et d’investissements publics stratégiques, entraînant un déficit structurel en infrastructures, en services essentiels et en opportunités économiques, et que cette marginalisation programmée a empêché le territoire Kabyle d’assurer son développement et de répondre aux besoins fondamentaux de sa population ;
  7. Considérant que le peuple kabyle a opposé une résistance pacifique constante aux assauts destructeurs visant sa dépersonnalisation et la dissolution de ses formes d’organisation et de solidarité, notamment lors des événements d’avril 1980 et 1981, lors de la création de la première Ligue algérienne des droits de l’homme, ainsi qu’à l’occasion du boycott scolaire de 1994-1995 ;
  8. Considérant que le Printemps noir de 2001 à 2003 fut marqué par des actes de guerre perpétrés par les forces armées et paramilitaires de l’État algérien, causant la mort de plus de 128 jeunes Kabyles et blessant plus de 5 000 autres ; que cette tragédie se déroula dans une totale absence de solidarité nationale algérienne, et qu’au plus fort des événements, le parlement algérien mena un procès politique à charge contre la Kabylie, alors même qu’elle enterrait quotidiennement ses enfants abattus par des armes de guerre et des balles explosives, tentant ainsi de criminaliser une révolte légitime née de l’injustice et du sang versé ;
  9. Considérant que la Plateforme d’El Kseur, portée par la gigantesque mobilisation de la marche historique de la Kabylie à Alger le 14 juin 2001, a solennellement exprimé l’unité, la dignité et la détermination du peuple kabyle face à l’injustice et à la violence d’État algérien ;
  10. Considérant que la Déclaration du 5 juin 2001, par laquelle la Kabylie affirma avec force son droit à un destin parallèle à celui de l’Algérie, constitue un acte fondateur exprimant la volonté politique du peuple kabyle de reprendre en main son avenir ;
  11. Considérant que le Congrès constitutif du Mouvement pour l’Autonomie de la
    Kabylie (MAK), tenu le 14 août 2007, ainsi que la présentation officielle du Projet d’Autonomie, ont marqué l’entrée de la revendication kabyle dans une phase structurée, organisée et pleinement assumée sur le plan politique ;
  12. Considérant que la correspondance officielle adressée par le MAK aux plus hautes autorités algériennes pour solliciter un statut de large autonomie pour la Kabylie est demeurée lettre morte, révélant ainsi l’absence totale de volonté de l’État algérien d’engager une solution politique pacifique et de reconnaître les droits nationaux du peuple kabyle ;
  13. Considérant que l’installation de l’Anavad, Gouvernement Provisoire Kabyle en exil, le 1er juin 2010, a doté la Kabylie d’une représentation politique légitime et durable ;
  14. Considérant que la résolution du Conseil National du MAK, adoptée en novembre 2013 à At Hamdoun, a officialisé le passage de la revendication d’autonomie à celle de l’autodétermination, conformément au droit des peuples ;
  15. Considérant que le Mémorandum pour l’autodétermination déposé auprès des Nations Unies en septembre 2017 a internationalisé de manière formelle la demande kabyle et constitué un acte diplomatique majeur en faveur de la reconnaissance du peuple kabyle ;
  16. Considérant que le boycott électoral total opposé par la Kabylie aux scrutins majeurs de l’Algérie, présidentielles de 2019 et 2024, référendum constitutionnel de 2020 et législatives de 2021, ont constitué autant d’expressions claires, répétées et pacifiques du refus de tutelle de l’État algérien ;
  17. Considérant que les tragédies successives, 1980, 1981, 2001, les arrestations de
    2019 et 2021, les incendies criminels de 2021, les actes de torture, les procès expéditifs et les condamnations arbitraires, traduisent des violations graves,
  18. Considérant que le refus persistant de l’État algérien de tout dialogue politique et de toute consultation populaire sur l’autodétermination rend impossible l’exercice interne du droit du peuple kabyle à disposer de lui-même ;
  19. Considérant que le droit international consacre explicitement le droit des peuples à l’autodétermination, conformément à la Charte des Nations Unies (articles 1.2 et 55), aux résolutions 1514 (XV) et 2625 (XXV), aux Pactes internationaux de 1966, à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (2007), ainsi qu’à la jurisprudence de la Cour internationale de Justice, notamment l’avis du 22 juillet 2010 relatif au Kosovo affirmant qu’aucune norme internationale n’interdit une déclaration unilatérale d’indépendance ;
  20. Considérant que l’avis juridique indépendant rendu le 4 septembre 2024 par les cabinets Brick Court Chambers et Twenty Essex Chambers confirme sans ambiguïté que le peuple kabyle est un peuple au sens du droit international et qu’il jouit pleinement du droit humain collectif à l’autodétermination, y compris sous sa forme réparatrice ;
  21. Considérant que les discriminations structurelles, la négation institutionnalisée, la criminalisation du militantisme kabyle et les menaces existentielles qui pèsent sur la Kabylie rendent juridiquement légitime, moralement nécessaire et politiquement inévitable l’exercice du droit à l’autodétermination par voie de Déclaration d’indépendance ;
  22. Considérant que la Kabylie, forte d’institutions politiques représentatives, d’une diaspora structurée et d’un projet de Constitution définissant les fondements démocratiques de son futur État, possède l’ensemble des attributs lui permettant d’assumer pleinement sa souveraineté ;
  23. Considérant enfin que le Congrès du MAK du 19 octobre et la plénière de l’IMNI (Parlement Kabyle) du 24 octobre 2025 ont donné mandat au Président du Gouvernement kabyle en exil, M. Ferhat Mehenni, pour proclamer l’indépendance de la Kabylie au nom du peuple kabyle.

PROCLAMATION OFFICIELLE DE L’INDÉPENDANCE DE LA KABYLIE

Par respect à l’attachement du peuple kabyle à sa liberté et à sa dignité ;

Eu égard à l’ensemble des considérants qui viennent d’être énoncés ;

Fort des mandats qui m’ont été confiés par le Congrès extraordinaire du MAK du 19 octobre 2025 et par la plénière de l’Imni (Parlement kabyle) en date du 24 octobre 2025 ;

En vertu des pouvoirs constitutionnels qui me sont conférés, et dans le respect de la légalité internationale ;

Devant les Hommes, devant l’Histoire et devant les instances internationales, au premier rang desquelles il y a l’Organisation des Nations Unies ; en présence de personnalités politiques, diplomatique, des intellectuels et des médias du monde entier venus témoigner de cet acte fondateur,

Au nom du peuple kabyle,

Au nom du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et de l’Anavad (Gouvernement Kabyle en exil,

Moi, Ferhat At Sεid, Mehenni, JE PROCLAME SOLENNELLEMENT L’INDEPENDANCE DE LA KABYLIE.

Cette indépendance prend effet pour l’éternité, à partir de cet instant-même où J’appose mon paraphe sur cette Déclaration ;

Le peuple kabyle récupère dès aujourd’hui, la plénitude de sa souveraineté sur lui-même et sur son territoire ;

L’autorité algérienne sur la Kabylie est désormais étrangère à la Kabylie et sur le peuple kabyle ;

Le rétablissement de l’autorité kabyle sur la Kabylie commence dès aujourd’hui,

Conformément à sa Constitution, la Kabylie est dorénavant une République Fédérale ;

Elle est démocratique et laïque ;

La République Fédérale de Kabylie est la représentation légitime du peuple kabyle chez elle et sur la scène internationale ;

La République Fédérale de Kabylie est ouverte au dialogue avec les autorités algériennes et les instances internationales sur les modalités de transfert des compétences qui lui reviennent de droit, naturellement et légitimement.

Vive la Kabylie libre et indépendante.

Paris, le 14 décembre 2025

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Le militant du PST, Lyès Touati, arrêté à Aokas

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Lyes Touati
Lyes Touat, militant du PST, arrêté à Aokas. Crédit photo : DR

Le harcèlement policier contre notre camarade Lyès Touati continue impunément ! annonce Mahmoud Rechidi, SG du Parti socialiste des travailleurs (PST, suspendu).

« Cet après midi encore vers 13h00, notre camarade Lyés Touati, militant politique et associatif très connu dans la region, et membre dirigeant du PST, a été de nouveau arrêté à Aokas (wilaya de Béjaia) et conduit au commissariat de cette localité.

Aucun motif justifiant cette interpellation n’a été communiqué à nos camarades qui se sont rapprochés du commissariat pour s’enquérir de la situation. Une vague promesse de sa libération imminente leur a été dite oralement.

Liberté pour notre camarade Lyès Touati ! Halte à l’arbitraire et la répression ! Liberté pour tous les détenuEs politiques et d’opinion ! », ajoute, dans son post publié sur les réseaux sociaux, le secrétaire général du PST, un parti suspendu par le régime.

Le militant est retenu au commissariat de la wilaya de Bejaia, a-t-on appris.

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