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Nîmes (France) : un fils tue son père, psychologue

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Salah Bouabdellah tué par son fils
Salah Bouabdellah tué par son fils à Nîmes.

À Nîmes (Le Gard), un drame familial résonne bien au-delà des murs d’un domicile d’une famille algérienne. Salah Bouabdallah, psychologue et universitaire, a été porté disparu pendant une semaine avant que son fils, âgé de 27 ans, ne se présente au commissariat pour avouer le meurtre. Le corps reste à retrouver, et la police tente de reconstituer les faits.

Salah Bouabdallah n’était pas un homme ordinaire. Sa carrière, ses patients, son engagement dans la communauté scientifique et éducative, tout parlait d’un homme passionné par le dialogue et l’écoute. Mais ses convictions pro-palestiniennes avaient attiré l’attention des autorités, le plaçant sous surveillance, et il devait prochainement comparaître pour apologie du terrorisme. Un paradoxe cruel : un intellectuel menacé par l’État pour ses idées, victime en même temps de la violence de son propre sang.

Le fils a reconnu avoir tué son père et avoir tenté de dissimuler le corps. Les enquêteurs s’efforcent désormais de comprendre ce geste, d’en cerner les motivations profondes et d’établir la chronologie exacte du drame. La police a cherché en vain dans le jardin de la maison. Fiché S pour ses convictions propalestiniennes, le psychologue de 55 ans avait disparu depuis le 21 décembre, indique la presse. Son téléphone a été retrouvé dans un caniveau le lendemain matin. Les proches ont rapidement lancé un appel à témoins.

Dans le quartier, le choc est immense. Les voisins et collègues évoquent un homme attachant, dévoué à son métier, investi dans ses missions auprès des jeunes et des patients. L’annonce du meurtre par son propre fils laisse une communauté sous le choc, confrontée à l’incompréhensible.

Cette affaire soulève de multiples questions : la fragilité des relations familiales, l’impact des convictions politiques sur la vie quotidienne, et la manière dont la surveillance étatique peut, sans le vouloir, contribuer à un climat de tension. Le drame montre que la violence peut surgir de l’intimité la plus proche, mêlant l’éthique familiale aux réalités politiques et judiciaires.

À Nîmes, la vie continue, mais l’ombre de ce drame plane sur la ville. La communauté scientifique, les patients et les proches de Salah tentent de comprendre ce qui a pu pousser un fils à tuer son père. La justice, elle, travaille à reconstituer chaque instant, chaque décision, chaque silence qui a précédé l’irréparable.

Ce meurtre restera longtemps dans les mémoires comme un rappel brutal de la vulnérabilité des liens familiaux face aux tensions personnelles, idéologiques et sociales. Salah Bouabdellah, intellectuel engagé et père, devient le symbole tragique d’une collision entre convictions et vie privée, tragédie familiale et réalité sociale.

Mourad Benyahia 

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CAN 2025 : Côte d’Ivoire et Cameroun se neutralisent dans un choc intense du groupe F

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Dans le choc attendu du groupe F de la Coupe d’Afrique des nations 2025, Côte d’Ivoire et Cameroun se sont séparés sur un score nul (1-1), dimanche soir, offrant aux spectateurs un duel riche en intensité mais dépourvu de vainqueur. Les Éléphants, champions en titre, et les Lions indomptables, leaders provisoires du groupe, ont livré une rencontre où l’engagement et la volonté de domination se sont affrontés à chaque instant.

Le match a débuté sur un rythme soutenu. La Côte d’Ivoire, forte de sa victoire inaugurale contre le Mozambique (1-0), voulait confirmer son statut de tenant du titre et prendre une option quasi définitive pour les huitièmes de finale. Le Cameroun, quant à lui, n’était pas disposé à laisser filer sa place de leader et a répondu avec la détermination qui caractérise ses équipes lors des grandes compétitions africaines.

Très vite, les deux équipes ont montré leur capacité à créer des occasions nettes. Les Ivoiriens ont ouvert le score sur une combinaison rapide dans la surface camerounaise, mais les Lions indomptables ont égalisé avant la pause, profitant d’une erreur de la défense adverse. La deuxième période a été marquée par un pressing intense, des interventions rugueuses et quelques arrêts spectaculaires des gardiens, illustrant la tension qui régnait sur le terrain. Chaque frappe, chaque ballon perdu ou récupéré pouvait faire basculer la rencontre, mais aucun des deux camps n’a réussi à inscrire le but décisif.

Ce résultat, bien que frustrant pour les supporters, ne compromet pas les ambitions des deux équipes. Les Éléphants et les Lions indomptables restent en bonne position pour rallier les huitièmes de finale, mais leur qualification se jouera lors de la prochaine journée cruciale. Mercredi, la Côte d’Ivoire affrontera le Mozambique, tandis que le Cameroun sera opposé au Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang, déjà éliminé de la compétition. Ces rencontres seront déterminantes pour assurer leur place dans la phase à élimination directe et éviter les calculs compliqués sur le classement final du groupe.

Au-delà du score, cette rencontre a rappelé pourquoi la CAN reste une vitrine du football africain. L’intensité, le talent et la combativité des deux équipes ont offert un spectacle captivant aux milliers de spectateurs présents au stade et aux millions de téléspectateurs à travers le continent. Les supporters ont vibré à chaque action, applaudissant les interventions défensives et réagissant aux frappes dangereuses, dans une ambiance où l’adrénaline et l’espoir se mêlaient.

Si le match s’est conclu sur un partage des points, le suspense reste entier pour le groupe F. Les prochains affrontements seront déterminants et promettent déjà de nouvelles émotions. Entre stratégies calculées, individualités brillantes et combativité sans faille, la route vers les huitièmes de finale s’annonce palpitante pour ces deux géants du football africain.

Djamal Guettala 

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Contrer l’internationale réactionnaire en 2026 ?

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L'extrême droite en Europe
L'extrême droite gagne l'Europe et l'Amérique

La montée de l’extrême droite en Occident a été un des faits marquant l’année 2025, mais la croissance de ce mouvement pourrait ralentir en 2026 si les démocraties lui imposaient une plus forte résistance.

En début de 2025, une structure politique a pris une ampleur qui lui était inconnue au XXIe siècle avec l’appui du mouvement MAGA (Make America Great Again), des GAFAM et plus particulièrement d’Elon Musk qui utilise un des plus grands réseaux sociaux du monde comme outil de propagande. L’internationale réactionnaire a atteint une visibilité mondiale et intervient directement dans les élections de pays telle l’Allemagne en appuyant le parti d’extrême droite allemand AfD en pleine campagne pour les élections anticipées. Après avoir été condamné par la Commission européenne a une l’amende de 120 millions d’euros infligée à son réseau social X en début décembre pour avoir enfreint plusieurs règles de la loi sur les services numériques le Digital Services Act (DSA), Musk affirme même que l’Union européenne devrait être abolie et la souveraineté rendue aux pays, afin que les gouvernements puissent mieux représenter leurs citoyens. 

L’orientation idéologique que prend actuellement le gouvernement américain l’entraîne de plus en plus dans cette internationale réactionnaire et l’éloigne des autres pays membres du G7. La stratégie de sécurité nationale publiée le 5 décembre par la Maison Blanche affirme, sans prendre en compte les grands bouleversements climatiques, les menaces cyber, celles de l’intelligence artificielle, du terrorisme, de la géopolitique et des nouvelles technologies, que les Européens sont engagés dans un effacement civilisationnel. Selon un expert à la Brookings Institution, Thomas Wright, cette stratégie de sécurité nationale est une feuille de route pour construire un ordre international illibéral, dans lequel les États-Unis affirmeraient unilatéralement leur dominance. Le gouvernement américain soutient aussi des partis populistes de droite en Europe qui tentent de renverser les élites centristes. 

Solidement verrouillée dans cette internationale réactionnaire, la Russie a continué en 2025 à mener sa guerre hybride contre les pays occidentaux et à bafouer leur souveraineté.

En Amérique latine, les idées d’extrême droite ont pris plus de place en 2025. Javier Milei, le président libertarien de l’Argentine parle désormais de l’immigration en lien avec l’internationale réactionnaire qui s’étend au continent latino-américain.

La part de la population mondiale vivant dans un régime démocratique est passée de 54 % à 32 % dans les 20 premières années de ce siècle. C’est donc la survie de l’État de droit et de la démocratie qui sont en jeu dans les prochains mois. 

Actions concrètes à mener en 2026

Le 18 décembre, la présidente au Parlement européen du groupe Renew Europe, Valérie Hayer, secrétaire générale déléguée du parti Renaissance, a demandé aux démocrates et libéraux du monde entier de réfléchir aux actions à prendre pour contrer l’internationale réactionnaire. Une alliance pourrait être constituée de représentants de pays européens, des États-Unis, d’Amérique du Nord et d’Asie.

Des ministres européens voudraient aussi que la Commission agisse avec la plus grande fermeté contre des violations du DSA par la plateforme X. L’Europe pourrait fournir en 2026 une réponse plus cohérente qu’elle ne l’a fait en 2025 en s’appuyant plus fortement sur ses règlements pour encadrer les activités numériques des GAFAM.

En ce qui concerne le conflit en Ukraine, les Européens cherchent actuellement une manière de faire pression sur la Russie pour qu’elle accepte une pause dans les combats, ce qui pourrait passer par des actions et menaces plus crédibles. Les Européens pourraient aussi en 2026 travailler à contraindre Donald Trump à écouter l’opinion publique américaine qui est très fortement pour le maintien des liens avec le vieux continent et la défense de l’Ukraine contre l’agression russe.

Les récents mouvements économiques au niveau mondial pourraient aussi être favorables à une diminution des hostilités en Ukraine en 2026. Avec les récentes sanctions prises non seulement par l’Europe qui suit à la trace les vaisseaux fantômes russes, mais aussi l’Ukraine qui les coule quand elle en a la chance et même les États-Unis qui les saisissent quand ils s’approchent des côtes du Venezuela, la Russie est aux prises avec une diminution de ses revenus.

Il y a aussi des enjeux électoraux importants en Amérique du Sud en 2026 qui pourraient changer la donne, alors que des élections se tiendront au Costa Rica en février et avril, en Colombie en mars et mai, au Pérou en avril et au Brésil en octobre.

Finalement, le président américain est aussi affaibli en ce début de 2026. Lui qui a lancé une guerre économique internationale en 2025, se trouve actuellement en mauvaise posture dans son propre pays en raison des contrecoups économiques que ses actions y ont engendrés. Il a donc commencé en fin d’année à diminuer les tarifs qui touchent le plus fortement sa population. Il y a de fortes chances qu’il continue sur cette lancée au moins jusqu’aux élections de mi-mandat en novembre qui pourraient lui compliquer la vie et ralentir la croissance de l’internationale réactionnaire.

Michel Gourd

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Madagascar : la jeunesse qui réinvente la souveraineté africaine

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Manifestants à Madagascar
Manifestants à Madagascar

En octobre 2025, Madagascar a rappelé à l’Afrique et au monde une vérité simple mais essentielle : le pouvoir appartient au peuple. La mobilisation pacifique de la jeunesse malgache a imposé une leçon rare de maturité politique. Dans un contexte souvent marqué par l’autoritarisme et la fragmentation sur le continent, cette génération a montré qu’il est possible de revendiquer ses droits sans violence, avec lucidité et sens du dialogue.

Longtemps considérée comme périphérique, la Grande Île occupe désormais un rôle stratégique. Située entre l’Afrique et l’Indopacifique, entourée des Comores, de Maurice et des Seychelles, elle est un pont naturel entre continents et océans. Ses 30 millions d’habitants, bientôt 50 millions, représentent un levier humain et économique majeur. Mais ce potentiel exige cohésion politique, investissements ciblés dans l’éducation, la gouvernance, la justice sociale, les infrastructures et la souveraineté alimentaire.

Le « modèle malgache » offre au continent un exemple concret d’intelligence collective. Les institutions militaires, parlementaires, constitutionnelles et religieuses ont choisi la retenue et le dialogue. Elles ont confirmé que la légitimité ne s’acquiert pas par la force mais par la reconnaissance des aspirations citoyennes. Comme le souligne l’avocat et homme politique comorien Saïd Larifou, natif de Madagascar : « La jeunesse malgache a imposé une maturation politique rare et offre aujourd’hui un modèle d’intelligence collective pour le continent. »

Au-delà des frontières, la diaspora malgache joue un rôle crucial. Son expertise et son investissement peuvent transformer l’élan citoyen en projet durable. La Réfondation malgache, qui se dessine après ces événements, ne réussira que si les Malgaches de toutes les provinces et de l’extérieur s’engagent pleinement. Le soutien africain, loin d’être une ingérence, devient un acte de responsabilité collective : consolider la transition, éviter les précipitations et préserver l’élan démocratique.

Madagascar n’est plus une île isolée. Elle devient un point d’appui pour l’Afrique : un symbole de souveraineté retrouvée, de dignité réaffirmée et de transition maîtrisée. L’exemple malgache démontre que légitimité, droit et intelligence collective peuvent constituer un levier de stabilité et de prospérité pour tout le continent. L’Afrique observe, et devrait soutenir ce modèle qui pourrait inspirer de nouvelles manières de concevoir le pouvoir et les transitions politiques sur le continent.

Madagascar, par sa jeunesse et sa volonté d’exercer sa souveraineté, rappelle à tous que la dignité se conquiert et se défend. Comme le note Saïd Larifou, « le peuple malgache a montré qu’une société peut se gouverner et se contrôler elle-même », offrant au continent une leçon d’espoir et de responsabilité partagée.

Mourad Benyahia 

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Abane Ramdane : 68 ans après, son assassinat toujours absent du récit officiel

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Commémoration de la mort d'Abane Ramdane.
Commémoration de la mort d'Abane Ramdane. Crédit photo : page Facebook de la Wilaya de Tizi-Ouzou.

La commémoration du 68ᵉ anniversaire de la disparition d’Abane Ramdane, organisée par la wilaya de Tizi Ouzou, a suscité une vive réaction citoyenne. En cause : un communiqué officiel jugé lacunaire, voire trompeur, pour avoir une nouvelle fois évité de qualifier clairement les circonstances de la mort de l’un des principaux architectes de la Révolution algérienne.

Beaucoup d’hypocrisie, peu de vérité historique encore une fois. La cérémonie officielle organisée à l’occasion du 68ᵉ anniversaire de la mort d’Abane Ramdane s’est déroulée à Larbaâ Nath Irathen en présence du secrétaire général de la wilaya représentant le wali, du directeur des Moudjahidines, des autorités locales, de représentants des institutions élues, de la « famille révolutionnaire » et de cadres de l’État. Comme à l’accoutumée, l’hommage a mis en avant le rôle central du dirigeant révolutionnaire dans la structuration du Front de libération nationale (FLN) et dans l’organisation politique et militaire de la lutte armée, notamment à travers le Congrès de la Soummam de 1956. Les mêmes lanternes et généralités suintant la boursouflure politicienne.

Mais au-delà du protocole et du discours convenu, le communiqué insipide de la wilaya a fait réagir. Un citoyen a publiquement- sur la page Facebook officielle de la wilaya  de Tizi-Ouzou– exprimé sa colère, dénonçant ce qu’il considère comme une falsification persistante de l’histoire. En cause : l’usage de formulations vagues évoquant la « disparition » ou le « martyre » d’Abane Ramdane, sans jamais nommer explicitement la réalité historique de son assassinat.

Abane Ramdane a été assassiné le 27 décembre 1957 à Tétouan (Maroc), dans des circonstances désormais largement documentées par les historiens. Il ne s’agit ni d’une mort au combat comme avait menti El Moudjahid et les pouvoirs successifs, ni d’un assassinat perpétré par l’armée coloniale, mais bien d’une exécution décidée à l’intérieur même du mouvement de libération, par des compagnons de lutte. Ce fait, aussi douloureux soit-il, constitue une page sombre mais essentielle de l’histoire de la Révolution algérienne.

Pour de nombreux observateurs, l’évitement sémantique qui caractérise encore les discours officiels traduit une difficulté persistante à assumer les zones d’ombre du passé révolutionnaire. Or, soixante-huit ans après les faits, la demande n’est plus à la glorification univoque, mais à la reconnaissance lucide de l’histoire dans toute sa complexité.

Abane Ramdane (1920-1957) demeure une figure majeure du nationalisme algérien, un grand dirigeant politique qui a œuvré à la primauté du politique sur le militaire et à l’organisation collective de la Révolution. Il a chèrement payé de personne et de sa vie finalement son engagement sans faille pour le triomphe de la révolution. Son héritage intellectuel et politique est aujourd’hui largement reconnu. Mais cette reconnaissance reste incomplète tant que les circonstances de sa mort continuent d’être contournées par le pouvoir et ses relais. On ne peut reprocher à l’ennemi d’hier de cacher la vérité historique, si nous-mêmes sommes incapables de l’assumer.

Commémorer Abane Ramdane ne devrait pas consister à édulcorer l’histoire, mais à l’assumer pleinement. Car rendre justice à sa mémoire, c’est aussi reconnaître la vérité de son assassinat — condition nécessaire pour une mémoire nationale apaisée et fidèle aux faits.

Samia Naït Iqbal

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Algérie – Burkina Faso (1-0) : une victoire utile, un message encore en suspens

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L’Algérie est qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2025. Le résultat est là, sec, incontestable. Une victoire face au Burkina Faso (1-0), la deuxième en autant de matchs, et une place déjà assurée dans la phase à élimination directe. Pourtant, au-delà du score et du classement, ce match laisse une impression plus nuancée, presque volontairement inachevée.

Le penalty transformé par Riyad Mahrez à la 23e minute a donné très tôt l’avantage aux Fennecs. Un geste sûr, sans emphase, à l’image d’une entame de rencontre dominée par les Algériens. Pressing haut, circulation propre, maîtrise territoriale : pendant le premier quart d’heure, l’Algérie a imposé son tempo et installé le match là où elle le voulait. Le but semblait ouvrir la voie à une prestation plus ambitieuse.

Mais l’histoire s’est arrêtée là. Ou presque. Après avoir frappé, l’Algérie a reculé d’un cran. Non par faiblesse, mais par choix tactique. Gestion du ballon, lignes resserrées, tempo ralenti : les hommes de Petkovic ont préféré contrôler plutôt que marquer. Une option assumée, dictée par la logique du tournoi, mais qui interroge sur la capacité de cette équipe à accélérer quand le contexte l’exige.

Le Burkina Faso, sans renverser la physionomie du match, a progressivement trouvé des espaces. Suffisamment pour exister, pas assez pour inquiéter réellement. La défense algérienne, appliquée et disciplinée, a tenu bon. Luca Zidane, titularisé dans les buts, a traversé la rencontre sans être mis à rude épreuve, signe d’un bloc défensif bien en place, mais aussi d’un match jamais totalement emballé.

Cette Algérie-là inspire le respect par sa rigueur. Elle ne s’éparpille pas, ne s’expose pas inutilement, refuse le désordre. Mais elle donne parfois le sentiment de jouer sous contrôle permanent, comme si chaque initiative offensive était pesée, mesurée, parfois retenue. Une prudence qui rassure sur le plan défensif, mais qui laisse sur sa faim dans le jeu.

Les résultats sont pourtant impeccables : deux matchs, deux victoires, cinq buts marqués, aucun encaissé. Une entame de CAN que beaucoup envieraient. Mais la compétition africaine ne se résume pas à la gestion. Elle exige, à un moment donné, une prise de pouvoir claire, un match référence, un signal envoyé aux concurrents.

Face au Burkina Faso, l’Algérie a envoyé un message de solidité. Pas encore un message de domination. La différence est subtile, mais décisive. Les huitièmes offriront un autre décor, une autre pression, une autre nécessité. À ce stade, les Fennecs avancent sans bruit, sans éclat, mais sans faille.

Reste à savoir quand ils décideront d’accélérer. Et surtout, s’ils sauront le faire au moment où la CAN cesse de pardonner.

Djamal Guettala 

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La silicose continue de tuer à Batna : 226e victime et aucun remède en vue

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Les victimes du silicose sans soins à Batna.
Les victimes du silicose sans soins à Batna. Crédit photo : DR

Le fléau de la silicose frappe encore la wilaya de Batna. Une nouvelle victime, portant le nombre total de décès liés à cette maladie pulmonaire à 226, rappelle avec brutalité que cette tragédie sanitaire n’a toujours pas trouvé de solution, malgré les alertes répétées des familles, des associations et des spécialistes.

Le défunt, âgé d’une quarantaine d’années, travaillait depuis des années dans le façonnage et le polissage de pierres, un métier traditionnel mais hautement exposé à la poussière de silice. Comme tant d’autres avant lui, il a été victime de ce qui pourrait être évité si des mesures élémentaires de protection et de prévention étaient réellement appliquées.

La silicose n’est pas une maladie nouvelle. Cette pathologie pulmonaire se développe à la suite de l’inhalation prolongée de poussières de silice, entraînant une fibrose irréversible des poumons, une insuffisance respiratoire progressive, et dans la majorité des cas, la mort. Elle touche particulièrement les artisans de certaines localités rurales de Batna, où le travail de la pierre reste un secteur vital, mais pratiqué dans des conditions d’hygiène et de sécurité déplorables.

Depuis des années, les alertes se multiplient. Médecins, chercheurs et associations de défense des travailleurs dénoncent l’exposition continue des artisans à ce risque mortel. Ils réclament des campagnes de prévention, l’usage de protections individuelles et un suivi médical régulier. Mais la réalité sur le terrain est implacable : le nombre de victimes continue d’augmenter, et les familles pleurent encore leurs proches, comme si rien n’avait été fait pour briser le cycle.

Les autorités locales ont parfois promis des mesures, mais elles restent fragmentaires et insuffisantes. La silicose reste une maladie évitable, et pourtant, les décès se succèdent, illustrant l’écart criant entre les recommandations sanitaires et la réalité quotidienne des travailleurs. Le cas de cette 226e victime est un signal d’alarme que la société ne peut plus ignorer.

Tailleur de la pierre dans les Aurès.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que la majorité des artisans touchés sont jeunes, en âge de travailler et de soutenir leur famille. Leur exposition chronique à la poussière de silice transforme des métiers traditionnels en sentences de mort lente, et révèle l’absence de politiques publiques cohérentes pour protéger ces travailleurs vulnérables.

Le silicose à Batna est devenu un drame social autant que sanitaire. Il illustre l’urgence de prendre des mesures concrètes : régulation stricte des conditions de travail, sensibilisation et équipement obligatoire des artisans, suivi médical systématique et interventions rapides des autorités de santé. Sans cela, les victimes continueront de s’accumuler, et la mémoire de cette 226e victime restera un symbole de l’échec collectif à protéger les plus exposés.

Tant que la poussière de silice continuera à remplir les ateliers et les routes de Batna, la silicose ne sera pas vaincu. Et tant que l’inaction persistera, d’autres noms s’ajouteront à la longue liste des victimes. Aujourd’hui, la wilaya de Batna sonne l’alarme : le silicose tue toujours, et le problème n’a jamais été résolu.

Mourad Benyahia 

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Ligue 1 Mobilis : l’USMA seul dauphin, le PAC et la JSK renouent avec la victoire

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Football

L’USM Alger a repris la deuxième place de la Ligue 1 Mobilis, en solo, à la faveur de son match nul ramené de Béjaïa face à l’Olympique Akbou (1-1), ce samedi, à l’occasion de la suite de la 14e journée. De leur côté, le Paradou AC et la JS Kabylie ont renoué avec la victoire en battant, respectivement, le MB Rouissat (1-0) et l’ASO Chlef (2-1).

Les Usmistes ont le vent en poupe et les résultats sont là pour le confirmer. En effet, les Rouge et Noir viennent d’aligner un dixième match consécutif sans défaite en allant chercher le point du match nul à Akbou.

Dans cette partie où l’essentiel des faits majeurs s’est déroulé en seconde période, les Lions de la Soummam ont été les premiers à rugir en débloquant la situation à la 69e minute par l’entremise de Gherbi. Toutefois, les gars de Soustara avaient encore leur mot à dire dans cette empoignade et ont réussi à niveler la marque à la 78e minute grâce à Khaldi.

Avec 23 unités, l’USMA (2e) est seule dauphin du MCA, alors que l’OA fait du surplace et reste à la 3e place, avec la JS Saoura (22 pts).

Le PAC et la JSK gagnent de nouveau

Dans les deux autres matchs disputés cet après-midi, le Paradou AC et la JS Kabylie ont repris le chemin de la victoire. Hôtes du nouveau promu, le MB Rouissat, les Académiciens n’ont eu besoin que de dix minutes pour ouvrir la marque, par Kermiche, et ensuite gérer la suite de la rencontre.

Pour sa part, la JSK a mis fin à sa mauvaise série de trois défaites de suite en s’imposant face à l’ASO Chlef, sur le score de 2 buts à 1. Comme pour montrer la voie à ses camarades, le capitaine de la JSK, Boudebouz, a permis aux Canaris de prendre leur envol à la 15e minute. Cependant, la joie des Jaune et Vert a été de courte durée, car les Chélifiens ont égalisé trois minutes plus tard par l’entremise de Feddal (18′).

À la 51e minute, Messaoudi, d’une tête rageuse, redonne l’avantage à la JSK et signe le but de la victoire.

À l’issue de ces résultats, le PAC quitte la zone de turbulences et grimpe à la 11e position (16 pts), la JSK fait un bond de trois places et remonte de la 12e à la 9e position (15 pts), le MBR fait le chemin inverse et recule du 10e au 12e rang (16 pts), tandis que l’ASO rétrograde à la 14e place (13 pts), réservée au premier relégable.

Vendredi, la JS Saoura (3e – 22 pts) a consolidé sa place dans le wagon de tête en prenant le meilleur sur la lanterne rouge, le MC El Bayadh (16– 3 pts), en s’imposant sur le score de 2 buts à 1, alors que l’USM Khenchela (5e – 21 pts) a vu sa belle série de trois victoires consécutives prendre fin après avoir été accrochée dans son antre par le CS Constantine (8e – 19 pts), à l’issue d’une confrontation qui s’est soldée sur un score blanc (0-0).

Suite et fin lundi

Scindée en trois parties, cette 14e et avant-dernière manche de la phase aller connaîtra son épilogue ce lundi avec trois rencontres au menu. L’ES Mostaganem accueillera l’ES Ben Aknoun (14h00), le MC Oran sera l’hôte du CR Belouizdad, alors que le MC Alger, leader avec 28 points, aura l’opportunité d’assurer le titre honorifique de champion d’hiver en cas de succès face à l’ES Sétif (19h30).

Résultats partiels de la 14e journée :
USM Khenchela – CS Constantine0 – 0
JS Saoura- MC El Bayadh2 – 1
Olympique Akbou – USM Alger1 – 1
Paradou AC – MB Rouissat1 – 0
JS Kabylie – ASO Chlef2 – 1
Lundi :
ES Mostaganem – ES Ben Aknoun14h00
MC Oran – CR Belouizdad17h00
MC Alger – ES Sétif19h30
Classement de la Ligue 1
#EquipesPtsJ
1MC Alger2811
2USM Alger     2314
3JS Saoura2214
4Olympique Akbou 2214
5USM Khenchela2114
6MC Oran2113
7CR Belouizdad 2012
8CS Constantine1913
9JS Kabylie 1812
10ES Ben Aknoun1712
11Paradou AC1614
12MB Rouissat1613
13ES Sétif1513
14ASO Chlef1314
15ES Mostaganem913
16MC El Bayadh314

Mohamed Kermia – Radio Algérie Multimédia

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Conseil des ministres : l’amendement technique de la Constitution reporté pour approfondissement

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Tebboune
Tebboune en conseil des ministres. Crédit photo : APS

Le chef del’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a présidé une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen d’un projet de loi comportant un amendement technique de la Constitution, de deux projets de lois organiques relatifs au système électoral et aux partis politiques, ainsi que d’une communication sur la prise en charge des frais de transport dans le secteur économique.

Après la présentation de l’ordre du jour, le Premier ministre a exposé le bilan de l’activité gouvernementale des deux dernières semaines. À l’issue de cette intervention, le chef de l’État a donné une série d’instructions, dont la plus significative concerne le dossier constitutionnel.

Sur ce point, le président de la République a ordonné le report de l’amendement technique de la Constitution, estimant nécessaire d’approfondir son étude. Cette décision, selon les indications fournies, s’inscrit dans une démarche visant à consolider les acquis démocratiques du processus électoral, en particulier le rôle de l’Autorité nationale indépendante des élections. Le report apparaît ainsi comme un choix de prudence institutionnelle, privilégiant l’examen approfondi à une révision rapide d’un texte fondamental.

Concernant la loi organique relative aux élections, le chef de l’État a demandé une relecture attentive des amendements proposés, soulignant leur caractère strictement technique. Il a insisté sur la nécessité de distinguer clairement les ajustements de forme des modifications de fond, afin de préserver l’équilibre général du dispositif électoral.

En revanche, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi organique sur les partis politiques, après validation des amendements proposés à la suite des consultations avec les formations politiques. Le président de la République a estimé que ces ajustements visent à renforcer la cohérence d’un texte qualifié parmi les plus avancés sur le plan démocratique, saluant à cette occasion ce qu’il a présenté comme un nouveau gain pour le paysage politique national.

Enfin, le Conseil a examiné une présentation relative au remboursement des frais de transport dans le domaine économique. Cette question a été étudiée au regard des données générales de la conjoncture, sans annonce immédiate de mesures concrètes.

Samia Naït Iqbal

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Le Conseil des ministres approuve les amendements du projet de loi organique relatif aux partis politiques

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Conseil des ministres
Conseil des ministres.

Le Conseil des ministres a approuvé, lors de sa réunion présidée, dimanche, par le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, les amendements du projet de loi organique relatif aux partis politiques.

Dans ce cadre, le président de la République a félicité la famille politique algérienne pour ce nouvel acquis qui vient renforcer le paysage démocratique algérien.

S’agissant de l’amendement technique de la Constitution, le président de la République a ordonné son report pour en approfondir l’examen et défendre ainsi l’acquis électoral que représente l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).

APS

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