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Iran : libérez Narges Mohammadi

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Narges Mohammadi
Narges Mohammadi.

En pleine dérive autoritaire, la théocratie iranienne vient de remettre Narges Mohammadi en prison.

La militante des droits humains, Narges Mohammadi, a de nouveau été arrêtée par les forces de sécurité iraniennes le 12 décembre lors d’une cérémonie commémorative pour un avocat, Khosrow Alikordi, mort dans des circonstances jugées suspectes quelques jours plus tôt.

Lors de cette cérémonie à Mashhad, elle aurait pris la parole pour souligner l’engagement de cet avocat et rendre hommage aux victimes de la répression en Iran. La militante aurait aussi parlé de personnes décédées durant les manifestations et dénoncé les violations des droits humains. Elle aurait été arrêtée après avoir dit à la tribune : nous ne reculerons pas, c’est notre pays ici. Vive les combattants de la liberté. Ce serait les derniers mots qu’elle aurait prononcés avant que les forces de sécurités, qui étaient présentes en nombre, interviennent pendant qu’elle était sur l’estrade. Des témoins de l’événement auraient aussi affirmé qu’ils auraient agit avec brutalité. Les autorités ont pour leur part répondu que les propos de l’activiste lors de l’événement constituaient une incitation au désordre. 

Plus grande que nature

Né à Zanjan, dans le nord-ouest de l’Iran en 1972, Narges Mohammadi serait diplômé en physique et ingénieur professionnel. Elle aurait aussi été journaliste pour des médias. Vice-présidente du Defenders of Human Rights Center, elle a reçu plusieurs prix internationaux. L’Alexander-Langer en 2009 et le prix international du gouvernement suédois pour les droits de l’homme en 2011. Celui des droits de l’homme de la ville allemande de Weimar lui aurait été donné en 2016 et le prestigieux Andrei Sakharov en 2018.

En 2023, elle reçoit le prix mondial de la liberté de la presse, celui Olof-Palme pour les droits de l’homme et le Nobel de la paix. Cette femme paie cependant cher son militantisme. Arrêtée pour la première fois en 1998 pour ses critiques du gouvernement iranien, elle a été emprisonnée plus d’une dizaine de fois et a reçu au total plus d’une trentaine d’années en condamnation, mais a été libérée l’année dernière pour des raisons de santé.

L’arrestation de Narges Mohammadi a fait bondir la communauté internationale préoccupée par les droits humains. Le Comité Nobel norvégien a exprimé sa vive inquiétude et a appelé les autorités iraniennes à garantir sa sécurité et à la libérer immédiatement. De nombreuses organisations internationales de défense des droits humains ont pour leur part dénoncé une violation grave de la liberté d’expression, celle de réunion pacifique et plusieurs autres fondamentales. L’Union européenne a aussi appelé à sa libération et qualifié la situation de profondément préoccupante en raison de son état de santé fragile.  

Chirine Ardakani, avocate de Narges Mohammadi, affirme que sa cliente a encore 12 ans de prison à effectuer et qu’il est à craindre que les autorités décident d’instrumentaliser cet incident pour l’y laisser. La dernière fois qu’elle aurait été arrêtée, elle aurait été interdite de tout contact avec sa famille pour une durée de trois ans.

La République islamique d’Iran utiliserait la détention arbitraire aussi bien à l’encontre de ressortissants étrangers, pour pouvoir rançonner leur libération, que ses propres citoyens.

Un combat de tous les instants

Il y a quelques dizaines d’années de cela, les Iraniennes avaient autant de droits que les femmes occidentales. Tout aurait cependant changé avec la révolution islamique en 1979. Une ségrégation des sexes aurait été instaurée, l’âge du mariage abaissé, les femmes écartées de la fonction publique et l’hijab obligatoire dès l’âge de neuf ans. Une femme ne pourrait actuellement obtenir un passeport ni voyager sans l’autorisation de son père ou son époux en Iran.

Selon le mouvement Femme, Vie, Liberté, créé après la mort de la jeune Mahsa Amini en septembre 2022, les manifestations auraient été massivement réprimées par les autorités iraniennes ce qui aurait entrainé plus de 500 décès d’opposants et des milliers d’arrestations.

Il y aurait aussi eu une forte répression de la société civile après la récente guerre de 12 jours menée par Israël. Nia Gissou, du Conseille Atlantique, affirme que les avocats des droits humains subissent des attaques croissantes en Iran et plusieurs se seraient exilés. Face à une large désobéissance civile, le gouvernement aurait arrêté toute personne considérée comme une menace. La répression viserait plus particulièrement tous les opposants au régime qui s’afficheraient sur Internet.

Ceux qui contestent les autorités n’auraient cependant plus peur d’exprimer publiquement leurs oppositions. Il y a quelques années, les descentes avaient lieu dans des résidences privées ou les personnes émettaient des opinions opposées au régime, mais actuellement, elles seraient exprimées dans la rue et sur l’Internet. La peur aurait disparu et ce serait ce qui se serait passé lors de la cérémonie pour Khosrow Alikordi.

Selon Chirine Ardakani, ses clients feraient donc actuellement face à un scénario prévisible. Nous n’avons pas de respect des droits de la défense, nous avons des accusations et des charges qui sont grotesques. Selon elle, sa cliente se bat contre la théocratie iranienne, mais pour autant, ce ne serait pas une criminelle et elle devrait être libérée immédiatement. Toujours selon l’avocate, le comportement de Narges Mohammadi serait une démonstration de courage absolu.

Michel Gourd

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A propos de la crédibilité académique : seule la dualité paye !

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Université de Bejaia
L'université de Bejaia bloque la soutenance de thèse du doctorant Samir Larabi. Crédit image : Liberté.

Faudrait-il être devin pour ne créditer les fausses causes d’aucune confiance qui risque, malgré tous les ajustements idéologiques et les précautions éthiques que prendraient les décideurs, de pourfendre la problématique essentielle des pays décolonisés, notamment africains, à savoir l’accès aux richesses et la répartition équitable des biens populaires ?

Mais, disons que nous pouvons créer des fantômes qui nous hantent des adversaires sans teneur historique : la liberté est une condamnation universelle. Jean-Paul Sartre s’est opposé aux élites fabriquées par l’Occident qui lui serviraient de moyen de contrôle des colonies. Mais notre épistémè nous a été volée par ceux qui ont compris que la coupure historique avec le colonialisme ne devait pas donner lieu à des espaces où la névrose à la vie permet toutes sortes de turpitudes et de perversions. 

Serions-nous tentés par la perversion : prendre le raccourci qui mène au réel ? S’attaquer à la bureaucratie ? « La structure bureaucratique a rendu l’université irréformable gelant l’institution depuis plus de quatre décennies et condamnant à l’échec tous les projets de réforme, de celui de 1971 à celui en cours du LMD. » (1)

Le cas de Samir Larabi est symptomatique de la problématique du lien de l’intellectuel aux caprices de l’establishment. Pour être juste, il faut remonter jusqu’à la guerre de libération où nous pourrions comprendre que l’intellectuel n’était qu’un faire-valoir de ceux qui détiennent la force contre l’adversaire et l’adversaire neutre (le traître, aiment à écrire tous les faux militants issus des foyers de la violence louée). 

Une thèse qui a eu l’aval de l’instance scientifique de l’université et dont, d’après les propos du candidat, la soutenance a été bloquée. Pour Samir Larabi, militant d’un parti d’extrême gauche, la dialectique n’est qu’un concept superflu !!!

D’abord, la science, dès que l’Algérie a eu son indépendance, a été pilotée par une idéologie qui faisait le lit doux des fantasmes d’une gauche sans retenue morale. Il faudrait lire le plaidoyer de Hocine Ait Ahmed devant la cour d’Etat, locution où il donnait un cours de théorie politique à un personnel vulgairement maquillé de toutes sortes de doctrines, pour comprendre le repli nationalo-droitiste qu’a pris le pouvoir.

Le cas de notre camarade ne fait pas exception : la science est annexée à la morale et la culture communes. « Le socialisme islamique » ne peut être le produit d’une pensée ouverte au monde. Pas plus qu’un oxymore, pour les laïcards de langue et les athées de mode. Addi Lahouari écrit : « Les systèmes politiques sont les produits de processus historiques qui leur donnent leurs caractéristiques et le régime algérien n’échappe à cette règle. » (2)

Ce sont les Lumières qui ont libéré socialement l’Occident. Faut-il être dans les postures programmatiques pour le dire radicalement : le socialisme n’est pas un humanisme ? Tout comme la religion n’est pas la morale.  

Ensuite, les services administratifs sont conditionnés à la violence passive pour ne pas dire « symbolique ». Dès que la police politique le repère, le militant reçoit un traitement de « faveur ». Bien que, d’après ses écrits, M. Samir Larabi ne partage pas avec nous certaines thèses, nous restons convaincu qu’il milite en faveur d’un humanisme messianique jamais anticlérical. Il est de l’aile gauche des culturalistes, issus d’une école nourrissant toutes sortes de névroses ; la cause principale de ces militants, au demeurant très courageux, c’était et c’est toujours l’identité. En fait, en favorisant les thèmes identitaires aux postures politiques et sociales, cela ne gêne nullement l’establishment. Celui-ci travaille avec hargne et génie pour défaire les politiques de toutes les mouvances ambiantes. Il crée une infrastructure technique mobilisée par des agents spécialisés dans la gestion de la cogitation ambiante et la réflexion « détendue » et libre. Alors que l’école est destinée à promouvoir les valeurs sociales, les pouvoirs l’ont transformée en appareil d’Etat au prétexte de former des citoyens. « L’école doit former dans l’enfant la personne humaine, donc relier l’individu à l’universel ; elle doit aussi former des citoyens – la souveraineté de l’individu fondant celle du peuple. » (3)  

En dernier lieu, les socialistes algériens ont joué le jeu du pouvoir en prenant leurs distances avec les militants politiques. A choisir entre Allende et Lesh Valesa, ils sauront pour qui opter, en vue de garantir la survie de la tension émotionnelle qui anime la substance vitalisante de la politique bourgeoise. Ces socialistes ont opté pour la radicalité bourgeoise pour ne pas secouer les dogmes du pouvoir. Ils animent les espaces de débats hautement chargés de sensations hollywoodiennes.

L’université débat de tout sauf du politique, mis à part les instants que prend la gauche matérialiste qui, malgré toutes les intimidations, se constitue en courant qui ne fléchit pas devant la terreur idéologique. Un rescapé de la dépolitisation manifeste une haine sans retenue contre la gauche. Il devient belliciste ; et en écrivant ses mémoires, il « révise intelligemment » ses positions. Est-il de cette engeance d’intellectuels mis dans une posture de double contrainte. Addi Lahouari écrit : « L’intellectuel algérien s’est trouvé pris entre les limites idéologiques du mouvement de libération, dont il a pensé que la dynamique irait au-delà de l’Indépendance, et la stérile compétition entre arabophones et francophones qu’il n’a pas su dépasser. » (4)  

M. Samir Larabi est de la lignée des universitaires dont se méfiaient les militants de bureau. Il ne peut refaire le logiciel du pouvoir. Il suffit de voir comment les notabilités se constituent en Kabylie pour comprendre que la place accordée aux lettrés est celle d’auxiliaires aux barons (terme que je n’arrive pas à utiliser) du régime qui manifestent avec des amis le désir de contrôler tous les espaces que la police politique leur cède en contrepartie, au grand bonheur des sectes politiques (actives ou dormantes), de privilèges que les consciences séculaires et fortement imprégnées aux valeurs ancestrales avalisent. Notre imaginaire doit cesser de se conformer aux logiques tribales : les clichés offrent du confort quand ils recourent au topo bourgeois : enfant discipliné, femme réservée, vieux ferme et village à l’espoir céleste. Nous devrons nous débarrasser comme d’une souillure de nos clichés et de nos peines construites naïvement à nos dépens. 

Abane Madi

  1. Abderrahmane Moussaoui, L’Université algérienne entre le local et le global : regards empathiques, In Repenser l’Université (Colloque d’Oran), Coordination et Présentation Djamel Guerid, Alger, Arak Editions, 2014, p. 48. 
  2. Addi Lahouari, La question démocratique : entre culture et histoire en Algérie In Quelle transition démocratique pour quelle Algérie ? Constats, enjeux et perspectives, Tizi-Ouzou, Editions Frantz Fanon, 2015, p. 45. 
  3. Tomei, S. (2013). De la morale indépendante à la morale laïque. Humanisme, 301(4), 23-28. https://doi.org/10.3917/huma.301.0023
  4. Addi, Lahouari. « Les intellectuels algériens et la crise de l’État indépendant ». Implication et engagement, édité par Philippe Fritsch, Presses universitaires de Lyon, 2000, https://doi.org/10.4000/books.pul.10089
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« Indépendance de la Kabylie » : le MAK a finalement tenu sa réunion

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Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a finalement tenu dimanche 14 décembre sa réunion aux salons Hoche (8e arrondissement de Paris) au cours de laquelle, son président, Ferhat Mehenni a proclamé unilatéralement « l’indépendance de la Kabylie ».

La première réservation du palais des congrès de Versailles a été interdite par le préfet des Yvelines. Donc il a fallu attendre plusieurs heures avant que le Mouvement obtienne l’autorisation de sa réunion dans le 8e arrondissement de la capitale française.

Dans une longue déclaration lue en français, Ferhat Mehenni a réitéré 23 points d’histoire qui motivent sa décision « irrévocable » de proclamation symbolique de la naissance de la république fédérale de Kabylie. Il faut rappeler que le MAK est classée par le pouvoir comme « organisation terroriste » depuis 2021 et plusieurs de ses dirigeants dont son président Ferhat Mehenni (74 ans, dont plus de 40 ans de luttes politiques) sont sous le coup de mandats d’arrêts internationaux lancés par le régime.

Extrait de la proclamation

  1. Considérant que la Kabylie constitue l’une des plus anciennes nations d’Afrique du Nord, attestée par la permanence de son territoire, la vitalité millénaire de sa langue, la solidité de ses institutions démocratiques ancestrales et la continuité ininterrompue de sa conscience nationale ;
  2. Considérant que la Kabylie ne fut jamais soumise à la Régence d’Alger et que son annexion, en 1857, par la puissance coloniale française, s’opéra sans consentement, sans traité et par la seule contrainte militaire ;
  3. Considérant que, lors de l’indépendance de l’Algérie en 1962, la Kabylie fut intégrée au nouvel État sans consultation de son peuple, sans acte formel d’adhésion et en violation flagrante du principe du libre consentement des peuples ;
  4. Considérant que, durant la guerre de Kabylie de 1963-1965, l’Algérie occupa militairement la Kabylie, laquelle résista sous la conduite du Front des Forces Socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed ;
  5. Considérant que, depuis 1962, l’État algérien exerce une politique systématique de négation de l’existence du peuple kabyle et de son identité, marginalisant sa langue, réprimant ses organisations politiques, entravant ses formes d’expression et persécutant ses militants pacifiques ;
  6. Considérant que, depuis l’indépendance de l’Algérie, la Kabylie a été systématiquement exclue des grandes politiques d’aménagement, de développement économique et d’investissements publics stratégiques, entraînant un déficit structurel en infrastructures, en services essentiels et en opportunités économiques, et que cette marginalisation programmée a empêché le territoire Kabyle d’assurer son développement et de répondre aux besoins fondamentaux de sa population ;
  7. Considérant que le peuple kabyle a opposé une résistance pacifique constante aux assauts destructeurs visant sa dépersonnalisation et la dissolution de ses formes d’organisation et de solidarité, notamment lors des événements d’avril 1980 et 1981, lors de la création de la première Ligue algérienne des droits de l’homme, ainsi qu’à l’occasion du boycott scolaire de 1994-1995 ;
  8. Considérant que le Printemps noir de 2001 à 2003 fut marqué par des actes de guerre perpétrés par les forces armées et paramilitaires de l’État algérien, causant la mort de plus de 128 jeunes Kabyles et blessant plus de 5 000 autres ; que cette tragédie se déroula dans une totale absence de solidarité nationale algérienne, et qu’au plus fort des événements, le parlement algérien mena un procès politique à charge contre la Kabylie, alors même qu’elle enterrait quotidiennement ses enfants abattus par des armes de guerre et des balles explosives, tentant ainsi de criminaliser une révolte légitime née de l’injustice et du sang versé ;
  9. Considérant que la Plateforme d’El Kseur, portée par la gigantesque mobilisation de la marche historique de la Kabylie à Alger le 14 juin 2001, a solennellement exprimé l’unité, la dignité et la détermination du peuple kabyle face à l’injustice et à la violence d’État algérien ;
  10. Considérant que la Déclaration du 5 juin 2001, par laquelle la Kabylie affirma avec force son droit à un destin parallèle à celui de l’Algérie, constitue un acte fondateur exprimant la volonté politique du peuple kabyle de reprendre en main son avenir ;
  11. Considérant que le Congrès constitutif du Mouvement pour l’Autonomie de la
    Kabylie (MAK), tenu le 14 août 2007, ainsi que la présentation officielle du Projet d’Autonomie, ont marqué l’entrée de la revendication kabyle dans une phase structurée, organisée et pleinement assumée sur le plan politique ;
  12. Considérant que la correspondance officielle adressée par le MAK aux plus hautes autorités algériennes pour solliciter un statut de large autonomie pour la Kabylie est demeurée lettre morte, révélant ainsi l’absence totale de volonté de l’État algérien d’engager une solution politique pacifique et de reconnaître les droits nationaux du peuple kabyle ;
  13. Considérant que l’installation de l’Anavad, Gouvernement Provisoire Kabyle en exil, le 1er juin 2010, a doté la Kabylie d’une représentation politique légitime et durable ;
  14. Considérant que la résolution du Conseil National du MAK, adoptée en novembre 2013 à At Hamdoun, a officialisé le passage de la revendication d’autonomie à celle de l’autodétermination, conformément au droit des peuples ;
  15. Considérant que le Mémorandum pour l’autodétermination déposé auprès des Nations Unies en septembre 2017 a internationalisé de manière formelle la demande kabyle et constitué un acte diplomatique majeur en faveur de la reconnaissance du peuple kabyle ;
  16. Considérant que le boycott électoral total opposé par la Kabylie aux scrutins majeurs de l’Algérie, présidentielles de 2019 et 2024, référendum constitutionnel de 2020 et législatives de 2021, ont constitué autant d’expressions claires, répétées et pacifiques du refus de tutelle de l’État algérien ;
  17. Considérant que les tragédies successives, 1980, 1981, 2001, les arrestations de
    2019 et 2021, les incendies criminels de 2021, les actes de torture, les procès expéditifs et les condamnations arbitraires, traduisent des violations graves,
  18. Considérant que le refus persistant de l’État algérien de tout dialogue politique et de toute consultation populaire sur l’autodétermination rend impossible l’exercice interne du droit du peuple kabyle à disposer de lui-même ;
  19. Considérant que le droit international consacre explicitement le droit des peuples à l’autodétermination, conformément à la Charte des Nations Unies (articles 1.2 et 55), aux résolutions 1514 (XV) et 2625 (XXV), aux Pactes internationaux de 1966, à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (2007), ainsi qu’à la jurisprudence de la Cour internationale de Justice, notamment l’avis du 22 juillet 2010 relatif au Kosovo affirmant qu’aucune norme internationale n’interdit une déclaration unilatérale d’indépendance ;
  20. Considérant que l’avis juridique indépendant rendu le 4 septembre 2024 par les cabinets Brick Court Chambers et Twenty Essex Chambers confirme sans ambiguïté que le peuple kabyle est un peuple au sens du droit international et qu’il jouit pleinement du droit humain collectif à l’autodétermination, y compris sous sa forme réparatrice ;
  21. Considérant que les discriminations structurelles, la négation institutionnalisée, la criminalisation du militantisme kabyle et les menaces existentielles qui pèsent sur la Kabylie rendent juridiquement légitime, moralement nécessaire et politiquement inévitable l’exercice du droit à l’autodétermination par voie de Déclaration d’indépendance ;
  22. Considérant que la Kabylie, forte d’institutions politiques représentatives, d’une diaspora structurée et d’un projet de Constitution définissant les fondements démocratiques de son futur État, possède l’ensemble des attributs lui permettant d’assumer pleinement sa souveraineté ;
  23. Considérant enfin que le Congrès du MAK du 19 octobre et la plénière de l’IMNI (Parlement Kabyle) du 24 octobre 2025 ont donné mandat au Président du Gouvernement kabyle en exil, M. Ferhat Mehenni, pour proclamer l’indépendance de la Kabylie au nom du peuple kabyle.

PROCLAMATION OFFICIELLE DE L’INDÉPENDANCE DE LA KABYLIE

Par respect à l’attachement du peuple kabyle à sa liberté et à sa dignité ;

Eu égard à l’ensemble des considérants qui viennent d’être énoncés ;

Fort des mandats qui m’ont été confiés par le Congrès extraordinaire du MAK du 19 octobre 2025 et par la plénière de l’Imni (Parlement kabyle) en date du 24 octobre 2025 ;

En vertu des pouvoirs constitutionnels qui me sont conférés, et dans le respect de la légalité internationale ;

Devant les Hommes, devant l’Histoire et devant les instances internationales, au premier rang desquelles il y a l’Organisation des Nations Unies ; en présence de personnalités politiques, diplomatique, des intellectuels et des médias du monde entier venus témoigner de cet acte fondateur,

Au nom du peuple kabyle,

Au nom du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et de l’Anavad (Gouvernement Kabyle en exil,

Moi, Ferhat At Sεid, Mehenni, JE PROCLAME SOLENNELLEMENT L’INDEPENDANCE DE LA KABYLIE.

Cette indépendance prend effet pour l’éternité, à partir de cet instant-même où J’appose mon paraphe sur cette Déclaration ;

Le peuple kabyle récupère dès aujourd’hui, la plénitude de sa souveraineté sur lui-même et sur son territoire ;

L’autorité algérienne sur la Kabylie est désormais étrangère à la Kabylie et sur le peuple kabyle ;

Le rétablissement de l’autorité kabyle sur la Kabylie commence dès aujourd’hui,

Conformément à sa Constitution, la Kabylie est dorénavant une République Fédérale ;

Elle est démocratique et laïque ;

La République Fédérale de Kabylie est la représentation légitime du peuple kabyle chez elle et sur la scène internationale ;

La République Fédérale de Kabylie est ouverte au dialogue avec les autorités algériennes et les instances internationales sur les modalités de transfert des compétences qui lui reviennent de droit, naturellement et légitimement.

Vive la Kabylie libre et indépendante.

Paris, le 14 décembre 2025

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Le militant du PST, Lyès Touati, arrêté à Aokas

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Lyes Touati
Lyes Touat, militant du PST, arrêté à Aokas. Crédit photo : DR

Le harcèlement policier contre notre camarade Lyès Touati continue impunément ! annonce Mahmoud Rechidi, SG du Parti socialiste des travailleurs (PST, suspendu).

« Cet après midi encore vers 13h00, notre camarade Lyés Touati, militant politique et associatif très connu dans la region, et membre dirigeant du PST, a été de nouveau arrêté à Aokas (wilaya de Béjaia) et conduit au commissariat de cette localité.

Aucun motif justifiant cette interpellation n’a été communiqué à nos camarades qui se sont rapprochés du commissariat pour s’enquérir de la situation. Une vague promesse de sa libération imminente leur a été dite oralement.

Liberté pour notre camarade Lyès Touati ! Halte à l’arbitraire et la répression ! Liberté pour tous les détenuEs politiques et d’opinion ! », ajoute, dans son post publié sur les réseaux sociaux, le secrétaire général du PST, un parti suspendu par le régime.

Le militant est retenu au commissariat de la wilaya de Bejaia, a-t-on appris.

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CAN 2025 : Vladimir Petkovic dévoile sa liste des joueurs

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Petkovic

Le sélectionneur de l’équipe nationale de football, Vladimir Petkovic a dévoilé ce samedi la liste des 28 joueurs retenus pour la Coupe d’Afrique des nations CAN 2025 (21 décembre – 18 janvier 2026), à l’occasion d’une conférence de presse tenue à la salle des conférences Mohamed-Sellah du stade Nelson Mandela de Baraki (15h).

La liste des joueurs appelés à défendre les couleurs nationales lors du prochain rendez-vous continental, prévu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, est enfin connue. Il faut dire que le coach national a fait durer le suspense pour dévoiler les noms de ses protégés qui s’envoleront ce vendredi, à bord d’un vol spécial, en direction de la capitale marocaine, Rabat, pour prendre leurs quartiers dans leur camp de base et ainsi entamer les derniers réglages avant leur entrée en lice prévue le mercredi 24 décembre face au Soudan

Boulbina et Berkane, la surprise !

Pour cette 35e édition de la CAN, Petkovic a joué la carte de la stabilité au niveau de son effectif, tout en réservant une petite surprise aux inconditionnels d’El Khedra. En effet, le technicien bosnien a convoqué les deux attaquants Adil Boulbina (Al-Duhaïl/ Qatar) et Redouane Berkane (Al Wakrah/Qatar) qui restent sur une très bonne prestation à la Coupe arabe de la FIFA avec l’équipe nationale A’, éliminée samedi en quart de finale par les Emirats arabe unis. Ces deux grands espoirs du football national vont ainsi faire leurs grands débuts avec l’équipe fanion.

Outre les deux nouveaux venus, le patron des Verts a retenu deux autres joueurs qui ont disputé la joute arabe, il s’agit des défenseurs Mohamed Amine Tougaï (ES Tunis/Tunisie) et Youcef Atal (Al-Sadd SC/Qatar).

Au registre des revenants, le gardien Anthony Mandrea fait son retour parmi les Verts. Le sociétaire du SM Caen (D3 France) profite du forfait pour blessure du portier du MC Alger, Alexis Guendouz.

Passer le cap du premier tour

Petkovic se veut optimiste. Concernant les objectifs du XI d’Algérie dans cette compétition, Petkovic a indiqué que « l’objectif principal est de passer le cap du premier tour » tout en rappelant que ses protégés « ont l’ambition d’aller le plus loin possible dans le tournoi ».

Interrogé sur la non convocation de Nabil Bentaleb et de Badredine Bouanani, le coach national a rétorqué en expliquant que l’absence du lyonnais (France) répond à un choix technique, « car d’autres joueurs donnent actuellement plus de garanties », tandis que celle du pensionnaire du VfB Stuttgart (Allemagne) est due à son manque de temps de jeu avec son club, en raison de la forte concurrence, mais «il doit se tenir prêt ».

À une question relative au premier adversaire des Fennecs, Petkovic a indiqué que le Soudan « est une équipe très compacte prête à faire beaucoup de sacrifices, jouant sur la vitesse et les contre-attaques ». 

Pour terminer, il convient de rappeler que les Verts évolueront dans le groupe E en compagnie du Burkina Faso, de la Guinée équatoriale et du Soudan. Comme indiqué précédemment, l’Algérie, qui jouera ses trois rencontres au Stade Moulay El Hassan, entamera son tournoi face aux Soudanais le mercredi 24 décembre (16h00), à Rabat.

Le Onze national jouera ensuite face au Burkina Faso, le dimanche 28 décembre (18h30), avant de boucler la phase de poules, quatre jours plus tard, en donnant la réplique à la Guinée équatoriale, le mercredi 31 décembre (17h00).

Liste des 28 joueurs convoqués :

Gardiens : Luca Zidane (FC Grenade/Espagne), Anthony Mandrea (SC Caen/France), Oussama Benbot (USM Alger).

Défenseurs : Ramy Bensebaïni (Borussia Dortmund/Allemagne), Rayan Aït-Nouri (Manchester City/Angleterre), Samir Chergui (FC Paris/France), Rafik Belghali (Hellas Vérone/Italie), Aïssa Mandi (Lille OSC/France), Jaouen Hadjam (BSC Young Boys/Suisse), Mehdi Dorval (SSC Bari/Italie), Zinédine Belaïd (JS Kabylie), Mohamed Amine Tougaï (ES Tunis/Tunisie), Youcef Atal (Al-Sadd SC/Qatar).

Milieux : Ismaël Bennacer (Dinamo Zagreb/Croatie), Ramiz Zerrouki (Twente FC/Pays-Bays), Hicham Boudaoui (OGC Nice/France), Adam Zorgane (Union Saint-Gilloise/Belgique), Ibrahim Maza (Bayer Leverkusen/Allemagne), Farés Chaïbi (Eintracht Francfort/Allemagne), Houssem Aouar (Al-Ittihad Djeddah/Arabie saoudite).

Attaquants : Ilan Kebbal (Paris FC/France), Mohamed Amine Amoura (VfL Wolfsburg/Allemagne), Riyad Mahrez (Al-Ahli SC/Arabie saoudite), Anis Hadj Moussa (Feyenoord/Pays-Bas), Baghdad Bounedjah (Al-Shamal SC/Qatar), Monsef Bakrar (Dinamo Zagreb/Croatie), Adil Boulbina (Al-Duhail SC/Qatar), Redouane Berkane (Al-Wakrah SC/Qatar).

Radio Algérie Multimédia

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Lutte contre la corruption en Algérie : Mme Mesrati ne connaît ni le dictionnaire, ni le droit

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Mme Salima Mestrati
Mme Salima Mestrati, patronne de la haute autorité de lutte contre la corruption.

Mme Salima Mesrati est ce qu’on appelle un officier subalterne dans un système répressif. Elle a été nommée par César en 2022 à la présidence de la Haute autorité de la transparence, de la prévention et de la lutte contre la corruption. 

La haute fonction dans un organisme au titre aussi long que le bras nous balance à la figure trois mots comiques en cette situation, Transparence, prévention et lutte contre la corruption. La seule expression qui convienne à la réalité est « Haute atorité », une appellation tout à fait conforme à la dictature.

Commençons par le premier élément de mon titre, celui du dictionnaire. Manifestement madame Mesrati n’a pas lu une autre acception du mot corruption  donnée par le dictionnaire. 

A celle du domaine financier se rajoute celle de la corruption morale. Le dictionnaire nous dit que c’est ce qui propage des idées subversives (en fonction de celui qui les juge comme étant le cas). Elle est attribuée en même temps à celui qui est corrompu et à celui qui corrompt.

Salima Mesrati ne nous rend compte que des statistiques des poursuites contre la corruption financière. Non seulement elle ne comptabilise que ceux qui ont perdu les batailles dans les règlements de comptes des hommes au pouvoir et qui sont lâchés mais surtout, ses chiffres n’intègrent pas les esprits corrompus par les idées de liberté, de démocratie et d’humanisme. 

C’est vrai que les incarcérés corrompus par des idées politiques malsaines sont dans la liste du ministère de l’intérieur et de la justice, ils ne sont pas de la compétence de l’organisme qu’elle préside.

Les statistiques de la Haute autorité ont donc un trou béant de plusieurs centaines d’individus corrompus dans leur esprit.

Pour le second mot de son ignorance qui en découle, on peut être persuadé que Salima Mesrati n’a jamais entendu parler de Socrate qui est le personnage fictif à travers lequel s’expriment Platon et Xénophon. Le philosophe avait été condamné à mort pour avoir « corrompu » (c’est le mot repris dans la majorité des traductions) le cerveau des jeunes en introduisant des idées subversives, entre autres accusations.

Quant au droit, on nous présente Salima Mesrati comme « une experte du droit constitutionnel », ce qui est inlassablement repris dans les commentaires à son sujet (et peut-être même dans sa signature personnelle. À vérifier mais il est très probable que ce soit le cas comme des dizaines de douctours algériens autoproclamés).

Elle est constitutionaliste, enseignante à la faculté de droit, comme moi je suis Ulysse, roi du pays d’Ithaque dans la mythologie. Madame Mesrati a fait toutes ses études de droit en Algérie. Qui connait et a étudié le droit constitutionnel sait qu’il est profondément imbriqué avec l’histoire des idées politiques et constitue un socle de connaissance et de critique  de l’action publique.

Il ne faut pas se méprendre sur mon propos, une très grande partie des professeurs dans les universités algériennes ont une compétence des plus hautes. Mais imaginez-vous un seul instant un professeur de droit constitutionnel en Algérie se risquant à aller sur ce terrain glissant sans prendre de sérieux risques ? Les voyez-vous critiquer les passages les plus contraires au droit dans la constitution algérienne, ils sont nombreux ? Les voyez-vous s’engager dans l’analyse critique des actes institutionnels du régime policier et de leurs illégalités en vertu du texte suprême.

Il y a pourtant des exceptions, l’une d’entre elles est hors du droit constitutionnel mais peut être mise en correspondance avec mon analyse. Il s’agit d’un universitaire arrêté pour des propos controversés. L’historien Mohamed Lamine Belghit est poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale » et « incitation à la haine raciale » après avoir assimilé, sur une chaîne de télévision émiratie, la dimension berbère du pays à un complot « colonial franco-sioniste ». 

La question n’est pas d’être d’accord ou non avec lui, que je le sois personnellement ou pas, il s’agit d’une parole libre d’un intellectuel, mais de rappeler qu’il entre dans la définition des esprits corrompus dans le dictionnaire du pouvoir algérien. 

Qu’importe d’ailleurs si l’historien sort du domaine de l’analyse des faits que doit faire l’historien pour en venir sur le terrain de l’opinion, il reste un citoyen libre. Monsieur Belghit est hors de la compétence de madame Mesrati. Décidément que lui reste-il dans son domaine de poursuite de la corruption ?

La présidente de la Haute Autorité a dû faire l’école buissonnière pendant ses cours de droit ou alors, elle est de ceux qui sont embrigadés par la doctrine officielle, ils sont une légion. Et d’ailleurs est-il possible de ne pas l’être lorsqu’un régime corrompu demande à ce qu’il soit poursuivi pour corruption par l’autorité qu’il nomme ? 

Ce serait comique, non ? Nous en avons l’habitude, c’est le cas par exemple des sénateurs qui sont nommés, notamment par Tebboune. Par la constitution ils ont la compétence de surveiller les actes du gouvernement. En quelque sorte le contrôlé qui contrôle ses contrôleurs. La présidente de la Haute autorité est la bonne personne pour se garder de franchir la frontière en essayant de comprendre l’incongruité.

Madame Mestrati, c’est cela un esprit corrompu. Je n’ai pourtant pas lu votre nom dans vos  statistiques.

Boumediene Sid Lakhdar

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Plus de 18 kg de cocaïne saisis à Oran

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Saisie de cocaïne à Oran
Saisie de cocaïne à Oran

Les services des Douanes d’Oran, agissant en étroite collaboration avec des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), ont mené une opération d’envergure qui s’est soldée par la saisie d’une quantité considérable de stupéfiants et l’arrestation de plusieurs individus.

​L’opération, qualifiée de « qualitative » par les autorités, a permis de confisquer plus de 18 kilogrammes de cocaïne et plus de 3 kilogrammes de kif traité. Cinq personnes, impliquées dans ce réseau de trafic, ont été appréhendées.

​Détails de la saisie

​Selon un communiqué détaillé des Douanes, les quantités exactes de drogues saisies sont de 18,074 kg de cocaïne et 3,380 kg de kif traité. Outre les stupéfiants et les cinq suspects arrêtés, les enquêteurs ont également mis la main sur des biens et des fonds liés à l’activité illicite.

​Le montant en espèces saisi s’élève à 2.228.000 de dinars algériens (DA). De plus, quatre véhicules et une motocyclette ont été confisqués, signalant l’ampleur et les moyens logistiques utilisés par les trafiquants.

​Les individus arrêtés ont été présentés devant le Procureur de la République près le tribunal de Fellaoucene pour répondre de leurs actes. Cette procédure marque le début de la phase judiciaire de l’affaire.

​Les Douanes algériennes soulignent que cette opération illustre le niveau élevé de coordination et la mobilisation permanente des différentes agences de l’État dans la lutte contre le trafic illicite de drogues. Cette action concertée vise à préserver la sécurité nationale et la santé publique.

Samia Naït Iqbal

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Loi de  finances 2026 : le texte signé par Abdelmadjid Tebboune 

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Abdelmadjid Tebboune a signé dimanche la Loi de finances pour l’année 2026,
Abdelmadjid Tebboune a signé dimanche la Loi de finances pour l’année 2026. Crédit photo : APS

Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune a signé dimanche la Loi de finances pour l’année 2026, avant la tenue d’un Conseil des ministres, a annoncé la présidence de la République.

Le texte reconduit plusieurs mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat et à stabiliser les prix, notamment la prolongation jusqu’au 31 décembre 2026 des exonérations fiscales et douanières sur des produits de large consommation, dont l’huile brute de soja, le café, les légumes secs ainsi que les viandes blanches et rouges.

La Loi maintient également un taux réduit de 5 % des droits de douane sur l’importation de cheptels bovin et ovin destinés à l’abattage, ainsi que sur certaines viandes fraîches. Les exonérations fiscales sont prolongées pour plusieurs produits agricoles importés et locaux, dont le riz, les légumes secs, les fruits et légumes frais, les œufs et la volaille.

Les importations de café bénéficieront d’une exonération de TVA et de taxe intérieure de consommation, tandis que les têtes ovines importées pour l’Aïd El-Adha seront exonérées de droits et taxes sur la période allant d’avril 2025 à juin 2026.

Sur le plan social, le texte prévoit la prise en charge par le Trésor des intérêts des prêts bancaires liés à la réalisation de 300 000 logements en location-vente en 2026, dans le cadre d’un programme gouvernemental de deux millions de logements sur la période 2025-2030. Les délais d’acquisition des logements sociaux sont prolongés jusqu’à fin 2026.

La loi autorise par ailleurs l’exonération de droits et taxes pour l’importation de 10 000 bus destinés au transport collectif, afin de renouveler le parc national. Elle prévoit également une réduction des droits de douane sur les chauffe-eaux solaires, ramenés de 30 % à 15 %.

Les projections macroéconomiques tablent sur une croissance de 4,1 % en 2026, avec un PIB estimé à 41 878 milliards de dinars, porté principalement par les secteurs hors hydrocarbures, tandis que la contribution du secteur énergétique devrait rester quasi stable.

Samia Naït Iqbal

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Criminalisation de la colonisation française : le Parlement affine les derniers réglages

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Ibrahim Boughali, a présidé dimanche une réunion de travail consacrée aux ultimes préparatifs en vue de l’examen du projet de loi portant criminalisation de la colonisation française en Algérie
Ibrahim Boughali, a présidé dimanche une réunion de travail consacrée aux ultimes préparatifs en vue de l’examen du projet de loi portant criminalisation de la colonisation française en Algérie. Crédit photo : DR

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Ibrahim Boughali, a présidé dimanche une réunion de travail consacrée aux ultimes préparatifs en vue de l’examen du projet de loi portant criminalisation de la colonisation française en Algérie, un texte à forte portée symbolique et politique.

Selon les éléments communiqués à l’issue de la rencontre, les membres de la commission chargée de la rédaction du projet ont été informés de son inscription à l’ordre du jour des travaux parlementaires. Le débat en séance plénière est programmé pour le 21 décembre 2025.

Au cours de cette réunion, le président de l’APN a insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux du processus de discussion, appelant à garantir les conditions d’un débat « responsable et constructif », à la hauteur de la sensibilité du dossier et de sa place centrale dans la mémoire nationale. Il a souligné l’importance de traiter ce texte dans un cadre institutionnel maîtrisé, respectueux des exigences juridiques et des équilibres politiques.

La rencontre s’est tenue en présence du président de la commission de la défense nationale, compétente pour l’examen du projet de loi. Les échanges ont porté sur les aspects juridiques et organisationnels du texte, ainsi que sur les modalités pratiques de sa présentation et de sa discussion au sein de l’hémicycle.

L’inscription de ce projet de loi à l’agenda parlementaire intervient dans un contexte marqué par la persistance des débats mémoriels liés à la période coloniale, tant sur le plan national que dans les relations algéro-françaises.

La rédaction

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France : migrants soudanais et afghans sous OQTF, des vies suspendues

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OQTF

À Paris, Nazik A., 50 ans, parcourt régulièrement la place de la Nation, le téléphone en main, faisant défiler des images des massacres d’al-Fasher. Originaire de l’État soudanais d’Al-Jazirah, elle craint pour sa vie si elle devait retourner dans son pays. Depuis son arrivée en France en janvier 2019, sa demande d’asile a été rejetée, et elle a reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) dès avril 2021.

Pourtant, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) reconnaît que sa région d’origine fait partie des zones soudanaises en proie à une « violence aveugle d’intensité exceptionnelle ». Malgré cela, Nazik reste sans statut légal, dépendante de la solidarité de sa communauté pour survivre, sans logement ni emploi stable.

La situation de Nazik n’est pas un cas isolé. Selon Eurostat, 1195 Soudanais ont été visés par une OQTF au cours des trois premiers trimestres de 2025. Sur cette même période, quinze renvois vers le Soudan ont été enregistrés, dont cinq dits « volontaires ». La Cimade alerte sur le fait que ces « retours volontaires » ne résultent pas toujours d’un consentement éclairé, mais peuvent résulter de pressions administratives exercées pour pousser les personnes à adhérer à un programme de retour.

L’association dénonce également le placement en centre de rétention administrative (CRA) ou l’assignation à résidence de personnes que l’on sait « inexécutables », comme de nombreux Afghans et Haïtiens. « Ces personnes sont maintenues dans la précarité », rappelle Mélanie Louis, responsable nationale des questions d’expulsion à La Cimade.

La France reste le pays européen qui prononce le plus d’OQTF, mais leur application reste limitée : en 2024, seulement 10 % des 130 000 décisions ont été exécutées. Toutefois, l’ouverture de « hubs de retours » à l’extérieur de l’Union européenne, validée par les Vingt-Sept le 8 décembre, pourrait changer la donne.

Face à cette situation, la Cimade demande qu’aucune mesure d’éloignement ne soit notifiée à des personnes « dans l’impossibilité de quitter la France et de se rendre dans leur pays de nationalité ou d’origine ».

Djamal Guettala 

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