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Mohamed Tadjadit cesse sa grève de la faim

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Mohamed Tadjadit
Mohamed Tadjadit

Après dix jours d’une grève de la faim qui pouvait lui coûter sa santé, voire sa vie, et face à l’autisme insupportable d’un régime cynique, Mohamed Tadjadit a pris la sage décision d’arrêter sa grève de la faim.

Mohamed Tadjadit a choisi la vie en lutte. Son combat est digne et cette décision renseigne sur le degré d’éveil de ce jeune poète qui n’a connu que les arrestations et la prison depuis l’intronisation de Tebboune à la présidence en décembre 2019.

Voilà ce que rapporte Me Fetta Sadat, son avocate au sujet de sa dernière rencontre avec ce prisonnier d’opinion.

« Bien affaibli par 10 jours de grève de la faim, durement éprouvé mais toujours debout, il a finalement accepté, sous l’insistance des médecins de la prison, de sa défense et de sa famille de suspendre son combat silencieux entamé le 16/11/2025.

Son corps porte les stigmates de l’injustice (il a perdu pas moins de 10 kg) mais sa détermination demeure intacte.

Je lui ai transmis l’ampleur du soutien et des messages de solidarité qui lui sont parvenus, notamment sur les réseaux sociaux. Profondément touché, il remercie chacun pour cet élan qui, malgré les murs, lui a donné force et espoir.« 

Mohamed Tadjadit est condamné arbitrairement à 5 ans de prison pour ses opinions.

Un autre détenu d’opinion, Cherif Mellal, ancien président de la JSK, poursuit sa grève de la faim. Il est à son 9e jour. Ce n’est pas sa première grève de la faim. L’ancien homme d’affaires et président de la JSK est lui aussi maintenu en détention d’une façon arbitraire. Son dossier est vide, selon ses avocats. Cherif Mellal est en détention depuis le 19 janvier 2023. Il a été condamné à 4 ans de prison ferme le 23 octobre 2024 par le pole pénal économique du tribunal de Sidi M’hamed. Cependant, selon Me Fetta Sadat, son dossier est toujours pendant par devant la cour suprême. Et son pourvoi en cassation non tranché.

La rédaction

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Tunisie : la justice ordonne la libération de Mustapha Djemali et Abderrazek Krimi

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Mustapha Djemali et Abderrazek Krimi
Mustapha Djemali et Abderrazek Krimi. Crédit photo : DR

Le tribunal de première instance de Tunis a ordonné, le 24 novembre 2025, la libération de Mustapha Djemali, 81 ans, fondateur du Conseil tunisien pour les réfugiés (CTR), et d’Abderrazek Krimi, chef de projet au sein de la même organisation.

Les deux humanitaires étaient détenus depuis mai 2024 et poursuivis pour avoir prétendument « facilité l’entrée clandestine » et l’« hébergement » de migrants. Ils ont été condamnés à deux ans de prison, mais leur longue détention provisoire couvre désormais l’essentiel de la peine, permettant leur libération immédiate.

L’affaire avait suscité une large indignation parmi les organisations de défense des droits humains. Human Rights Watch a dénoncé des poursuites « abusives », rappelant que le CTR travaillait de manière formelle avec le HCR, notamment pour l’accueil et la prise en charge des demandeurs d’asile dûment enregistrés. Amnesty International a également alerté sur la situation sanitaire de Mustapha Djemali, atteint de la maladie de Horton et privé régulièrement de traitement en détention.

Durant leur procès, les deux responsables ont fermement rejeté les accusations, soulignant qu’ils n’avaient jamais participé à une quelconque opération liée à l’immigration clandestine. Ils assurent avoir agi exclusivement dans le cadre de leur mission humanitaire : accompagner des réfugiés reconnus, assurer un suivi social et fournir un appui administratif en coordination avec les instances internationales.

Quatre autres membres du CTR, poursuivis dans la même affaire, ont été acquittés, la justice tunisienne n’ayant retenu aucune charge contre eux.

Cette affaire intervient dans un contexte politique marqué par une pression croissante sur les ONG et la société civile en Tunisie. Pour plusieurs observateurs, la criminalisation du travail humanitaire constitue un tournant inquiétant, au moment où le pays reste confronté à une crise migratoire complexe et à une détérioration générale des libertés publiques. La libération de Djemali et Krimi apporte un soulagement à leurs familles et à leurs soutiens, mais elle laisse ouverte la question centrale : la solidarité envers les réfugiés peut-elle encore s’exercer librement en Tunisie ?

Mourad Benyahia 

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La Catch up culture, un nouveau charlatanisme

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Amitié
Crédit photo : Dim Hou de Pixabay

Non, ce n’est pas la sauce rouge pour les frites ni le sport de combat. Si vous commencez par des blagues de collégiens, je vous laisse rédiger cette chronique seuls. Les traductions les plus courantes de catch up sont « rattraper » ou « se mettre à jour ». Catch up culture veut ainsi signifier que les liens et communications amicaux sont fragiles, en permanence dans une course de mise à jour du quotidien des autres.

Comme souvent, un livre peut déborder de son succès de librairie pour provoquer un débat par la popularisation d’une expression relayée dans tous les supports de communication. La référence devient virale si on utilisait une autre expression, celle des réseaux sociaux.

La Britannique Michelle Elman vient de publier en mai 2025 un livre intitulé « Bad friend »  se traduisant par « mauvais(e) ami(e) ». L’auteur nous explique que les relations amicales sont devenues des moments pendant lesquels on raconte sa vie plutôt que vivre son amitié et qu’elles sont devenues de plus en plus fragiles.

Tout raconter mais ne jamais aborder les discussions de fond. Elle complète son analyse par l’apparition des réseaux sociaux qui surmultiplient la tendance sociale dominante des relations amicales fragiles.

Cette relation met constamment à jour la vie d’une personne, chacun connaissant l’histoire des autres par l’exposé de ses vacances, de ses achats, de son sport et de tous ses événements quotidiens. J’ai été au ski, j’ai mangé dans tel restaurant, j’ai rencontré une personne, j’ai visité tel lieu, voici mes enfants et ainsi de suite.

On a l’impression de tout savoir sauf qu’on ne sait finalement rien de l’essentiel, soit la profonde réflexion sur soi de la personne et des événements qui l’alimentent. Et bien entendu la réciprocité est vérifiée pour chacune des personnes, tous écoutent ce que l’une raconte sur elle qui à leur tour lui racontent leur vie.

Jusque-là, rien d’extraordinaire pour cette nouvelle expression à la mode. Mais c’est dans la suite que je vais exprimer ma très forte critique, lorsque l’auteur fait l’inventaire des causes. 

Je me demande ce que découvre Michelle Elman que nous ne sachions pas depuis les prémices de notre vie d’adulte ? Les véritables amitiés s’estompent inévitablement avec le temps et les nouvelles circonstances de la vie. Bravo, un prix Nobel pour cette découverte.

Elle explique que les facteurs sont souvent le mariage et le repli dans l’intimité des familles, des repas entre amis qui ne sont plus des partages, le travail professionnel devenu chronophage avec l’objectif de parvenir à des statuts de plus en plus élevés, la lourde responsabilité des enfants et ainsi de suite.

Bref un constat qui bouleverserait les relations d’amitiés. C’est donc que Michelle Elman considère que tout cela était existant auparavant et qu’on doit déplorer l’apparition des distanciations amicales et des ruptures relationnelles. Elle en conclu qu’il faut les admettre et les intégrer dans une nouvelle vision de l’amitié.

Nouvelles relations d’amitiés ? Où Michelle Elman a-t-elle puisé sa certitude et à quelle époque ? Les adolescents précédents la génération Internet gardaient-ils à vie la même relation amicale, souvent passionnée comme elle est à cet âge ?

Les hommes et les femmes ne s’éloignaient pas de leurs relations amicales pour fonder leurs familles ? Je ne m’étais donc pas rendu-compte combien ils gardaient la même fréquence de rencontres, au café ou ailleurs. J’ai dû passer à côté de la généralisation des vacances en commun.

On pourrait conclure que les gens ne se racontaient pas seulement mais allaient au profond de leurs confidences ? 

Bien entendu que cela était une réalité dans beaucoup de cas (en valeur absolue mais pas en valeur relative) mais à en faire un mode de relations amicales absolu dans la société passée, c’est faire preuve d’amnésie. On a l’impression que Michelle Elman n’a jamais vécu dans ce passé ou on ne lui a jamais raconté sa vérité. La première raison est pardonnable mais la seconde est tout de même étonnante pour une personne qui veut évaluer la société dans ses modifications.

Quant aux réseaux sociaux, ont-il modifié la nature des relations amicales sinon dans la surmultiplication des contacts ? Une relation amicale du passé n’était pas plus ni moins une réunion de personnes qui racontaient leur vie plutôt que faire part de leurs sentiments.

On savait tout de la vie quotidienne des gens ? Tout le monde se racontait et écoutait ce que racontait l’autre ? C’est vrai que chacun demandait à l’autre comment allait sa famille. L’autre rétorquait par, très bien, je te remercie, et ta petite famille va bien ? Et lorsqu’on a passé en revue les cousines, les oncles et tatas, on reprend la boucle interminable sur la date du mariage de la fille, des études des grands garçons et filles et ainsi de suite.

Mais connaissait-on les vrais sentiments et les projets secrets des autres ? Il faut être fou de le penser vu les relations pudiques en société et en famille de cette époque (partout dans le monde). D’où Michelle Elman a-t-elle puisé ses informations sur la nature différente des anciennes relations amicales dans le passé ? 

Moi, je ne vois rien de changé dans cette nature humaine, il y a eu toujours une ambivalence dans la relation amicale en société entre le besoin de fraternité, de partage et d’amour et celui de l’absolue nécessité de prendre des distances suivant les moments de la vie et de ses circonstances. Non, le besoin d’amitié n’a jamais changé, réseaux sociaux ou non, dans cette ambivalence.

La Catch up culture existait mais Michelle Elman l’a généralisée et rendue inhérente au passé. Je lui répondrai que les relations amicales n’ont pas peur des réseaux sociaux ni de l’accélération du rythme de la vie moderne, ils sont assez solides pour perdurer sans qu’on les oblige à se manifester ostentatoirement. 

Se raconter, c’est indirectement un message de partage du sentiment caché. Michelle Elman n’a pas seulement enfoncé des portes ouvertes, elle n’a pas pris les bonnes.

Rappelez-moi qui est Michelle Elman ? Une coach de vie dans certaines émissions de télévision et influenceuse star sur des medias sociaux comme Instagram ou Youtube et d’autres. Un comble !

C’est dire si je suis impressionné par la nouvelle expression d’un débat profond, la Catch up culture, basée sur des études sociologiques sérieuses et portée par une éminente spécialiste de 35 ans.

Boumediene Sid Lakhdar

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Quand le rêve vacille : une comédie noire ouvre magistralement les Journées de Carthage

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Journées de Cartage

Le rideau s’est levé à Tunis sur une œuvre qui n’a rien d’un simple spectacle d’ouverture. Avec « (Al-)Hulm… Comédie noire », Jellila Baccar et Fadhel Jaïbi ont offert aux Journées de Carthage une entrée en matière d’une puissance rare : un théâtre qui ne cherche ni l’applaudissement facile ni l’illusion du divertissement, mais qui avance, droit, vers le cœur du malaise tunisien.

Dans une bâtisse en rénovation, métaphore transparente d’un pays fracturé, tout vacille : les murs, les valeurs, les certitudes. Les critiques ont souligné la force de cette scénographie qui se dégrade au fil des scènes, comme si le décor lui-même portait la fatigue d’une société traversée par les crises. Ici, rien n’est figé : les objets bougent, tombent, se dispersent. Le chaos s’organise, les tensions montent, le rire surgit — mais un rire amer, chargé de désillusion.

Sur scène, les comédiens livrent une partition d’une précision chirurgicale. Le texte frappe fort, sans emphase : « Ils ont même corrompu le rêve » — phrase qui résonne comme un constat cru sur l’érosion des espoirs nés il y a plus d’une décennie. Et pourtant, le duo Baccar/Jaïbi refuse de céder à l’obscurité totale : derrière la noirceur, l’idée d’un renouveau demeure possible, non pas en retrouvant un rêve perdu, mais en en façonnant un autre.

La presse tunisienne salue l’audace du propos, la densité philosophique du texte et l’ambition esthétique de la mise en scène. Les critiques pointent la capacité de la pièce à interroger sans dicter, à sonder les failles sans condamner, à redonner une dignité au doute.

C’est un théâtre miroir, mais aussi un théâtre marteau : un art qui renvoie l’image d’un pays blessé tout en frappant aux portes de l’avenir.

En inaugurant ainsi sa nouvelle édition, les Journées de Carthage rappellent le rôle premier de la scène : un espace où l’on ose, où l’on questionne, où l’on se confronte au réel avec autant de poésie que de lucidité.

Un début magistral, à la hauteur d’un festival qui entend rester la conscience vibrante du monde arabe et africain.

Djamal Guettala 

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L’euro brise le plafond de verre : plus de 280 dinars pour un euro au marché parallèle 

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Le marché parallèle des devises en Algérie vient de franchir un nouveau cap. L’euro s’échange désormais à plus de 280 dinars, atteignant environ 283 dinars à la vente, un niveau jamais atteint auparavant. Cette hausse spectaculaire confirme l’essoufflement du dinar et creuse un peu plus l’écart avec le taux officiel.

Qui va arrêter la flambée de la devise en Algérie ? Cette flambée n’est pas soudaine. Depuis plusieurs mois déjà, l’euro évoluait à la hausse : autour de 265,5 dinars fin septembre, il avait franchi les 280 dinars en octobre, avant de grimper encore ces derniers jours.

Le dollar suit la même tendance : d’environ 229,5 dinars fin septembre, il est passé à 240 dinars sur le marché noir.

Pendant ce temps, les taux officiels restent quasiment inchangés : environ 151,5 dinars pour l’euro et 129,8 dinars pour le dollar. L’écart entre les deux marchés dépasse ainsi les 130 dinars pour l’euro, un record qui traduit la perte de confiance dans la monnaie nationale.

Plusieurs raisons expliquent cette montée continue :

Une demande plus forte en devises, notamment avec l’approche des fêtes de fin d’année et les besoins des étudiants ou importateurs.

Une dépendance persistante des commerçants et du secteur informel au marché noir pour obtenir des devises.

Une prime touristique insuffisante pour réduire la pression : malgré plus de 450 000 bénéficiaires et une facture de près de 400 millions d’euros en deux mois, l’impact reste très limité.

La nouvelle réglementation sur le “caba”, qui pourrait encore pousser certains vers le marché parallèle.

Cette envolée des devises étrangères pose la question de la capacité des autorités à stopper ou ralentir cette tendance.

Un euro à plus de 280 dinars ne touche pas seulement le pouvoir d’achat des ménages : il risque d’alimenter une hausse des prix plus générale, alors que rien n’indique pour l’instant une baisse de la demande sur le marché parallèle.

Tant que les citoyens et les petites entreprises ne disposent pas de moyens simples et fiables pour obtenir des devises à des prix raisonnables, les places informelles comme le square Port-Saïd continueront de s’imposer comme la “référence”, au détriment de la stabilité économique du pays.

La rédaction

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Icône du théâtre et du cinéma algérien : Baya Bouzar « Biyouna » n’est plus

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Biyouna
Biyouna s'est éteinte à Alger. Crédit photo : DR

L’Algérie vient de perdre l’une de ses plus grandes figures artistiques. L’actrice vétéran Baya Bouzar, plus connue sous son nom de scène « Biyouna », s’est éteinte ce mardi matin à l’âge de 73 ans, des suites d’un cancer du poumon. Elle était hospitalisée à l’hôpital de Beni Messous, à Alger.

​Un héritage artistique indélébile et un début de carrière précoce

​Née le 13 septembre 1952 à Belouizdad (ex-Belcourt), dans la capitale algérienne, Biyouna (dont le surnom affectueux est un diminutif de son prénom, Baya) a marqué durablement le paysage culturel en Algérie et a même acquis une reconnaissance notable sur la scène européenne.. L’artiste laisse derrière elle un répertoire riche qui témoigne de son talent singulier et de sa capacité à exceller tant dans le drame que dans la comédie. 

 Avant d’être une actrice reconnue, Biyouna a débuté très jeune dans le milieu artistique algérois. Dès l’âge de 17 ans, elle se produisait dans les grands cabarets d’Alger en tant que chanteuse. À 19 ans, elle était danseuse au célèbre night-club, le Copacabana.

​ Sa carrière d’actrice démarre réellement en 1974 lorsqu’elle obtient un rôle de chanteuse dans le premier feuilleton algérien, « L’Incendie » (Al-Harik) de Mustapha Badie. Cette série, adaptée d’un roman de Mohamed Dib, lui apporte une reconnaissance initiale.

​Elle fait ses débuts au cinéma à 26 ans dans « Leïla et les autres » de Sid Ali Mazif en 1978.

​Le réalisateur Nadir Moknèche a joué un rôle déterminant dans sa reconnaissance internationale en France, lui offrant des rôles clés dans plusieurs films, notamment : »Le Harem de Madame Osmane » (1999), « Viva Laldjérie » (2003), « Délice Paloma » (2007), où elle tenait le rôle principal.

​En France, elle a participé à de nombreuses comédies populaires françaises, telles que « Il reste du jambon ? » (2010), « La Source des femmes » (2011) de Radu Mihaileanu, et plus récemment, « Neuilly sa mère, sa mère ! » (2018).

​En reconnaissance de son œuvre, elle a été décorée de l’insigne de Chevalier des Arts et des Lettres en France en 2013. Elle a également remporté le Prix de la Meilleure Actrice en Afrique à deux reprises pour ses collaborations avec Nadir Moknèche.

​La série comique (sitcom) « Nass Mlah City », diffusée entre 2002 et 2005 (3 saisons), a été un immense succès, la consacrant comme figure humoristique incontournable pendant les périodes de Ramadan.

La série « Eddama »  diffusée,  lors du Ramadan 2023, sur la Télévision publique algérienne (TV1), a connu un succès retentissant, attirant plus de 150 millions de vues sur YouTube pour ses 25 épisodes. La mini-série « Millionnaire » a été diffusée en 2021.

​Biyouna était également chanteuse avec une voix reconnaissable. Elle a notamment rencontré un gros succès avec son album « Blonde dans la Casbah » sorti en 2007.

Avec la disparition de Baya Bouzar, l’Algérie perd une figure majeure dont l’œuvre et la présence resteront gravées dans la mémoire collective, confirmant son statut d’icône incontournable du théâtre et du cinéma national.

Samia Naït Iqbal

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Un rapport des sénateurs LR propose d’interdire le voile et le jeûne du ramadan aux mineurs de – de 16 ans

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Le sénat français. Crédit photo : DR.

Le très droitier, Laurent Wauquiez, le patron des députés républicains a de son côté déposé une proposition de loi allant encore plus loin, mais sa constitutionnalité est mise en doute par des juristes.

Un groupe de travail de 29 sénateurs Les Républicains (LR) publie un rapport, révélé par Le Figaro et consulté par franceinfo mardi 25 novembre, dans lequel ils formulent 17 recommandations pour renforcer la lutte contre l’islamisme. Les élus entendent notamment s’attaquer à ce qu’ils qualifient de « voilement des jeunes filles« .

Première préconisation des sénateurs : interdire aux jeunes filles de moins de 16 ans le port du voile dans l’espace public. Une mesure de « protection de l’enfance« , affirment-ils. Les élus LR qualifient le voile « d’étendard de l’apartheid sexuel » et reprennent une proposition régulièrement avancée au sein de la droite : l’interdiction du voile pour les mères accompagnatrices lors des sorties scolaires. Ils plaident également pour interdire le jeûne du ramadan aux moins de 16 ans.

Une proposition déposée à l’Assemblée

Le groupe LR de la chambre haute doit encore décider s’il transformera ces pistes en propositions de loi, alors qu’à l’Assemblée, le patron des députés LR Laurent Wauquiez a déjà déposé lundi une proposition allant plus loin. Il souhaite interdire le port du voile dans l’espace public pour toute jeune fille mineure.

Le rapport formule également des recommandations à destination des élus. Les sénateurs LR veulent rendre obligatoire la neutralité confessionnelle dans l’exercice de leur mandat, ce qui leur interdirait le port de signes religieux ostentatoires. Rien ne justifie, à leurs yeux, que cette neutralité s’applique aux élèves et aux agents publics, mais pas aux élus. Le groupe recommande également de former les élus aux stratégies d’entrisme attribuées aux réseaux islamistes.

Avec Francetvinfos

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Constantine bénéficie d’un quota de plus de 14.800 logements

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Logements en construction
Constantine bénéfice d'un programme de plus de 14000 logements. Crédit photo : APS.

Le secteur de l’habitat à Constantine a été renforcé par un projet de réalisation de 14.850 logements des formules location-vente (AADL) et logement public locatif (LPL), dont la première pierre a été posée jeudi par Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de sa visite de travail et d’inspection dans cette wilaya.

Ce projet, destiné à la commune de Constantine, comprend 8.050 unités en location-vente (programme AADL 3) et 6.800 LPL.

Le nouveau pôle urbain en développement au quartier Sissaoui a été choisi pour l’implantation de cet important programme d’habitat qui contribuera a à alléger la pression liée à la demande croissante de logements dans cette ville.

APS

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Algérie-France : les exportations de gaz continuent malgré les tensions politiques

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Tanker de gaz
Tanker. Image par Garry Chapple de Pixabay

Malgré des relations diplomatiques parfois tendues, l’Algérie maintient sa coopération énergétique avec la France. Patrick Pouyanné, directeur de TotalEnergies, a révélé que l’Algérie a exporté pour 5 milliards d’euros d’hydrocarbures en 2024, dont 2,4 milliards d’euros de gaz, confirmant ainsi la solidité des échanges entre les deux pays.

Dans une interview accordée à LCI, Patrick Pouyanné a insisté sur le fait que les approvisionnements français n’ont jamais été affectés par les tensions politiques. « Les contrats de gaz avec Sonatrach ont été entièrement respectés », a-t-il souligné, ajoutant que la relation entre TotalEnergies et Sonatrach reste stable, même en période de crises diplomatiques.

Concernant le prix du gaz algérien, le directeur n’a pas donné de chiffres précis, mais a précisé que la France paie le même tarif que pour le gaz américain, avec l’avantage supplémentaire de la proximité géographique. Contrairement à l’Espagne et à l’Italie, qui dépendent de pipelines terrestres, la France importe du gaz naturel liquéfié (GNL) par voie maritime, garantissant une flexibilité d’approvisionnement accrue.

Pouyanné a également évoqué l’activité d’exploration de TotalEnergies en Algérie. La société a récemment obtenu une nouvelle licence d’exploration après un appel d’offres organisé par l’agence nationale des hydrocarbures (AlNAFT) en octobre 2024. Cinq sites dans le désert ont été attribués à huit entreprises étrangères, illustrant l’ouverture du pays aux investissements internationaux dans le secteur énergétique.

Le directeur de TotalEnergies a appelé à ne pas politiser les relations économiques, précisant que « plus la politique est éloignée des relations institutionnelles, meilleures sont les coopérations entre les parties ». Il souligne ainsi que les échanges dans le secteur de l’énergie se font avant tout entre entreprises, indépendamment des aléas politiques.

Ces déclarations confirment que, malgré les tensions récentes entre Alger et Paris, la relation énergétique reste solide et stratégique. Le gaz algérien demeure un élément clé pour la sécurité énergétique française, et la continuité des contrats avec Sonatrach reflète une volonté commune de préserver les intérêts économiques mutuels.

Dans un contexte où les relations politiques peuvent être fragiles, le secteur de l’énergie apparaît comme un pont de stabilité et de coopération. Les entreprises françaises et algériennes continuent d’investir et de collaborer, prouvant que la diplomatie économique peut fonctionner indépendamment des fluctuations politiques.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’Algérie confirme son rôle de fournisseur fiable pour la France, et TotalEnergies réaffirme son engagement à maintenir ses activités et ses investissements dans le pays. Cette dynamique montre que les intérêts économiques et énergétiques peuvent, souvent, dépasser les tensions diplomatiques et offrir un terrain de coopération durable.

Mourad Benyahia 

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Coupe de la CAF : l’USMA bat San Pedro (3-2) et démarre du bon pied

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USMA
L'USMA. Crédit photo : DR

L’USM Alger, a idéalement entamé la phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine de football, en battant les Ivoiriens du FC San Pedro 3-2 (mi-temps : 1-0), dimanche soir au stade du 5-Juillet d’Alger, pour le compte de la 1re journée (Groupe A).

Comme il fallait s’y attendre, les « Rouge et Noir » ont entamé la partie avec des intentions offensives, dans l’objectif de se mettre rapidement en confiance, mais leurs tentatives ont manqué de précision.

La défense ivoirienne a fini par craquer. Sur un corner botté par Benzaza, Ghacha en pleine surface, trompe la vigilance du portier ivoirien d’un tir à ras de terre (16e).             

Après la pause, les Ivoiriens sont montés d’un cran pour aller inquiéter le portier international Benbot, devant une équipe de l’USMA qui a étrangement reculé pour laisser l’initiative aux visiteurs.

Mais les Algérois ont repris le contrôle de la partie, ce qui leur a permis de faire le break, sur une tête rageuse du défenseur Alilet (2-0).

La réaction du FC San Pedro n’a pas tardé à survenir. Profitant d’une sortie hasardeuse de Benbot, Dramane Kamagaté a réduit le score (64e).

Au moment où les Ivoiriens poussaient pour égaliser, le capitaine Redouani, sur son couloir droit, a délivré les siens en marquant le troisième but (81e). Dans le temps additionnel, Karamoko a réduit encore une fois la marque pour les siens (90e+6)

Lors de la deuxième journée, prévue les 29 et 30 novembre, le club de Soustara sera en appel pour défier l’Olympique Safi, tandis que FC San Pedro accueillera les Maliens de Djoliba AC, battus dimanche à domicile (0-1).

Le CR Belouizdad, l’autre représentant algérien engagé dans cette épreuve, a dominé les Tanzaniens de Singida Black Stars (2-0), samedi soir au stade Nelson-Mandela de Baraki, pour le compte du groupe C.

Tout s’est joué en première période. Le Chabab a ouvert le score grâce à Belhocini, dès la 5e minute de jeu, avant que le capitaine Benguit ne fasse le break (14e).

Dans l’autre match de cette poule, les Sud-Africains de Stellenbosch FC l’ont emporté sur le fil, dimanche après-midi à domicile face aux Congolais d’Otoho Oyo (1-0), grâce à un but d’Ashley Cupido, dans le temps additionnel (90e+3).

Lors de la 2e journée, le CRB se rendra au Congo pour défier l’AS Otoho, alors que Singida Black Stars recevra Stellenbosch FC.

Pour rappel, les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale. 

Le point à l’issue des matchs de la 1re journée (Gr. A) de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine de football, disputés hier dimanche :

Dimanche 23 novembre 2025 :

USM Alger (ALG) – FC San Pedro (CIV)                 3-2

Djoliba AC (MLI) – Olympique Club Safi (MAR)   0-1

Classement :          Pts    J     Diff

1- USM Alger         3      1      +1

–. OC Safi              3      1      +1

3. Djoliba AC          0      1      -1

–. FC San Pedro   0      1      -1

Reste à jouer :

2e journée (28-29-30 novembre) :

Olympique Club Safi – USM Alger

FC San Pedro – Djoliba AC

3e journée (25 janvier 2026) :

FC San Pedro – Olympique Club Safi

USM Alger – Djoliba AC

4e journée (1er février 2026) :

Olympique Club Safi – FC San Pedro

Djoliba AC – USM Alger

5e journée (8 février 2026) :

FC San Pedro – USM Alger

Olympique Club Safi – Djoliba AC

6e et dernière journée (15 février 2026) :

USM Alger – Olympique Club Safi

Djoliba AC – FC San Pedro

NB : les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale.

Les résultats complets des rencontres de la 1re journée de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération de football 2025-2026, disputées samedi et dimanche :

Samedi 22 novembre 2025 :

CR Belouizdad (ALG) – Singida Black Stars (TAN)        2-0

Dimanche 23 novembre 2025 :

AS Maniema (RDC) – Azam FC (TAN)                            2-0

Stellenbosch FC (RSA) – AS Otoho (CGO)                     1-0

Al-Masry (EGY) – Kaizer Chiefs (AFS)                            2-1

Djoliba Bamako (MAL) – Olympique Safi (MAR)          0-1           

USM Alger (ALG) – FC San Pedro (CIV)                         3-2

WA Casablanca (MAR) – Nairobi United (KEN)           3-0

Zamalek (EGY) – ZESCO United (ZAM)                          1-0

NB : les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale.

APS

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