23 novembre 2024
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Mali : le premier ministre Choguel Maïga viré par les colonels

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Choguel Maïga

Choguel Maïga n’est plus le Premier ministre du Mali. Un décret présidentiel lu mercredi 20 novembre soir à la télévision d’État ORTM, par le secrétaire général de la présidence, met un terme aux fonctions du Premier ministre et à celles de tous les membres du gouvernement.

Le colonel Assimi Goïta a sévit contre Choguel Maïga qui était depuis quelques jours sur un siège éjectable. Ce limogeage semblait inéluctable après les propos virulents tenus samedi 16 novembre par le désormais ex-Premier ministre. Il avait notamment reproché aux militaires au pouvoir de ne pas l’impliquer dans les décisions et d’avoir reporté unilatéralement les élections devant marquer le retour à l’ordre constitutionnel.

Choguel Maïga avait été nommé en juin 2021, après le second coup d’État militaire. La précédente équipe – le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane – avait tenté d’écarter certains colonels putschistes du gouvernement, ce qui avait provoqué cette « rectification de la Transition », selon l’euphémisme officiel.

Choguel Maïga, qui dénonçait jusqu’alors « un régime militaire déguisé », choisit de prendre sa part du pouvoir et accède à la Primature. Mais en dépit de certaines déclarations fracassantes, comme le fameux « abandon en plein vol » qui visait la France à la tribune des Nations unies – à peine trois mois après sa nomination -, Choguel Maïga n’exerce pas réellement le pouvoir.

Ses relations avec les colonels, récemment promus généraux, se dégradent progressivement. Depuis un an, la tension était montée d’un cran et en mai, l’un de ses proches collaborateurs avait même dénoncé cette éviction du pouvoir. Ce qui lui avait valu d’être emprisonné et condamné pour « atteinte au crédit de l’État ».

Choguel Maïga pourrait être visé par des poursuites judiciaires

Choguel Maïga, limogé, devrait poursuivre sa stratégie et tenter de se repositionner en opposant, dans la perspective d’éventuelles futures élections. Mais il lui sera difficile de convaincre, après trois ans et demi au service du régime.

Choguel Maïga peut aussi désormais redouter la « Justice » de la Transition : ces derniers jours, les organisations pro-junte l’ont accusé de « haute trahison » et de « déstabilisation ». Choguel Maïga pourrait à son tour être visé par des poursuites judiciaires, voire même mis en détention de manière préventive, ce qui l’empêcherait de s’exprimer et de mener ses activités politiques. Comme avant lui de nombreuses figures de la politique malienne, toujours détenus, et pour lesquels Choguel Maïga ne s’est jamais battu.

Avec RFI

Saïd Chanegriha limoge le général-major Amar Athamnia

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Saïd Chanegriha avec les généraux majors Smaïli et Athamnia.
Saïd Chanegriha avec les généraux majors Smaïli et Athamnia.

Le général-major Mustafa Smaïli est désigné par le tout nouveau ministre délégué auprès du ministre de la Défense, Saïd Chanegriha, commandant du commandement des forces terrestres, à la place du général-major Amar Athamnia.

Le ministre délégué auprès du ministre de la Défense, Saïd Chanegriha, a limogé le général-major Amar Athamnia ce mercredi 20 novembre, et nommé dans la foulée, le général-major Mustapha Smaïli au poste de nouveau commandant du commandement des forces terrestres. Le général-major Ammar Atamnia occupait ce poste depuis mars 2020.

Ce remplacement intervient trois jours après la nomination de Saïd Chanegriha au poste de ministère délégué à la Défense.

Avant sa nomination à son nouveau poste, le général-major Mustapha Smaali était  commandant de la troisième région militaire, depuis septembre 2018. Il avait succédé à Said Chanegriha après la nomination de ce dernier commandant des forces terrestres, à l’époque.

La troisième région militaire est l’une des six régions militaires algériennes considérée comme l’une des plus sensibles, étant donné qu’elle est frontalière avec le Maroc et qu’elle  compte sur la même aire géographique la direction du Front Polisario, à Tindouf.

L’investiture du puissant général-major Smaali intervient deux jours après la nomination du chef d’état-major de l’armée, Saïd Chanegriha, au poste de ministre délégué auprès du ministre de la Défense, lors du dernier remaniement ministériel. 

Le général-major Saïd Chanegriha a déclaré lors de la cérémonie d’installation du nouveau commandant des forces terrestres : « J’ai personnellement tenu à faire de cette rotation des emplois et des postes une tradition permanente et une culture dominante, à travers laquelle un nouveau souffle se produise  dans les rangs de l’ANP, notamment à la lumière des transformations rapides en cours dans notre région, qui portent en elles de nouveaux défis de sécurité et des menaces plus complexes qui nous obligent à nous y adapter constamment. »

Saïd Chanegriha (79 ans) a mis en garde contre « les voix qui se laissent aller à des interprétations erronées et à des analyses dénuées de vérité et même tendancieuses, visant à semer le doute et la confusion au sein de l’opinion publique nationale, à chaque fois qu’un  changement est opéré au sein de l’institution militaire. Leur objectif est de semer le doute et la zizanie dans l’opinion publique en publiant ces informations dénuées de tout fondement et  mensongères ».

La rédaction

L’autoroute est-ouest toujours gratuite

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Autoroute

Le péage sur l’autoroute est-ouest n’est pas pour le moment dans les tablettes du gouvernement. Les automobilistes pourront continuer à appuyer sur le champignon sur les routes algériennes gratuitement.

La cellule d’information et de communication du ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base, a affirmé, mercredi dans un communiqué, que la déviation de la circulation de la voie actuelle de l’autoroute est-ouest vers les couloirs dédiés aux stations de péage de Mouzaïa (Blida) et de Khemis El Khechna (Boumerdès) « n’a aucun rapport avec le lancement de l’opération de péage sur cet axe routier », affirmant que ce type d’opération « n’est pas inclus dans le programme du Gouvernement ».

La déviation de la circulation « s’inscrit dans le cadre des travaux d’entretien périodique de l’autoroute est-ouest », précise la même source.

« Suite à la publication d’un communiqué par la cellule d’information et de communication de l’Algérienne des Autoroutes (ADA), placée sous la tutelle du ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base, concernant un programme de déviation de la circulation de la voie actuelle de l’autoroute est-ouest vers les couloirs dédiées aux stations de péage de Mouzaïa (Blida) et de Khemis El Khechna (Boumerdès), nous vous informons que cette opération s’inscrit dans le cadre des travaux de maintenance périodique de l’autoroute est-ouest, et n’a aucun rapport avec le lancement d’une quelconque opération de péage sur l’autoroute est-ouest, laquelle n’est pas incluse dans le programme du Gouvernement », lit-on dans le communiqué.

Le ministère a indiqué que « la priorité absolue du secteur demeure la garantie des conditions favorables pour la sécurité routière des usagers de l’autoroute est-ouest, à travers la programmation d’opérations d’entretien visant à préserver la pérennité de ses infrastructures ».

Entre une poignée d’abeilles et un sac de mouches !

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Abeilles
Abeilles, l'exemple par le travail. Image par PollyDot de Pixabay

Dans une économie où l’inefficacité est omniprésente, une question se pose : faut-il se contenter d’une lourde bureaucratie nourrie par des rentes, ou se tourner vers un modèle plus agile, où la coopération et l’effort collectif sont les moteurs de la croissance ? C’est ici que la métaphore d’une poignée d’abeilles face à un sac de mouches, dans laquelle se glisse le poison de la mouche tsé-tsé, trouve tout son sens.

Les abeilles, par leur travail incessant et structuré, sont l’incarnation du modèle idéal : un système productif où chaque acteur joue un rôle défini et contribue à la création de richesse. Dans un monde économique où la rentabilité est synonyme d’initiative et d’agilité, une poignée d’abeilles représente ce qu’il y a de plus précieux : la capacité à travailler ensemble, à créer, à innover. Les abeilles produisent du miel, un produit de valeur, et symbolisent un modèle économique fondé sur la production réelle, la coopération et la transparence.

Mais dans une économie rentière, autoritaire et bureaucratique, ce modèle semble trop souvent éclipsé par des structures qui privilégient l’accumulation passive de richesses, au détriment de la création. Cela nous amène à un deuxième acteur dans cette métaphore : le sac de mouches.

Le sac de mouches est un symbole de dispersion, d’agitation inutile et d’absence de productivité réelle. Dans une économie autoritaire et bureaucratique, les structures administratives se multiplient, se chevauchent et s’alourdissent, générant un fatras de règles et de formalismes. Loin de servir les besoins des citoyens ou de stimuler la croissance, ces « mouches » ne font qu’agiter l’air sans jamais produire de richesse.

Elles consomment des ressources publiques, souvent détournées, dans une danse stérile de documents, de réunions inutiles et de décisions prises par des acteurs cooptés, souvent corrompus.

C’est ici que la corruption, le charlatanisme et la cooptation trouvent leur place. Ils sont comme les mouches qui, bien qu’elles bougent et se multiplient, n’ajoutent aucune valeur, ne font qu’assombrir l’atmosphère d’une société où l’improductivité devient la norme. Le sac de mouches est un miroir des économies rentières, où la bureaucratie devient un fardeau, nourrie par des budgets pléthoriques et une administration pléthorique, avec peu de résultats tangibles à la clé.

Mais entre ces deux mondes – celui des abeilles et celui des mouches – se trouve la mouche tsé-tsé, un parasite qui, loin de créer, détruit. Dans notre métaphore, elle incarne le poison de la bureaucratie corrompue et autoritaire.

Comme la mouche tsé-tsé qui transmet la maladie du sommeil, ce modèle administratif empoisonne l’économie et paralyse l’initiative. En perturbant l’équilibre et en sapant les fondements de l’efficacité, la mouche tsé-tsé transforme l’agitation en stagnation.

Le poison de cette mouche tsé-tsé est insidieux : elle se cache dans les recoins d’un système qui prétend gérer mais qui, en réalité, consomme sans jamais produire. Ses effets sont durables : elle crée un environnement où la corruption et l’incompétence prospèrent, où les réseaux de cooptation dominent, et où les élites détournent les ressources à leur profit, tout en laissant les citoyens se débattre dans une économie en déclin.

Que faire face à cette situation ? Si les mouches représentent l’inefficacité et la corruption, les abeilles nous montrent la voie. Le changement n’est pas impossible, mais il nécessite un rééquilibrage profond. Il s’agit de réorienter l’économie vers un modèle fondé sur la coopération, l’effort collectif, et l’innovation.

En réduisant les structures bureaucratiques et en éliminant les parasites de la rentabilité économique, il est possible de retrouver une forme de productivité saine.

Il est urgent de tuer le poison de la mouche tsé-tsé en créant des espaces où l’action collective peut prendre forme. Cela passe par un assainissement des institutions, la transparence des processus et la création d’un environnement où les acteurs économiques, loin de se nourrir du système, contribuent activement à la création de richesse.

Dans un monde où l’économie rentière, bureaucratique et autoritaire semble dominer, le contraste entre une poignée d’abeilles et un sac de mouches, avec le poison de la mouche tsé-tsé, nous invite à réfléchir sur le véritable coût de l’inefficacité. La solution réside dans la réorganisation de notre modèle économique, en revenant à une approche basée sur l’action collective et la productivité réelle.

Car, à long terme, il vaut toujours mieux une poignée d’abeilles bien organisées qu’un sac de mouches agitées, et encore moins un poison qui paralyse tout progrès.

Cette chronique explore l’analogie entre l’efficacité du travail collectif et l’agitation stérile, tout en soulignant l’impact négatif d’une bureaucratie corrompue et autoritaire sur l’économie. Elle invite à repenser les modèles de gouvernance pour favoriser une économie plus productive et juste.

Dr A. Boumezrag

Fake-news sur les musulmans : CNews condamnée par l’Arcom

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CNews

La chaîne d’information, CNews, est notamment sanctionnée pour avoir présenté l’avortement comme la « première cause de mortalité dans le monde ». Elle avait rapporté aussi des parents d’élèves musulmans auraient exigé une salle de prière lors d’un voyage scolaire.

Deux programmes de la chaîne CNews ont fait l’objet d’amendes de 100 000 et 50 000 euros en raison de plusieurs manquements, a révélé l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, jeudi 14 novembre. Cette annonce survient alors que C8, autre chaîne appartenant au milliardaire ultraconservateur Vincent Bolloré, s’apprête à contester devant le Conseil d’Etat, vendredi, la décision de l’Arcom de l’évincer de la TNT fin février 2025.

La première sanction de 100 000 euros concerne l’émission « En quête d’esprit » du 25 février 2024. Dans ce programme, l’avortement avait été qualifié de « première cause de mortalité dans le monde ». Face au tollé provoqué, la chaîne avait présenté ses excuses. L’Arcom a estimé que « l’avortement ne saurait être présenté comme une cause de mortalité » et a donc pointé une « inexactitude manifeste » qui « n’a fait l’objet d’aucune contradiction de la part des autres personnes présentes en plateau ».

La seconde amende de 50 000 euros est liée à l’émission « Morandini Live » du 28 septembre 2023. Un sujet avait été introduit en ces termes : « Des parents d’élèves musulmans ont fait pression sur la direction d’un collège de Pau pour qu’ils mettent à disposition des élèves des salles de prière à l’occasion d’un voyage scolaire dans les Pyrénées ». L’Arcom a établi que les « faits en cause, qui se sont avérés inexacts (Nouvelle fenêtre), n’avaient pas fait l’objet de vérifications suffisantes et n’ont pas donné lieu à des précautions oratoires ».

Avec Francetvinfo/AFP

Maroc : du cannabis à usage thérapeutique cultivé en toute légalité

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Cannabis
Photo d'illustration. Pixabay.

Depuis trois ans, pour en finir avec sa réputation de premier producteur mondial de haschich, le Maroc a décidé d’encadrer la culture du cannabis destiné à un usage thérapeutique. Dans les terres montagneuses du Rif, rencontre dans cet extrait d' »Envoyé spécial » avec une figure historique du combat pour la légalisation.

Au nord du Maroc, face aux côtes européennes, « Envoyé spécial » est parti sur les terres historiques du cannabis, où sa culture est la principale activité depuis des siècles. Officiellement interdites, la production et la consommation ont toujours été tolérées, et les 55 000 hectares de surfaces illégales marocaines (selon l’ONU) se situent essentiellement dans cette région. Le royaume chérifien est le principal producteur de cannabis dans le monde… et le premier fournisseur du marché du haschich en France. 

Depuis trois ans, pour en finir avec le trafic, le pays tente un pari révolutionnaire en misant sur ce que le pays qualifie déjà de « trésor vert ». En juillet 2021, le roi Mohammed VI a décidé de développer la production légale de cannabis. Encadrée par l’Etat, la nouvelle filière est dédiée à l’usage industriel, pour la fabrication de médicaments et de produits cosmétiques, l’usage récréatif étant exclu. 

Au cœur des montagnes du Rif, à cinq heures de route de Tanger, près de la ville de Ketama, les journalistes ont rencontré une figure du combat pour la légalisation. Pendant vingt-cinq ans, il a fait le tour du monde pour le porter, jusqu’à la tribune de l’ONU, à New York.

La culture du « kif », vitale pour la population du Rif

Abdellatif Adebibe, 70 ans, a toujours défendu les petits producteurs et la culture locale du « kif », qui leur est indispensable pour survivre. La coopérative qu’il dirige fait travailler une vingtaine de cultivateurs de la variété locale, la beldiya. Avant la légalisation, les fermiers risquaient des poursuites, et même la prison, car l’Etat les considérait comme complices des trafiquants. Aujourd’hui, ils sont soulagés, tout comme les nombreux saisonniers que la filière fait vivre. 

Une nouvelle filière qu’Abdellatif veut vertueuse. Selon lui, le « trésor vert » du Maroc « peut apporter énormément de bien à toute l’humanité si on respecte la nature, si on a un produit bio, 100% sans pesticides » qui permet d’obtenir « un bon médicament 100% naturel ». Pour vendre sa récolte artisanale (la chambre de sa grand-mère a été reconvertie en salle de séchage), il est à la recherche du laboratoire, marocain ou non, qui fabriquera ce médicament dans le respect des droits des cultivateurs, pour « un commerce juste et équitable ». 

Francetvinfo

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Plaintes déposées contre Kamel Daoud et son épouse en Algérie

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Houris

La publication de Houris, par l’écrivain algéro-français Kamel Daoud continue de secouer l’actualité. Cette fois c’est sur le volet judiciaire et en Algérie que l’affaire du roman vainqueur du prix Goncourt qu’il est cité.

Deux plaintes ont été déposées en Algérie contre l’auteur franco-algérien Kamel Daoud et son épouse psychiatre, les accusant d’avoir dévoilé et utilisé l’histoire d’une patiente pour l’écriture du roman « Houris », récompensé récemment par le Prix Goncourt 2024, a appris l’AFP auprès de l’avocate des plaignants.

« Dès la publication du livre, nous avons déposé deux plaintes contre Kamel Daoud et son épouse Aicha Dehdouh, la psychiatre qui a soigné la victime » Saâda Arbane, a déclaré à l’AFP l’avocate Fatima Benbraham, en précisant avoir saisi le tribunal d’Oran (ouest), lieu de résidence de M. Daoud et son épouse en Algérie.

Saâda Arbane, survivante d’un massacre lors de la guerre civile en Algérie dans les années 1990, s’était exprimée sur une chaîne algérienne One TV accusant Kamel Daoud d’avoir dévoilé son histoire dans le roman sans son autorisation.

« La première plainte a été déposée au nom de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme » et « la seconde au nom de la victime », a précisé Me Benbraham. L’avocate assure toutefois que ces plaintes ont été déposées au mois d’août, « quelques jours après la parution du livre ». Et donc bien avant l’attribution début novembre du Prix Goncourt au roman et du tourbillon médiatique qui a suivi sa consécration.

« Nous n’avons pas voulu en parler, afin qu’il ne soit pas dit que nous voulions perturber la nomination de l’auteur pour le prix », justifie l’avocate.

Selon Me Benbraham, les plaintes portent sur « la violation du secret médical, puisque le médecin (l’épouse de M. Daoud, ndlr) a remis tout le dossier de sa patiente à son mari, ainsi que sur la diffamation des victimes du terrorisme et la violation de la loi sur la réconciliation nationale », qui interdit toute publication sur la période de la guerre civile entre 1992 et 2002.

La rédaction/AFP

Algérie : qui prescrit la médiocrité, qui proscrit l’excellence ?

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Hirak
Le peuple algérien se réveillera-t-il de l'arbitraire qui le saisit ?

Les défis à relever sont nombreux, mais ils ne sont pas insurmontables. L’histoire nous a montré que les sociétés qui réussissent à se transformer sont celles qui sont capables de remettre en question les normes établies, de renouveler leurs institutions et de mettre en avant une vision claire et ambitieuse pour l’avenir.

L’Algérie, avec ses immenses ressources humaines, naturelles et culturelles, dispose des éléments nécessaires pour réussir cette mutation, mais cela nécessite un engagement sans faille de la part de l’ensemble de ses citoyens.

La réforme du secteur public est un axe fondamental de ce renouveau. Les services publics, qui sont censés jouer un rôle crucial dans la régulation et la structuration de l’économie et de la société, souffrent aujourd’hui de dysfonctionnements graves. La modernisation de l’administration est une priorité absolue. Il s’agit d’intégrer de nouvelles technologies, de simplifier les démarches administratives, de réduire la lourdeur bureaucratique et de garantir que les fonctionnaires soient formés à l’éthique, à la responsabilité et à l’efficacité. Une administration performante ne doit pas seulement être réactive, mais également proactive, en anticipant les besoins de la société et en proposant des solutions adaptées aux défis contemporains.

Les réformes fiscales et économiques doivent également être repensées en profondeur. Pour rompre avec l’économie rentière, il est crucial de diversifier les sources de revenus de l’État, de promouvoir l’agriculture, l’industrie et les services à forte valeur ajoutée. L’Algérie doit mettre en place des politiques de soutien à l’innovation, à la création d’entreprises et à la transition vers une économie verte et numérique. Cela inclut l’allégement des impôts pour les petites et moyennes entreprises, la simplification des démarches administratives et une meilleure allocation des subventions pour stimuler la production locale et la compétitivité.

En parallèle, il est important de rappeler que l’ égalité des chances doit être un principe fondamental de toute réforme. Trop de citoyens se sentent aujourd’hui exclus des processus de décision, soit en raison de la corruption, soit en raison de pratiques clientélistes qui privilégient certains groupes ou régions au détriment d’autres.

Une véritable politique de réconciliation nationale passe par la reconnaissance de la diversité des talents et des idées, et par une répartition plus juste des ressources, que ce soit en termes d’investissements, d’accès à l’éducation ou de développement des infrastructures. Cela nécessite une véritable politique de décentralisation, où les régions peuvent développer leurs propres potentialités sans être paralysées par un État central trop lourd.

Le rôle de la diaspora algérienne à l’étranger doit également être mis en lumière. Des millions d’Algériens ont quitté leur pays pour diverses raisons, mais nombre d’entre eux ont acquis des compétences, des expériences et des réseaux qui pourraient être d’une immense valeur pour le développement du pays. Il est crucial de créer des mécanismes permettant à ces talents de contribuer activement à la construction de l’Algérie de demain.

Les initiatives pour faciliter l’investissement, la coopération et le retour des compétences doivent être renforcées. La diaspora algérienne peut être un pont vers l’internationalisation de l’économie et une source précieuse d’innovation et d’expertise.

Enfin, l’ engagement de la jeunesse est une question essentielle pour le futur de l’Algérie. Trop souvent, les jeunes sont perçus comme des spectateurs passifs de leur avenir, sans réel pouvoir d’influence. Cependant, c’est dans la jeunesse que réside le potentiel de changement radical.

Les jeunes Algériens, pleins d’idées et d’énergie, doivent être encouragés à prendre part activement à la vie politique, économique et sociale du pays. Ils doivent être formés à des valeurs telles que la rigueur, la créativité et l’esprit d’entreprise, tout en étant soutenus par un système éducatif qui leur offre des perspectives d’avenir tangibles.

Les jeunes dirigeants doivent être associés aux grandes décisions qui façonneront le pays, que ce soit au niveau local ou national. Leur énergie et leurs perspectives novatrices sont essentielles pour sortir du cercle vicieux de la médiocrité. Leur mobilisation en faveur de l’excellence peut être un moteur puissant pour faire évoluer les mentalités et amener de véritables réformes à tous les niveaux de la société.

En définitive, il n’y a pas de recette miracle pour sortir de la stagnation et de la médiocrité. Le chemin est long et exigeant, mais il est aussi porteur d’opportunités. Ce que l’Algérie a besoin aujourd’hui, ce n’est pas simplement de réformes techniques, mais d’un véritable changement de paradigme . Il est temps de mettre fin à la culture de la facilité, de la rentabilité rapide et de la corruption, et d’adopter une vision qui valorise le travail acharné, la compétence et l’intégrité. L’excellence, loin d’être un luxe, doit devenir la norme.

Ainsi, la question posée au début de cette réflexion reste plus que jamais d’actualité : qui prescrit la médiocrité, qui proscrit l’excellence ? La réponse doit venir de nous tous, citoyens et responsables, acteurs et observateurs, jeunes et anciens. Nous devons prendre les rêves de notre avenir, refuser la complaisance et l’inaction, et travailler collectivement à bâtir un pays où l’excellence est le moteur du progrès.

En conclusion, l’Algérie se trouve aujourd’hui à un carrefour décisif. Le pays dispose de ressources et de potentiels immenses, mais pour les exploiter pleinement, il doit se libérer des chaînes de la médiocrité et rétablir l’excellence comme norme. Cela implique une transformation profonde des institutions, de l’économie, de la culture et des mentalités. L’excellence ne doit plus être perçue comme une exception, mais comme un objectif partagé par l’ensemble de la société, de l’administration à l’entrepreneuriat, de l’éducation à la gouvernance.

L’Algérie a les moyens de réussir, à condition d’embrasser le changement avec audace et conviction. Il ne s’agit pas seulement de réformer, mais de réinventer un modèle basé sur la méritocratie, l’innovation, la transparence et l’intégrité. Il est impératif que chaque Algérien, jeune ou moins jeune, acteur économique, responsable politique ou citoyen, prenne conscience de son rôle dans ce processus.

Le changement ne viendra pas seulement des autorités, mais de la mobilisation collective autour d’un objectif commun : bâtir un avenir meilleur fondé sur les principes de l’excellence.

La question qui reste donc ouverte est celle de notre engagement en tant que société : sommes-nous prêts à nous investir pleinement dans ce changement, à remettre en cause ce qui ne fonctionne pas et à célébrer ce qui est digne d’être admiré et imité. ? Si l’Algérie parvient à s’unir autour de cette vision, l’avenir sera forcément prometteur, et l’excellence pourra enfin se voir reconnue, non pas comme un luxe réservé à quelques privilégiés, mais comme la clef de voûte du développement et du bien-être de tous.

« L’excellence n’est pas un acte, mais une habitude. »-Aristote. Cette citation d’Aristote rappelle que l’excellence ne doit pas être une exception ou un effort ponctuel, mais plutôt un mode de vie, une norme à intégrer dans tous les aspects de la société. Pour l’Algérie, cela signifie que l’engagement envers l’excellence doit être permanent et partagé par tous, des institutions publiques aux citoyens, afin d’éradiquer la médiocrité et d’ouvrir la voie à un avenir prospère et durable.

Dr A. Boumezrag

Quand les aveugles mènent la danse…

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Image par Dean Moriarty de Pixabay

Ainsi, cette société, en apparence éclairée, est en réalité une grande scène où tout le monde joue son rôle : les aveugles au sommet, qui mènent une danse de faux-semblants, et les voyants, qui restent spectateurs passifs d’une farce tragique.

Les dirigeants, incapables de voir au-delà de leurs privilèges, ne comprennent pas que la lumière qui les environnant n’est pas là pour les éblouir, mais pour les guider vers un avenir plus juste. Leur aveuglement volontaire leur permet de conserver leur emprise sur le pouvoir, mais il devient de plus en plus évident qu’aucune société saine ne peut prospérer sous cette conduite.

Pendant ce temps, la bureaucratie, cette hydre gonflée et inefficace, se gorge d’une rentabilité sans scrupules. Les ressources naturelles, véritables richesses d’un pays, sont gaspillées dans des projets inutiles ou détournées au profit de ceux qui savent jouer du système. Le pouvoir, fondé sur la cooptation et la corruption, tient le peuple dans un état de soumission, créant une illusion de stabilité et de prospérité, qui cache une dégradation inéluctable du tissu social et économique.

L’apparence de lumière, pourtant si manifeste, est utilisée à des fins opaques. Chaque décision semble être une avancée, chaque promesse de réforme un pas vers la modernité. Mais, dans cette lumière dévoyée, les véritables questions restent sans réponse, dissimulées sous le tapis des faux discours et des demi-vérités.

Les charlatans qui gouvernent savent que tant que les voyants restent dans l’illusion du progrès, leur pouvoir reste intact. Ils cultivent l’ignorance, manipulent les émotions et exploitent les frustrations d’une population qui, paralysée par la peur de l’incertitude, préfère croire que tout ira mieux demain, plutôt que de confronter la dure réalité du présent.

Cependant, dans les fissures de ce système étouffe par ses propres mensonges, des voix commencent à se faire entendre. Peu à peu, ceux qui ont été poussés à l’inertie se réveillent. La lumière, bien que tamisée et ignorée pendant des années, commence à se frayer un chemin à travers les ombres, alimentée par une prise de conscience collective. Car, même si la vérité semble difficile à accepter, elle finit toujours par se faire jour.

Mais un changement radical est nécessaire. Ceux qui dirigent depuis des années avec des œillères, qui ont bâti leur pouvoir sur l’illusion et la fausse transparence, doivent faire face à une réalité qu’ils ont longtemps fuie.

La lumière, qui n’est ni une illusion ni une menace, mais une clé pour reconstruire, doit être mise en lumière. Seul un sursaut collectif pourra briser la spirale de l’aveuglement et permettre à la société de se réorienter vers une véritable justice et prospérité.

En définitive, ce n’est pas la lumière qui manque, mais la volonté de la voir. L’illusion d’un progrès continue ne tiendra pas face à la vérité, qui finit toujours par émerger, comme un vent qui balaie les nuages.

L’ombre, aussi persistante soit-elle, ne peut éclipser éternellement la lumière. Et la question qui se pose à chaque citoyen est la suivante : serons-nous encore dans l’ombre quand la lumière apparaîtra enfin, ou prendrons-nous part à ce renouveau et à cette prise de conscience nécessaire pour reconstruire une société plus juste, plus équitable et, surtout, plus consciencieux ?

La balle est désormais dans le camp de ceux qui refusent de rester aveugles et qui choisissent, malgré tout, de regarder la vérité en face.

à se multiplier. Elles sont devenues trop visibles pour être ignorées davantage. Les promesses d’une société florissante se fissurent sous le poids de la réalité, et la stabilité apparente devient de plus en plus fragile. Les citoyens commencent à comprendre que l’illusion de prospérité est en train de s’effondrer, mais cette prise de conscience collective reste encore trop fragmentée.

Trop nombreux sont ceux qui préfèrent se résigner à l’idée que rien ne changera, que le statu quo est plus confortable que de défier l’ordre établi.

Mais au fond, cette acceptation du système, bien que tentante, n’est qu’un sursis. Il existe toujours un seuil au-delà duquel les illusions ne peuvent plus masquer l’effondrement. La question qui se pose alors est celle de savoir quand ce seuil sera franchi. Quand les promesses vides et les faux-semblants auront atteint leurs limites, et que ceux qui ont trop longtemps suivi sans questionner, sans regarder, devront enfin réagir.

Car, malgré tout, le soleil continue de briller au-dessus de cette société. Il éclaire ceux qui, encore lucides, peuvent voir au-delà de la brume de l’inertie. Mais la lumière n’a de pouvoir que si elle est perçue et comprise.

Si la volonté de voir et d’agir persiste, un changement peut encore être possible. Mais il faudra d’abord briser le cercle vicieux de la passivité collective et confronter les illusions auxquelles sont confrontées tant de gens se sont accrochées.

Les « aveugles » au pouvoir, qui se sont installés dans leur position, savent que leur prise dépend de la résignation des voyants. Ils jouent sur l’ignorance et la peur du changement. Ils utilisent le système en place pour maintenir l’apparence d’un contrôle stable, mais au prix de la vérité et de la justice. La véritable question demeure : jusqu’à quand ce système pourra-t-il durer ?

À un moment donné, même les plus aveugles devront se rendre à l’évidence. Il n’est pas certain que ce moment arrive avant qu’il ne soit trop tard. Car l’illusion, aussi résistance soit-elle, finit toujours par se briser sous l’impact de la réalité.

Cependant, tout n’est pas perdu. La société peut encore se réveiller. Les voyants peuvent se lever, non pas pour suivre aveuglément une nouvelle direction, mais pour reconstruire sur des bases solides, basées sur la vérité et la clarté. Cela demandera du courage, de la détermination et un renouveau de la conscience collective. Mais pour y parvenir, il faut d’abord faire face à la réalité et refuser de laisser l’illusion continuer de dominer.

La clé de l’avenir réside dans la capacité de ceux qui voient à se lever, à questionner et à agir, à ne pas se laisser séduire par les chants enivrants des charlatans, mais à chercher la lumière de manière véritable.

Ce processus sera long et difficile, mais c’est le seul moyen de sortir de l’ombre dans laquelle cette société se trouve. La lumière n’est pas quelque chose que l’on peut imposer de l’extérieur. Elle doit jaillir de l’intérieur, d’une volonté collective de voir et de comprendre.

En fin de compte, lorsque ceux qui mènent sont aveugles, ce n’est pas simplement leur incapacité à voir qui pose problème, mais notre propre complicité dans leur aveuglement. Il est temps de se réveiller, de briser la danse des aveugles, et de reprendre le contrôle de notre avenir.

La lumière est là. Elle est toujours là. Il nous suffit de la regarder en face et de nous en servir pour éclairer un chemin plus juste et plus éclairé pour tous.

En conclusion, la métaphore des aveugles guidant les voyants dans une société baignant dans une lumière ignorée met en lumière la tragédie d’une époque où l’illusion première sur la vérité. L’aveuglement volontaire de ceux qui détiennent le pouvoir nourrit une machine sociale et économique dysfonctionnelle, tandis que ceux qui peuvent encore voir préfèrent souvent détourner les yeux plutôt que de confronter la réalité. Cependant, la lumière, bien que négligée, demeure présente, offrant une possibilité de transformation pour ceux qui osent la chercher.

Le véritable défi est de réveiller la conscience collective, de briser l’illusion et de reconstruire sur des bases de vérité et de responsabilité. Ce n’est qu’en acceptant de voir et d’agir que la société pourra échapper à l’auto-illusion qui l’emprisonne. La lumière, au bout du compte, ne sera pas imposée par les aveugles au pouvoir, mais par ceux qui, malgré tout, refusent de rester dans l’ombre de l’illusion.

Ainsi, la question demeure : qui, parmi nous, aura le courage de voir la vérité en face, de remettre en question le statu quo et de bâtir une société réellement éclairée ? Car si la lumière est là, il appartient à chacun de la percevoir et de l’utiliser pour tracer un chemin vers un avenir plus juste et plus lumineux.

« Ce n’est pas le manque de lumière qui assombrit le monde, mais le refus obstiné de ceux qui détiennent le pouvoir de l’admettre. »

Cette citation résume l’ironie d’une société où, bien que la vérité soit évidente pour ceux qui veulent la voir, ceux qui contrôlent le système préfèrent maintenir l’illusion, ignorant toujours la lumière qui pourrait les éclairer et guider vers un changement nécessaire .

Dr A. Boumezrag

Antoine Gallimard défend Kamel Daoud

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Houris

Saada Arbane, une survivante à un massacre lors de la décennie noire qui a été suivie médicalement par la femme de Kamel Daoud, dit s’être reconnue dans le personnage principal du roman « Houris ».

Antoine Gallimard, le président des éditions Gallimard, a dénoncé lundi 18 novembre les attaques diffamatoires à l’encontre de l’auteur franco-algérien Kamel Daoud, Goncourt 2024 (Nouvelle fenêtre) pour son roman Houris, accusé par une victime de la guerre civile en Algérie d’avoir exploité son histoire et ses traumatismes.

« Si Houris est inspiré de faits tragiques survenus en Algérie durant la guerre civile des années 1990, son intrigue, ses personnages et son héroïne sont purement fictionnels », affirme Antoine Gallimard dans un communiqué. 

« Depuis la publication de son roman, Kamel Daoud fait l’objet de violentes campagnes diffamatoires orchestrées par certains médias proches d’un régime dont nul n’ignore la nature », poursuit le dirigeant de la maison d’édition qui s’est vu interdire de présenter ses ouvrages lors du salon international du livre d’Alger, qui s’est terminé samedi 16 novembre.

L’interdiction de participer à ce salon a été notifiée aux éditions Gallimard début octobre, quand Houris, le roman de Kamel Daoud sur les violences de la « décennie noire » (entre 1992 et 2002), était déjà vu comme l’un des grands favoris du Goncourt.

Il a remporté le prix, le plus important de la littérature française, le 4 novembre 2024. Il faut rappeler que deux autres maisons d’édition algériennes, Koukou éditions et Tafat éditions, ont été interdites par les autorités de prendre part au Sila d’Alger.

Le livre n’a pas pu être édité en Algérie. Toutefois, contrairement à ce qui rapporté ici ou là, il faut rappeler que de nombreux ouvrages traitant de la décennie noire ont déjà été publiés en Algérie. « Après l’interdiction du livre et de notre maison d’édition au salon du livre d’Alger, c’est au tour de son épouse [psychiatre de profession], qui n’a aucunement sourcé l’écriture de Houris, d’être atteinte dans son intégrité professionnelle », poursuit Gallimard.

Une femme dit s’être reconnue dans le personnage principal

Selon les médias algériens, Saâda Arbane, survivante d’un massacre lors de la décennie noire, qui a été suivie médicalement par la femme de Kamel Daoud, dit s’être reconnue dans le personnage principal de son roman.

Houris qui désigne dans la foi musulmane les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre se déroulant en partie à Oran sur le destin d’Aube, jeune femme muette depuis qu’un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.

Francetvinfo/AFP

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