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« Papicha » : la dernière indignité du régime

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COUP DE GUEULE

« Papicha » : la dernière indignité du régime

Elles sont belles, elles sont talentueuses, elles sont le sourire de ma jeunesse algérienne retrouvée, peut-être. 

Le film algérien « Papicha », projeté à Cannes, vient d’être interdit en Algérie. Nous avons là la version la plus abjecte de ce régime militaire et autocratique qui gouverne l’Algérie depuis un demi-siècle.

S’en prendre à un film c’est s’en prendre lâchement à une œuvre de l’esprit, ce qui condamne tous les régimes de la terre lorsqu’ils ont l’ambition de restreindre l’être humain dans ce qui le caractérise et le grandit.

L’acte est abject, c’est celui de tous les régimes autoritaires qui se condamnent, chaque jour davantage, à un destin qui se retourne inéluctablement contre eux. C’est l’éternelle leçon de l’histoire mais les illuminés ne lisent et ne comprennent que l’histoire qu’ils réécrivent pour leur gloire.

Je n’ai pas vu ce film, je n’en ai lu que certains commentaires. Quelle que serait mon opinion sur la qualité de l’œuvre, le seul fait que les censeurs algériens l’aient interdit m’encourage à aller le voir et le supporter dans sa liberté d’expression. 

Lorsque des êtres humains en sont à museler l’art et l’esprit, c’est qu’ils sont aux extrêmes limites de leur pouvoir.

En Algérie, cette junte qui a emprisonné tout un peuple dans la décadence moyenâgeuse hurle de ses derniers cris, de ses dernières menaces. 

Le film reste sélectionné aux oscars et les généraux n’y pourront rien. La vie reprend toujours le dessus et la lumière trouve toujours les brèches pour transpercer les barrières de ses rayons.

En interdisant ce film, comme dans les années les plus sombres de l’empire du colonel Boumédiene, ce ne sont plus des brèches qui apparaissent mais des écroulements. Car, depuis cette époque, il s’est passé un bouleversement qui ne semble pas être connu des généraux si ce n’est dans le domaine des montages financiers offshore.

Papicha, je ne sais pas ce que cela veut dire car je n’ai pas vu le film mais cela sonne si tendrement, d’une beauté qui respire la liberté des femmes.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar

 




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