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Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, en visite à Rabat

Akhanouch et Sanchez
Le richissime premier ministre marocain Aziz Akhanouch reçoit Pedro Sanchez

Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, était en visite, mardi 21 février, à Rabat au Maroc. Liens commerciaux, sécurité étaient au coeur des discussions,

Deux ans après leur réconciliation, Maroc et Espagne filent désormais en apparence le parfait amour : renforcement des liens commerciaux, sécurité aux frontières, lutte contre le narcotrafic et bien sûr organisation commune de la Coupe du monde 2030 avec le Portugal. Pour parler de tous ces sujets, le Premier ministre espagnol a été reçu par son homologue marocain mais aussi par le souverain du royaume.

On attendait le ministre des Affaires étrangères à Alger, on découvre quelques jours plus tard le chef du gouvernement à Rabat. On sait que prévue le 12 février dernier la visite du ministre des AE espagnol, ​José Manuel Albares Bueno, a été ajournée par les autorités algériennes quelques heures seulement avant son arrivée à Alger. Certaines voix parlent d’une annulation. Aucune raison n’est évoquée officiellement par le régime de Tebboune.

Pour la cinquième fois en autant d’années de mandat, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez s’est rendu sur les terres chérifiennes pour sa deuxième visite depuis la grande réconciliation de 2022, avec notamment le très inattendu ralliement espagnol à la cause nationale marocaine du Sahara occidental. Le chef du gouvernement a cette fois été reçu par le roi du Maroc Mohammed VI quelques heures après son arrivée. Auparavant Pedro Sanchez avait déjeuné avec son homologue Aziz Akhannouch.

Ceuta et Melilla

Parmi les grands sujets abordés lors de ces deux entretiens, il y a la question sensible des enclaves de Ceuta et Melilla, ces villes espagnoles, situées sur la côte marocaine et que la presse du royaume qualifie parfois « d’occupées » n’ont plus de liens douaniers avec le Maroc depuis 2018. En conférence de presse, Pedro Sanchez a assuré que l’Espagne était prête à l’ouverture de ces douanes, ne manque plus que le Maroc explique-t-il, toujours en plein préparatifs.

Sur la question du Sahara occidental, le chef du gouvernement espagnol assure que la position ne changera plus. Une position qui ne vas sans doute pas plaire aux autorités algériennes. On s’en souvient Tebboune avait rappelé l’ambassadeur algérien à Madrid suite à la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental et coupé les vannes du gazoduc qui achemine le gaz algérien par l’Espagne vers l’Europe. Après plusieurs mois de crise, sans faire changer la position espagnole, Abdelmadjid Tebboune a dû réinstaller dare dare l’ambassadeur d’Algérie en Espagne. Une énième crise de plusieurs mois qui n’aura servi à strictement rien.

Pour l’ancien colonisateur, le plan marocain d’autonomie pour cette région disputée est la solution « la plus crédible, sérieuse et réaliste ». Enfin, sur le plan économique, l’heure était à la promotion des intérêts hispaniques. Le Maroc prévoit d’importants investissements pour moderniser le pays, et les entreprises espagnoles « sont prêtes à y participer activement », explique Pedro Sanchez.

L.M./RFI.

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