Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé samedi qu’il proposerait au Parlement de voter en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien d’ici la fin de son mandat en 2027.
Pedro Sanchez et son gouvernement ont été les premiers à maintenir leur subvention à l’Unrwa pendant que de nombreux pays se sont alignés sur les accusations d’Israël au sujet de cette organisation onusienne. Voilà encore Sanchez qui se distingue pendant qu’en France, Macron louvoie sur la question de la reconnaissance de l’Etat palestinien.
« Lors cette législature, je proposerai au Parlement la reconnaissance de l’Etat palestinien par l’Espagne », a déclaré M. Sanchez lors d’un évènement organisé par le Parti socialiste à Bilbao (nord).
« Nous le ferons pas conviction morale, parce que c’est une cause juste, mais aussi parce que c’est la seule façon pour que deux Etats, Israël et la Palestine, puissent coexister en paix et en sécurité », a-t-il expliqué.
M. Sanchez, qui a été réélu en novembre 2023, avait déjà exprimé son souhait de reconnaître un Etat palestinien mais sans, jusqu’à présent, dire dans quel délai.
Au sein de l’Union européenne, l’Espagne est l’une des voix les plus critiques vis-à-vis d’Israël depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.
Ce positionnement a entraîné une vive tension diplomatique entre les deux pays, Israël ayant rappelé en novembre son ambassadrice en Espagne pour protester contre des propos jugés « scandaleux » tenus par M. Sanchez. Elle a récemment repris ses fonctions. En dépit de ses limites diplomatiques en matière d’influence au niveau européen, l’Espagne reste l’une des voix fortes qui soutient la question palestinienne en Europe.
Avec AFP