23 novembre 2024
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Plan d’action Djerad : l’empreinte Chitour/Ferhat Aït Ali sur l’énergie

REGARD

Plan d’action Djerad : l’empreinte Chitour/Ferhat Aït Ali sur l’énergie

Le programme du gouvernement Djerad dont les grands axes ont été révélés par le doyen des quotidiens nationaux, El Moudjahid » porte les stigmates d’une navigation a vue de deux décennies de Bouteflikisme.

C’est la raison pour laquelle dans tous ses chapitres, il ne projette aucune vision d’une approche stratégique claire d’un quinquennat, mais s’est limité à un replâtrage des dégâts causés par les plans d’actions précédents. C

ependant, on constate aisément apparaître pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie indépendante un travail collégial d’une équipe soudée à travers une cohérence intersectorielles. Il reprend aussi et ceci paraît positif, de nombreuses promesses faites par le candidat Tebboune  lors de sa campagne électorale, notamment ceux liées au pouvoir d’achat des citoyens.

Tenant compte de la crise de de confiance dont souffre aujourd’hui la relation dirigeants /dirigés, il s’est attelé à mettre de côté les sujets qui incitent aux débats stériles qui ont servi jusqu’à présent à l’équipe Bouteflika de faire marcher les citoyens par les effets d’annonce. Il s’agit notamment du dossier du gaz du schiste que le plan d’action a préféré mettre de côté et ne pas compter sur lui comme ont fait ses prédécesseurs pour en faire un vecteur de croissance.

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Finalement, il a été confirmé comme nous l’avions signalé dans une contribution parue sur le quotidien d’Oran du 30 janvier, soit une semaine après que le président de la république ait accordé une conférence de presse durant laquelle il s’est prêté à des questions/ réponses qui l’ont menées à ce sujet controversé. Pourtant il était clair et nous l’écrivions(01) le président a exprimé son opinion sur le sujet qui va certainement être discuté avec son exécutif dont les poids lourds s’en sont déjà exprimés et qui vont certainement le briefer sur la question. En effet, le premier est le professeur Chems Eddine Chitour pour qui le sujet a été déjà tranchée.

Pour l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, aller vers le gaz de schiste c’est perpétuer l’économie de rente, mettre de côté la transition énergétique qui lui est chère pour avoir milité dans cette voie durant plusieurs décennies. (02) Ait Ali Ferhat, qui, tient le portefeuille de l’Industrie et des mines, est catégorique sur sa non-rentabilité et s’étonne que ses initiateurs se comparent aux Américains qui subventionnent ses producteurs (03).

Quant au ministre de l’Energie, il faut le reconnaître, dans un point de presse qu’il a tenu à Tizi Ouzou le dimanche 10 novembre  avec son collègue de l’industrie (04), il est revenu plus rassurant sur l’issue et l’objectif du projet de loi sur les hydrocarbures qui selon lui grâce au réaménagement de la fiscalité permettra à Sonatrach d’explorer les «150 champs de ressources conventionnelles ».

Il a fait entendre qu’avec le poids de la fiscalité contenue dans la loi actuelle 05-07 bien qu’amendée à trois reprises 2013, 2014 et 1015, la Sonatrach n’a pu attirer de partenaires pour partager le risque dans une aventure capitalistique encore une fois dans les gisements conventionnels. Pour lui le non-conventionnel que le public connaît sous le terme « gaz de schiste n’est pas une priorité immédiate ». Donc, il était tout de même difficile pour un président dont la légitimité est remise en cause par 4/5 du corps électoral (4947523 votants pour lui sur un corps électoral de 24464161), puisse imposer son idée même sous l’influence d’un lobby à son exécutif au risque de fissurer la cohésion de son équipe dans un débat vide de sens qui aura lieu autour d’un enjeu qui n’a rien de matériel, bref un suicide politique pour une rentabilité négative.

Il était inimaginable non plus que les deux poids lourds du gouvernement, celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et l’autre de lIindustrie et des mines renoncent à  leur combat de principe pour des postes au gouvernement comme le faisaient d’autres à l’instar de Khalida Messaoudi ou Amara Benyounès  pour ne citer que ceux là à l’époque de Bouteflika.

Il reste tout de même des zones d’ombre non encore élucidés et sur lesquels nous y reviendrons comme : qui a trompé le président pour donner dans son intervention l’exemple de Chanachen, gisement sur lequel Sonatrach n’a foré qu’un seul puits mais aucune évaluation précise n’existe ?

Comment se fait-il que deux puits pilotes ont été effectués à Ahnet pour une bagatelle qui approcherait les 200 millions de dollars dont rien que le forage et la fracturation hydraulique aurait pris 70 millions de dollars pour 24 fracking ; on apprend le 6 février 2020 lors d’un extraordinaire conseil des ministres qu’il n’y ni étude économique ni celle de l’impacte sur l’environnement, encore moins sur celui de la sante ?

Qu’a fait Sonatrach tout ce temps avec les données recueillies de ces deux puits pilotes ? Où sont les responsables qui se sont occupés ? Et surtout où sont passées les données ?   

Rabah Reghis

Renvois

(01) http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5286132&archive_date=2020-01-30

(02) https://www.facebook.com/watch/?v=1024578144591934

(03) https://www.facebook.com/watch/?v=193063605215759 

(04-http://www.aps.dz/economie/97315-projet-de-loi-sur-les-hydrocarbures-sonatrach-continuera-a-developper-le-conventionnel                                                                                                              

Auteur
Rabah Reghis

 




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