La première partie de notre contribution interrogeait d’emblée la fonction allouée au Musée d’art moderne d’Alger (MAMA), cherchait entre autres à savoir pourquoi ce bâtiment fermé depuis décembre 2019 n’assumera pendant ses douze années de service diplomatico- protocolaire que fébrilement sa mission alternative consistant à assoir un cap conceptuel via une ligne programmatique claire en mesure de formuler le ici et maintenant de la contemporanéité esthétique, d’engranger et proroger, durablement, de la pertinence historiographique.
La difficulté de ses deux principaux directeurs à concrétiser leurs impératifs tenant surtout à des pesanteurs politico-religieuses que régentent des gardiens de la bienséance exécrant l’idée même de transgression artistique, nous allons dans ce qui va suivre voir que, se renforçant dangereusement, le corsetage antidémocratique de la société algérienne cornaque les mémoires aux matrices identitaires et exaltations patriotiques, les annexe aux pulsions d’impasse et stigmates concupiscibles qui enclavent la capacité consciente de peintres en herbe encouragés à répéter les mêmes poncifs, à poursuivre la quête compulsive de ce génitif directionnel qu’est le patrimoine culturel, à proroger la recension du catalogue exotique, ce courant post-orientaliste devenu le réflecteur iconographique de l’ « algérité » ou « algérianité ».
Le conditionnement mental est tel, que plutôt que d’épancher un discernement analytique sur les potentielles sensibilités concurrentielles des artistes de l’exposition 60 ans de création picturale algérienne, le journal El Moudjahid insistait en titre sur la notion de » Patrimoine itinérant ». L’auteur de l’article du 06 janvier 2023 laissait de la sorte croire que « Le patrimoine culturel, iconographique et historique occupe une grande place aux thématiques choisies », que l’autre penchant des 63 œuvres dimensionnées au format 120X120 exprimait des pensées et sentiments « liés à l’indépendance (et) la guerre de Libération nationale ». Bien que le Bônois ou Annabi Demis Mohamed confiera audit quotidien « transmettre l’héritage ancien (en) racont(ant) notre passé millénaire à travers le Tassili N’ajjer », trente de ses coreligionnaires (1) se contenteront de refourguer des toiles (2) déjà trimbalées au Musée d’art moderne d’Oran (MAMO) lors de la manifestation Le sport, l’art et les artistes aux Jeux méditerranéens d’Oran–30 artistes 60 visions.
İnaugurée le dimanche 26 juin 2022, soit le jour du lancement de la 19ème édition de l’événement sportif (achevé le 06 juillet), elle s’intégrait à la Fête de la jeunesse puis de l’İndépendance et était déjà chapeautée par l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel (AARC), laquelle gardera le même type d’affiche (tableau juxtaposant la photo d’identité des 63 interpellés) mais changera de commissaire puisque Aït Hara Meriem se substituait à Hellal Zoubir. Celui-ci ayant six mois plus tôt retenu « 30 artistes, 18 jeunes et 12 anciens» avec chacun deux toiles (3), il suffisait cette fois à la remplaçante conjoncturelle de reprendre à son compte un principe sélectif « reflétant les énergies artistiques qui foisonnent en Algérie », de reconduire en somme le socle discursif de l’énoncé précédent. Sous sa gouverne, les 30 convoqués d’Oran se joignaient aux 33 nouveaux venus (4) et tout ce panel partageait, en milieu de journée du 26 décembre 2022, l’espace du Palais de la culture Moufdi-Zakaria et potentiellement les éloges de la ministre Soraya Mouloudji escortée de plusieurs membres du gouvernement et du conseiller à la Présidence, chargé de la culture et de l’audiovisuel, Ahmed Rachedi.
Le parterre de VİP arrivait tout juste de la cérémonie listant le jury 2023 du « Prix du président de la République pour les jeunes créateurs », distinction à laquelle a été accolée le nom Ali Maâchi, celui d’un artiste-martyr par ailleurs attribué au « Lycée pilote des arts » dont la réception et l’ouverture (du mardi 27 septembre 2022) résultent des pourparlers menés autour du bac artistique. Lors du conseil des ministres du dimanche 08 janvier 2023, le président Abdelmadjid Tebboune arguait à propos de cette institution installée à El-Biar qu’elle « a pour objectif de combler le vide culturel et artistique chez la génération montante et de consolider nos fondement culturels et artistiques en se basant sur nos référents culturels à l’instar du cinéma, le théâtre et la musique ».
Aussi, dispensés dès le plus jeune âge, les cours de musique, d’arts plastiques, de théâtre et d’audio-visuel « permettront une meilleure compréhension de notre patrimoine culturel et une réelle approche académique de sa préservation et de sa valorisation» (5), persuadait le directeur de l’İnstitut national supérieur de musique (İSMA), Abdelkader Bouazzara. L’interrogé du quotidien Horizons approuvait les directives du chef de l’État et ajoutait qu’il « faut aller vers les niveaux académique et professionnel, les seuls garants pour une protection optimale de la culture et du patrimoine culturel algérien ainsi que son transfert » (6).
Si l’artiste et les agents culturels ont pour réputation de capter ou siphonner de la reconnaissance symbolique, la recherche assidue de faveurs socio-professionnelles anime en Algérie beaucoup d’aspirants à la reptation, c’est-à-dire à l’aplaventrisme. Associé à 60 ans de création picturale algérienne, Karim Sergoua incarne parfaitement le parangon de l’arrivisme gesticulatoire. Heureux de seconder une manifestation « (qui) est une nouveauté avec ces soixante artistes» (7), l’ex-agitateur des Essebaghine alléguait, sans gêne aucune, savoir, sous couvert d’un calendrier symbolico-commémoratif, comment retracer « l’évolution de 60 années de création picturale algérienne », en montrer « les divers styles et courants représentatifs », comment en fait s’accaparer une dimension didactique qu’historiens de l’art ou universitaires non pas à ce jour pu, su ou fini d’élaborer. Les artistes ou plasticien(ne)s qui brillaient par leur absence échappaient de facto à la démesure d’une itinérance sacrée 48 heures à peine après l’arrestation manu militari du journaliste franc-tireur İhsane El Kadi.
Moins d’une semaine après la parution, le 17 décembre 2022, de son article « 2e mandat, l’ANP redoute autre chose qu’une Bouteflikisation de la présidence Tebboune » (blog), six hommes en civil interpellaient à Zemmouri (localité située à environ 60 kilomètres à l’est d’Alger), au milieu de la nuit du 23 au 24 décembre 2022, ce dirigeant de « Radio M » et du site électronique Maghreb Emergent, le plaçait en garde à vue dans la Caserne Antar de Ben-Aknoun.
Le lendemain (25 décembre) d’autres éléments de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSİ)) perquisitionnaient et cadenassaient les locaux de l’agence « İnterface Médias », d’un homme risquant un « emprisonnement de cinq à sept ans et une amende de 500 000 DA à 700.000 DA » car soupçonné d’avoir bénéficié « des fonds, (d’)un don ou (d’)un avantage (venu) d’un État, d’une institution ou de tout autre organisme public ou privé ou de toute personne morale ou physique, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, pour accomplir ou inciter à accomplir des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’État et à sa stabilité ». La mise sous mandat de dépôt le 29 décembre de l’incriminé par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, confirmait des charges retenues suivant la législation pénale régissant la collecte de fonds, notamment l’arbitraire article 95 bis sournoisement glissé au printemps 2020.
Celui-ci autorise la poursuite des activistes, particulièrement ceux du Hirak, accusés d’accepter de l’argent ou des virements bancaires, soit du sonnant et trébuchant considérés sales, notamment par le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, pour lequel « L’ère du chaos médiatique et de la propagation de l’argent corrompu dans les médias est terminée » (8). L’information étant selon lui « une arme qui doit être bien utilisée pour défendre les acquis, valeurs et particularités qui caractérisent la société (sa) question est liée à la défense de l’Algérie (…), de l’unité de ses composantes, (à) la nécessité d’une révision profonde des règles (de la) profession, en vue de l’assainir des niches de malversations ». İl faut donc désormais élaborer « une loi fondamentale spéciale définissant ses conditions d’exercice (afin d’) examiner (aussi) attentivement les contenus transmis par les sites Web, mettre fin au chaos numérique » de façon à faciliter «l’émergence de sphères médiatiques contribuant à construire la nouvelle Algérie » que haïraient et menaceraient « les ennemis de la nation, pour répandre leur venin, et tenter de manipuler l’opinion publique » (9).
Recourant au systématique expédient « ennemi de l’intérieur et de l’extérieur », les Département de surveillance et de sécurité (DSS) feront dissoudre en 2020 les associations « Rassemblement action jeunesse » (RAJ) et « SOS Culture Bab El Oued », pareillement suspectés de complot ou de diffuser de fausses rumeurs néfastes à l’image révolutionnaire du pays.
La chasse aux sorcières touche aujourd’hui le webzine Algeriepart, dans le viseur de la DGSN, ainsi que « tous les produits jugés contraires aux traditions et aux préceptes de l’islam (…) notamment, les objets aux couleurs de l’arc-en-ciel, ou qui font référence au drapeau de la communauté LGBTQİ » (10) alors que projet de loi sur le droit syndical pâtira bientôt à son tour des oukases liberticides.
Face à ces entraves et restrictions touchant les droits démocratiques fondamentaux et les habitus religieux ou sociétaux, quelle posture adoptent et adaptent des plasticiens en manque d’articulations et circulations marchandes, naviguant à l’aveugle au sein du circuit fermé de l’offre et de la demande artistique, au statut social sans réel ancrage juridique et majoritairement enclins à puiser de l’inspiration esthétique dans le creuset affectif du « patrimoine national », à le préempter en guise de panacée thérapeutique pour implémenter et rabâcher les modélisations de l’affirmation de soi alors que le palliatif « économie de l’innovation » devrait les pousser à confectionner les œuvres majeures de leur modernité ? En Procédant, le mardi 17 mai 2022 à Alger, à l’ajustage des nouveaux membres du Conseil national des arts et des lettres (CNAL), la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, revenait justement sur « Le rôle important de l’artiste dans l’accompagnement des mutations et changements sociaux », un objectif qu’elle reliait « à la préservation de l’identité algérienne » (11). İl s’agissait encore de la fortifier ou sanctuariser concomitamment à la sauvegarde ou réhabilitation-stimulation « de nos sites touristiques, notamment ceux pourvus d’un patrimoine culturel matériel et immatériel (tant) leur mise en valeur est une priorité qui figure dans la nouvelle stratégie du ministère » (12).
Martelée mois après mois selon le rythme fixé à l’agenda planifié dès 2005 (avec le concours financier de l’Union européenne) et confirmée le 29 septembre 2022 au Palais des expositions d’Alger (13), cette précellence réitérait la fonction prépondérante déléguée à une vaste action gouvernementale participative et multisectorielle interpellant des start-ups (elles- mêmes engagées dans la valorisation économique des biens culturels) et évidemment des artistes et/ou plasticiens exhortés à cautionner durablement les objectifs d’un protectorat patrimonialo-identitaire prenant de plus en plus les allures d’un embargo.
Deux semaines plus tôt, soit le 12 septembre 2022, l’article 07 du décret légiférant les nouvelles modalités relatives « à l’invitation des artistes étrangers aux fins de présenter des spectacles culturels et artistiques destinés au public », stipulait que celles et ceux indifférents à la question palestinienne ou franchement opposés à l’indépendance du Sahara Occidental n’étaient pas les bienvenus en Algérie, pas davantage les fouteurs de troubles ou lanceurs d’alertes récalcitrants envers un régime répressif concédant peu d’estime à l’omniscience des esprits éclairés et manifestant la ferme volonté d’éradiquer les résidus culturels hérités de la colonisation.
Tous avaient dorénavant l’obligation de se soumettre à une série de dictats politico- religieux sanctifiant l’hagiographie mythifiée ou magnifier, d’épargner (au deux sens du terme) les constantes nationales et l’irréprochable moralité publique, l’image et la réputation révolutionnaires d’un pays ne tolérant que « des œuvres qui tiennent compte des spécificités sociales, culturelles et éthiques de la société algérienne ».
L’impact de plus en plus grandissant et dominant des référents ou habitus religieux entraîne aujourd’hui la vigilance exacerbée des geôliers du Temple veillant à ce que le développement et renouvellement des politiques artistiques contribuent directement à l’essor du tourisme culturel, une dynamique indissociable de la dimension économique attribuée au patrimoine culturel, de l’enjeu numérique propre à l’accueil des sites archéologiques et monuments historiques. Leur amélioration s’agrège à la relance culturelle globale touchant celle de « grandes valeurs à émettre parmi les générations montantes, notamment à la veille de la célébration de la glorieuse révolution de Novembre » soulignait le 20 octobre 2022 la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji.
Assistant, au théâtre régional de Sidi Bel Abbès, à l’épanouissement de la 12e édition du Festival culturel local de théâtre professionnel, elle disait acquiescer « toutes les initiatives consacrant la fidélité envers des valeurs à transmettre aux futures générations (car) toutes les festivités culturelles (…) s’inscrivent dans la noble démarche des dirigeants politiques du pays » (14). Aussi, épaulait-elle le 27 d’octobre deux expositions abordant, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, le patrimoine culturel immatériel algérien (15), puis le 03 novembre également le spectacle de danse L’Algérie en fête (16) galvanisant, en rapport avec le 68e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale, la diversité du patrimoine culturel.
La semaine suivante (le jeudi 10 novembre), son secteur entérinait la brochette d’instructions capables de contrecarrer les « tentatives de pillage ou d’atteinte à l’authenticité du patrimoine matériel et immatériel » (17), diligentait le colloque initié (le 09 novembre) à la Maison de la culture « Kateb-Yacine » de Sidi Bel-Abbès, symposium pendant lequel des intervenants assimilaient les édifices du patrimoine local aux « symboles de l’identité et de la mémoire nationales » (18). La pérennité et surveillance presque maladive de l’une et l’autre se combinant à la partition suppléant l’investissement et l’exploitation économique des monuments classés (19), l’Algérie recevait fin novembre 2022 les 22 nations convoquées à la 7e réunion de l’ « Observatoire du patrimoine architectural et urbain dans les pays arabes » (20), là où Soraya Mouloudji mentionnera le besoin « d’unifier les approches et efforts, en vue de relever les défis actuels auxquels nous sommes tous confrontés en matière de préservation de l’identité culturelle et patrimoniale dans les pays arabes. İl s’agit d’en faire un facteur de développement durable et de création de richesses, une opportunité propice pour (…) combattre toutes les formes d’atteinte au patrimoine culturel exceptionnel et diversifié dans nos pays arabes » (21).
À l’écoute des commentaires d’un coordinateur général de l’Observatoire, Mohamed Al-Sormani, soulignant que « les villes patrimoniales sont un véritable trésor qui peut servir pour la relance de l’industrie du tourisme » (22), le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi revenait le 15 décembre 2022 sur l’arrêté interministériel de la loi se préoccupant de la construction typologique des mosquées (23).
Prendre en considération « la spécificité de chaque région du pays (…), protéger l’identité religieuse et le style authentique de l’architecture islamique en Algérie.» (24), tels étaient les derniers préceptes du répertoire mémo-patrimonial d’un pays qui, muni d’un Centre d’interprétation du costume traditionnel algérien (25), abrite depuis 2018 le Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (CRESPİAF) (26) mais semble incapable de réglementer le statut de l’artiste « embourbé au sein d’un grand chantier » (27), admettait le 23 juillet 2020 Mohamed Sari (alors à la tête du CNAL).
Objet de tractations juridiques légiférant sur les droits à léguer aux plasticiens, écrivains, musiciens, comédiens, metteurs en scène ou dramaturges, danseurs, cinéastes et producteurs de spectacles, d’animations ou de documentaires, ce statut subira maintes embuches, de sorte que presque neuf années après la publication du premier décret portant sur son projet de loi, le ministère de la Culture et des Arts nommait en août 2022 une énième commission chargée de le finaliser. İncluant les acteurs des disciplines intéressées, la campagne consultative enclenchée le mois suivant les priait de soumettre leurs desideratas et doléances, d’adhérer à l’accomplissement rédactionnel de leur autonomisation socio- économique et à l’extension de leurs prérogatives.
Néanmoins, si l’approbation de la nomenclature desdits métiers ou domaines, la délivrance de la carte professionnelle de l’artiste, son niveau de protection sociale ou d’assurance maladie, son numéro d’identification fiscale (adopté puis consigné par le ministère des Finances) offrira à chacun des potentialités de faire ou d’agir, la faculté de s’émanciper des intermédiaires grâce à la facturation d’œuvres imposables, facilitera à fortiori une liberté de création, l’obtention d’une souveraineté décisionnelle suppose l’argumentaire délibérant des investigateurs de terrain ou monde de l’art que sont le critique d’art, l’historien et sociologue de l’art, trois experts qui en compagnie des galeristes, collectionneurs et commissaires concourent au caractère changeant du statut de l’artiste.
Apte à détecter l’originalité esthétique, le premier trio d’érudits la recale ou la valide, consigne ou non les propositions et visées de tel ou tel lauréat à la célébrité (nationale ou internationale), adoube ou rejette sa prétention à la reconnaissance suprême. Une fois justifiée, elle ne concerne plus uniquement le simple enregistrement administratif ou bureaucratique du statut de l’artiste : l’ancrage socio-professionnel du peintre, sculpteur, vidéaste, performeur etc… relève dès lors aussi de cette identification les situant au sein du champ de prédilection comme les auteurs d’une création hors du commun.
L’irrémédiable admission de l’individu insolite gagne en pouvoir d’attraction lorsque les exégètes cités repèrent donc les formes sociales de ses œuvres, les agrègent intellectuellement en retraçant l’ordonnancement chronologique de leurs singularités, plus- values ou valeurs ajoutées. Les appuis théoriques ou méthodologiques des chercheurs aident à définir les justifications déterminantes et relais indiciels de la compétence, à expliquer les degrés citationnels et ampliatifs, à décanter le « juste rang » de démarches et itinéraires appréciés par des acheteurs satisfaits de pouvoir acquérir une toile unique, à éprouver face à elle de l’adoration attentive ou un coup de cœur.
En décillant les lacunes psycho-sensorielles des investisseurs, nos indispensables intermédiaires dirigent vers d’autres accoutumances, dissipent les approximations taxinomiques des tractations, pèsent dans la balance des estimations, dans le signalement des maillons forts de l’histoire de l’art, activent de manière à y synchroniser les densités sémillantes d’une pensée qu’ils enrichissent parfois au sein de publications ou revues spécialisées.
Ces indicateurs disjonctifs et initiatiques adoptent alors la casquette du préfacier de magazines ou du chroniqueur culturel pour mieux affiner les concepts de la hiérarchisation des valeurs et des langages alternatifs, situer, sur la chaîne dénotative, les curseurs comparatifs attestant d’une hétéronomie inductive, c’est-à-dire éprouvée hors des circonstanciels sceaux politiques ou partisans délivrés dans le but d’adouber un peintre idéologiquement accommodant et épancher son intellection contraire ou étendre l’instrumentalisation de la culture.
Requérant l’acceptation d’un régime vocationnel, l’institutionnalisation de la montée en objectivité et montée en singularité ressort en Occident d’une individuation de l’acte artistique, d’une personnalisation distinctive sur laquelle nous insistons toujours dans le souci de faire saisir (notamment en convoquant l’histoire sociale des peintres et sculpteurs européens ou occidentaux) que là où les pressions politico-religieuses environnantes se coagulent pour dicter des normes, imposer des comportements, épier des intellectuels ou universitaires, intimider les voix discordantes de l’information, harceler et persécuter judiciairement des journalistes, fermer des médias (plutôt francophones) et incarcérer leur rédacteur en chef, il ne peut y avoir de liberté de création, de permissivités pour le génie d’exception précurseur d’une griffe ou patte inimitable et remarquable, d’un cheminement initiateur et fécond via lequel les notions de rareté et d’innovation gagnent en perspicacité.
Dans la légitime ambition de chaque artiste algérien à l’acquisition du statut d’acteur singulier, les horizons du possible achoppent sur un habillage mental hégémonique nourri d’extra-nationalisme chauvin, de protectionnisme victimaire, de mythifications martyrologues et d’idéaux purificateurs purgés des habitus coloniaux. Paradoxalement, c’est en plagiant les orientalistes que des peintres amateurs, autodidactes ou confirmés postulent au recouvrement iconique d’une nationalité ou identité indemne de toute contamination ou altération.
Tout en trouvant sa cohérence à travers la confrontation-négation à l’ « Autre », l’altérité s’entretient alors sous couvert de l’acceptation-accommodation de chromos bucoliques comparables aux souches-mères de l’imagologie (28). L’art restant en Algérie sous la surveillance d’opérateurs culturels zélés, la peine qu’éprouve un créateur à parfaire, via une logique de compétitions ou de transgressions esthétiques, les conditions de son propre narratif, l’astreint à plaire au plus grand nombre, à des publics épris d’un post-orientalisme entrant dans la catégorie du genre moderne ou contemporain.
L’accompagnement axiologique des esprits aiguisés abhorrant le nivellement des valeurs ou grilles de lecture, exigeant l’instauration des démarcations ou registres de la saine concurrence, faisant défaut, quelques doublures habituées aux ambiances déférentes tirent profits de leur absence ou éviction pour crédibiliser la qualité du « travail artistique bien léché », intervenir à tout bout de champ ou certifier que « la manifestation 60 ans de création picturale algérienne rentre dans un marché de l’art prometteur » (29). Sans mécènes disposés à visiter les ateliers, de spéculateurs certains de soustraire à la vue de tous une œuvre 100% « Bled-Art », ce dernier ne se décrète pas artificiellement comme le croyait l’ex-ministre de la Culture Azzedine Mihoubi en prônant du 05 au 12 mai 2018 le « Printemps des arts » au sein de l’ampoulé Palais Moufdi-Zakaria.
Chef d’orchestre d’un rassemblement ciblant les précieuses enveloppes des argentiers du Forum des chefs d’entreprises (FCE) ou du clan rentier, des hommes d’affaires destinés à devenir les prochains bienfaiteurs-tuteurs, le déchu à l’élection présidentielle de 2019 convoitait de fructifier le nombre de sponsors et d’échafauder, au bout de seulement huit jours, « (…) les règles et les bases qui détermineront la véritable valeur du produit artistique» (30).
Relevant de la méthode Coué ou de promesses démagogiques, le remède choc prescrit ne colmatera pas le vide structurel, ne renflouera pas un mode d’évaluation et de transaction trop souvent souterrain, recourbé sur lui-même puisque maintenu hors des grands circuits économiques. Hormis l’inexistence de salles de vente où les rompus commissaires-priseurs savent comment faire grimper les enchères, l’aporie incombe aux oukases bureaucratiques d’un pouvoir militaire monopolistique rétif aux confluences méditerranéennes et interlocutions du cosmopolitisme ou brassage culturel.
Par ailleurs, longtemps soupçonné de susciter des désirs égotistes identiques à ceux fardant auparavant le « Moi-Je » du génie romantique, l’appropriation privée de l’objet peinture galvanise à ses yeux un individualisme peu recevable dans un pays balisé d’éthiques de communauté, assujetti à un confinement géographique éloignant les artistes des scènes attractives de l’art contemporain.
Ces décalés de la périphérie non persuasive étaient déjà, en juin 1989, évincés de l’événement planétaire regroupant 100 « Magiciens de la terre » (50 occidentaux et 50 extra-occidentaux) convoqués par Jean-Hubert Martin. Plénipotentiaire du bicentenaire de la révolution française, le curateur renverra leurs implications plastiques au substratum stratifié de « L’École du Signe », à la fonction sociale d’éveilleurs de la conscientisation du peuple-héros, à des liaisons de subordinations souveraines les soumettant aux signifiants maîtres et mainstream de législateurs-légitimateurs, aux synthèses circulaires et coercitives de l’instance suprême.
Exclus de l’insertion à la sphère artistique internationale, les assignés à résidence s’en remettront au service après-vente d’une sous-traitance diplomatique principalement étayée en Algérie par le Centre culturel français (CCF), aujourd’hui renommé İnstitut français d’Alger (İFA).
L’interférent créneau offrira occasionnellement une visibilité compensatoire ou fenêtre de tir à celles et ceux souhaitant échapper aux réflexes isolationnistes, aux marginalisations rétractives de l’arrière-plan ou scène, se décloisonner et chopper en même temps, sur le manège disjonctif de la mondialisation naissante, le pompon-visa, cette bourse d’étude à même de baliser un « Moi-Je » affranchi du tropisme de « renouveau dans ou par l’authenticité patrimoniale ». L’Égotisme de certains candidats à la notoriété se peaufinera dès 1995 à la galerie « İssiakhem » et depuis sa fermeture (en 2010) aux « Ateliers sauvages », un lieu de 600 m² défini par sa fondatrice Wassyla Tamzali comme « Un laboratoire pour l’art contemporain ».
Logés au 38, rue Didouche Mourad, au fond de la cour d’une artère principale de la capitale algérienne, ils sont invisibles à partir de celle-ci, et par conséquent inconnus des passants néophytes en matière de création artistique. Néanmoins, la réhabilitation des surfaces que se réservait autrefois une industrie en conserverie (bureaux et stockage des produits) inspire aujourd’hui un espace partagé de plus de 400m² (31) fécondé « dans l’optique d’une contribution de la société civile à l’enrichissement culturel de la ville d’Alger ».
Étrenné le 19 décembre 2015 (32) via l’événement dit « Les chantiers de l’art », l’endroit privilégie un mode de fonctionnement dédié aux recherches de plasticiens algériens et étrangers, aux discussions et rencontres, aux actions propices à l’éclosion des univers de la jeune génération endogène. Les échanges avec ses alter égos internationaux lui permet de « partager des expériences confondant arts visuels, cinéma, théâtre, musique, design, architecture ou photographie », de fréquenter des pôles de la contemporanéité (33) qui, basés hors du pays, « renforcent la promotion de leur production sur un réseau étendu de vente et d’achat ».
Cependant, cette mobilité des œuvres ne générant pas suffisamment de gains, de profits ou de pourcentages pour que « Les Ateliers Sauvages » puissent se développer en autosuffisance financière, ceux-ci ne vivent que grâce à des fonds provenant principalement de la « pompe à fric » Union européenne (UE) ou des instituts culturels étrangers accrédités en Algérie (34).
Contrairement à ce qui est avancé sur le site de l’UNESCO (une institution où a longtemps travaillé, en tant que directrice des droits des femmes, Wassila Tamzali), ils n’ont donc qu’une latitude pécuniaire et opérationnelle limitée. Dès lors, se pose avec acuité la faculté de la gérante à investir dans des artistes dont les œuvres aborderaient des problématiques dérangeantes touchant à la liberté d’expression et de création en Algérie. Nourris grâce aux perfusions budgétaires d’une assistance diplomatique au partenariat culturel conciliant, « Les Ateliers Sauvages » ne pouvaient, par exemple, pas se permettre d’accueillir en décembre 2019 les caricatures d’Abdelhamid Amine (35).
Le risque était trop grand pour une avocate de la Cour d’Alger biographiquement annoncée « Femme militante et politique » mais se gardant bien de parler des prisonniers d’opinion lorsqu’elle interviendra sur la radio « France Culture » et notamment à l’İnstitut du monde arabe (İMA) où se déroulait le 13 octobre 2022 (36), à l’occasion des 60 ans de l’İndépendance, et dans le cadre de la saison « Regards sur l’Algérie » ou « L’Algérie par-delà la période coloniale », la table ronde « La création artistique algérienne depuis l’indépendance ».
Appelée à aborder ses assises discursives et aspects formels, à évoquer l’épanouissement d’une contemporanéité « qui se structure généralement en marge des institutions culturelles publiques », Wassila Tamzali (37) avait en quelque sorte à expliciter comment les résidents locaux des « Ateliers Sauvages » contournent les interpositions identificatoires, débordent le périmètre des traditionnelles façades ombrées de la Casbah d’Alger, des mimiques et stéréotypies de l’exotisme de bazar, des illusions spéculaires et narcissiques de la représentation en miroir. İls échappent ainsi résolument à la voie de garage que conseillait de prendre le thaumaturge VRP de la destination Algérie, Azzedine Mihoubi, prédisant le 02 avril 2018 (lors d’un séminaire à l’hôtel « El Aurassi » d’Alger) que « la touche artistique embellira les configurations intérieures de l’architecture hôtelière ».
Partenaire des villégiatures héliotropes et touristico-apodémiques, il se disait prêt à « (…) soutenir ceux qui offrent du beau à la société » (38), ignorent les secousses du dissentiment optique, cultivent le credo technico-formel de la praxis académique, surchargent le plaisir clos de la fascination perspectiviste, les cadrages et points de vue frontaux par lesquels se catalyse le sens figuratif ou pictorialisme, autant d’additifs et artifices de l’appréciation rétinienne prodigués à l’égard des étudiants de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts d’Alger (ENSBA).
Mandaté à l’agencement de ses expositions et projets, Karim Sergoua court-circuitera en son sein le MLD (39), ajoutera que cet établissement perché sur les sommets du parc Zyriab (ex-Gatlif) « ne forme pas d’artistes, mais plutôt des techniciens » et « dispose d’un potentiel d’enseignants professionnels qui assurent une formation de haute qualité (…), la relève pour l’art algérien » (40).
L’autoproclamé « Fils spirituel de Denis Martinez » supervisera le 18 janvier 2023 la monstration Design et transformation (41) que la Tchéquie avait précédemment proposée à Bruxelles, pendant sa présidence de l’Union européenne (UE).
L’évident entrisme de cette institution politico-économique sur l’orientation artistique en Algérie est d’autant moins à démontrer que le recteur de l’Académie des arts, d’architecture et du design de Prague, Pr Jindřich Vybíral insistait lors de son exposé sur un design à appréhender « comme le vecteur de la transformation économique, une façon de penser le monde et d’anticiper le futur, une force de renouveau social ne se limit(ant) pas à une visée esthétique (car en) incorporant le traditionnel au contemporain (il) préserve un cachet authentique (…) » (42).
On retrouve là tous les éléments de langage ponctuant le Manifeste « Alliance des designers algériens praticiens » (ADAP) écrit en juin 2020 ainsi que ceux de la directrice de l’İnstitut français d’Alger (İFA), Ahlam Gharbi, exhalant « La première biennale du design franco-algérienne qui s’est soldée par l’édition d’un livre du design en Algérie » (43). Réfléchissant à sa seconde édition prévue en 2024, elle dira « y travailler en ayant en tête (…), le fait de penser local et de faire local (…) », en formulant la voie participative du design et de l’architecture à travers « des masters class, des échanges entre des universités, des écoles d’art et de design et ce, entre la France et l’Algérie», en faisant venir en décembre 2022 « à l’İFA des représentants d’écoles d’art, de design et de cinéma qui poursuivront leur tournée à Constantine afin de rencontrer les étudiants des écoles d’ici et voir comment faire pour développer des coopérations entre écoles algériennes et françaises.» (44).
En abritant en mai-juin 2021 le premier volet thématique (intitulé « Photographier la cité de demain ») de Dzign 2020+1, le paternaliste İnstitut français d’Alger (İFA) plantait ses marques dans le couscoussier artistique, y entrainait des « Ateliers sauvages » (45) contribuant tout autant à une socialisation patrimoniale du design déployée aux dépens de la projection cosa-mentale des peintres et sculpteurs (appartenant à la « old school », donc à la « vieille école ») ou encore de l’historiographie artistique.
Les soubassements monétaires du design profitent à l’entre-soi d’une sphère restreinte ne faisant pas de vagues, surnageant dans le manque à être de l’incomplétude pédagogique, surfant sur l’inaccomplissement répété du statut de l’artiste et s’adjoignant la complicité de médiateurs (culturels ou non) de la compromission conciliante.
Arcboutés au siège de la majoration monolithique, les supplétifs algériens de la génuflexion et contorsion consensuelles, ces rase-mottes obséquieux, courroies de transmission et caisses de résonnance du « Tout-va-bien », s’accommodent du regain patriotique apparu conjointement au puritanisme identitaire de la « Nouvelle Algérie », adhèrent ou s’adaptent au formatage de variables d’ajustement lissant l’herméneutique de celles et ceux contestant la parole toute bonne et autres slogans délivrés à partir de scabreuses officines militaro-policières. À l’ »Arabie heureuse » de la Blidéenne Baya, ces derniers lui opposeront le nouveau réalisme des sculptures-architectures et performances de Niki de Saint Phalle ou les caricatures de Ghilas Ainouche tournant en dérision Abdelmadjid Tebboune et des généraux du haut commandement militaire.
Seulement, poster en Algérie, à partir d’une page Facebook, des avis dénonçant les exactions et répressions ou y partager de moqueurs croquis, c’est s’exposer à de lourdes sanctions discrétionnaires. Condamné, par contumace, le 30 novembre 2022 à 10 années de cachot, l’exilé (en France depuis 2020) dessinateur est comparé à un terroriste pour avoir diffusé, en 2020 et 2021, une série de portraits portant « atteinte à la personne du président de la République et aux symboles de l’État ». Le 22 janvier 2023, la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) révélait que la raison liminaire de sa dissolution interlope provenait des diatribes dénonçant la répression menée envers les meneurs du Hirak.
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art et de la culture
Raccourci pour raison éditoriale, le titre complet est : Plongée au cœur d’un champ artistique algérien réceptif à l’authenticité ritualiste du martyr-héros et des imageries archétypales du patrimoine culturel
Renvois
- Noureddine Belhachemi, Mohamed Oulhaci, Adlane Djeffal, Hachemi Ameur, Ahmed Hamidi, Abdelkader Belkhorisset, Said Debladji, Abdelkader Mahboub, Hicham Belhamiti, Farouk Abbou, Slimane Mohamed Cherif, Larbi Maaradji, Djillali Djafer, Hadj Khireddine Kassem, Hadjer Mihoub, Amira Amina Bouzar, Adel Dib, Amine Karoun, Merouan Djeffal , Abdeljaoued Ababou, Soumia Benhaddou ,Salah Tebaïbia, Tajmahel Mazouz, Djamel Eddine Benchenine, Merine Hadj Abderahmane, Anis Djebli, Moussa Douar, İsmahane Mezouar, Oussama Harra Chef ou Harrachif et Kef- Nemr
- Plutôt que de célébrer le sport beaucoup s’affranchiront de la thématique pour, sous couvert du slogan « Oran dans le cœur », dépeindre les artères, quartiers, monuments, environnements nocturnes ou paysages urbains de la capitale de l’Ouest. Les rites coutumiers et la fantasia se glissaient au milieu du fatras visuel.
- Au nombre total de 60. La moitié, une par artiste sera offerte au Musée d’art moderne d’Oran (MAMO).
- Amar Briki, Jaoudet Gassouma, Karim Sergoua, Rachid Nacib Ahlam Kourdourghli, Bendemri Nadjla, Cherrih Djazia, Demis Mohamed, Djamel Talbi, Djanet Hébreu, Djessas Adel, Gerziz Maamar, Fekir Hamidou, Amel Kamila, Jamel Matari, Karim Nazim Tidafi, Kebieche Abdelhalim, Lazhar Rahal, Mabarki Ahmed, Yasmina Saadoune, Mohamed Azzoug, Mohamed Bakli, Mohdeb Larbi, Narimann Ghelamallah, Nedjoua Seraa, Reda Khouan, Saif-eddine Cheraitia, Salim Rakkah, Salami Halim, Salima Haderbache, Smail Ouchene, Tbarha Noureddine et Mohamed Yacine
- Abdelkader Bouazzara, in Horizons, 09 2023.
- Abdelkader Bouazzara, « Formation artistique : des professionnels saluent les orientations du président Tebboune » in L’Expression, 12.janv. 2023.
- Karim Sergoua, in El Moudjahid, 23 déc.
- Brahim Boughali, in « Lutte contre l’argent sale dans le milieu médiatique », L’Expression, 01 janv. 2023. Son intervention du samedi 31 décembre 2022 avait pour sujet majeur le « Contrôle du service public dans la législation des médias en Algérie ».
- İbidem.
- İn « L’Algérie se prépare à faire la guerre aux couleurs de l’arc-en-ciel », Le Courrier international, 03 2023. Le propos revient au ministre algérien du Commerce et de la promotion des exportations, Kamel Rezig.
- Soraya Mouloudji, in L’Expression, 19 mai,
- Soraya Mouloudji, in Horizons, 30 2022.
- Lors de la 21e édition du Salon international du tourisme et des voyages (SİTEV).
- Soraya Mouloudji, in L’Expression, 23 2022.
- Ainsi que les dernières découvertes archéologiques de la préhistoire et de l’antiquité.
- Le spectacle chorégraphique mêlait les danses folkloriques de différentes régions du pays aux chants traditionnels du terroir algérien.
- Soraya Mouloudji, in Horizons, 10 2022.
- İn El Moudjahid, 12 2022.
- Ceux-ci se rattachaient à l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC).
- Relevant de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALESCO), ce mécanisme, inauguré en octobre 2016, a pour objectif de préserver et de valoriser le patrimoine architectural et urbain dans les pays arabes et de s’installer, à l’horizon 2030, au centre du développement urbain durable dans la région
- Soraya Mouloudji, in L’Expression, 28 2022.
- Mohamed Al-Sormani, L’Expression, 28 2022.
- Promulgué en septembre 2022 et paru le même mois dans le Journal officiel (JO).
- Youcef Belmehdi, in Le Soir d’Algérie, 20 déc. 2022.
- Décidé en 2012 à la Citadelle El Mechouar de
- Placé sous l’égide de l’UNESCO.
- Mohamed Sari, in L’Expression, 23 2020.
- Selon l’encyclopédie Wikipédia, l’imagologie est « une méthode de la littérature comparée qui étudie l’analogie entre l’écrivain et un ou plusieurs pays étrangers et la répercussion de ces derniers sur l’œuvre de l’écrivain ». On pense ici plus précisément à la littérature viatique de romanciers romantiques cherchant et trouvant chez l’Autre, l’oriental et sa culture, une nature virginale et, par extension, la genèse du christianisme.
- Karim Sergoua, in El Moudjahid, 23 déc.
- Azzedine Mihoubi, in El Watan, 06 2018.
- Au RDC, une petite salle de cinéma, une autre d’édition et une bibliothèque, une cuisine-laverie collective et deux studios de résidence, au 1er étage une galerie d’exposition et au 8ème niveau un appartement pour les résidences d’écriture.
- Préparée dans l’appartement de Wassila Tamzali, la première monstration des « Ateliers sauvages » y accueillait sa fille Fella, Maya Ben Chikh El Fegoun, Sofian Zouggar, Mehdi Bradi, Adel Bentounsi et Djamel Agagna.
- İnstitut du monde arabe (Paris), Cité internationale des arts (Paris), La Friche Belle de Mai de Marseille, la Wallach Gallery New York et le Centre d’art contemporain de Rabat.
- Baptisé « extramuros », le second volet de la biennale algéro-française du design (Dzign 2020+1) y fut logé. « Les Ateliers sauvages » pactiseront également avec les « Rencontres et échanges entre professionnels et les écoles françaises d’art/ design/ architecture et cinéma », un événement organisé par « Campus France Algérie » et l’ « İnstitut francais d’Alger » (İFA).
- Peintre et auteur de bandes dessinées, l’auteur de L’élu, un tableau montrant, avant le premier tour des Présidentielles de décembre 2019, le chef d’état-major de l’armée Gaïd Salah en train de chausser, sous les yeux médusés de ses concurrents, le futur président Abdelmadjid Tebboune, fut interpellé le 26 novembre 2019 par des agents de police en civil, enfermé et condamné à un an d’incarcération à cause de l’ensemble des caricatures postées sur son Blog et jugées Le dessin Jusqu’au bout esquissait quant à lui le même général, le président par intérim Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui en musiciens jouant sur le pont d’un navire prêt à couler.
- Convoquant des chercheurs, universitaires, journalistes, historiens, politologues ou acteurs de la société civile, le cycle « Jeudis de l’İMA » les réunit au sein de colloques ou forums.
- Flanquée des partenaires féminins Malika Dorbani Bouabdellah, Fadila Yahou et Salima Tenfiche.
- Azzedine Mihoubi, in El Moudjahid, 24 fév. 2018.
- Schéma d’enseignement étendu en trois cycles d’études supérieures, le LMD (licence-master-doctorat) a permis d’uniformiser les cycles et d’harmoniser les équivalences. Dans le journal El Watan du 01 février 2020, Karim Sergoua affirmait que « le système LMD n’a pas sa place à l’École supérieure » car les étudiants non bacheliers des écoles régionales « (…) n’arrivent pas à (y) accéder».
- Karim Sergoua, in El Moudjahid, 24 oct.
- Suivie par le recteur de l’Académie des arts, d’architecture et du design de Prague, Pr Jindřich Vybíral et consacrée à l’histoire du design tchèque, elle y expose 14 planches photographiques. Le projet concrétise les accords de coopération culturelle signés entre la Tchéquie et l’Algérie, correspond au désir d’élaborer entre les universités des deux pays un troisième programme Erasmus+ s’ajoutant à ceux dont bénéficient déjà l’École de restauration de Tipasa et l’Université des sciences naturelles de Guelma.
- Jindřich Vybíral, in « École supérieure des Beaux-arts d’Alger : À la découverte du design tchèque », Horizons, 18 janv.
- Ouvrage de 230 pages Réinventer la ville par le design sorti en septembre 2022 aux éditions APİC.
- Ahlam Gharbi, in L’Expression, 01 2022.
- İls recevaient le second chapitre désigné « extramuros » et agencé par la commissaire Feriel Gasmi İssiakhem. Nommé « İntramuros », le troisième rassemblait à la Villa Abd-el-Tif les œuvres de 21 concepteurs.