21 novembre 2024
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Présidentielle : Bengrina sonne la charge contre Tebboune

Bengrina

Abdelkader Bengrina, interdit de quitter l’Algérie comme des milliers d’Algériens, roule les mécaniques et tente de combler le vide politique créé par Tebboune et ses soutiens. Sortie inhabituelle d’un serviteur patenté, Bengrina vient de sonner le tocsin contre le chef de l’Etat au sujet de la présidentielle. 

L’inimitable Abdelkader Bengrina, secrétaire général du micro-parti El Binaa El Watani a fait un discours pour le moins curieux. Certains diront courageux. Cette bafouille diffusée sur la page Facebook du parti (parce qu’il n’y a plus de  scène politique que virtuelle), Bengrina a abordé la brûlante question des élections présidentielles de 2024. Nous y voilà !

Déjà plongée dans un coma multidimensionnelle depuis 2019, l’Algérie est toute suspendue à ce rendez-vous électoral. D’importance stratégique : ou il permet une rupture avec l’ère Tebboune-Bouteflika, ou c’est la voie ouverte vers l’inconnu. Aux décideurs d’entrer dans l’histoire ou de renvoyer l’Algérie dans les âges sombres de la dictature.

Le crypto-islamiste Bengrina, que nous n’avons pas l’habitude de voir dans des postures aussi sérieuses a fini par nous surprendre. Grand bien lui fasse l’animal politique !

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En bon soldat dûment mandaté, il a exposé la vision des tenants de la décision de ce que devrait être la place de l’Algérie dans les prochaines années. Impressionnant !

Débutant son discours par la volonté américaine de se retirer de l’OTAN, il enchaîne sur  la sécurité régionale de l’Afrique du Nord et le Sahel et se lance dans un énoncé de la politique étrangère de l’Algérie.

Celui qui avait osé qualifier la Kabylie de « dechra » rappelle que l’Algérie a été absente de son espace naturel depuis plus de trois décennies créant ainsi un vide qui ne saurait être comblé par d’autres forces. Libye, Mauritanie, Mali : rien n’est laissé au hasard. En l’espèce on peut lui reconnaître en partie que la diplomatie de Tebboune a déconstruit toute l’influence de l’Algérie. Elle a brillamment réussi à se faire des ennemis là où il tente de s’immiscer.

En ce qui concerne la provocation de la junte militaire malienne, il précise que c’est à l’Algérie, puissance régionale, qu’incombe la sécurité dans la région Sahel puisque l’intervention de l’armée algérienne sous certaines conditions a bel et bien été votée par le parlement. De là à voir l’ANP patrouiller dans l’Azawad avec les risques que l’ont sait…

Appelant les élites à s’investir dans les affaires du pays, il explique qu’une première transition générationnelle a été concrétisé par l’accession d’Abdelmadjid Tebboune au pouvoir qui n’est ni un militaire ni un novembriste.

Bengrina préconise que les futures élections devraient être les premières « vraies élections » et qu’elles devraient permettre à la génération post indépendante, c’est-à-dire celles nées après 1962 d’accéder à la responsabilité. L’année même où l’intéressé est né !!! Curieux. Et de ce fait, Abdelladjid Tebboune (78 ans), le président sortant ne devrait pas se présenter ou éventuellement accepter l’échec. C’est osé dans le climat répressif dans lequel macère l’Algérie. A-t-on vu un chef de l’Etat algérien en exercice perdre une élection ? Jamais. Où est la solution ?

Il est vrai que l’administration Tebboune a fait l’économie ou plutôt a volontairement ignoré cette génération post-indépendante pour faire le saut plus que périlleux voire même suicidaire en puisant chez les plus jeunes. Elle a préféré recyclé les vieux briscards, comme Ahmed Attaf, le patron de la diplomatie, venu cirer plus les pompes à Tebboune qu’à faire redorer le blason de l’Algérie à l’international. Le résultat, on le connaît : défiance au Sahel et reflue de l’influence algérienne partout.

C’est le moment de concrétiser cette transition tonne Bengrina. Pour cela Tebboune devrait passer la main, propose-t-il. Sera-t-il entendu ? Trace-t-il le chemin pour sa propre gouverne ? Certainement. Mais il semblerait que la fin de mission de Tebboune serait la volonté des dieux… de l’Algérie. Mais pour cela, il faut d’abord une vraie politique de desserrement de l’étau sur la société et la scène politique. Ce n’est qu’à l’aune de cette action que les Algériens sauront ce qui les attend.

Sofiane Ayache

4 Commentaires

  1. « Bengrina préconise que les futures élections devraient être les premières « vraies élections » et qu’elles devraient permettre à la génération post indépendante, c’est-à-dire celles nées après 1962 d’accéder à la responsabilité. L’année même où l’intéressé est né !!! Curieux.  »
    Curieux ? Non, génial!
    Abdelkader Bengrina, étant né le 1ᵉʳ janvier 1962 à Ouargla, il est par conséquent le premier des perdreaux de cette génération post indépendance. Il ne manque plus que de vraies élections pour qu’il lui fasse prendre son envole à toute la volée et nous avec.
    Avec Bengrina en tête, notre régression profonde naguère exclusivement terrestre va changer de dimension et même d’échelle; elle sera plus légère, plus aérienne, dans l’air du temps.

  2. Vous n’avez rien compris au langage politique, si vous avez des doutes, demandez à Hmimich la chat n Dda Hend oukaci il va vous traduire, il s’agit en fait d’une demande d’emplois , avec des avantages en nature. C’est ainsi parlait Zarathustra non? Pourvu que ça ne soit pas une demande en mariage disait Hmimich

  3. La médiocrité a l’image de ce spécimen continue son chemin dans notre pays.
    Comment espérer à un changement avec un personnage pareille, un homme sans envergure ni consistance intellectuelle digne d’un responsable politique.
    Un raciste de surcroît et intolérant.envers toute diversité.
    Sommes-nous condamnés à un sous développement chronique?
    Il revendique un changement generationel au niveau des responsabilités politiques civiles toutes en gardant le soin de ne pas parler des vieux généraux qui continuent à décider sur notre vie.
    Or le problème en Algérie c’est les décideurs vieillissants au niveau des institutions militaires qui posent problème qu’il faut changer mais pas seulement la vitrine.
    C’est là le problème et ce bengrina n’osera pas y toucher car lui n’est qu’un simple employé de ces mêmes vrais décideurs.
    L’Algérie a besoin de construire un état de droit sur les bases démocratiques ou le civil à la primauté sur le militaire.
    L’Algérie n’a pas besoin d’un changement generationnel par une autre dont la culture et les méthodes politiques sont les mèmes à l’image ce pseudo politicien.
    Nous volons un rupture totale avec le vieux système responsable de notre sous développement et un changement progressif mais radical.

  4. Depuis quand y a t il eu d’éléctions dans une dictature ? Ce clown qui est apparemment « chef de parti » qui est en fait un tout petit groupe formé de 5 chats et 6 souris ne représente absolument rien. Imaginez ceux qui l’ont chargé de deverser un vomissement en guise de « lancer le débats sur les éléctions » ! Comment des gens pareils osent parler encore d’éléctions quand personne ne peut oser exprimer sa pensée librement, ni dire a la issaba qu’elle a tord ? Comment oser parler d’éléctions sans qu’aucune opposition ne soit autorisée ? Comment oser parler d’éléctions quand aucun débat démocratique n’est toléré – même pas une réunion entre citoyens ? Comment oser parler d’éléctions quand un militaire est présent même quand on inaugure une boutique ou un poulailler ? Comment oser parler d’éléctions quand les prisons sont remplie d’honnêtes citoyens alors que des brigands de grand chemin se trimballent librement dans les rues ? Quand vont ils cesser de jouer a la comédie de mauvais gout ? Je doute qu’ils s’en rendent même pas compte. Alors jouons aussi a la comédie et faisons semblant que tout est « normal ». Normalement ceux qui nous ont promis par exemple le TGV alger – tamanrasset doivent maintenant nous renseigner sur le « l’avancement » des travaux de ce grand projet. De même sur les milliards de mètres cubes d’eau de mer a transformer en eau douce au point a assecher toute la mer méditerranée. Qu’en est il des Canadairs pourtant si importants pour la protection des humains et des forêts ? Qu’en est il des »bureaux de change » pour zaama eradicquer le « trafique » de devises ? Qu’en est il de la force de frappe quand les orientaux se marrent ouvertement des gesticulations de ces zaims ? Qu’en est il du « meilleur système de santé d’Afrque » pendant que le hopitaux sont devenus des mouroirs ? « Normalement », tout candidat qui a fait un terme doit répondre a toutes ces questions. « Normlement » tout système de gouvernance doit donner son bilan, devant le peuple.. Si le peuple est absent et nié comment alors parler d’ éléctions ? Sinon c’est simple: Continuez le plus normalement » du monde en évitant de jeter des milliards par les fenêtres et tout le monde aura compris. Ce ne sont pas les faux militants du fln de type « business, manger et dormir » qui representeraient le peuple. Ce ne sont pas les 5 chats et les 6 souris de bengrina qui representeraient le peuple. Ce sont ces dizaines de millions de citoyens muselés et pris en otage qui sont le peuple.

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