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Présidentielle : le Moudaf fait les yeux doux aux Algériens de France

Place de la République

La Cosyfop dénonce la répression du régime qui pousse les Algériens en exil.

Le Mouvement dynamique de la communauté algérienne établie en France (Moudaf) a annoncé une initiative visant à mener une large campagne de sensibilisation en faveur d’une participation « efficace » et « consciente » de la communauté nationale établie à l’étranger à l’élection présidentielle du 7 septembre.

Le régime fait activer ses satellites. Le Moudaf sorti du chapeau des autorités il y a un an se voit confier la mission d’intéresser les Algériens établis en France à la présidentielle 2024. Une élection sans surprise puisque Tebboune sera reconduit, comme il l’a lui-même suggéré.

Conseiller à la chaîne d’info très droitière CNews et ancien député en France, Karim Zéribi a lancé tambours battants le Conseil national de la diaspora algérienne. Tous les relais périphériques du pouvoir lui ont ouvert leurs portes et relayé ce lancement. Après avoir annoncé un congrès à Alger, il rétropédale et renvoie le raout sine die. Depuis silence radio.

Le Moudaf, pour sa part, a annoncé qu’une délégation composée de l’ensemble de ses représentants régionaux conduite par son président, Nasser Khabat, se rendra à Alger du 27 au 31 mai, relevant que ce déplacement est placé sous le signe « Mémoire et citoyenneté ».          

Acteur associatif citoyen à l’instar de ceux de l’intérieur, le Moudaf mettra, à son retour, à la disposition de la communauté nationale sa vision pour mener sur le terrain une large campagne de sensibilisation en faveur d’une participation « efficace » et « consciente » des membres de la Communauté aux élections présidentielles sous le slogan +j’aime Bladi, j’irai voter+ », a-t-on précisé. Très électoraliste donc, ce mouvement jouera le rôle de l’ancienne Amicale des Algériens en Europe des années 1970/80.

Les aînés se souviennent des descentes musclées des hommes de main de l’Amicale contre les organisations de l’opposition et de la surveillance des activistes.

Les portes s’ouvrent au Moudaf à Alger pendant qu’elles se ferment pour toutes les autres associations citoyennes en Algérie. Avec ça, on nous dira que cette organisation est indépendante !

Sofiane Ayache

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